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Philippe Vasseur, l’homme plus loin !

26 septembre 2024 à 08:20

Après 20 ans de journalisme en carrière, rédacteur en chef au sein du journal  « Les Échos », ensuite responsable du service économique et social chez TF1, Nouveau Journal, puis Le Figaro au service économique où il met en place les fameuses pages dédiées « Saumon », il franchit le Rubicon vers la politique suite à une interview marquante.

En effet, réputé comme « client » très difficile avec la presse, Philippe Vasseur est amené à réaliser un entretien en tête à tête avec le Président de la République en fonction, Valéry Giscard D’Estaing. Cette dernière se déroule sans accrocs à tel point que sa carrière de journaliste bascule vers le monde de la politique. Elu en 1986 comme député du Pas-de-Calais, puis 1988, 1933 et 1997, il est choisi comme Ministre de l’Agriculture par Jacques Chirac en 1995.

Philippe Vasseur l’avoue bien volontiers, son contact avec Jacques Chirac a été déterminant pour la suite. « J’ai participé à trois visites du Salon de l’Agriculture avec lui, une comme candidat et deux comme Président, un moment extraordinaire. Alain Juppé voulait me nommer à un autre ministère, mais Jacques Chirac avait décidé que je serai Ministre de l’Agriculture », explique-t-il. C’était le choix de Jacques Chirac ! Assurément, résister physiquement, comme votre estomac, à l’épreuve d’un salon de l’Agriculture en compagnie de Jacques Chirac signifie que vous êtes déjà un grand serviteur de l’Etat. 

Plus sérieusement, ce qui est qualifié aujourd’hui comme une carence rédhibitoire, en l’occurence la méconnaissance de l’Agriculture, était la particularité du futur Ministre dans le Gouvernement d’Alain Juppé en 1995.

« Lorsqu’on vous annonce en gros titre de presse 500 000 morts (vache folle), vous avez la pression », Philippe Vasseur

« Je n’avais qu’une connaissance théorique (par le prisme du journalisme) du métier. C’est pourquoi, dès mon arrivée, je suis allé sur le terrain à la rencontre des agriculteurs, mais aussi des syndicats agricoles ce qui ne se faisait pas à l’époque. J’ai  écouté tous les acteurs du monde agricole », déclare Philipe Vasseur.« Pour une fois que l’on nous demande notre avis », commente la FNSEA dont il était proche, mais « j’ai reçu l’ensemble des syndicats représentatifs et globalement nos rapports furent bons ». 

Pour autant, un événement a crevé les nuages, le fameux tonnerre médiatique et économique de la vache folle en 1996. « C’était une crise énorme. Lorsqu’on vous annonce en gros titre de presse 500 000 morts, vous avez la pression ». La gestion de cette crise s’est « plutôt bien passée même quand vous devez annoncer aux professionnels un abattage massif de leurs bêtes, ce n’est pas simple. Il fallait pourtant prendre des décisions radicales », poursuit-il.

La prospective mieux que la perspective… !

Après 15 ans dans l’univers politique, Philippe Vasseur quitte le milieu vers d’autres chemins, comme la Présidence du Crédit Mutuel, puis la gouvernance de la CCI régionale. Son idée fixe est de mettre en oeuvre une vision prospective pour sa région, car il sent que le moment est historique. Une inspiration, celle de Jeremy Rifkin, un penseur américain engagé dans l’écologie et la transition numérique, constitue la clé de voûte de la 3ème Révolution. Pour arriver à bonne fin, l’objet est de travailler en collectif avec tous les acteurs et décideurs régionaux, voire l’Etat, c’est nouveau et presque déjà une révolution des moeurs en vigueur.

Philippe Vasseur se rapproche du Président de la Région Nord Pas de Calais, Daniel Percheron. « Même si nous avions des idées politiques très différentes, nous nous réunissons sur cette thématique. Plus qu’une perspective avec un chemin tracé, je voulais une prospective pour le Nord Pas-de-Calais avec les différents moyens pour atteindre ces objectifs. Jeremy Rifkin est donc venu pour deux conférences et la région lui a confié une mission durant une année pour le lancement de REV 3  », souligne l’ancien Ministre.

« Xavier Bertrand a pris le relais », Philippe Vasseur

La méthanisation fait partie de la corbeille de REV3 où la filière s’est constituée grâce à un collectif, le CORBI. « J’ai dit à Daniel Percheron sur la méthanisation, nous avons un coup à jouer. Puis en 2015, l’élection de Xavier Bertrand n’a pas modifié ce nouvel état d’esprit. Le Président du Conseil régional a pris le relais », conclut-il.

Clairement, s’il faut retenir une seule trace de l’engagement de Philippe Vasseur dans notre société, c’est son goût pour la prospective. Offrir une vision sur le temps long avec les options possibles et les révolutions à venir comme le numérique, l’énergie… Au regard de cette présentation de REV3, il y a une décennie (2013), il est indéniable que cette trajectoire s’est vérifiée année après année, mutation après mutation. Presque incongrue en septembre 2024 où le mois prochain est déjà un espace temps considérable, la prospective devrait pourtant jalonner notre tracé socio-économique, malgré des crises majeures endogènes et exogènes, voilà le témoignage de l’ancien journaliste.

« La patience est une vertu révolutionnaire », cette citation se conjugue merveilleusement bien avec l’idée sur le temps long… !

Daniel Carlier

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Résilience unique, mode d’emploi avec « Agri Union Bioénergies »

25 septembre 2024 à 09:36

(Les agriculteurs membres de l’association Agri Union Bioénergies)

Aux frontières du Nord et du Pas-de-Calais, Métaleurop depuis la fin du XIXème siècle, sur la commune de Dourges, a défrayé la chronique à une époque où l’absence de conscience écologique constituait une signature. En fermant ses portes en 2003, outre le désastre humain, le sol est pollué au plomb, zinc, et cadmium sur plus de 650 hectares. On ferme, on licencie massivement, et on laisse en l’état un sol gangréné, un écocide en Droit français. Aujourd’hui, et c’est une bonne chose, il n’est pas plus concevable, ni possible, de se comporter de cette manière.

Bien sûr, l’impact sur la production agricole alimentaire ne tarde pas à se faire sentir, une étude de l’ADEME sonne le glas, la production alimentaire est touchée. Dorénavant, elle est non conforme à l’alimentation humaine parfois à 100%, mais plus généralement sur un pourcentage très divers, 20%, 30%,50%, 70%… de leur surface d’exploitation. Evidemment, il est hors de question de jouer avec la sécurité alimentaire des individus.

« La piste de la mutualisation a été prise assez rapidement », Romain Vion

Après un abattement légitime de ces professionnels de l’agriculture, la lumière assez rapide d’une reconversion est arrivée à travers un accompagnement de la Chambre de l’Agriculture, et un soutien fort de l’Etat et ses services, de l’Europe avec le fonds FEDER, des partenaires bancaires comme le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole… Pour un coût total de 8,5 millions d’euros, dont 3,369 000 euros de l’Europe (oui, elle est utile) , l’association Agri Union Bioénergies est née après une gestation du projet durant 7 ans avant sa mise en service en avril 2022. Le résultat est assez bluffant avec la création d’une association à but lucratif dont l’objet est installation d’une unité de méthanisation où les déchets organiques (lisiers des ovins et bovins, et autres matières alimentaires), mais également des cultures alimentaires, produisent depuis du gaz vert. « La piste de la mutualisation a été prise assez rapidement », indique Romain Vion. Cette association regroupe 8 agriculteurs impacté même si « psychologiquement, il est difficile d’accepter de ne plus exercer la fonction première de son métier, nourrir les gens », commente Romain Vion, un des 8 agriculteurs concernés. 

