La récente fermeture du gouvernement et les décisions budgétaires ont suscité d’importantes discussions autour de l’aviation privée, affectant notamment les voyages des milliardaires. Alors que les sénateurs démocrates ont prolongé un effort bipartite pour rouvrir le gouvernement, ils ont passé un budget controversé qui a été critiqué pour avoir taillé dans le financement de Medicaid […]
Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la gauche reprenait le pouvoir en France en 1981. Pour l’occasion, le gouvernement de François Mitterrand créait le ministère du Temps libre. Récit de trois années oubliées, qui ont pourtant bouleversé nos habitudes et notre calendrier.
Lors d’un récent appel sur les résultats financiers, GEO Group, le plus grand contractant pour l’ICE, a discuté de ses stratégies face à l’intensification de l’application des lois sur l’immigration par le président Donald Trump aux États-Unis. Au fur et à mesure que le paysage politique évolue, comprendre les implications pour les services de détention […]
Alors que les voyageurs se préparent pour leurs prochains vols, une perturbation significative se profile à l’horizon. À partir de vendredi, la Federal Aviation Administration (FAA) annulera environ 10 % des vols dans 40 grands aéroports en raison de la fermeture gouvernementale en cours, qui a désormais atteint une durée historique. La FAA a publié […]
Dans une annonce cruciale, le secrétaire américain aux Transports Sean Duffy a révélé qu’à partir de vendredi 7 novembre, dix pour cent des vols seront annulés dans 40 aéroports américains non identifiés jugés avoir un trafic « élevé », à condition que la fermeture du gouvernement en cours ne soit pas résolue d’ici là. Cette […]
Le gouvernement a actionné le levier de la suspension de Shein, après l'affaire des poupées sexuelles à caractère pédopornographique vendues sur la plateforme. Mais sur le plan juridique, cette option radicale n'est pas si évidente.
Le gouvernement français, qui a lancé son comparateur de modèles d'IA en octobre 2024, vient de révéler son tout premier classement. Et les résultats sont surprenants.
“Un exploit aussi inattendu que rassurant” : c’est ainsi qu’Emmanuel Macron a qualifié le gouvernement Lecornu 2, hier soir au JT de France 2. Cravate autour du crâne et coupe de champagne à la main, le président de la République a célébré comme il se doit la stabilité du gouvernement, “du jamais vu depuis le mois d’août”, a-t-il souligné avec des trémolos dans la voix.
Du côté des ministres, la surprise est aussi de mise, comme l’indique Annie Genevard, ministre de l’Agriculture qui n’a pas encore défait ses cartons, ne pensant pas rester plus d’une semaine à son poste. Même constat pour Vincent Jeanbrun, un peu plus embêté : “Je ne sais même pas quel ministère on m’a confié, j’ai juste accepté le poste pour énerver Bruno Retailleau”, confie l’ex-membre des Républicains.
Mais cette stabilité reste fragile car en cas de désaccord sur le budget 2026, le Parti Socialiste pourrait lourdement sanctionner le gouvernement Lecornu 2, comme l’indique Olivier Faure. “Si Sébastien Lecornu rejette la taxe Zucman, nous ne nous priverons pas de lui dire que ce n’est pas très sympa”, prévient le premier secrétaire du PS en fronçant les sourcils avec toute la sévérité qui le caractérise.
Conscient des attentes qui pèsent sur son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu’il ne démissionnerait pas tant que le RN n’aurait pas atteint 40 % dans les intentions de vote.
Clément Viktorovitch présente le projet "La Vigie du mensonge", en partenariat avec le journal L'Humanité. C'est le prolongement de la thèse de son livre, "Logocratie", dans lequel il analyse pourquoi les mensonges du gouvernement sont un grave problème démocratique.
"La Vigie du mensonge" est une plateforme ou un site internet de fact-checking (vérification des faits) spécifiquement dédié aux mensonges et imprécisions du gouvernement français. L'idée s'inspire de projets similaires dans d'autres pays, comme celui du Washington Post aux États-Unis sur les mensonges de l'administration Trump ou celui sur Boris Johnson au Royaume-Uni.
Comment ça fonctionne ?
