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Publication du numéro 3 du Lama Déchaîné

Cette semaine encore, ce mercredi 6 novembre 2024, l'April a publié sa gazette hebdomadaire Le lama déchaîné afin d'encourager les gens à la soutenir financièrement.
Bannière Campagne April

Pour ce quatrième numéro paru le 6 novembre, nous retrouvons les quatorze rubriques habituelles :

  • l'édito dans lequel j'essaie d'expliquer la difficulté de publier un texte à plusieurs, et pas n'importe quel texte, mais une position qui risque d'être reprise dans les médias ou par d'autres associations. Quand plusieurs personnes écrivent ensemble, ce n'est pas toujours aisé de mettre tout le monde d'accord, mais c'est tellement riche en échange d'arguments que ça vaut le coup d'y passer du temps.
  • un chiffre pour mettre en évidence une action de promotion de l'April: les transcriptions et le site Libre à lire!
  • le dessin satirique fait par Gee que je vous laisse découvrir :-D
  • une citation sur le repair cafés de Nathalie (bonjour Oisux<3)
  • une actu brûlante (petite nouvelle rubrique arrivée depuis le numéro 2) sur le nouveau ministre des Armées
  • une idée déconstruite sur les hippies
  • une anecdote rigolote sur les serveurs de l'association
  • un truc à savoir
  • la présentation d'Elsa, une des salariées en contact direct avec les membres
  • un clin d'œil à l'un des services du chapril: Firefox send
  • les courriers de trois lecteurs publiés sur Mastodon
  • un extrait d'un de nos comptes-rendus d'activité choisi par un de nos vice-présidents
  • un dessin généré et envoyé sur sensibilisation@april.org.

Et comme à chaque fois, un texte publié par une personne extérieure à l'association, même si très active dans les émissions de radio Libre à vous!
ça fait une longue liste, désolée.

Arf, et j'en oublie les mots croisés, qui sont toujours un plaisir à créer à la mano…

Vous voulez plus de détails, et je le comprends, alors je vous laisse cliquer sur le lien ci-dessus.

Petite ou grande nouveauté. Une nouvelle page d'accueil pour récapituler la campagne, les raisons pour lesquelles nous la faisons, les liens vers les différents numéros et un mur de remerciement, car vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous soutenir et nous en somme super reconnaissant·es = https://www.april.org/campagne/
Image de la page d'accueil de la campagne

Merci de vos lectures, de vos soutiens et de vos commentaires.

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epub, le convertisseur EPUB3 à la volée de LinuxFr.org

Le site LinuxFr.org utilise divers logiciels libres pour son fonctionnement et ses services : une large majorité provient de projets tiers (Debian, MariaDB, Redis - version d’avant le changement de licence, nginx, Postfix, conteneurs LXC et Docker, Ruby On Rails, Sympa, etc.) et d’autres composants sont développés pour nos propres besoins. Cette dernière catégorie comprend le code principal du site web en Ruby On Rails, et principalement 5 services autour : le cache d’images img, la tribune board, le convertisseur EPUB 3 epub, le partageur sur les réseaux sociaux share et le convertisseur LaTeX vers SVG svg. Cette dépêche va s’intéresser à epub, un code sous AGPLv3.

Elle est née d’une envie personnelle d’expliquer, documenter et montrer ce qui a été fait sur le convertisseur EPUB3 à la volée de LinuxFr.org, et elle vient accompagner la précédente sur img, le cache d’images sur LinuxFr.org.

    Sommaire

    Des EPUB de vos contenus et commentaires

    LinuxFr.org vous permet de lire les contenus et commentaires du site, au format EPUB3, par exemple dans votre liseuse préférée. Il y a une exception à cela, les liens, parce que certes ça ferait des EPUB tout mignons, mais surtout petits voire un poil inutiles. Le lien EPUB est présent automatiquement sur chaque contenu (hormis les liens donc).

    Le principe est simple : on donne un lien vers un contenu HTML à epub, il le demande à la partie Ruby on Rails du site, ainsi que les images associées, convertit le tout au format EPUB3 et le renvoie à la personne qui l’a demandé. Techniquement epub n'est pas exposé frontalement mais se trouve derrière un nginx.

    Côté code Ruby on Rails

    C’est assez basique : on ajoute juste sur chaque contenu un lien pour télécharger au format EPUB. Ainsi, y compris sur cette dépêche, vous allez trouver un lien à la fin pour récupérer le tout au format EPUB (et un autre pour récupérer le source en Markdown mais c’est un autre sujet).

    app/views/news/_news.atom.builder:    epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
    app/views/polls/_poll.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
    app/views/posts/_post.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
    app/views/nodes/_actions.html.haml:    = link_to "EPUB", "#{path_for_content node.content}.epub", title: "Télécharger ce contenu au format EPUB", class: "action download"
    app/views/diaries/_diary.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
    app/views/wiki_pages/_wiki_page.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))

    Côté epub

    Le service est plutôt simple, par rapport à img, car il n’a pas de dépendance sur redis par exemple, et qu’il a, au final, peu de paramétrage (un couple adresse+port d’écoute, un fichier de trace et un hôte pour aller chercher les contenus).

    Il est possible de faire un GET /status et on obtient une réponse HTTP 200 avec un contenu OK. C’est utile pour tester que le service est lancé (depuis l’intérieur de la plateforme).

    Sinon on lui demande une dépêche, un journal, une entrée de forum, un sondage, une entrée de suivi ou une page wiki en prenant le chemin sur LinuxFr.org et ajoutant un petit .epub à la fin, et il va renvoyer un fichier EPUB. Ou bien il va répondre un contenu non trouvé HTTP 404 s’il y a un souci. Et vu son fonctionnement, si on a un souci de HTML non valide ou si img a un problème avec une image, alors derrière epub pourrait avoir le même souci.

    epub est un binaire dynamique en Go. Il impose le https pour l’hôte (du coup on aura tous les liens en HTTPS en interne normalement). Il ne peut pas vraiment être compilé statiquement (on a besoin de libxml2, libonig2 et de la même version de la libc au déploiement). Il ne gère pas les images in-line.

    Dans les logs on va trouver des infos comme :

    2024/11/03 16:34:02 Status code of http:/example.invalid/exemple.png is: 404
    (…)
    2024/11/03 16:38:23 Fetch https://linuxfr.org/news/capitole-du-libre-2024-au-programme-du-16-et-17-novembre
    2024/11/03 16:38:24 Fetch https://linuxfr.org/users/liberf0rce/journaux/libreast-2006-is-out-of-order
    

    Historique

    epub a été créé par Bruno Michel en 2013 et Bruno est le seul à travailler dessus (48 commits) jusqu’en 2018. Comme img, on peut considérer que epub a fait le job pendant ce temps-là, sans besoin de retouche.

    Mon premier commit de 2021 concerne la gestion d’un cas de collision de nommages des images.

    En 2022, Bruno quitte l’équipe du site, et par ailleurs il y a des montées de versions et des migrations à faire sur les serveurs de LinuxFr.org, et epub fait partie des services à reprendre en main. Ce qui veut dire le comprendre, le documenter et au besoin l’améliorer.