Par sa superficie, l’ancien espace foncier occupé, voire pollué par capillarité, est unique en France, un dossier écologique extraordinaire. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, car l’Etat par la voie d’un décret en 2014 a permis la production de produits alimentaires, mais uniquement dédiée à la production de gaz vert. 

Du fumier comme une des matières de la production d’un gaz vert

Bien sûr, certains agriculteurs concernés par cette interdiction de poursuivre leur production alimentaire a débouché sur un déplacement de ces derniers grâce à la SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural). C’était leur droit, mais d’autres n’ont pas voulu déménager leur production et ont joué la carte de la reconversion totale ou partielle sur site. Aujourd’hui, l’association Agri Union Bioénergies produit du biométhane, 240Nm3/h, grâce à la 16 060 tonnes de culture agricole (maïs, seigle, blé, pulpes-sur-pressées de betteraves) et 6752 tonnes de lisier et de fumier de porcin et de bovin, soit 22 812 tonnes par an. Cette capacité de production de biométhane est dans la moyenne des unités existantes dans les Hauts de France, mais son origine est singulière et prouve une certaine capacité à rebondir. La France n’a pas de pétrole, mais encore des idées vertes… !

Deux tuyaux permettant la transformation du biométhane en gaz vert à injecter dans le réseau général grâce à l’eau et sa capacité à dissoudre le CO2

In fine, cette exploitation sur un site de production de gaz vert improbable, sur près de 4 hectares, couvre la chauffe annuelle de 3 700 foyers ou la consommation de grandes industries. « Nous avons eu 4 mois de rodage de la production. Aujourd’hui, elle est maîtrisée et fonctionne 365 jours par an. Nous pouvons encore nous développer », explique durant la visite du site Romain Vion. Bien sûr, la question écologique se pose concernent la méthode de production. Le responsable s’en défend, car « la neutralité carbone de cette production est atteinte ». Bien sûr, rien n’est parfait, mais la mesure de la dette écologique à la fin de Métaleurop et la sortie sur 4 hectares d’une production de gaz vert pèse positivement dans la balance environnementale. 

Sur le volet économique, vous avez de fait une compensation des revenus, perdus partiellement ou totalement, pour les agriculteurs grâce à cette production de biométhane. Ensuite, dix emplois ont été créés directement ou indirectement liés à la maintenance et l’exploitation sous tous ses aspects techniques.

1er dossier sur une terre polluée à 100%…

Pour arriver à bonne fin, seul un travail collectif des acteurs publiques et privés a rendu probable cette interdiction sanitaire indiscutable sur le fond. 

Les acteurs de cette reconversion

Pour GRDF, ce projet était exemplaire et surtout le « premier sur une terre polluée à 100%. C’est un projet hors normes ! Cette réussite est une immense fierté autour d’un débat pas évident », mentionne le responsable territorial du secteur. Pour Didier Cousin, le Directeur régional GRDF, ce succès collectif « donne l’espoir, une production d’énergie plus verte est possible ». Tout en sachant que la production de biogaz doit se multiplier par 4 ou 5 d’ici 2030 pour intégrer un mixe énergétique crédible pour la France.

Pour le représentant de la Chambre d’agriculture, ce portage de dossier donne « un avenir » à ce territoire, car « l’Etat a accepté de bouger les lignes », met en exergue la maire de Noyelles Godault, commune voisine de Dourges. 

Au plus près du dossier, la communauté d’agglomération concernée et la région Hauts de France, à travers la gestion des fonds FEDER européens, sont au coeur de cette mutation professionnelle. 

Enfin, Philippe Vasseur, ancien Ministre de l’agriculture et ancien Président de la CCI Hauts de France, était un pionnier dans cette réflexion sur la diversification énergétique au sein de sa région natale. « Il y avait un coup à jouer sur la méthanisation pour notre région », souligne Philipe Vasseur. On connaît la suite avec une prise en main par Daniel Percheron, et une reprise du flambeau par Xavier Bertrand, de cette idée d’énergie alternative.

En tout état de cause, on peut difficilement trouver un meilleur exemple de résilience sur un territoire meurtri par la pollution. Décidément, le gisement des idées demeure l’énergie la plus prometteuse et durable !

Daniel Carlier

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Les marges de manœuvre très réduites pour la nouvelle Ministre du Logement, Valérie Létard !

25 septembre 2024 à 05:08

Valérie Létard : « Il faut préserver la filière logement pour 2025 et il faut imaginer la suite »

Dès 2013, la Banque des Territoires tablait sur une décrue massive d’investissement des bailleurs sociaux dans la prochaine décennie, alors que le nombre de ménages en attente d’un logement social atteint déjà des records ; premier écueil de taille. Ensuite, le souhait des bailleurs sociaux est de desserrer les contraintes financières, les loi ELAN 1 et 2 ont travaillé sur le sujet avec des applications très très discutées par les collectivités locales et les bailleurs sociaux. Le moins que l’on puisse dire est que cette loi n’a pas fait l’unanimité même si tout n’est pas à revoir, loin s’en faut.

Ensuite, la crise de l’immobilier repousse tous les projets privés même si la baisse des taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne) et de la FED (Banque centrale américaine) donne une bouffée d’air avec son corollaire, la baisse des taux bancaires pour un emprunt immobilier. 

Valérie Létard a une inauguration en juin 2024 sur Prouvy

Dans la foulée, la pluie de contraintes nationales, territoriales ou locales, détourne les petits propriétaires privés d’une location de leurs biens. Il ne faut pas se mentir ! Offrir un toit à chaque foyer français passe par une combinaison harmonieuse entre le logement social et le parc privé de location. Là également, un esprit « facilitateur » serait bienvenue dans ce dédale normatif.

La dette publique, obstacle premier !

Evidemment, la Ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, devra faire face à une enveloppe financière très contrainte compte tenu d’un besoin d’économie massive d’argent public. Que faire les poches vides ? 

Evidemment, l’accélération des projets en cours du NPNRU, ou ANRU 2, comme sur Denain et Marly, serait un axe porteur ; faciliter le parcours du combattant des collectivités locales serait déjà une aubaine. On peut également insérer dans la poursuite de ces projets urgents l’ERBM (Engagement pour la Rénovation urbaine du Bassin minier), voire la fin du PNRQAD (Rénovation des quartiers anciens dégradés). 

Ensuite, faciliter la location du propriétaire privé, tout en veillant au respect de la salubrité et d’une réduction de la consommation énergétique, serait aussi une piste sans moyens financiers porteuse de sens. 

Enfin, le dégel des emprunts bancaires avec une pression plus qu’amicale du secteur bancaire sur les ratios de solvabilité d’un emprunteur serait également de bon aloi. Evidemment, toute loi type Méhaignerie ou Perissol comme dans les années 90, avec une ristourne fiscale massive, est absolument impossible même si l’effet booster serait indéniable. La ligne directrice du Premier ministre Michel Barnier, sur plus de justice fiscale, prendrait un coup fatal…

Durant la passation de pouvoir au Ministère dédié, Valérie Létard souligne que son action prendra en compte «toutes les questions liées au pouvoir d’achat des ménages».

Quand le bâtiment va, tout va ! L’adage bien connu demeure vivace et la Ministre ne le sait (au niveau familial) que trop bien : « il faut préserver la filière logement pour 2025 et il faut imaginer la suite », conclut-elle.

L’efficacité aujourd’hui vaut bien mieux qu’une loi demain… !

Daniel Carlier

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Transvilles adapte sa nouvelle offre de transport public dans le Valenciennois

17 septembre 2024 à 16:14

Franck Duval : « Le transport public doit s’adresser au plus grand nombre »

En amont de cette présentation, Guy Marchant, Président du SIMOUV (syndicat mixte du transport public, l’Autorité Organisatrice de Mobilité, met en exergue un contrat à honorer : « Le nouveau gestionnaire du réseau de transport public dans le Valenciennois, Keolis, a été choisi (01 janvier 023) compte tenu de ses propositions de changement du réseau de transport public ».