Le processus commencera par le signalement citoyen. N'importe qui pourra remplir une fiche en indiquant la citation exacte, la source, le contexte et les raisons pour lesquelles l'énoncé est faux. Suivra une période de débat communautaire et d'enrichissement de l'entrée. Ensuite, des modérateurs uniformiseront les fiches. Enfin, un consortium de journalistes (dont L'Humanité est le premier partenaire) prendra la responsabilité éditoriale de valider si la déclaration est bien un mensonge, conformément à une définition rigoureuse.
Le but est de quantifier les mensonges pour une prise de conscience collective et de créer une archive pour garder la trace des contre-vérités au fil du temps.
La version finale du site n'est pas encore active au moment de l'interview, mais l'objectif est un lancement en décembre de l'année en cours ou en janvier de l'année suivante.
Alors que près de 10 millions de Français vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, le gouvernement a décidé de frapper fort pour remédier au problème. “On me reproche régulièrement le fait qu’il y ait trop de pauvres en France. Mais le problème vient surtout du fait que le seuil de pauvreté est trop élevé” a déclaré Sébastien Lecornu après avoir appris que le seuil de pauvreté était de 1288€ en France.
Comme l’explique le Premier ministre, l’objectif de cette mesure est double. “D’abord, cela va faire passer le chiffre de dix millions de pauvres à environ 10 000. Ainsi, la France sera bien plus hauts dans le classement des pays où il fait bon vivre. Ensuite, s’il y a moins de pauvres, il y a moins de besoins en aides sociales, ce qui fait faire de grosses économies pour l’État.” Une mesure qui a rendu très fier le président Emmanuel Macron. “Diviser le nombre de pauvres par 1000, personne n’avait réussi à le faire avant moi. Alors qu’on ne vienne plus me dire que je ne suis pas de gauche”.
Le gouvernement veut poursuivre sa lutte contre la précarité
Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, le Premier ministre à d’ores et déjà annoncé une liste mesures en direction des plus démunis, parmi lesquelles on retrouve la fermeture de tous les locaux de France Travail « afin de supprimer définitivement le chômage« . Encore plus audiacieux : une mesure visant à créer des capes d’invisibilité à mettre sur les sans-abris, afin de les faire disparaître et ainsi remonter le moral des Français.
Le gouvernement français défend activement l’idée d’instaurer une nouvelle taxe qui viserait directement les téléchargements hors ligne effectués sur les plateformes de streaming comme Netflix, Spotify, Disney+, YouTube et autres. Ce projet, s’il aboutit, créerait une forme de double imposition pour les Français au nom de la rémunération …
Depuis un an, Fabienne qui se décrit comme une femme “solaire et pleine de pep’s” a perdu toute sa joie de vivre. La faute à un quotidien trop répétitif selon elle. “Je me lève à 6h50, je prends le métro pour aller au bureau, à 10h Sébastien Lecornu démissionne, je déjeune avec mes collègues, je regarde une série Netflix, je me couche, et ça recommence le lendemain”, égrène-t-elle avec lassitude.
Comme Fabienne, une majorité de Français sombre de plus en plus dans une déprime directement liée à l’actualité politique. Patrice Le Guennec, psychologue, nous partage ses conseils pour échapper à un quotidien un peu morne. Première option : la méthode Coué, une forme d’autohypnose qui consiste à se répéter que tout va bien et que Sébastien Lecornu maîtrise parfaitement la situation.
Autre solution : profiter du week-end pour se ressourcer et faire le plein d’énergie positive, et “tenir le coup” toute la semaine. Randonnée en forêt, restaurant entre amis, moments en famille… Une technique efficace, à condition que Sébastien Lecornu ne nomme pas Bruno Le Maire un dimanche soir à 20h, anéantissant tous vos efforts pour sortir de la dépression.
Le récent rejet de la motion de censure contre le gouvernement Lecornu a été accueilli avec soulagement par de nombreux Français, rêvant d’une stabilité politique qui durerait plus de dix jours pour, enfin, espérer sortir la tête de l’eau.