    Bref je décide de me plonger dans epub (2022-2024), dans la foulée de img, car a priori ce n’est pas un composant compliqué du site (il vit dans son coin, il offre une interface, c’est du Go, donc on a un binaire seulement à gérer - divulgâchage en fait non pas seulement).

    Le choix est le même que pour img (cf la dépêche précédente) : ajouter un Dockerfile permettant de recompiler epub dans un conteneur, en contrôlant la version de Go utilisée, en effectuant une détection d’éventuelles vulnérabilités au passage avec govulncheck. Cela me permet de valider que l’on sait produire le binaire d’une part, et que l’on offre à tout le monde la possibilité de contribuer facilement sur ce composant. Et de découvrir qu’une version statique n’est pas facilement envisageable.

    Puis je vais tester le composant pour vérifier qu’il fonctionne comme je le pense et qu’il fait ce qu’on attend de lui. Je vais ajouter une suite des tests qui couvrent les différentes fonctionnalités et les vérifient en IPv4 et en IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0. Les tests utilisent Hurl et docker-compose, et encore une fois l’idée de donner la possibilité de contribuer facilement. Ils comprennent des tests de types de contenus non pris en charge, le test de la limite à 5 MiB, différents types de contenus, le test de vie, des appels erronés (mauvais chemin, mauvaise méthode, etc). Et surtout de vérifier avec epubcheck que le fichier epub produit est correct. Le choix des cas de tests est basé sur le trafic réellement constaté sur le serveur de production, sur les différents cas dans le code et un peu sur l’expérience du testeur.

    Les différents travaux effectués vont permettre de détecter et corriger quelques soucis :

    Et à la fin, j’écris une dépêche pour parler de tout cela.

    Évolutions récentes

    Dockerfile

    Le fichier Dockerfile du projet permet :

    • de partir d’une image officielle Go d’une version donnée, basée sur une distribution Debian (en raison des dépendances)
    • de l’utiliser pendant la construction en prenant la liste des dépendances de compilation, en les téléchargeant, en prenant l’unique fichier source epub.go et en le compilant dynamiquement avec l’option pour retirer les chemins de compilation
    • de rechercher les éventuelles vulnérabilités avec govulncheck
    • de tester avec golangci/golangci-lint le code (fait à la construction de l’image, car on dispose de toutes les dépendances à ce moment-là)
    • de repartir d’une base Debian en y mettant les autorités de certification, les dépendances de fonctionnement et le binaire issus de la partie construction, de déclarer le port d’écoute et de lancer le binaire avec des variables disposant de valeurs par défaut.

    La suite de tests

    Pour l’utiliser, c’est assez simple, il faut aller dans le répertoire tests et lancer un docker-compose up --build, qui va produire le conteneur contenant epub, et démarrer le nginx-cert qui fournit les certificats et le nginx préconfiguré pour les tests. Si tout va bien, on attend, et au bout d’un moment il s’affiche :

    linuxfr.org-epub-test_1  | All tests look good!
    tests_linuxfr.org-epub-test_1 exited with code 0
    

    Rentrons un peu dans les détails.

    D’abord un fichier docker-compose.yaml qui décrit le réseau IPv4/IPv6 utilisé pour les tests, l’image nginx-cert qui sera utilisée pour créer une autorité de certification et un certificat serveur de test, l’image nginx qui sera utilisée avec sa configuration et ses fichiers à servir pour les tests, l’image epub et son paramétrage (dont l’accès au nginx) ainsi que le répertoire de l’autorité de certification de tests et enfin l’image de la suite de tests qui est construit avec son Dockerfile et son répertoire de dépôt des fichiers EPUB.

    Le Dockerfile de tests est basé sur une image Hurl (un outil pour faire des tests HTTP). On ajoute les fichiers de tests en .hurl, le script shell qui pilote le tout, on prévoit d’avoir les paquets dont on aura besoin : bash (pas par défaut dans les Alpine), curl, openjdk17 (pour epubcheck), openssl, unzip (transitoirement), bind-tools et shellcheck. On installe epubcheck. Et on lance les tests par défaut.

    La configuration nginx de test écoute en HTTP sur le port 80 en IPV4 et IPv6 et permet de définir des chemins avec des réponses en HTTP 301, 302, 308, 400, 401, 403, etc. jusqu’à 530 et même 666 pour les codes invalides, ainsi qu’une redirection infinie.

    Dans les données de tests servies par nginx, on trouve des contenus du mauvais type, des contenus dans divers formats, une image très grande et des images qui ne seront pas accessibles.

    Sont aussi présents deux fichiers de tests avec une extension en .hurl :

    • le test de vie et les chemins hors des contenus autorisés
    • les tests sur les contenus

    Vient enfin le script shell qui pilote le tout :

    • on définit les variables pour les cibles IPv4/IPv6 que l’on veut utiliser dans les autres conteneurs Docker
    • on purge le stockage des EPUB sur disque
    • on lance les premiers tests (en IPv4 et IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0)
    • sur chaque EPUB produit, on lance epubcheck et on regarde si la validation donne le résultat attendu (succès ou échec)
    • si on est arrivé jusque-là on écrit que tout va bien et on déclenche un sourire de satisfaction.

    Les problématiques restantes

    Il y a quelques entrées encore ouvertes dans le suivi :

    • les images trop grandes (en octet), non récupérables, de format inconnu, etc. : la suite de tests actuelle « couvre » le cas des images de plus de 5 MiB ou non récupérables, avec des tests qui échouent, comme prévu, vu que c’est img qui est censé faire le job de les éviter. Cependant il pourrait être sympa de remplacer toute image non disponible/invalide par une image de remplacement « Image indisponible » du bon Content-Type et du bon nom (vu qu’elle est déclarée dans le MANIFEST).
    • les images trop grandes (en pixel) : globalement on revient à la question des images que laisse passer img
    • les epub non fonctionnels en rédaction et modération : pour des questions de droits, la génération EPUB ne marche pas dans les espaces de rédaction et de modération, à voir si on trouve un contournement ou si on évite de proposer le lien.

    Il y a la question habituelle de la montée de versions des dépendances (pour nous actuellement contraintes celles du code Ruby on Rails). Et des questions à se poser sur l’avenir de nginx ?. Les dépendances pendant le fonctionnement amènent aussi leur lot de contraintes.

    Conclusion ?

    Encore une fois, sans surprise et me répétant, il reste des problématiques et du code à faire pour les gérer (c’est rare un composant sans demandes d’évolution ou de correction). Yapuka (mais probablement plus tard, il faut aussi partager le temps avec les autres composants, ou avoir plus de contributions).

    epub rend la fonction que l’on attend de lui, même si on pourrait faire un peu mieux. Plonger dans ce composant s’est avéré assez intéressant et formateur (et nécessaire) : techniquement cela a été l’occasion de faire du Go, du docker et du docker-compose, du nginx, du hurl, de l’HTTP et de gérer des problématiques statique/dynamique et des dépendances. Il s’agissait encore de comprendre ce que faisait un code écrit par une autre personne, de se poser des questions pour choisir les tests et le contenu de la documentation, de se demander pour quelles raisons tel ou tel choix a été fait, de rendre ce composant plus « contribuable », et de compléter le tout de façon détaillée avec une dépêche.