Dans ce cadre, la nouvelle organisation s’est mise en place peu à peu, car « cela nécessite des formations lourdes pour les conducteurs de bus et de tramway. Changer l’offre de transport public nécessite un changement profond à présenter aux syndicats, nouvelle grille horaire, temps d’adaptation… », ajoute Franck Duval, le Directeur de Keolis Hainaut Valenciennois.

C’est pourquoi, le choix d’un démarrage en période estivale était idéal pour une phase de test grandeur nature. En terme de fréquentation, les données sont positives sur les « Lianes 1 et 2 » (https://www.va-infos.fr/2024/04/19/transvilles-keolis-lance-sa-nouvelle-offre-de-mobilite-sur-le-valenciennois/). En effet, ces deux nouvelles lignes de bus avec une qualité de service accrue sont plébiscitées par les usagers. 52 000 validations en juillet/août 2023 et 80 000 validations en juillet/août 2024 et le mois de septembre démarre fort avec 42 000 validations du 01 au 12 septembre. « D’ailleurs, nous ajoutons sur la Liane 2 un bus supplémentaire », précise Franck Duval

Pour autant,  les doléances des usagers sont remontées chez l’exploitant du transport public. En effet, les particuliers ont remonté des points durs, les communes en périurbanité de la ville de Valenciennes ont digéré difficilement cette nouvelle mouture du transport public. De même, sur la cité thermale, le quartier du Mont des Bruyères a été particulièrement touché tout comme les curistes. A ce titre, la publication de la page FB de la Voix du Nord, avec un appel à témoignages, est symptomatique du malaise suite à la mise en oeuvre de cette nouvelle offre de transport public. C’est un déluge de critiques tous azimuts (plus de 400 commentaires).

Certes, il y a eu des adaptations, mais Franck Duval rappelle l’adage chapeau en la matière valable partout en France : « Le transport public doit s’adresser au plus grand nombre même si certains sont un peu perdants. Ce n’est pas un transport individuel ». 

Le calage complexe avec les établissements scolaires

« Chaque année, nous demandons aux établissements scolaires au mois d’avril les horaires des cours pour l’année suivante ! Et chaque année, il y a des modifications fin août envoyées par les collèges et/ou lycées », précise une responsable commerciale en charge du réseau. « On s’est adapté suite à ces demandes et aux retours du terrain », ajoute une autre spécialiste du réseau.

« On étudie toutes les demandes. Par exemple, nous avions des remontées négatives sur Douchy-les-Mines. Depuis peu, j’ai fait partir la ligne scolaire avant la ligne régulière et cette dernière n’est plus bondée pour les autres usagers », commente Franck Duval.

Ensuite, l’obligation légale d’un transporteur public à l’endroit des sites d’études se comprend aux horaires matinaux et en fin d’après-midi. « Si un enseignant est absent entre 11H et 15H, il n’y a pas de réponses autre qu’une ligne régulière. L’élève peut aller en permanence faire ses devoirs », répond Guy Marchant, Président du SIMOUV et ancien proviseur du lycée Alfred Kastler à Denain comme celui du Hainaut à Valenciennes.

La validation d’un abonnement même gratuit est indispensable

Une communication plus imposante et mieux ciblée, tout comme une hausse significative des contrôles, ont augmenté le nombre de « Pass and Go » pour les moins de 25 ans. Avec 29 000 « Pass and Go » depuis le démarrage du renouvellement (01 septembre) afin de circuler gratuitement toute l’année dans le réseau Bus/tramway constitue une hausse de presque 18% par rapport à 2023. « Attention, le « Pass and Go » coûte 20 euros à l’année et vous devez OBLIGATOIREMENT valider votre abonnement à chaque fois que vous empruntez le bus ou le tramway. A défaut, vous pouvez récolter un procès verbal et de plus vous ne figurez pas dans nos données. La conséquence est qu’une ligne pourrait être réduite sans ces statistiques », indique Franck Duval.

Le Flex TAD, un départ robuste !

L’autre paramètre chiffré positif pour Kéolis Val Hainaut réside dans le nouveau départ du transport à la demande. En effet, le Flex TAD peut permettre à un usager de commander un transport partagé sur réservation. « On a révolutionné cette offre », lance Franck Duval. Avec 8 800 réservations en juillet/août et début septembre contre 17 300 sur toute l’année 2023, le démarrage est positif. 

Ce résultat tient vraiment dans la modalité de réservation. « Avant, vous deviez réserver la veille avant 16H. Aujourd’hui, sur l’application mobile, vous pouvez le faire 30 minutes avant. Ça change tout », enchaîne une responsable du réseau commerciale. La digitalisation de cette nouvelle offre, au global, est un indicateur fort de cette progression des réservations. Il y a une génération « Bla Bla Car » très connaisseuse des modalités d’une réservation en amont pour une mobilité performante.

Le Flex Pro en devenir

Cette offre concerne les grandes signatures industrielles. Si ce service existait déjà, il a été optimisé grâce à sa flexibilité. Des entreprises comme Toyota sur Onnaing, Alstom sur Petite-Forêt, sont les grands bénéficiaires de ce dispositif. « Toutefois, nous pouvons progresser sur le sujet comme pour l’entreprise Sevelnord à Hordain », déclare Guy Marchant. 

De même, le Centre Hospitalier de Denain, mais également le Centre Hospitalier de Valenciennes sont concernés par Flex Pro, ce sont des grands pourvoyeurs d’usagers. « L’accessibilité du CHV sera amélioré à travers les travaux de l’entrée nord de Valenciennes », ajoute le Président du SIMOUV.

Le Flex O

Ce service vise à permettre un retour plus tardif sur les communes centrales du Valenciennois, Valenciennes, Denain, Saint-Amand-les-Eaux, et Condé-sur-l’Escaut. « Pour l’instant, il y a très peu de réservations, un peu sur Valenciennes et quasi nul sur les autres. Il faut laisser du temps à ce service », commente Franck Duval.

Le Flex Sesame

A la sortie des jeux paralympiques et des promesses d’accessibilité dans les transports d’île de France, l’attention aux personnes en situation de handicap prend une nouvelle dimension. Ce service n’a pas bougé dans son fonctionnement. C’est du porte à porte, il est déjà très identifié par les bénéficiaires. « Il ya deux catégories : Les personnes invalides à 80% peuvent utiliser automatiquement ce service, mais également les personnes handicapées temporairement. A ce moment là, vous avez une commission médicale qui valide chaque cas particulier », précise Philippe Roulet du SIMOUV. 

Ce service est aussi l’occasion de pointer du doigt les déficiences françaises dans le transport des personnes en situation de handicap. « Les cars, à la différence des bus, ne sont pas adaptés au transport des personnes en fauteuil. C’est un véritable sujet en France », explique Franck Duval. En clair, le transport en milieu ordinaire d’un élève atteint d’un handicap n’est pas encore dans la norme du transport public ou privé en France. 

Tirer le transport public vers le haut

En conclusion, l’usager mécontent peut voir les modifications et les corrections de l’exploitant depuis le 08 juillet dernier sur www.transvilles.com. Ensuite, il peut toujours communiquer sur des cas particuliers auprès des services clients de Transvilles.

Au bout du bout, l’intérêt de cette nouvelle proposition de transport public tient dans la hausse conséquente du transport partagé sur le Hainaut. « Vous avez encore 70% de mobilité en voiture dans le Valenciennois. La ville de Valenciennes est encore très engorgée », conclut Guy Marchant. Bref, la marge de progression est colossale, mais la tendance s’annonce positive depuis la prise en main de KEOLIS Hainaut Valenciennois.