Apparu complètement « lessivé » après son discours de politique générale selon ses proches, le nouveau et ancien Premier ministre aura la possibilité de se reposer un peu dans les prochains jours car il n’aura la garde du gouvernement qu’un week-end sur deux. Il ne sera donc pas en charge des ministres avant le 25 novembre. C’est ce qu’a décidé le chef de l’État hier soir après son retour d’Égypte. Selon plusieurs cadres de la macronie, c’est une sage décision. L’un d’eux précise : « C’est une lourde responsabilité de veiller sur des ministres inexpérimentés prêts à faire des bêtises à n’importe quel moment. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu. » Un autre ironise : « Cela lui laissera peut-être le temps de mémoriser le nom de tous les ministres qu’il ne connaît pas encore. »
Qui pour partager la garde ?
Reste à savoir qui aura la charge du gouvernement le reste du temps. « Le choix ne manque pas avec tous les anciens Premiers ministres » raille un député sous couvert d’anonymat. Bruno Retailleau a déjà sa petite idée : « Avec tous les cadeaux que Sébastien Lecornu a faits aux socialistes, ce serait indécent qu’ils ne l’aident pas à partager la garde. » Du côté de LFI, on préfère ne pas commenter la nouvelle et dénoncer la « soumission » et la « trahison » du PS.
Ce n’est pas la première fois que la garde alternée est pratiquée en politique. Sous le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe, on se souvient que pas moins de sept ministres se relayaient tous les jours pour veiller sur Christophe Castaner.
Marina Ferrari, Françoise Gatel, Laurent Panifous… Voici quelques noms de nouveaux ministres et ministres délégués du gouvernement Lecornu II. S’ils ne vous disent absolument rien, c’est parce que, selon des proches du Premier ministre, ils ont été générés par une intelligence artificielle. “Pour son premier gouvernement, on a reproché à Sébastien Lecornu d’avoir pris que des personnalités politiques connues et éprouvées. Cette fois-ci, il a décidé de trancher en prenant des personnes inconnues, ou même inexistantes” déclare un proche du Premier ministre.
Afin de ne pas être repéré, le Premier ministre a également généré des photos aléatoires pour les quelques ministres non existants, dont les noms ont été créés de toutes pièce par ChatGPT. “Le Premier ministre a dû faire un nouveau gouvernement en 48 heures, c’est impossible. Comme il sait pertinemment que son gouvernement tiendra au plus quelques semaines, il sait dit que le temps qu’il soit démasqué, il ne serait déjà plus chef du gouvernement” admet une source proche du dossier.
D’autres utilisations de l’IA en politique
Si cette initiative du Premier ministre peut surprendre, il faut savoir que ce n’est pas la première fois que des personnalités politiques utilisent l’intelligence artificielle. En effet, l’ancien Premier ministre Michel Barnier avait également utilisé ChatGPT pour se générer une page Wikipédia, pour faire croire qu’il avait eu une vraie carrière.
C’est un Sébastien Lecornu visiblement épuisé qui nous reçoit dans son bureau à Matignon, ce lundi. Et pour cause : après des nuits d’errance et d’insomnie, le Premier ministre tient enfin la composition de son gouvernement. Avec une surprise de taille : un Labubu au ministère de l’Économie. “Il nous fallait une figure sympathique et attendrissante pour faire accepter le budget 2026 et l’arrêt total du financement de la Sécurité sociale”, explique le locataire de Matignon.
Les Labubu n’étant pas en mesure de s’exprimer, c’est Gérald Darmanin qui sera chargé de faire parler la petite peluche à l’Assemblée nationale. “Il est assez petit pour s’accroupir derrière le pupitre et a une voix un peu rigolote, le choix me semblait évident”, poursuit Sébastien Lecornu. Une façon pour Gérald Darmanin de rester au gouvernement, après avoir perdu son siège de ministre de la Justice au profit de Jean-Jacques Goldman.
Car après 7 gouvernements Macron et face à des possibilités pour le moins restreintes, Sébastien Lecornu a choisi de se tourner vers des figures populaires, en espérant qu’elles fédèrent les Français. “Tout le monde aime les Labubu et Jean-Jacques Goldman. Est-ce qu’ils pourront être pires qu’Amélie Oudéa-Castéra ou Bruno Le Maire ? Je ne crois pas”, commente le chef du Gouvernement. Un pari risqué, mais pas autant que le fait de confier le ministère des Armées à Jul.
