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Paris 2024 : le coût informatique de la sécurité

30 octobre 2025 à 13:22

Le coût complet de la sécurité des jeux Olympiques et Paralympiques s’est élevé à environ 2 milliards d’euros.

La Cour des comptes donne cette estimation. Elle distingue deux catégories de dépenses :

  • « Ponctuelles » (dont l’utilité est strictement liée à l’événement), avoisinant 1,7 Md€
  • « D’héritage » (qui ont bénéficié par après à l’ensemble des Français), pour un peu plus de 300 M€

Dépenses de fonctionnement : 90 M€ pour l’IT et la cyber

Les coûts ponctuels comprennent environ 679 M€ de dépenses de personnel. Le reste correspond aux dépenses de fonctionnement, dont environ 90 M€ pour les systèmes d’information et de communication.

Une part importante (25,36 M€) est allée à la cybersécurité du COJOP (comité d’organisation).

L’ARS Sud a quant à elle déboursé 1,5 M€ pour la cybersécurité des hôpitaux.

La police nationale a dépensé 22,9 M€ dans ses SI, hors investissement.

Cybersécurité comprise, ce poste a consommé 6,6 M€ au secrétariat général du ministère de l’Intérieur.

Ce dernier a aussi dépensé 21,5 M€ sur l’expérimentation de technologies de sécurité. Près de 200, issues à 95 % d’entreprises françaises, dans le cadre de 5 projets structurants formalisés en 2020. Un budget initial de 25 M€ avait été prévu, mais 3,5 M€ ont finalement été redirigés vers d’autres services du ministère pour durcir ses SI et renforcer la cybersécurité des sites de compétition (y compris pour la Coupe du monde de rugby 2023).
L’expérimentation a été assurée par la DEPSA (direction des entreprises et partenariats de sécurité et des armes). Elle s’est appuyée sur :

  • Une assistance à maîtrise d’ouvrage (2,2 M€)
  • Une maîtrise d’œuvre (0,6 M€)
  • Des entreprises du privé pour réaliser les scénarios, les études fonctionnelles et la doctrine d’emploi (0,6 M€)

Les 18 M€ restants se sont répartis comme suit :

expérimentations technologiques

ANSSI comprise, les dépenses de fonctionnement informatiques du SGDSN (secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale) se sont élevées à 11,6 M€, incluant sécurisation des SI critiques et entraînement à la gestion de crise d’origine cyber.

La Cour des comptes y ajoute 50 000 € pour le renforcement du SI de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

74 M€ de dépenses d’héritage

Près d’un quart des dépenses d’héritage sont allées aux SI et aux salles de commandement.

La modernisation des salles de commandement de la police nationale a consommé 4,2 M€. Il en a coûté 16,2 M€ pour la préfecture de police.

Autre poste de dépenses à deux chiffres : le renforcement des systèmes de communication sécurisés du plan de vidéoprotection pour Paris (12 M€). La Ville a aussi déboursé 300 000 € pour la création de sa propre salle de commandement (le Paris Operations Center).

Au ministère des Armées, la facture s’est élevée à 8,4 M€ pour l’acquisition de matériel d’informatique. Dont 3000 terminaux Auxilium (1,7 M€) pour les militaires de Sentinelle et 1080 DIPAD (2 M€) pour communiquer avec les forces de sécurité intérieure.

Le renforcement des infrastructures de communication et des équipements dédiés à la lutte antidrones a absorbé plus de 18 M€ : 7,3 M€ à l’ANFSI (Agence du numérique des forces de sécurité intérieures) et 10,8 M€ pour la préfecture de police.

Lutte antidrones comprise, les dépenses d’investissement SI ont dépassé 14 M€ du côté de la police et avoisiné 5,5 M€ pour la gendarmerie.

La DINUM a quant à elle investi 11,38 M€ dans des travaux de résilience du RIE (Réseau interministériel de l’État).

Aucune dépense d’envergure exceptionnelle n’a été engagée, note la Cour des comptes. Les dépenses d’investissement se sont principalement traduites par une multitude d’opérations ciblées.

Illustration générée par IA

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