Daniel Carlier

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Qui est le maître des horloges, le RN, la gauche ou Emmanuel Macron ?

16 septembre 2024 à 15:24

A qui profite le plus la censure du Gouvernement Michel Barnier ?

Le Rassemblement National doit composer avec son calendrier judiciaire

Du 30 septembre jusqu’au 27 novembre 2024 débute un procès, issu d’une très longue enquête, à l’endroit de 27 membres du Rassemblement national ou ex Front National. Ainsi, l’extrême droite (comme l’autorise le Conseil d’Etat) est traduite devant le Tribunal correctionnel de Paris. En effet, 27 prévenus, présumés innocents, seront jugés pour avoir détourné des fonds européens destinés à l’embauche d’assistants parlementaires afin de rémunérer des salariés du Rassemblement National. Parmi les figures politiques concernées, la Présidente du Groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, Louis Aliot, Nicolas Bay, l’ex trésorier du FN Wallerand de Saint-Just et le porte parole très médiatique du RN Julien Odoul, une pléiade de caciques politiques dans ce dossier de « l’Affaire des assistants parlementaires » pourrait jouer leur avenir politique.

Premier cas de figure, le Rassemblement National est lavé, voire une très faible sanction, de tous les chefs d’accusations. En l’espèce, Marine Le Pen sortirait beaucoup plus forte de ce momentum judiciaire et pourrait utiliser toute la palette des opportunités politiques et électorales à venir. 

Deuxième cas de figure, le Rassemblement National est condamné, mais Marine Le Pen, comme François Bayrou (même dossier), est plus ou moins blanchie. Peu importe pour les autres ténors, seul le sort de Marine Le Pen pèse dans l’échéancier politique national. Dans cette hypothèse, le calendrier évoqué par Jordan Bardella et Marine Le Pen à l’occasion de leur rentrée parlementaire s’appliquerait sans aucun doute. Le Gouvernement « Barnier », dans l’éventualité d’une survie durant 10 mois encore, serait censuré courant juin 2025. A cet effet, le Président de la République pourrait décider d’une nouvelle dissolution avec un calendrier rapide afin d’organiser une nouvelle élection législative.

Troisième cas de figure, Marine Le Pen est condamnée lourdement, amende significative, peine de prison avec sursis, mais sans inéligibilité. A cet instant, elle devrait faire appel immédiatement afin que son procès puisse se dérouler avant la Présidentielle de 2027. Un peu dans l’idée de l’emprunt auprès d’une banque d’un ancien pays du bloc de l’est où le RN a liquidé ce dossier en remboursant ledit emprunt bancaire, dossier clos dans les médias. Sans cette démarche, elle trainerait cette procédure comme un boulet pour l’élection présidentielle. Dans le cadre de cette probabilité, l’opportunité d’une censure en juin 2025 n’est plus d’une évidence absolue, sauf si le vote à la proportionnelle passe pour les prochaines élections au suffrage universel. En résumé, la pesée des avantages et inconvénients sera kafkaïenne pour ce parti d’extrême droite. Tout en sachant que le RN encaisse près de 20 millions d’argent public, chaque année, suite aux résultats des deux tours de l’élection législative 2024.

Quatrième cas de figure, Marine Le Pen est condamnée lourdement avec une peine d’inéligibilité, outre le discours déjà préparé et servi à nos oreilles pour soutenir en Italie Matéo Salvini (aucun rapport sur le fond) où le réquisitoire du parquet italien est présenté comme un procès politique (https://www.lefigaro.fr/international/persecution-judiciaire-le-rn-vole-au-secours-de-son-allie-italien-matteo-salvini-qui-encourt-6-ans-de-prison-20240915), la durée d’inéligibilité conditionnera la suite. Ester en justice, faire appel ou pas, et tout faire pour laisser ce dossier derrière la candidate sur la ligne de départ de la Présidentielle en 2027.

Bien sûr, ce discours du procès politique sera martelé à l’envi dans la sphère médiatique, en mode Donald Trump où rappelons nous que Marine Le Pen avait cherché son soutien pour l’élection présidentielle en 2017 jusqu’à New-York. L’issue de la Présidentielle américaine, début novembre 2024, avant la fin du procès en question « Affaire des assistants parlementaires » , ne sera pas un détail politique dans le paysage politique français.

La gauche, arbitre à l’insu de son plein gré !

A ce stade, le Nouveau Front Populaire semble uni même si l’absolutisme d’un programme, et de manière évidente le refus de Jean-Luc Mélenchon d’une démocratie parlementaire dès 20H05 le dimanche 07 juillet 2024, pourrait ne pas résister à une autre offre de gauche en capacité de gouverner, d’imprimer une politique sociale démocrate, en rupture… acceptable à travers un compromis politique plus large à l’Assemblée nationale. 

Nous entendons des voix comme François Ruffin, les bannis de LFI, Fabien Roussel, mais également François Hollande, commencé à distiller le parfum d’une nouvelle offre de gauche. Au point où se situe la politique française avec un Premier ministre issu d’un parti politique avec 47 députés à l’Assemblée nationale, tout est envisageable. A ce titre, une offre de gauche avec des députés convaincus qu’il est possible de gouverner dès l’été 2025 peut cheminer durant 10 mois, qui sait ?

Le Président de la République, le choix anti Rassemblement National ?

C’est pourquoi, l’évolution de la ligne politique de gauche sera un paramètre incontournable pour le choix du Président de la République en juin 2025. En effet, supposons que la censure tombe dès que possible après les 12 mois, ou avant, et que la volonté d’Emmanuel Macron de ne plus dissoudre l’Assemblée nationale persiste. De plein droit, il peut proposer un ou une Premier ministre de gauche trouvant une majorité parlementaire avec « Ensemble Pour la République » et le Modem. 

Deuxième ou premier choix si le RN n’a pas la majorité absolue, un Premier ministre du Rassemblement National serait choisi par le Président de la République juste avant l’écueil des municipales 2026. Là également, beaucoup d’avantages, mais de nombreux coups à prendre avant l’élection reine, la Présidentielle. 

Nous le voyons, cette situation politique est totalement inédite depuis la naissance de la 5ème République et semble complètement chambouler l’approche comportementale de chaque parti politique. Pour le coup, cette dissolution ratée a réussi un tour de force, celle de priver les partis politiques d’une boussole républicaine. C’est peut-être devant ce mur que des femmes et des hommes pourraient se révéler durant cette mandature parlementaire improbable. 

Enfin, ce bouillonnement démocratique, qui n’a pas que des défauts, doit absolument demeurer dans un esprit pacifique, au sens littéral du terme, et surtout ne pas dériver vers un contexte politique à l’américaine. 

Daniel Carlier

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Lancement régional de l’opération « Octobre Rose » 2024, un défi solidaire !

13 septembre 2024 à 09:21

(Visuel Laurent Rigaud et Philippe Guilbert)

Laurent Rigaud : « Cette action a du sens »

Initiée avant la Covid par l’organisme U2P, l’édition 2024 est portée comme de coutume par la CMA Hauts de France, mais également par la CGAD (Confédération Générale de l’Alimentation en Détail), et bien sûr les Artisans pâtissiers et/ou boulangers à travers leur Fédération régionale. 

Depuis début septembre, les apprentis des 11 CFA des Hauts de France, section alimentaire, commencent à produire 150 000 meringues. Des jeunes de 1ère année en CAP(certificat d’aptitude professionnelle), voire des BTM (Brevet technique des métiers), sont en mission pour fabriquer dans un délai très contraint cette quantité pharaonique. 