Interpellé sur le fait que ces nouveaux ministres n’avaient aucun diplôme validant leur capacité à gouverner, Sébastien Lecornu a assuré que lui non plus.
La question taraude de nombreux Français, et on les comprend. Pour donner rendez-vous à un ami, faut-il dire “On se voit mardi en huit” ou est-il préférable de dire “On se revoit dans deux gouvernements Macron” ? Avant de répondre à cette épineuse question, il semble important de revenir sur le sens de l’expression “mardi en huit”, que seules 17 personnes utilisent correctement en France (source : Ipsos 2023).
“Mardi en huit” désigne le mardi à venir, à partir du 8ème jour à partir d’aujourd’hui. Concrètement, si nous sommes lundi 6 octobre, mardi en 8 correspond au mardi 14 octobre : jusqu’ici, rien de bien compliqué. Mais si nous sommes mercredi 8 octobre, ça se corse : “mardi en 8” correspond alors au mardi 21 octobre, soit 13 jours plus tard, c’est-à-dire 22,3 gouvernements Lecornu environ.
Une langue qui doit évoluer avec son temps
Dans les faits, il est donc incorrect de dire “On se revoit dans deux gouvernements Macron” si vous souhaitez évoquer une période de plus de 28 heures : Emmanuel Macron aura déjà eu le temps de recevoir au moins 4 démissions de Premiers ministres. En revanche, l’Académie française autorise l’utilisation de l’expression “Quand on aura un gouvernement” à la place de “Quand les poules auront des dents”, jugée trop désuète. De même, “gros comme un camion” pourrait rapidement être remplacé par “gros comme l’ego de Retailleau”, si l’on en croit Muriel Pasquier, linguiste : “La rime en “o” sonne bien, et l’ego de Bruno Retailleau est bien plus gros qu’un camion, donnant encore plus de poids à l’expression”. À défaut d’une ligne politique stable, Emmanuel Macron peut au moins se targuer d’avoir offert aux Français des expressions truculentes.
Vous vous souvenez de cette règle de base en informatique, que je vous rabâche régulièrement, et qui dit de toujours avoir plusieurs sauvegardes de vos données critiques ?
Hé bien apparemment, le gouvernement sud-coréen a zappé ce cours, car le 26 septembre dernier, un incendie s’est produit au centre de données NIRS (National Information Resources Service) à Daejeon et a
cramé 858 téraoctets de fichiers gouvernementaux
. Et y’a pas de backup. Nada.
Le feu a démarré pendant une opération de maintenance sur une batterie lithium-ion dans laquelle
une cellule a lâché
, déclenchant ce qu’on appelle un emballement thermique… En gros, la batterie s’est transformée en bombe incendiaire et le brasier s’est propagé dans la salle serveur du cinquième étage, faisant tomber 647 services en ligne gouvernementaux d’un coup. Parmi eux, 96 systèmes critiques ont été directement détruits, et 551 autres ont été coupés préventivement pour éviter que la chaleur les bousille aussi.
Le système qui a morflé le plus, c’est G-Drive, le cloud de stockage utilisé par les fonctionnaires sud-coréens depuis 2018. Environ 750 000 employés du gouvernement central peuvent stocker leurs documents de travail dessus, mais seulement 125 000 l’utilisaient vraiment. Chacun disposait d’environ 30 Go d’espace de stockage, ce qui fait qu’au total le système contenait 858 To de données de travail accumulées sur huit ans.
Snif…
En fait, leur G-Drive est conçu comme un système de stockage haute capacité, mais basse performance, et ils ont des contraintes réglementaires qui imposent un stockage exclusif sur cette plateforme afin d’éviter les fuites de données.
Donc autrement dit, pour se prémunir contre les risques de fuite, ils ont créé un point de défaillance unique. Et comme y’avait pas de backup, c’est la cata… Bravo !
Du coup, quand l’incendie a détruit les serveurs physiques, tout est parti en fumée. Huit ans de documents de travail pour certains ministères, qui ont été complètement perdus… C’est surtout le ministère de la Gestion du Personnel qui s’est pris la claque la plus violente parce qu’il avait rendu obligatoire le stockage de tous les documents sur G-Drive uniquement. D’autres organismes comme le Bureau de Coordination des Politiques Gouvernementales, qui utilisaient moins la plateforme, ont moins souffert.