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    Sortie de Tcl/Tk 9.0

    2 octobre 2024 à 04:39

    Le Tcl Core Team (TCT) est heureux d'annoncer la sortie de la version 9.0 du langage de script Tcl et de la bibliothèque d'interface graphique Tk.
    C'est la première version stable de la branche Tcl/Tk 9.0 dont le développement a commencé en janvier 2013.
    Il y a quelques potentielles incompatibilités avec les précédentes versions même si la plupart des programmes fonctionneront sans retouches.

    Les principales nouveautés et améliorations de Tcl 9.0

    • Données en 64-bit : support des structures de données supérieures à 2 Go (variable, chaîne de caractères, tableau, liste et dictionnaire).
    • Support étendu d'Unicode : avec tous les emojis qui vont bien.
    • Système de fichier virtuel dans le langage : basé sur le format zip et permettant la lecture/écriture ou le montage/démontage.
    • Déclaration de constantes : const
    • De nouvelles commandes de listes : lpop, lremove, ledit et lseq
    • De nouvelles options pour les tableaux : array default et array for
    • De nouvelles commandes de coroutines : coroinject et coroprobe pour interagir avec une coroutine en pause.
    • Substitution avec script : possibilités d'attacher un script à la commande regsub
    • Notation décimale explicite : un entier pourra optionnellement être précédé du préfixe 0d pour indiquer sans ambiguïté qu'il est en notation décimale.
    • Notation de nombre : possibilité de noter un nombre entier avec des tirets bas (underscore) pour plus de clarté (1_000_001).
    • Changement de l'interface de notification d'événements : remplacement de select par epoll/kqueue.
    • Le tilde (~) n'est plus interprété comme le répertoire home.
    • L'encodage par défaut d'un script devient l'UTF-8.

    Les principales nouveautés et améliorations de Tk 9.0

    • Onglets de tous les côtés : haut/bas/droite/gauche et navigation avec la molette de la souris.
    • Accès au système de notification, à la barre des tâches et au gestionnaire d'impression : tk sysnotify, tk systray, tk print.
    • Texte dans une barre de progression : ttk::progressbar ... -text
    • Badge temporaire sur une icône : wm iconbadge
    • Image de fond dans un frame : frame ... -backgroundimage ... -tile ...
    • Support partiel du format SVG : image create photo ... -file test.svg
    • Accès aux métadonnées et au cannal alpha des images : image read/write/put/cget ... -metadata etimage get/put ... -to ...
    • Rotation des objets graphiques d'un canvas : canvas rotate ... x y angle
    • Support du défilement à deux doigts.

    Pour le reste des nouveautés

    • Un pythoniste (Marc Culler) fait partie du TCT pour faciliter le développement de TkInter.
    • Il n'y aura pas de version 8.7 officielle.
    • Tcl 9 bénéficie d'un nouveau logo dessiné par une graphiste (Valerie Carroll).

    Titre de l'image

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    Célébrons les 21 ans des Linux-Meetup au Québec

    🎉 Il y a plus de deux décennies, j’ai lancé mon tout premier Linux-Meetup à Montréal en mai 2003. Depuis, chaque premier mardi du mois, nous avons tenu 252 rencontres sans interruption, rassemblant des passionnés du monde Linux.

    🚀 Le samedi 21 septembre 2024, nous fêterons 21 ans de partage autour de Linux et des logiciels libres au Québec ! Cet événement coïncide avec la Journée internationale des logiciels libres (SoftwareFreedomDay), offrant une visibilité mondiale inégalée. Ce sera l’occasion de célébrer cette communauté qui s’est agrandie au fil des années et de marquer cette étape importante dans l’histoire du logiciel libre.

    📈 Chaque année, notre événement annuel devient de plus en plus grand grâce à l’appui de nos commanditaires. Avec une participation record de 150 passionnés l’an dernier et le soutien de 23 commanditaires visionnaires.

    🌐 L’événement se tiendra en présentiel à l’école de technologie supérieure (ÉTS), à l’université et en virtuelle sur BigBlueButton, permettant à la communauté Linux francophone de participer d’où qu’elle soit.

    💼 Si votre entreprise utilise Linux ou soutient les logiciels libres, c’est une occasion unique de promouvoir vos solutions et vos services auprès d’une audience ciblée et engagée. Rejoignez-nous comme commanditaire et bénéficiez d’une visibilité accrue au sein de la communauté. Contactez-moi rapidement pour discuter de votre participation !

    🚩 Pour les plus aventureux, la cinquième édition de notre chasse au trésor informatique (CTF : CaptureTheFlag) sera de retour avec des défis inédits, conçus par Dominique Derrier et Pascal Gad. Cet événement interactif mettra vos compétences Linux à l’épreuve et promet des moments captivants pour les participants.

    🗣️ Au programme : des présentations passionnantes des experts Linux, le CTF et des opportunités d’échanges avec la communauté, et bien plus encore.

    🎟️ Ne manquez pas cette opportunité unique de vous inscrire et de découvrir l’agenda complet à https://www.rencontres-linux.quebec/event/21-ans-de-linux-meetup-au-quebec-1/

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    Calligra : laquelle choisir ? notre comparatif secret (il sera aussi question de formats)

    Plutôt qu’un comparatif entre Calligra, une présentation rapide de la suite bureautique de KDE s’impose. Une suite qui vient de passer en version 4 après quelque chose comme quatre ans de stase. Comparer la petite suite Calligra à LibreOffice serait assez injuste. Néanmoins cette présentation des quatre logiciels qui la forment ne peut pas faire complètement l’impasse dessus. Et, notamment, mais pas uniquement, à cause des formats de fichier et de leur compatibilité entre les deux suites bureautiques libres.

    Ne faites pas attention au titre qui a été plus ou moins suggéré à titre de plaisanterie dans ce commentaire.

    Le panneau de démarrage de Calligra

    Sommaire

    Calligra, vingt-six ans déjà

    Les débuts de Calligra remontent, d’après « l’À propos de Calligra » à 1998. Au départ, sous le nom de KOffice. Elle n’adoptera ce nom de Calligra suite qu’en 2010. La dernière version de Koffice, numéro 2.3.3 est sortie en 2011.

    En 2020, Calligra sort une version 3.2.1. Puis, plus rien jusqu’au 27 août 2024 où un développeur KDE, Web et QML, Carl Schwan, annonce la sortie de la version 4.0 (en). Pour cette nouvelle version, il a essentiellement d’une part complètement porté l’Api de QT6 à KF6, d’autre part revu l’interface utilisateur.

    Dans sa présentation de la suite, KDE indique que Calligra s'appuie sur KDE, une architecture d’applications puissante. On verra plus tard que ce n’est pas sans conséquence.