Evidemment, dans le cycle pédagogique, cette fabrication s’inscrit dans le cursus « où le geste technique et professionnel sert une cause solidaire. Les consommateurs dans les commerces achètent un ou plusieurs paquets de meringues, car cette  action a du sens. Ils savent dans quelle direction va l’argent », indique Laurent Rigaud, le Président de la CMA Hauts de France « C’est également la répétition du bon geste en maintenant sa qualité », ajoute Philippe Guilbert, le président de la CGAD Hauts de France et Président de la CMA Nord. En surplomb, chaque apprenti connaît la raison de cette fabrication. « C’est pour une cause noble », souligne un d’entre eux. « Je suis concerné dans ma famille », ajoute un autre. Ensuite, cela ne concerne pas que la fabrication, mais également l’emballage et l’étiquetage des paquets dont la réalisation incombe à la section vente. 

La vente dans les entreprises de proximité

Outre la production de 150 000 meringues à destination des artisans et commerces de proximité, voire entreprises plus importantes, les artisans pâtissiers-boulangers s’engagent aussi dans cette dynamique de production massive. 

En effet, les Artisans pâtissiers et/ou boulangers vont produire gracieusement des meringues et les vendre au sein de leur point de vente de proximité. Philippe Guilbert, co-président avec Thibault Salomé, de la Fédération régionale des Patissiers-Boulangers (https://patissier-boulanger-hdf.fr), confirme l’engagement des Artisans concernant l’opération « Octobre Rose » : « Chaque professionnel prend sur son temps, fabrique des meringues, opère l’emballage et va les vendre au profit de la lutte contre le cancer du sein. L’intégralité du produit de la vente est reversée pour cette opération ».

« Pour les dons, nous allons solliciter les associations de proximité dans la lutte contre le cancer du sein », Laurent Rigaud

Après plusieurs années d’une collecte de 40 000 € au profit de l’association de la Ligue contre le Cancer, avec une clé de répartition de 8 000€ par département, la CMA Hauts de France fait le choix d’une aide plus chirurgicale. 

A ce titre, le souhait de repérer, voire de découvrir, des associations d’accompagnement, voire d’aide aux malades sous toutes ses formes, domine l’évènement 2024. « Pour les dons, nous allons solliciter des associations locales dans la lutte contre le cancer du sein. Nous voulons plus de proximité et de l’humain surtout », déclare Laurent Rigaud. Le choix d’un don différencié selon les départements s’inscrit dans un besoin de soutien à toutes les initiatives sur le sujet, même sous un format assez modeste. 

Le défi organisationnel « Octobre Rose »

Cette noble initiative régionale n’a pas encore passé l’étage au dessus, en l’occurence le seuil national. « Nous sommes la seule région à réaliser cette opération en France. Certes, nous sommes copiés par la Grande distribution, c’est bien, mais le plafond de verre n’est pas encore franchi au niveau national. On espère un jour ! », conclut Laurent Rigaud.

En effet, la prouesse organisationnelle tient aussi grâce à des partenaires fidèles. « L’entreprise Délice & Création, à titre gratuit, (https://www.deliceetcreation.fr/) livre les 11 CFA concernant toutes les matières premières nécessaires à la production de meringues. Ensuite, Socovol (https://www.socovol.com) s’occupe, gracieusement, de la livraison des cartons, de 25 paquets chacun, chez tous les points de vente participants dans les 5 départements », indique Philippe Guilbert. On va pas se cacher derrière son petit doigt. De la générosité de ces partenaires, d’une machine de production XXL des CFA en compagnie des Artisans, dépend cette action solidaire pour la lutte contre le cancer du sein. 

Cela mérite bien l’achat de meringues roses dès le mois d’octobre chez les artisans, commerces, et entreprises participantes à la manifestation « Octobre Rose » 2024.

Daniel Carlier

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Michel Barnier, Premier ministre… 50 nuances de démocratie plus tard

5 septembre 2024 à 11:33

La composition du futur Gouvernement sera déterminante autour d’une ligne politique assumée. Aujourd’hui, le Président de la République le charge donc de former un Gouvernement d’ouverture, mais surtout de rassembler une majorité, 289 voix, à l’Assemblée nationale afin de survivre à la motion de censure qui ne tardera pas à venir. La composition de son futur gouvernement doit élargir le spectre au maximum afin de mettre devant leurs responsabilités les députés de toutes les formations politiques. A cet instant, la fameuse république parlementaire, sortie des urnes le dimanche 07 juillet 2024, va prendre tout son sens à travers un vote en lien direct à un programme politique assumé.

Il est rare de vivre en direct une crise politique de ce calibre, sera-t-elle institutionnelle aussi ? Cohabitation, confrontation directe, alliance tacite, tous les scénarios vont s’écrire sous nos yeux incrédules, les jours et les semaines prochaines marqueront notre temps politique à jamais. Ça promet de belles heures politiques insondables.

Au niveau des formations politiques, les figures politiques non choisies, voire même pas consultées, seront assez revanchardes. La pilule sera très difficile à avaler.

Daniel Carlier

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Le RN, le parti politique nouveau maître des horloges

5 septembre 2024 à 05:24

Le Rassemblement National dicte la politique française

Voilà le résultat du second tour des législatives, le Rassemblement National peut se permettre de choisir, comme dans un menu au restaurant, le profil du 1er Premier ministre compte tenu que la NFP censure quasi automatiquement tout candidature autre que la candidate du Nouveau Front Populaire. 

Le nouveau nom sorti du chapeau présidentiel devra passer deux fourches caudines, le nom et le CV du candidat putatif et une composition du futur gouvernement pesée au trébuchet. Ce dernier devra ouvrir le spectre politique au maximum afin de mettre devant leurs responsabilités les députés de toutes les formations politiques. A cet instant, la fameuse république parlementaire, sortie des urnes le dimanche 07 juillet 2024, va prendre tout son sens à travers un vote en lien direct à un programme politique assumé.

Les esprits chagrins pourraient dire que le supplément d’âme de cette candidature sera un statut présumé de « RN-compatible » ou plutôt supportable pendant au moins 12 mois… Autre solution, Emmanuel Macron prendra-t-il le risque d’une instabilité institutionnelle avec plusieurs gouvernements qui sautent en quelques mois. L’ancien financier est hanté par l’exemple britannique récent où les marchés financiers ont destitué de fait l’éphémère Liz Truss, ex première ministre.

Daniel Carlier

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Premier ministre, toujours rien à « l’Horizons »

4 septembre 2024 à 04:58

(Edouard Philippe en mai 2019 salle Pierre Richard à Valenciennes pour les Européennes 2019)

Encore une journée où Emmanuel Macron a essayé de louvoyer entre les candidats putatifs à la fonction de Premier ministre. Clairement, la piste de Bernard Cazeneuve est freinée par le refus catégorique du Président de la République de voir sa réforme des retraites remise en cause. Ensuite, l’option Xavier Bertrand est, pour sa part, très très contrariée par un tir de barrage, en mode censure immédiate, par le RN et ses alliés, et le Nouveau Front Populaire quasi à l’unanimité. L’impasse pour le Président de la République, qui l’a voulu ouvertement, est à son point culminant et une crise quasi de régime est en train de prendre corps sous nos yeux. 

Comme si la France entière attendait impatiemment son propos, Edouard Philippe annonce sa candidature officielle pour l’élection présidentielle. Aucune surprise sur sa détermination forgée depuis longtemps, mais le timing laisse un sentiment de sidération politique. Fondateur du parti « Horizons », il lance sa candidature au moment où nous ne savons même pas si un budget pourra être voté au 31 décembre 2024. A défaut, plus de salaire pour les fonctionnaires, plus de retraite et ainsi de suite ! Plus d’individualisme, tu meurs… et la seule question qui se pose est le soutien du Groupe « Horizons » à un candidat Premier ministre validé par l’ex majorité présidentielle ? Pour les observateurs avisés, vous noterez la concordance de l’étau à l’endroit de la Présidence de la République, une procédure de destitution lancée par La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et cette candidature d’Edouard Philippe à ce moment précis. Deux hommes politiques, brillants et qui s’apprécient, ont le point commun d’obtenir une présidentielle anticipée.