Bref, les autorités essaient maintenant de récupérer ce qu’elles peuvent depuis d’autres sources. Y’a des petits bouts de fichiers sauvegardés localement sur les ordinateurs personnels des fonctionnaires le mois précédent, les emails, les documents officiels validés et les archives papier… Bref, pour tous les documents officiels passés par des processus d’approbation formels, il y a un espoir de récupération via leur système OnNara (un autre système gouvernemental qui stocke les rapports finaux), mais pour tout le reste (brouillons, fichiers de travail en cours, notes internes…etc.) c’est mort de chez mort…
Le ministère de l’Intérieur a expliqué que la plupart des systèmes du centre de Daejeon sont normalement sauvegardés quotidiennement sur des équipements séparés dans le même centre ET dans une installation de backup distante. Mais G-Drive, lui, n’avait pas, comme je vous le disais, cette possibilité.
Évidemment, cet incident a déclenché une vague de critiques acerbes sur la gestion des données gouvernementales sud-coréennes. Un système de backup en miroir en temps réel qui duplique le serveur principal pour assurer la continuité de service en cas de panne, était complètement absent de l’infrastructure et pour un système aussi critique que le stockage de documents de 750 000 fonctionnaires, c’est difficilement compréhensible.
Voilà donc le gouvernement estime qu’il faudra jusqu’à un mois pour récupérer complètement les 96 systèmes de base directement endommagés par l’incendie et pour G-Drive et ses 858 To de données, par contre, c’est une autre histoire, car sans backup, les données sont définitivement perdues.
De plus, cet incendie déclenche actuellement un genre d’examen mondial des batteries lithium-ion dans les datacenters et des architectures de plan de reprise d’activité (PRA). Les batteries lithium-ion sont en effet utilisées partout pour l’alimentation de secours, mais leur risque d’emballement thermique en cas de défaillance pose de sérieuses questions sur leur place dans des infrastructures critiques…
Bref, je souhaite bon courage aux Coréens, et j’espère que tout le monde saura tirer des enseignements de ce malheureux incendie…
« Nous avons constaté qu’il y avait un énorme stock d’anciens Premiers ministres dormant dans des placards depuis plusieurs années », explique Adrien, chef de projet chez Back Market. « Certains ont très peu servi, d’autres ont connu une légère usure médiatique, voire quelques mises en examen. Mais avec un bon nettoyage de réputation, voire un petit changement de parti, ils peuvent repartir dans la vie politique comme neufs ! »
Le processus de reconditionnement s’annonce rigoureux : chaque ex-Premier ministre sera réinitialisé moralement, désoxydé de tout scandale, et doté d’une batterie d’éléments de langage flambant neufs. Le site promet également une livraison rapide : « En 48 heures, votre Premier ministre reconditionné peut être opérationnel et prêt à prononcer un discours sur un sujet qu’il ne maîtrise pas du tout », assure Back Market.
Interrogée sur l’aspect éthique du projet, la plateforme se défend : « C’est écologique. Plutôt que d’en produire de nouveaux à chaque remaniement, autant réutiliser les anciens. De toute façon, les gens ne verront pas la différence ! »
“Il s’agit du seul profil capable de nous éviter une nouvelle censure” a détaillé le président lors de son allocution. “Un appareil à raclette incarne à la fois le vivre-ensemble cher aux partis de gauche mais est également associé à des produits traditionnels français – fromage, jambon, cornichons – qui lui vaudront la sympathie au RN. Quant au bloc central, il appréciera de composer avec cet appareil ni de droite ni de gauche.”
Un enthousiasme que viennent cependant tempérer les cadres dirigeants du RN qui promettent une censure dans le cas où l’appareil à raclette ferait la promotion de produits européens plutôt que français mais également du groupe EELV qui juge que l’appareil à raclette pourrait mener une politique néfaste à l’écologie en raison de son empreinte carbone élevée.
Interrogé sur les premières mesures qu’il prendrait une fois en fonction, l’appareil à raclette n’a pas souhaité s’exprimer sur la réforme des retraites mais a promis de composer avec tous les partis et surtout d’être aussi généreux que possible en matière de fromage fondu et de viande de grison pour satisfaire l’appétit de tous les Français.