    Les formats de fichier natifs de Calligra sont les formats ODF. Un choix que KDE explique dans la vue d’ensemble des fonctions de Calligra :

    Il est d’une importance majeure pour toute suite bureautique d’adhérer à des standards établis. Surtout au niveau du format de fichier pour permettre l’échange de documents avec d’autres suites bureautiques de manière transparente. Cela évite également les formats propriétaires, ce qui est particulièrement important pour les entreprises et pour les particuliers.

    Le traitement de texte Kword aura d’ailleurs été le premier logiciel de traitement de texte à prendre en charge le format ODF qui est sorti en 2005.

    Quelques mots sur la suite

    Calligra comporte quatre logiciels :

    • Karbon, l’application de dessin vectoriel,
    • Calligra Sheets, le tableur,
    • Calligra Stage, le logiciel de présentation,
    • Calligra Words, le traitement de texte.

    Il y a, en outre, un panneau de démarrage, Calligra, qui figure en illustration de la dépêche. En cliquant sur une des icônes, on ouvre l’application concernée. Chaque application propose de choisir entre un document récent, un document personnalisé ou un modèle ou type de modèle.

    Les quatre applications de la suite bureautique Calligra.

    Ensuite, tous les logiciels de la suite ont la même logique : une barre de menu et (optionnellement) des barres d’outils en haut, et sur les côtés, à droite ou à gauche selon la configuration, une barre latérale qui sert quasiment pour tout.

    La configuration de l’emplacement de la barre latérale se fait par un clic droit dessus. Il est possible d’indiquer par la même occasion si on veut que les icônes des panneaux latéraux soient assorties de texte ou non. Les choix que j’ai fait dans les captures d’écran sont différents de ceux de la note de blog de Carl Schwan.

    Barre latérale
    Configuration de l’emplacement de la barre latérale.

    Par défaut, les barres d’outils, qui, au demeurant, comportent très peu d’éléments, ne sont pas affichées. Il y en a deux : Éditer qui affiche les boutons Défaire et Refaire (et c’est tout) et Fichier qui permet d’afficher ou non les panneaux. Dans les captures d’écran de cette dépêche, elles sont toutes deux affichées. Pour les avoir à l’écran : Paramètres > Barres d’outils affichées.

    Barres d’outils affichées
    C’est aussi à ce niveau qu’on configure la vérification orthographique et la correction automatique.

    On peut, évidemment, créer des modèles (formats OTF) avec chacune des quatre applications de la suite bureautique et exporter le fichier au format PDF. Les polices des fichiers générés en PDF sont complètement intégrées, ce qui en fait des documents assez lourds.

    Karbon, dessin vectoriel

    Si le format natif de Karbon est l’ODG, il peut enregistrer aussi aux formats WMF, JPEG, PNG et SVG. C’est un logiciel assez facile à utiliser, moyennant un temps d’apprentissage, et dont l’interface peut rappeler celle de Draw avec sa barre d’outils de dessin à gauche.

    Karbon

    Karbon ouvre très bien les fichiers SVG simples, mais, dès qu’il y a des dégradés, des motifs ou des images matricielles incorporées, le résultat est moins bon.

    Karbon et les images SVG
    À gauche la version originale dans Inkscape, à droite la version ouverte dans Karbon. Le manchot est plus petit, l’effet de dégradé de ses lunettes a disparu et le fond de l’œuf est complètement pixelisé.

    Calligra Sheets : tableur de son métier

    Le tableur de Calligra est le seul à proposer plusieurs catégories de modèles, tous en anglais. Il est assez peu traduit par rapport à ses collègues. Ainsi, dans Calligra Words, on a un « Gestionnaire de styles, quand, dans Sheets, c’est un « Style Manager ». Il fonctionne comme n’importe quel autre tableur. La modification d’un diagramme dans Calligra Sheets est très facile, mis à part le fait qu’il ne semble pas qu’on puisse en changer les couleurs.

    L’interface de Calligra Sheets

    Outre l’ODS, il peut enregistrer aux formats : Kspread (ancien format de la suite Koffice), CSV, LibreOffice Calc spreadsheet (qui est aussi de l’ODS), feuille de calcul Gnumeric, Html et TeX.

    Calligra Stage, présentation

    Le logiciel de présentation Calligra Stage est le seul à proposer plusieurs modèles, certains avec une, d’autres avec deux pages maître dont un sympathique modèle avec un manchot : « Pingouin curieux ». Il peut être déconcertant de prime abord quand on part d’un « écran vide » ou « 16:10 » parce que ce qui apparaît c’est un espace complètement vide sans zone pré-configurée. Mais, si on clique sur la première icône du panneau latéral, on accède à plusieurs « Styles » de diapositives qui ont ces zones.

    Manchot curieux

    Calligra Stage n’enregistre qu’au format ODP.

    Calligra Words, traitement de texte

    Calligra Words ne propose que quatre modèles dont un très désuet modèle de fax et un modèle de « lettre professionnelle » qui n’est qu’une page vide avec des grandes marges. Il est possible, en théorie, d’ajouter des entêtes et des pieds de page avec des champs de type numéro de page ou titre du document, troisième icône du panneau latéral en partant du haut. Mais il y a un bug d’affichage car rien n’apparaît, alors qu’on les voit quand on ouvre le fichier dans Writer. On peut insérer des notes sans possibilité de naviguer de l’appel de note vers la note et vice-versa. Au même endroit, il est possible d’ajouter simplement une citation ou une bibliographie, ou une table des matières, en fait un « Contenu ».

    L’espace de travail de Calligra

    Calligra Words enregistre aussi aux formats : document Word 2007, Electronic book document, Plain texte document, livre numérique Mobipocket, Text Plain Wiki Format et HTML. C’est, à mon avis, de tous les logiciels de la suite, celui qui a le plus mal vieilli.

    Limites et (in)compatibilités

    Il ne s’agit pas de relever les fonctionnalités, souvent gourmandes en ressources de développement, manquantes par rapport à d’autres suites bureautiques développées par des équipes nettement plus étoffées.

    Sans Plasma, ça fonctionne moins bien

    La grosse limite de Calligra est le fait qu’elle est développée pour bien s’intégrer à KDE. Ce qui aboutit à ce qu’avec la version Flatpak et un environnement bureau qui n’est pas KDE (ici XFCE), Calligra Words ne peut pas faire de vérification orthographique dans une autre langue que l’anglais. Alors que la même version fonctionne bien sur ce plan dans un environnement de bureau Plasma. On peut imaginer que cela fonctionnerait mieux si la version était empaquetée pour la distribution.

    Calligra ne trouve pas non plus les polices ajoutées dans le dossier .fonts dans un cas alors qu’il les trouve quand la session de bureau est Plasma. Un autre défaut : on ne peut pas ajouter de caractère « spécial » en utilisant les combinaisons de touches Ctrl + Maj + U ou Alt + X. Calligra Words ne permet pas, par exemple, d’avoir des chevrons typographiques : « », même avec Plasma.