Daniel Carlier

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(Matignon) Trois noms, trois scénarios, trois destins suspendus… !

3 septembre 2024 à 09:15

Le Président de la République va charger l’homme ou la femme de la situation de former un Gouvernement d’ouverture, mais surtout de rassembler une majorité, 289 voix, à l’Assemblée nationale afin de survivre à la motion de censure qui ne tardera pas à venir. La composition de son futur gouvernement doit élargir le spectre au maximum afin de mettre devant leurs responsabilités les députés de toutes les formations politiques. A cet instant, la fameuse république parlementaire, sortie des urnes le dimanche 07 juillet 2024, va prendre tout son sens à travers un vote en lien direct à un programme politique assumé. Analysons les caractéristiques pour chaque hypothèse…

En coulisses, les négociations achoppent sur l’étendue du champ de compétences du camp présidentiel. Plus loin que l’habituel domaine réservé, Ministère des Armées et des Affaires étrangères, Emmanuel Macron souhaiterait conserver une main mise sur l’économie et l’intérieur d’où cette attente interminable. La lecture finale pourrait être, comme suite au référendum en 2005, un contournement du vote des Françaises et des Français à l’endroit de l’Europe. C’est le scénario du pire…, mais attendons pour commenter !

Bernard Cazeneuve : 

Ancien Ministre de l’intérieur, puis Premier ministre en décembre 2016, Bernard Cazeneuve a laissé une trace tangible dans l’ancienne région du Nord Pas de Calais. Au titre de son parcours ministériel, alors qu’il n’avait plus aucune ambition politique avant la Présidentielle 2017 avec un retour à sa carrière d’avocat, il a mené jusqu’au bout le dispositif ERBM (L’Engagement pour le renouveau du bassin minier) avec une signature officielle le 07 mars 2017 sur la commune d’Oignies. ERBM est un fonds d’Etat destiné à la rénovation des logements miniers, en l’occurrence pléthorique sur le Valenciennois, voire plus globalement sur l’ensemble de l’arc minier dans le Nord Pas de Calais. Plusieurs villes du Hainaut ont déjà engagé des travaux lourds sur ses logements miniers, ses corons témoignages d’une époque industrielle révolue, mais génératrice d’une reconnaissance Unesco Patrimoine mondial en 2012. 

Au niveau national, en désaccord profond avec la ligne politique du Parti socialiste conduite par Olivier Faure, Bernard Cazeneuve quitte sa formation politique de coeur et lance un nouveau parti politique, la Convention (https://www.la-convention.fr) en juin 2023. Homme de gauche incontestablement, un sens de l’Etat évident, mais est-il en capacité de remplir cette mission impossible proposée par Emmanuel Macron à la suite d’une dissolution incomprise par les Françaises et les Français. On ne doute pas que le dimanche 09 juin 2024, Bernard Cazeneuve n’avait pas prévu de revenir aussi vite dans un temps fort politique. Son micro-parti politique lui permettait de poser quelques jalons d’ici 2027, mais comme beaucoup d’autres, le temps de la nouvelle présidentielle paraissait si lointain. Là, clairement, il endosserait le dossard de super outsider. Légitime pour les uns, illégitime pour les autres, un trublion pour certains. Quel que soit son opinion sur l’homme politique, il ne pourra pas se faire taxer d’une prise de pouvoir dans la facilité… !

Xavier Bertrand :

Après une interminable attente, Xavier Bertrand, le Président de la région des Hauts-de-France pourrait être choisi par le Président de la République. Sa capacité à fédérer, comme en région, les formations politiques, son respect également d’une certaine rigueur budgétaire pourrait assurément peser dans la balance in fine. Il pourrait également composer un Gouvernement très large dans son ouverture, voire disruptif, avec des surprises à gauche et au centre à travers des personnalités frustrées par les dernières législatives. Xavier Bertrand est comme, Bernard Cazeneuve, une personnalité connue des Françaises et des Français et en capacité de jouter dans l’arène parlementaire.

Par contre, son handicap majeur se situe au sein de l’assemblée nationale avec son pire ennemi politique, Laurent Wauquiez, patron de la Droite Républicaine, sans oublier sa victime préférée, Marine Le Pen, qui ne peut se montrer faible face à cet adversaire politique. Cette équation interroge sur une possibilité de survivre à une motion de censure, suite au vote de la confiance, mais plus encore sur le Budget 2025.

Thierry Beaudet :

On s’attendait à tous les profils politiques, de gauche comme de droite, mais personne n’avait même effleuré le nom de cette personnalité de la société civile. En effet, Thierry Beaudet, 62 ans, ex instituteur, ex responsable mutualiste (MGEN), est le Président du Conseil économique, social et environnemental depuis mai 2021.Thierry Beaudet, assurément homme de gauche reçu la semaine dernière par Emmanuel Macron dans le plus grand secret, est le joker surprise du Président de la République. Ce dernier a caché ce candidat potentiel afin de préserver un effet politique, voire une sidération de plus, et surtout de tester les autres pistes éventuelles sur le champ politique à droite et à gauche.

Puis, sorti de nulle part, le nom de Thierry Beaudet apparaît dans le tourbillon médiatique durant l’après-midi du 02 septembre. Président du Conseil économique, social et environnemental , la 3ème chambre civile de la démocratie française, pas franchement tendre avec Emmanuel Macron sur la dissolution comme sur la réforme de la retraite, voire la loi immigration.

D’évidence, cette nomination d’une personnalité sans passé politique, mais très engagée à gauche, connue uniquement par les initiés, mais tout de même plus que Lucie Castets, plongerait le Nouveau Front Populaire dans la confusion. Bref, une nomination chamboule-tout comme Emmanuel Macron affectionne, mais pas mécaniquement les Françaises et les Français. Son plus grand défaut est son inexpérience politique, et comme Lucie Castets, un inconnu total du Grand public constituant un énorme handicap… !

En résumé, trois solutions avec de véritables lacunes, mais volontaires pour y aller ce qui n’est pas anodin, mais un dernier nom pourrait sortir… Rien n’est écrit !

Daniel Carlier

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L’aéroport Valenciennes Denain, un outil au service des entreprises

2 septembre 2024 à 16:55

(Visuel des élus du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes-Denain et leurs collaborateurs)

Avec le réchauffement climatique, l’usage de l’avion est devenu une cible de choix pour ses détracteurs, un transport anti-écologique vraiment ? A cette diatribe, l’aéroport de Valenciennes-Denain Charles Nungesser réagit autour d’un projet de modernisation, une volonté de réduire l’usage fossile sur son site comme l’accueil des avions décarbonés sur cet aéroport d’affaires.

Implanté sur des espaces fonciers où les deux communautés d’agglomérations sont concernés, en l’occurrence Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut, l’outil de transport longtemps délaissé, voire ignoré publiquement, revient en force sur le devant de la scène compte tenu de son rôle économique, comme celui du transport fluvial, ferroviaire, et routier sur le Valenciennois. D’ailleurs, aujourd’hui les deux Présidences des EPCI sont en phase sur le développement nécessaire de cet outil de transport spécifique. 

Il ne faut pas remonter au XXème siècle pour constater qu’avant la Covid, cet aéroport accueillait environ un transport professionnel par mois. Pour inverser cette utilisation picrocholine d’un aérodrome (à l’époque), la Sous-Préfecture de Valenciennes a participé à la réinstallation d’un syndicat mixte en sommeil depuis plusieurs années. Ensuite, les agglos à travers l’embauche de Florian Beaufils, nouveau Directeur depuis 4 ans, ont voulu réamorcer la pompe. 

