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Un vrai travail de malade !
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Clément Viktorovitch présente le projet "La Vigie du mensonge", en partenariat avec le journal L'Humanité. C'est le prolongement de la thèse de son livre, "Logocratie", dans lequel il analyse pourquoi les mensonges du gouvernement sont un grave problème démocratique.
"La Vigie du mensonge" est une plateforme ou un site internet de fact-checking (vérification des faits) spécifiquement dédié aux mensonges et imprécisions du gouvernement français. L'idée s'inspire de projets similaires dans d'autres pays, comme celui du Washington Post aux États-Unis sur les mensonges de l'administration Trump ou celui sur Boris Johnson au Royaume-Uni.
Comment ça fonctionne ?
Le processus commencera par le signalement citoyen. N'importe qui pourra remplir une fiche en indiquant la citation exacte, la source, le contexte et les raisons pour lesquelles l'énoncé est faux. Suivra une période de débat communautaire et d'enrichissement de l'entrée. Ensuite, des modérateurs uniformiseront les fiches. Enfin, un consortium de journalistes (dont L'Humanité est le premier partenaire) prendra la responsabilité éditoriale de valider si la déclaration est bien un mensonge, conformément à une définition rigoureuse.
Le but est de quantifier les mensonges pour une prise de conscience collective et de créer une archive pour garder la trace des contre-vérités au fil du temps.
La version finale du site n'est pas encore active au moment de l'interview, mais l'objectif est un lancement en décembre de l'année en cours ou en janvier de l'année suivante.
Ma sœur, tu es transphobe et tu as tort de l’être.
Tu ne devrais pas, sans déconner. Même si tu n’arrives pas à admettre que des gens ne correspondent pas à ce que toi tu imagines que devraient être des gens, par simple instinct de conservation, tu devrais au moins fermer ta gueule. Je ne te menace pas, je te dis : ta transphobie va te revenir dans la tronche comme un vieux boomerang. Ta transphobie, elle ne va pas seulement dégommer les trans, elle va te dégommer toi.
Tu crois viser les autres, mais en réalité tu prépares le terrain pour qu’on flique ton propre corps. Regarde le sport : en 2025, World Athletics a imposé un test génétique pour toutes les athlètes féminines. Pas seulement pour les trans : pour toutes. Et il y a des femmes cis, parfaitement reconnues comme telles, qui se retrouvent recalées parce que leur biologie n’entre pas dans la case prévue. Tu veux vraiment que ça devienne la norme, qu’on te colle un coton-tige dans la bouche avant un 100 mètres, ou qu’on te demande des papiers pour aller pisser ?
La suspicion ne s’arrêtera pas magiquement aux trans comme un nuage radioactif à une frontière. À Boston, une femme cis a été virée des toilettes d’un hôtel parce qu’on l’a prise pour un homme. Dans le Minnesota, une autre s’est fait suivre par un serveur jusque dans les chiottes pour prouver qu’elle avait une poitrine. Ces femmes-là n’étaient pas trans, juste pas assez “féminines" pour passer sous les radars. Et cela ne s’arrête pas là, parce que vois-tu, ma sœur, on tue des trans parce que trans. Et si un jour , tu n’es pas assez " féminine" aux yeux d’un salopard, qui te dit qu’il ne te prendra pas pour cible ?
Pendant ce temps, le patriarcat rigole. Parce qu’à force de répéter qu’une femme, c’est un utérus et des règles, tu légitimes ceux qui veulent réduire toutes les femmes à leur fonction reproductrice, ceux qui attaquent le droit à l’avortement, ceux qui rêvent de nous enfermer, l’utérus sous clé. Tu crois protéger ton espace, la vérité, c’est que tu le dévastes, que tu piétines tout ce que nos mères ont gagné pour nous. C’est par la transphobie notamment, que les conservateurs américains sont arrivés au sommet et c’est par elle qu’ils ont commencé à discuter de la possibilité de retirer le droit de vote aux femmes.
Tu fais le jeu de la division. Diviser les femmes entre “vraies” et “fausses”, c’est offrir la victoire sans combat à tous ceux qui rêvent de nous renvoyer en jupes à la cuisine...
Plus tu réduis la définition de ce qu’est une femme, plus tu rends facile le boulot de ceux qui veulent nous enfermer toutes dans la même boîte. Et le jour où ton corps, ton look ou ta vie ne rentrera pas dans les clous, tu verras que la machine à broyer les trans que tu auras aidé à monter ouvrira grand ses mâchoires contre toi.
Alors écoute, ma sœur : si tu ne veux pas être solidaire par conviction, fais-le au moins par instinct de survie. La transphobie, ce n’est pas un bouclier, c’est une prison. Défendre les femmes trans, ce n’est pas une faveur : c’est renforcer notre camp, élargir nos marges, foutre la trouille à ceux qui rêvent encore de nous domestiquer.
Ferme ta grande gueule et ouvre les yeux.
Être transphobe pour une femme cis , c'est être une dinde et voter pour noël.