    Formats et compatibilité

    Petit rappel historique du format ODF. La version 1.0 du format sort en mai 2005, suivie, en février 2007, de la version 1.1. Quatre ans plus tard, en mars 2011, la version 1.2 pointera le bout de ses octets, puis, en juin 2021, le consortium OASIS qui gère la norme, accepte la version 1.3 adoptée par LibreOffice avec les versions 7. À l’heure actuelle, la version 1.4 est en cours de travail. LibreOffice est en train de travailler à la prise en charge de cette version avec la première étape, la budgétisation (en).

    Le format ODF de Calligra Suite est donc, compte tenu du fait que le travail sur cette version n’a pas été axé sur la prise en charge de l’ODF, probablement 1.2 ou 1.1. Cela a des conséquences si on veut échanger des fichiers entre, notamment, les suites LibreOffice et Calligra ou, encore, utiliser des modèles récupérés sur le site des extensions et modèles (en) de LibreOffice.

    Quelques-uns des problèmes que j’ai pu relever. Le plus ennuyeux, c’est quand on perd l’information définitivement dans Calligra.

    Avec Karbon, si on veut ouvrir un fichier ODG généré dans Draw, avec des formes converties en « Corps de révolution 3D », en 3D ou avec un dégradé radial, les deux premières disparaissent définitivement. Et, quand on veut ouvrir le fichier, qu’on aura enregistré dans Karbon, le dégradé de la seule forme conservé n’est plus pareil. Ce dernier fait est, je pense, lié à la gestion des couleurs et aux palettes disponibles dans l’une et l’autre suite.

    Calligra Sheets ne comprend pas bien les plages et expressions nommées, une fonctionnalité que possède le logiciel. C’est un problème que j’avais déjà constaté dans OpenOffice il y a un paquet d’années. En conséquence, il affiche une erreur #VALEUR! dans les cellules. Si on ré-ouvre le fichier sauvegardé dans LibreOffice, c’est fichu. Si mes souvenirs sont exacts, à l’époque quand j’avais signalé ce problème de LibreOffice vers OpenOffice, il m’avait été répondu que c’est probablement dû à une question de version d’ODF.

    Sans surprise, les dégradés entre les logiciels de présentation des deux suites bureautiques libres, Calligra Stage et Impress, sont interprétés différemment. Sans surprise aussi, Calligra Stage affiche plus ou moins bizarrement les formes qu’il n’a pas été programmé pour comprendre. Mais on peut les retrouver correctement dessinées à l’ouverture dans Impress. Vous pouvez faire un test, si vous voulez, avec le modèle Tons pastels. En revanche, les dimensions, comme pour le cas du manchot dans Karbon, ne sont pas toujours respectées. Et une présentation créée dans Stage et ouverte dans Impress peut assez considérablement varier d’allure, notamment la taille et la couleur des caractères.

    Deux versions d’une même présentation
    En haut la version originale créée avec Stage. En bas, ouverte dans Impress : l’arrière-plan dégradé de bleus, s’est transformé en dégradés de noir au blanc, et le texte a changé d’allure.

    Quant à Calligra Words, il regroupe toutes les images ancrées au paragraphe au début du document et ne garde pas forcément la mise en page. Pire, s’il y a des variables dans le document, elles disparaissent définitivement corps et âmes, il y a donc une sérieuse perte d’information. Sans négliger ce bug de non affichage des champs compris pourtant par Calligra Words.

    Suggestion et demande

    Il y a quelques années, je trouvais Calligra vraiment sympathique. Quelques années après, la suite est toujours sympathique, mais, quatre ans sans maintenance ni évolution dans un secteur où ça bouge, ça se fait sentir.

    Utiliser ou pas Calligra ? À mon avis (à moi, personnellement), peut-être pas si on n’a pas Plasma comme environnement de bureau. Sûrement pas, toujours à mon avis à moi, si on doit travailler des fichiers qui viennent d’ailleurs à cause des histoires de format. Sauf si lesdits fichiers sont très simples. Si vous voulez utiliser des modèles du site des Extensions et modèles (en) de LibreOffice, j’aurais tendance à vous suggérer de regarder la compatibilité des modèles avec les versions de LibreOffice, de ne pas aller plus loin que les versions 6 incluses et d’opter pour des modèles simples.

    Cela dit, Karbon est vraiment un chouette logiciel. Si sa prise en mains vous est plus facile pour le dessin vectoriel que celle de Draw ou d’Inkscape, ne pas hésiter. Et sa palette de couleurs est très bien.

    D’ailleurs, puisqu’on parle de la palette de couleurs de Karbon, quelqu’un sait comment la récupérer ? Je pourrais l’ajouter à mon LibreOffice et à mon Inkscape. Merci d’avance.

    Et si vous voulez un tutoriel un peu plus complet sur la prise en mains de Calligra, c’est par là.

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    Recommandations de lecture: RE2020, CSTB, STD, ACV, FDES, INIES, HQE, coup de gueule et FOSS

    En passant dernièrement dans l’espace de rédaction de LinuxFr.org, au sujet de FreeCad 1.0 (dépêche en cours de rédaction, mais la RC1 est pour dans quelques jours), un intervenant parle de Gestion du Cycle de Vie d'un Produit.

    Dans le domaine du bâtiment / BTP, on est en plein dedans et depuis quelque temps déjà. Effectivement, un logiciel libre comme FreeCad pourrait, à priori, tout à fait trouver sa place dans ce domaine, mais les obstacles sont nombreux et pour certains, très difficiles à surmonter.

    Je vous propose un petit tour parmi ces acronymes pour vous en convaincre.

    Et en commençant par un petit rappel à la loi si vous ne suivez pas l’actualité :)

      Sommaire

      La RE2020 est en vigueur

      RE2020

      C’est l'arrêté du 4 août 2021 qui a définitivement activé la Réglementation Environnementale 2020.

      Depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, tous les nouveaux projets de construction de bâtiment doivent être conformes à la RE2020. Elle reprend dans son volet « Énergie » l’esprit de la Réglementation Thermique RT2012 (et des Réglementations Thermiques précédentes, RT2008, RT2004) en vigueur jusqu’à cette date. Elle y ajoute à présent un volet « bilan Carbone » sur le cycle de vie de l’ouvrage (50 ans minimum).

      Je vous recommande ce guide plutôt complet de 93 pages (à ouvrir et à garder sous le coude pour la suite ;).

      Remarque: Ce document (2.2 page 26/93) contextualise la RE2020 par rapport à la précédente RT2012.
      L’objectif initial des RT était (et est toujours) de réduire les pertes d’énergie entre l’intérieur et l’extérieur. Une bonne idée, tout le monde en convient.
      Les RT2004 et RT2008 étaient plutôt « prescriptives » (« obligation de moyens » dans le jargon du BTP) tandis que la RT2012 impose une « obligation de résultats » suivant des critères qui lui sont propres.

      Sur le site du Ministère du Développement durable, on peut trouver énormément d’infos utiles et ces liens spécifiques à la suite du propos :

      Bien que le mot logiciel ait attisé votre curiosité, parlons de la référence en matière de bâtiment en France: le CSTB.

      Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)

      Présentation

      Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment a été créé en 1947 et fonctionne aujourd’hui sous le statut d’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Son existence est entérinée dans le Code de la Construction et de l’Habitat, (en particulier, ses missions dans l’article 121-1)

      I.
      - réaliser ou faire réaliser des recherches touchant à la technique, l’économie, l’environnement, la performance énergétique, la qualité sanitaire, la sociologie et, plus largement, au développement durable dans la construction et l’habitat ;
      - réaliser, pour le compte des services du ministre chargé de la construction et des autres ministères, des études contribuant à la définition, la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques publiques dans le champ de la construction et de l’habitat. En particulier, il participe aux travaux d’une commission, constituée auprès du ministre chargé de la construction par arrêté de ce ministre, et chargée de formuler les avis techniques et les documents techniques d’application sur des procédés, matériaux, éléments, ou équipements utilisés dans la construction, lorsque leur nouveauté ou celle de l’emploi qui en est fait nécessite une expertise collective pour en apprécier l’aptitude à l’emploi.

      Il contribue à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques et techniques en matière d’habitation et de construction durable produites dans le cadre de ses recherches et études, par des publications et toutes autres mesures appropriées, dont la normalisation. Il participe également, en liaison avec les services intéressés et sous le contrôle du ministre chargé de la construction, aux activités de coopération technique internationale concernant l’habitation et la construction. Il peut se voir confier toutes missions ayant trait à ces mêmes matières dans le domaine international.

      II. - Parallèlement à ses missions d’intérêt général décrites à l’article L. 121-1, le Centre scientifique et technique du bâtiment apporte son concours aux organismes, groupements, collectivités et personnes physiques ou morales qui le sollicitent pour des missions se rattachant à l’objet de ses activités, notamment par la réalisation de prestations d’études et de conseil, d’essais, et la délivrance de certifications.

      C’est donc un acteur incontournable dans le domaine de la construction tant son champ d’intervention est vaste.

      En particulier, en ce qui nous intéresse, il lui revient la responsabilité d’évaluer la conformité d’une application destinée à faire une étude RE2020.
      Cet audit par le CSTB dure de 3 à 7 mois et se réalise suivant des règles.

      En voici un extrait (page 14/16):

      12 TARIFS
      Tarif pour l’évaluation d’un logiciel thermique : 5 700 € HT, dont 700 € HT de frais administratifs.
      Tarif pour l’évaluation d’un logiciel environnement : 4 000 € HT

      Ce n’est pas donné, mais supposons que je sois riche et venons-en enfin à nos logiciels.

      Calculs « Partie énergie »

      C’est peut-être la partie la plus simple à priori puisqu’il n’y a pas de moteur de calcul à programmer. Il n’y en a qu’un seul et il est fourni par le CSTB en version compilée appliquant les règles dites « Th-BCE 2020 ».

      Cela tombe bien car l’annexe III le pavé décrivant les modalités du calcul fait plus de 1800 pages.

      La figure 1 sur la page 5 du règlement d’évaluation (voir ci-dessus) présente l’architecture globale d’une application. Elle consiste à arranger des données synthétiques sur l’ouvrage, dans un format XML en entrée du moteur et à présenter convenablement les synthèses des résultats en sortie.

      Ainsi, toutes les applications « pro » ne différent que par leur interface utilisateur. FreeCad est tout à fait adapté à agréger les données pour générer le XML attendu en entrée par le moteur de calcul. Le module « Schedule » de l’atelier « BIM » pourrait être une bonne base de départ.

      Mais il n’y a ni accès direct à ce moteur de calcul (distribué en tant que *.dll semble-t-il !), ni a sa documentation.

      Toutefois, le CSTB met gratuitement à disposition l’application (sous Windows donc) COMETH. Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour trouver l’adresse mél à qui écrire pour savoir comment accéder à l’application.

      Th-BCE != STD

      À noter que les règles Th-BCE utilisées par le moteur de calcul et présentées dans l’annexe III demandent la saisie d’un nombre assez conséquent d’informations. Pourtant, à quelques modifications près, rien de nouveau sous le soleil, car ce sont sensiblement les mêmes que pour la RT2012.

      Elles permettent de qualifier, après un passage à la moulinette logicielle, la performance de l’enveloppe du bâtiment (grosso modo: isolation+fenêtres/portes+étanchéité à l’air) avec un Bbio, une consommation en énergie avec un Cep, etc qui devront respecter certains seuils (voir 4.1 page 49/93 du guide RE2020) pour avoir le certificat.

      C’est une méthode approchée qui n’a rien d’une Simulation Thermique Dynamique.

      Ainsi, concernant les scénarios d’occupation, pour les règles Th-BCE (voir page 10/93 du guide RE2020)

      …, il s’agit toujours de scénarios conventionnels et de profils moyens, de sorte que les résultats ne peuvent être utilisés comme outil de prédiction des consommations.

      Une STD prendra en compte les « vrais cas d’usage » en fonction de scénarios bien plus précis (comme la variation journalière et saisonnière de la fréquentation, de l’utilisation des équipements, des apports naturels solaires etc).

      Pour cela, le CSTB vend le logiciel TRNSYS v18 en 1ʳᵉ installation à 4 500 € HT.

      Calculs « partie Carbone »

      C’est un grand changement réglementaire qu’introduit la RE2020. L’objectif affiché par le législateur est celui de la lutte contre le réchauffement climatique et pour cela considère que le « bilan carbone sur le cycle de vie » est un bon indicateur.
      En vérité, le seul terme « Carbone » est un peu réducteur. Si le « bilan Carbone » est bien l’unique critère environnemental qu’il faudra respecter selon les termes de la RE2020, l’étude porte en elle-même sur 36 données environnementales (voir page 39/93 du guide RE2020):

      Le calcul réglementaire réalise donc simultanément le calcul de 36 indicateurs
      correspondant aux 36 indicateurs inclus dans les données environnementales

      NDR: tout est en place pour une prise en compte ultérieure par le législateur d’autres critères environnementaux (eutrophisation des sols, impacts sur l’eau…)

      Le calcul est on ne peut plus simple: récupérer les quantités des différents types de produits et les multiplier par les données environnementales correspondantes (à peu de choses près, voir illustration 12 page 56/93 du guide RE2020).

      Avant de quitter brièvement le CSTB et de partir à la recherche de ces « données environnementales », je signale que son logiciel COMENV fait ces calculs d’impact « Carbone ». Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour savoir qu’il vous en coûtera 100 € HT/an et pour trouver l'adresse du formulaire de contact (mais il y a une erreur de certificat) !

      L’Analyse du Cycle de Vie (ACV)

      Si vous avez lu Gestion du Cycle de Vie d’un Produit, vous n’apprendrez pas grand-chose de plus en lisant la page Wikipedia pour l'Analyse du Cycle de Vie.

      Il s’agit du même concept: évaluer suivant différents indicateurs l’impact environnemental d’un produit sur l’ensemble de sa durée de vie.

      Les grandes étapes du cycle de vie d’un produit

      Dans notre cas il faut distinguer deux types d’ACV.