Sous la houlette de Jacques Schneider, maire d’Hergines, mais également Président du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes Denain, les projets ont commencé à réanimer cet outil de transport aérien. En tout premier lieu, il fallait relancer l’activité avec à ce stade un voyage d’affaires affété par semaine depuis l’aéroport Valenciennes Denain. On passe du néant à la normalité compte tenu du potentiel et des moyens humains.

« La rénovation complète, sans extension, de la piste de l’aéroport est prévue pour 2025 », Annie Denis

Parmi les projets, le dossier de l’implantation de panneaux solaires a longuement agité les claviers, la délégation à un acteur privé a été actée par les institutions, mais aussi très critiquée par l’opposition communautaire. Ensuite, la modernisation de la piste est sur la table, comprenant l’éclairage, le revêtement, l’écoulement des eaux, la possibilité d’accueil d’avions alimentés aux biocarburants…, en résumé une mise aux normes plus décarbonée et une réponse aux exigences environnementales françaises et européennes en 2024. « Nous pouvons bénéficier de plusieurs fonds d’Etat dont le Fonds vert », précise Florian Beaufils. Quelle sera l’épaisseur du « Fonds vert » dans le prochain budget 2025, voilà un grand mystère !

Annie Denis, la vice-présidente du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes-Denain, Charles Nungesser, confirme la tenue de travaux lourds sur ce site nécessitant sa fermeture durant 1 mois : « Attention, nous parlons d’une rénovation totale de la piste et pas d’une extension, ni d’un allongement. Ce chantier interviendra en 2025 durant un mois complet (période estivale) ».

Après une remise à niveau de la sécurisation du site, d’un effort d’attractivité des entreprises, une trentaine au total sur le site avec une cinquantaine d’emplois à la clé, sa technicité, l’accueil des vols d’affaires…, le Directeur de l’aéroport résume cette reprise en main par « une nouvelle fluidité dans l’activité de l’aéroport ».

3 jours pour découvrir

Le vendredi 20 septembre, une soirée réservée aux chefs d’entreprise du Grand Hainaut (Valenciennois, Cambrésis, et Sambre-Avesnois) va leur permettre d’écouter l’ancien Ministre des Transports, Patrice Vergriete (démissionnaire à ce stade), mais également l’ébouriffant Nelson Monfort sur son expérience olympique et paralympique. Bien sûr, l’éclairage sur l’outil aéroportuaire sera aussi au cœur de cette soirée !

Ensuite, le samedi 21 et dimanche 22 septembre, ces deux journées sont ouvertes au grand public où des avions d’époque, 1ère guerre et seconde guerre mondiale, mais également des pépites derniers cris de l’aviation d’affaires, seront à découvrir par les curieux.

Enfin, l’association « Les Ailes du Petit Prince » sera présente afin de proposer des baptêmes de l’air gratuit à des enfants handicapés et/ou malades. « Nous oeuvrons depuis 20 ans pour offrir ces baptême de l’air (en avion) à ces enfants en difficultés. Chaque année, nous participons à plusieurs manifestations, comme celle sur le Valenciennois et Avignon en 2024, mais tous les deux ans un « village Petit Prince » est organisé. Nous espérons monter cette opération en 2025 sur l’aéroport de Valenciennes-Denain Charles Nungesser », commente Jean-Philippe Mayol, le Président de l’association.

Si vous souhaitez bénéficier d’un baptême de l’air pour votre enfant en situation de handicap et/ou malade : Contact : 06 37 00 19 40/lesailesdupetitprinceasso@gmail.com

Daniel Carlier

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(CAPH) Grand concert sur le site minier de Wallers Arenberg ce samedi 31 août

29 août 2024 à 14:10

(Visuel Christophe Willem)

En vedette, le chanteur de Pop française, Christophe Willem, révélé dans les émissions musicales bien connues du grand public, sera l’attraction de la soirée. Le programme de ce concert est le suivant :

JJ Lova, Hip-Hop jazzy dès 15H30

JamesBaker, Hip-Hop Rap dès 17H00

Caballero & JeanJass, Rap dès 18H30

Christophe Willem, Pop française dès 20H15

Caravan Palace, electro swing dès 22H15.

Pour y accéder dans les meilleures conditions, vous pouvez utiliser les transports en commun avec Transvilles et ses navettes gratuites

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L’absence de majorité absolue est-elle un handicap insurmontable à l’Assemblée nationale ?

29 août 2024 à 04:50

(Visuel Fondation du doute/dessinateur BEN/ à Blois)

Trois blocs politiques irréconciliables 

Il est urgent d’attendre pour le Rassemblement National

Tout d’abord, le bloc de l’extrême droite a écrasé les Européennes et le 1er tour de la législative 2024 même si la déception était aussi dans la corbeille du vainqueur. En effet, le Rassemblement National, comme son allié Eric Ciotti, ont du mal à se remettre de ce suicide collectif à 15 jours de l’échéance cruciale. Binationaux, pas d’impôts moins de 30 ans et retraite, sans parler de la pléthorique liste de candidats pris en flagrance de racisme décomplexé, le RN s’est torpillé tout seul et a favorisé un front républicain efficace. 

Toutefois, le grand gagnant du 1er tour des législatives empoche le pactole du financement public des partis politiques, 1,61 euros par voix chaque année (et près de 11 millions d’électeurs) et 37 000 euros annuel par député. Au global, le montant par an pour le RN s’approche des 20 millions d’euros, une coquette somme indispensable afin de préparer une campagne présidentielle hors norme. C’est pourquoi, le Rassemblement National n’a aucun intérêt à pousser au chaos institutionnel, ne pas voter une motion de censure, et laisser les choses en l’état jusqu’en 2027, ou au pire durant 12 mois. Les premières déclarations du RN sur une absence de validation d’une motion de censure…« sous conditions » vont dans ce sens. 

La gauche en quête d’une nouvelle boussole politique

Après un résultat limpide à l’issue du second tour de cette législative improbable, trois blocs politiques sont minoritaires. Deux solutions, soit vous avez une lecture parlementaire, en mode 4ème République, avec les prémices d’une longue tractation entre les différentes forces politiques françaises. Rien n’est offusquant en la matière sauf à penser que 23 pays de l’U.E sont atteints d’une débilité profonde en terme de démocratie. Que nenni, la maturité n’est visiblement pas la première qualité de l’arc politique français, toute formation confondue. 

Ensuite, autre logique sous la 5ème République, une lecture simple est indiscutablement argumentée, mais ne tenant par compte de l’arithmétique au sein de l’Assemblée nationale. Dans cette optique, le Nouveau Front Populaire avait une fenêtre de tir unique. Résultat le dimanche 07 juillet 2024, proposition d’une ou d’un premier ministre lundi dans la matinée, discussion d’un gouvernement dans la journée, le NFP aurait plié le « Game » en 24 heures. Malheureusement, les atermoiements, les palabres incessants, les jeux de pouvoir ont conduit le NFP a tergiversé durant plus de 10 jours, insupportable. Des millions d’électrices et d’électeurs de gauche ont été plongés dans un coma démocratique insoutenable. Bref, le résultat est que cette occasion manquée donne une opportunité au Président de la République de continuer son jeu du morcellement du paysage politique.

Au sein du NFP, le Parti socialiste est en fusion totale et proche de l’implosion interne, Carole Delga, Présidente de la région Occitanie, pourrait être la bouée de sauvetage d’un Gouvernement d’ouverture le plus large possible. Pour les autres partis du NFP, sauver la face avec une crise politique, quitte au chaos institutionnel, voire au Shutdown à l’américaine, apparaît être la seule solution politique. Trop loin de l’intérêt général des Français, trop proche de l’assiette au beurre comme disent les anciens !

