Les États-Unis de Trump et Israël en guerre contre l'Iran
24 juin 2025 à 10:02
Un entretien intéressant avec Elie Barnavi, historien et diplomate, ancien ambassadeur d'Israël en France. Lisez le, vous verrez que tout diplomate qu'il est, il ne fait pas de la langue de bois :
- l'attaque d'Israël contre l'Iran ne s'est pas décidée il y a 10 jours, c'était dans l'air, ou en tout cas dans la tête de Netanyahou depuis au moins 10 ans
- la menace nucléaire iranienne n'est pas la seule raison d'intervenir, son programme balistique était aussi une menace, à plus courte échéance
- dans la mesure où la connaissance nucléaire est acquise, le plus sûr moyen pour Israël de protéger sa sécurité à long terme est la chute du régime des mollahs
- ce changement de régime est possible mais l'histoire récente a montré qu'un changement provoqué par une intervention armée étrangère n'a jamais donné de bons résultats...et Netanyahou ne peut pas faire avec l'Iran ce qu'il s'est passé au Liban et en Syrie
- d'après Barnavi, la chute du Hezbollah libanais va permettre au Liban de "s'en sortir", à condition que Netanyahou arrêt de lui foutre sur la gueule
- il trouve significatif que le nouveau gouvernement syrien n'ait pas condamné l'attaque d'Israël sur la Syrie : Ahmed al-Sharaa, bien qu'ancien djihadiste, veut avant-tout qu'on l'aide à reconstruire son pays, et joue donc l'apaisement
- il "adorerait voir le régime affreux [iranien] balayé et se retrouver dans les poubelles de l’histoire" mais "le contre-coup d’une décomposition de ce régime pourrait être énorme"
- Netanyahou "mérite d'être jugé pour crimes de guerres et crimes contre l'humanité" car "Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de guerre [à Gaza] à proprement parler, mais un assaut unilatéral, qui ne s’explique que par des considérations politiques pour Netanyahou et idéologiques pour la droite messianique de sa coalition."
- ce sont les pays sunnites du Golfe (l'Iran est chiite, et ils peuvent pas se blairer) qui insistent le plus pour un retour à des négociations, mais ils ne peuvent pas faire grand chose
- ... d'autant plus qu'un Iran battu et humilié arrangerait leurs affaires
(Permalink)
- l'attaque d'Israël contre l'Iran ne s'est pas décidée il y a 10 jours, c'était dans l'air, ou en tout cas dans la tête de Netanyahou depuis au moins 10 ans
- la menace nucléaire iranienne n'est pas la seule raison d'intervenir, son programme balistique était aussi une menace, à plus courte échéance
- dans la mesure où la connaissance nucléaire est acquise, le plus sûr moyen pour Israël de protéger sa sécurité à long terme est la chute du régime des mollahs
- ce changement de régime est possible mais l'histoire récente a montré qu'un changement provoqué par une intervention armée étrangère n'a jamais donné de bons résultats...et Netanyahou ne peut pas faire avec l'Iran ce qu'il s'est passé au Liban et en Syrie
- d'après Barnavi, la chute du Hezbollah libanais va permettre au Liban de "s'en sortir", à condition que Netanyahou arrêt de lui foutre sur la gueule
- il trouve significatif que le nouveau gouvernement syrien n'ait pas condamné l'attaque d'Israël sur la Syrie : Ahmed al-Sharaa, bien qu'ancien djihadiste, veut avant-tout qu'on l'aide à reconstruire son pays, et joue donc l'apaisement
- il "adorerait voir le régime affreux [iranien] balayé et se retrouver dans les poubelles de l’histoire" mais "le contre-coup d’une décomposition de ce régime pourrait être énorme"
- Netanyahou "mérite d'être jugé pour crimes de guerres et crimes contre l'humanité" car "Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de guerre [à Gaza] à proprement parler, mais un assaut unilatéral, qui ne s’explique que par des considérations politiques pour Netanyahou et idéologiques pour la droite messianique de sa coalition."
- ce sont les pays sunnites du Golfe (l'Iran est chiite, et ils peuvent pas se blairer) qui insistent le plus pour un retour à des négociations, mais ils ne peuvent pas faire grand chose
- ... d'autant plus qu'un Iran battu et humilié arrangerait leurs affaires
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