      ACV Globale

      C’est ce que fait la RE2020 (voir 4.2 page 53/93 du guide) en ventilant l’impact « carbone » sur les différentes étapes du cycle de vie de l’ouvrage et sur des indicateurs Ic.. hybrides décrivant la part des composants, du chantier, de l’énergie en exploitation, de l’eau en exploitation (page 39/93).

      ACV Unitaire

      Comme on l’a vu, la RE2020 s’appuie sur des quantités (que FreeCad pourrait provisionner) et des données environnementales unitaires pour un produit donné (ou d’un type, d’une gamme). Par exemple 1 m³ de béton, 1 m² de placo BA13, 1 kg de colle à placo, etc. Dans le jargon de l’ACV, c’est une UF, Unité Fonctionnelle.

      Ces données environnementales, dans le cadre d’une étude RE2020 proviennent de plusieurs sources tel que précisé dans cette note explicative page 3/10.

      L’esprit est que si le fabricant n’a pas fourni de données environnementales pour son produit, des valeurs par défaut ou forfaitaires sont prises en compte dans le calcul. Ces valeurs sont volontairement défavorables pour inciter les acteurs de la fourniture de « composants » à publier des FDES.
      (voir également page 43/93 et l’organigramme page 44/93 du guide RE2020)

      Les FDES

      Les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire sont donc la base d’une étude RE2020 sur son aspect environnemental.

      Pour plus d’info sur les FDES

      Elles doivent répondre aux exigences de la Norme NF EN 15804+A2 (Contribution des ouvrages de construction au développement durable - Déclarations environnementales sur les produits - Règles régissant les catégories de produits de construction), à retrouver sur la boutique de l’AFNOR.
      Oui, ce n’est pas donné pour à peu près 25 pages franchement pertinentes sur un total de 51.

      La Loi n’impose pas aux fabricants des produits utilisés dans une opération de construction à publier une FDES mais, comme on l’a vu, cherche à les y inciter.

      Pour faire établir une FDES, il faut passer par un organisme agréé comme le CSTB: https://www.cstb.fr/nos-offres/toutes-nos-offres/declaration-environnementale-fdes

      Le ticket d’entrée est à partir de 6 500 € HT d’après cette plaquette PDF.

      Exemple de FDES pour un complexe plaque de plâtre 13 mm + isolant de 140 mm:
      https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/infos-produit/40016

      Les 36 données environnementales sont dans l’onglet « indicateurs » et sont ordonnées de la manière suivante:

      • en catégories: Impacts environnementaux, Consommation des ressources, Déchets, Flux sortants, Stockage du carbone
      • et chaque indicateur est détaillé pour chaque étape de son cycle de vie.

      Le lecteur perspicace aura relevé dans les adresses la chaîne de caractères inies, alors allons-y.

      L’INIES

      La base de données environnementales

      Appelée INIES, elle permet de consulter les FDES. Elle est déclarée en accès libre. https://www.base-inies.fr/ vous renvoie l’erreur 403 de l’Apache « Tomcat » pas content, il faut aller librement sur https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html .

      Pas mal de changements depuis mes dernières visites il y a 10 ans au moins.

      • l’interface s’est modernisée (javascript) pour le meilleur. Ça marche très bien.
      • il y a beaucoup plus de produits référencés.
      • il y a maintenant des « configurateurs »
      • mais malgré tout, en connaissant la diversité de l’offre, il reste plein de trous dans la raquette: https://www.inies.fr/la-re2020-booster-de-la-production-des-fdes-et-des-pep/ (fin 2023: 3630 FDES et 961 PEP seulement)
      • et puis comment utiliser tout ça dans le cadre de l’ACV Globale pour pouvoir vérifier la conformité à la RE2020 ?

      Le webservice de l’INIES

      Par un service web bien entendu: https://www.inies.fr/programmes-et-services/le-webservice-des-donnees-numerisees/

      Il faut d’abord demander l’accès au service: https://www.inies.fr/ressource/formulaire-de-demande-dacces-au-webservice/

      Dans ce formulaire, le cas du logiciel libre est envisagé.
      Mais il faudra passer l’examen de la demande par le CSIB (d’après les CGV):

      Le Conseil de surveillance de la base INIES (CSIB) : désigne les membres constitutifs de ce comité qui définissent la politique générale en matière de contenu de la base INIES et approuvent les demandes d’accès au webservice.

      Plus d’informations sur la base INIES, son utilisation (stats et logiciels qui l’utilisent), les configurateurs de FDES, les PEP et l’ICV dans cette présentation synthétique de 35 pages.

      L’organisme INIES

      Organisation INIES

      Source: https://www.inies.fr/inies-et-ses-donnees/qui-sommes-nous/

      l’Alliance HQE-GBC a un rôle central aux côtés de l’AFNOR, du CSTB, de l’ADEME, de la FFB, de la CAPEB…

      HQE

      Logo marque HQE

      Source: https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/usage-de-la-marque-hqe/

      Obtenir un label HQE est une démarche volontaire de la part du Maître d’Ouvrage (celui qui paye). Cela nécessite une certification délivrée par l’alliance HQE-GBC.

      J’en ai entendu parler (par la presse spécialisée) quand les premières certifications ont eu lieu vers 2005/2006

      https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/notre-histoire-alliance-hqe-gbc/

      Quand soudain, patatras,

      Le coup de gueule de Rudy Riccioti

      Le bonhomme

      Résidence Argo

      Résidence Argo, Source: https://rudyricciotti.com/

      RR (son acronyme ;) est un architecte plutôt connu, qui aime le béton et a le verbe haut des gens du midi. Un sacré numéro.

      Comme d’autres qui ne sont pas du tout débordés dans leur vie de tous les jours (Ministre, moule de LinuxFr.org, etc), il aime aussi écrire: 14 bouquins pour sa part (!) dont

      La trilogie « HQE »

      Les liens sont vers le site Babelio

      1. HQE Transbordeurs (22/03/2007)
      2. HQE les renards du temple Al Dante (21/11/2009)
      3. HQE - La HQE brille comme ses initiales sur la chevalière au doigt Le Gac Press (25/04/2013) Le Gac Press (25/04/2013)

      Citations de Babelio aussi:

      « La HQE, véritable privilège des pays riches de niquer davantage la nature en paraissant vertueux. »
      R.R., conférence 12.07.27, Palembang

      « Le sigle le plus démagogue jamais inventé protège ses initiales, confirmant là ce désir de pouvoir sur un territoire d’intérêt public… »

      Ce que j’en pense

      C’est un pamphlet pas bien épais. Le numéro 2 est une version revue et légèrement augmentée du 1 (pour répondre à la polémique sans doute ;) et le troisième reprend les deux premiers en y ajoutant un épilogue.
      Comme conseil de lecture je dirais de prendre le trois.

      Le ton est incisif et rentre dedans jusqu’à parfois paraître outrancier. Mais sur le fond, l’essentiel du propos me semblait pertinent à l’époque: HQE, un lobby technico-scientifico-économique a mis la main sur une usine à gaz (qu’il va construire et imposer) qui demande à « numériser » l’acte de construire et à en décomposer le moindre élément constitutif (FDES, ACV).