Le bloc central minoritaire minoritaire minoritaire

La comptabilité demeure implacable et têtue. En effet, 99 députés pour Ensemble pour la république, 31 pour Horizons (avec apparentés), 36 pour le Modem (avec apparenté), voire dans le meilleur des cas 18 sur 21 chez LIOT ne font que 184 députés. Soyons généreux, 5 non inscrits pourraient rallier ce Bloc central en compagnie des 47 députés de la Droite républicaine( https://www.va-infos.fr/2024/07/19/les-groupes-parlementaires-officiels-a-lassemblee-nationale/)

Tout cela ne fait que 231 voix pour 289 voix indispensables pour une majorité absolue. Evidemment, Emmanuel Macron compte sur une partie des députés socialistes, plutôt en délicatesse avec Jean-Luc Mélenchon, sans compter un François Hollande jouant les troublions avec un arrière goût de revanche après son humiliant retrait de la Présidentielle 2017.

Pour autant, comment trouver une majorité absolue, car l’équation est insoluble, mais il faudra d’une manière ou d’une autre nommer une ou un Premier ministre, voire un gouvernement technique avec un budget à l’identique de celui de 2024 pour 2025. Un Gouvernement pourra-t-il exercer avec une majorité relative encore plus maigre que durant la précédente législature, toute la question repose sur cette aptitude à concevoir des compromis parlementaires ou pas !

In fine, la seule certitude  est l’échec Absolu de cette dissolution, fruit d’une confiance en soi inconsidérée d’un Président de la République, certes élu deux fois, mais ne mesurant pas l’attente du peuple au sens le plus noble et le plus large du terme, loin loin de ces clivages politiques irréconciliables.

Daniel Carlier

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(19ème) Sébastien Chenu dans le dur au « Rassemblement National »

25 août 2024 à 17:30

La boulette politique… révélatrice !

A l’instar d’un Jean-Louis Borloo, dont le message sur une TVA sociale entre les deux tours en 2007 a été estimé à 60 sièges à l’Assemblée nationale en moins pour le clan Sarkozy, Sébastien Chenu a réussi l’exploit de remettre sur le devant de la scène une thématique du programme de Marine Le Pen pour la présidentielle 2022. Il faut bien l’avouer, les médias avaient un peu zappé cet ancien cheval de bataille, les binationaux. 

En effet, durant une campagne en mode Blitzkrieg, chaque mot maladroit constitue un coup de tonnerre. En l’occurrence, en se trompant ouvertement sur le choix programmatique 2024 sur les binationaux, et s’excusant dans la foulée, Sébastien Chenu a remis sur la table un choix insultant pour 3,5 millions de binationaux en France.

Certes, les caciques du RN ont essayé piteusement de rattraper le coup en défendant une cinquantaine d’emplois concernés, mais le mal était fait, le fameux pied dans la porte. On peut comparer cette méthode politique avec la position de Marine Le Pen hostile à la constitutionalisation de l’IVG. Cette dernière argumentait sur le fait qu’aucun parti n’y toucherait…, bla, bla, bla. Déjà le RN voulait s’attaquer au financement du planning familial, après comme en Italie on s’attaque au nombre de semaines par ordonnance, puis vous renforcez la clause de conscience des médecins, etc. Par suite, sans toucher à la loi, vous diminuez le droit des femmes à disposer de leurs corps. Par contre, la France, premier pays dans le monde a intégré dans sa constitution ce Droit, a envoyé à la planète entière un message salué comme il se doit par tous les mouvements pour la cause. 

Ce raisonnement tient pour les binationaux, car cette petite liste d’emplois est un pied dans la porte où la loi ostracise une partie de la population. A cet effet, Sébastien Chenu a fait vaciller son parti politique dont il était une figure de proue, vice-président de l’Assemblée nationale, omniprésent sur les chaînes d’informations, porte parole sur tous les sujets, il est passé du grenier à la cave. Si le RN n’était pas si dépourvu de figures politiques de qualité, comme l’a révélé le Plan Matignon, il ne serait peut-être plus du tout dans l’organigramme du parti, car sa sortie de route a coûté très très très chère au parti de Jordan Bardella. 

Dans d’autres partis politiques, les cadors lui auraient conseillé de repartir sur le terrain dans sa circonscription, qu’il n’habite pas… !

Daniel Carlier

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Matignon, trop loin, trop proche… !

22 août 2024 à 06:45

Ce moment politique intervient après une parenthèse J.O de Paris 2024 où une majorité de Françaises et de Français ont été pris par une ferveur olympique inattendue et spontanée, au détour d’une cérémonie d’inauguration remarquable, d’une organisation remarquée, d’une intégration immaculée des disciplines sportives dans le patrimoine parisien comme si le monde redécouvrait l’immense beauté de cette capitale unique sans oublier les performances de l’équipe France. Le peuple s’est épris de ses champions dont Leon Marchand, devenu la mesure étalon de la réussite, est la figure emblématique ; et comme le poster de G.Yabusele sur L.James, les Français ont demandé aux politiques des 3 blocs d’appuyer sur le bouton stop, un immense « Taisez-vous ». Un raz-le bol adressé à l’endroit du corpus politique, des médias nationaux et locaux tant l’immaturité ressort de ce momentum politique.

Pour autant, l’heure est à la désignation d’un gouvernement. En effet, cette journée du 23 août 2024 doit graver la suite politique dans un pays où la parole des Français n’a pas été écoutée ni en avril, ni en juin 2022. Ensuite, la pratique parlementaire durant deux ans par la majorité présidentielle, et concomitamment par l’opposition, a été affligeante, consternante, voire insondable dans le meilleur des cas même si nombre de lois ont été votées durant ce temps politique. Néanmoins, cette dissolution incomprise en juin 2024 offre une seconde chance pour une démocratie parlementaire, car il est assez stupéfiant d’entendre toutes les critiques possibles sur la 5ème République et sa verticalité durant deux ans, mais de la même manière ses détracteurs la revendiquer afin d’appliquer un programme adoubé par les Français à 25 voire 30% au mieux quel que soit le bloc politique (gauche, central, extrême droite). Décidément, aujourd’hui comme hier, les principes politiques ne tiennent que lorsqu’ils coïncident avec l’intérêt du moment. 

En effet, d’un côté vous avez une lecture simple du résultat du dimanche 07 juillet 2024, malgré une majorité relative relative sous la 5ème République présidentielle dont nous voyons ses derniers soubresauts, même si l’institution résiste et c’est loin d’être anecdotique. De l’autre, une traduction parlementaire, comme dans quasi tous les autres pays européens, où des forces politiques doivent trouver un accord majoritaire. Là, nous serions depuis plusieurs semaines dans un travail de Sisyphe afin de former un gouvernement bénéficiant d’une majorité plus conséquente. La question centrale demeure ! La gouvernance du pays, soutenue par une majorité parlementaire, est-elle possible ou la France sera-t-elle simplement administrée durant plus d’une année avec une nouvelle dissolution le 08 juillet 2025* ? En effet, la constitution de la 5ème République, contrairement à la précédente, a prévu ce cas de figure. 

Au final, quelle sera la traduction politique concrète pour les françaises et les français ? Le Président de la République voudra-t-il être disruptif une fois de plus ? En tout état de cause, le temps politique, après les jeux paralympiques du 28 août au 08 septembre, marquera indéniablement notre histoire politique sur le très long terme dans sa capacité à trouver une ou des solutions. En résumé, quels seront les quelques mots socles de l’extrait baptistaire du Macronisme à son terme ? Tout se joue dans les prochains jours… !

Daniel Carlier 

* Depuis la réforme constitutionnelle en 2008, sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, le Président de la République ne peut dissoudre l’Assemblée nationale qu’une fois par an.

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