      J’y ai vu « pff, encore plus d’informatique quoi ». La RT2012 (obligatoire contrairement à une labellisation HQE) étant dans les tuyaux à cette époque-là, il y avait déjà de quoi faire. RR y voit un appauvrissement des savoirs et de la créativité par des règles aux origines douteuses qui produiront des solutions technico-économiques toutes faites pour des résultats médiocres en tous points.

      RR a raison

      Source: https://qualiteconstruction.com/ressource/batiment/decollement-ite-renovation/

      Conseil de lecture: N’hésitez pas à visiter ce site, il regorge d’excellentes fiches techniques.

      Sur ce point, il est vrai que l’on voit pas mal d’immeubles de 10/15 ans d’âge dans un état assez pitoyable. C’est plutôt rageant.

      Ce qui est paradoxal dans le propos de RR, c’est que l’industrie du béton (qui pèse très lourd), son matériau de prédilection, a été en pointe sur ce sujet. Les premières FDES en étaient toutes issues (parpaing, bordure de trottoir, prédalle…) suivie par les plaques de plâtre et les isolants.
      Pour le premier concerné, le bilan carbone est au centre de ses préoccupations au vu des quantités astronomiques mises en œuvre et du mode de production du ciment, très énergivore. Être au plus près des faiseurs de lois était une décision naturelle. Avec ses gros moyens elle a pu s’adapter sans trop de mal à cette nouvelle donne.

      Aujourd’hui de quelques adhérents à HQE (c’est une association, rapport moral et activité 2023 en date de juin 2024) le panel s’est bien diversifié et on y trouve tous les aspects du métier.

      La base INIES s’est bien diversifiée et (cela m’intéresse) j’ai eu la bonne surprise de trouver cette FDES:

      https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html?id=28898

      Mur en Adobe (Terre crue + paille + granulats éventuels)

      UF: Assurer la fonction de mur porteur sur 1 m² de paroi, pour une épaisseur comprise entre 14,5 et 35 cm, une conductivité thermique comprise entre 0,4 et 0,6, et une durée de vie de référence (DVR) de 100 ans.

      Cette FDES (que je vous recommande de lire si le(s) sujet(s) vous intéress(ent), elle est dans l’onglet « Documents ») est générique pour toute opération mettant en œuvre cette technique en France. Ce qui est remarquable.
      Elle est à l’initiative de la Confédération Nationale de Construction en Terre Crue.

      Une FDES doit être renouvelée et affinée, ils continuent donc de collecter des données relatives aux chantiers auprès des acteurs de la filière

      Lien vers le questionnaire

      Bravo les gars, avec peu de moyens ils ont fait rentrer une méthode de construction ancestrale et à l’impact carbone très faible dans l’ère de la numérisation à tout-va.

      Sur ces bonnes nouvelles, passons à

      La suite et la fin

      Formats ouverts IFC, BCF, le BIM, les BET, la MOE, et autres acronymes

      Dans une prochaine dépêche sans doute. On y retrouvera FreeCad. Il n’a pas dit son dernier mot.

      Et le logiciel pour faire l’étude et émettre des attestations RE2020 ?

      Aux problèmes d’accès aux ressources et services qui ont été abordés, il faut ajouter que les cahiers des charges sont bien entendu plus touffus que ce qui a été présenté et surtout, que la RE2020 évolue régulièrement. Par exemple ce qui y est intégré au fur et à mesure au nom du titre V (des systèmes: VMC, PAC… 66 à ce jour, chacun avec sa façon d’être pris en charge par la RE2020 pour calculer les différents Ic..)

      https://rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr/titre-v-r322.html

      Question bonus

      https://mdegd.dimn-cstb.fr/tickets

      Il y a un lien avec le propos ci-dessus, lequel ?

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      🪶 Les journaux LinuxFr.org les mieux notés d'août 2024

      LinuxFr.org propose des dépêches et articles, soumis par tout un chacun, puis revus et corrigés par l’équipe de modération avant publication. C’est la partie la plus visible de LinuxFr.org, ce sont les dépêches qui sont le plus lues et suivies, sur le site, via Atom/RSS, ou bien via partage par messagerie instantanée, par courriel, ou encore via médias sociaux.

      Bannière LinuxFr.org

      Ce que l’on sait moins, c’est que LinuxFr.org vous propose également de publier directement vos propres articles, sans validation a priori de lʼéquipe de modération. Ceux-ci s’appellent des journaux. Voici un florilège d’une dizaine de ces journaux parmi les mieux notés par les utilisateurs et les utilisatrices… qui notent. Lumière sur ceux du mois d'août passé.

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      Interview de Cli345, créateur de filtres pour G’MIC

      En novembre 2023, cli345 nous gratifiait d’une excellente dépêche-tutoriel sur le filtre Comicbook de G’MIC. Un filtre qu’il a développé parce qu’il voulait transformer des photos en BD. Pour reprendre le commentaire de David Ttschumperlé, responsable de l’équipe Image du GREYC (Laboratoire de recherche en sciences du numérique) qui développe G’MIC : « Le code de ce filtre est arrivé de manière tout à fait inattendue, et ça a été une sacrée bonne surprise pour nous. Ce n’est pas souvent qu’on reçoit des contributions sympas comme ça, qui ont l’air de tomber du ciel :) »

      Et ce n’est pas sa seule contribution, mais on vous laisse le plaisir de la découverte.

      Parcours

      Quelle formation (ou pas) as-tu reçu ? Quel est ton parcours ?

      J’ai une formation en mathématiques et en informatique mais pas spécialement en modélisation des données ni en graphisme. Ma découverte de l’informatique commence avec des algorithmes sur papier. À ce moment-là, tout était séquentiel, pas question de concurrence ni de parallélisme. Dans notre apprentissage, la seule façon d’interagir avec l’utilisateur était une instruction qui permettait d’attendre que l’utilisateur écrive quelque chose à la console. Plus tard, j’ai appris la programmation événementielle, de nouveau, sans allusion à la concurrence ni au parallélisme.

      Du côté graphisme, j’ai appris à faire des filtres GIMP grâce aux nombreux tutoriels disponibles sur internet et grâce à la console « Python-Fu ». Plus tard, j’ai connu G'MIC grâce au site. C’est aussi grâce aux tutoriels que j’ai pu écrire des filtres pour G'MIC. Pour GEGL, c’est un peu la même chose, j’ai beaucoup tâtonné et je ne connais que les bases.

      Est-ce que ton investissement dans G’MIC te motive pour participer à d’autres logiciels libres ? Lesquels ?

      Quelques projets passés :

      Quelques projets en vue :

      • programme pour transformer un schéma Dia convenable en graphe GEGL,
      • greffon “ColoringBook” pour Inkscape,
      • tutoriel sur la vision des couleurs.

      Projet en cours :

      • filtre G'MIC -> Rendering -> Color Wheels,
      • le langage de programmation FuncSug. Son but est de faciliter la programmation événementielle. Pour cela, FuncSug supprime le recours aux fonctions de rappel (callback) et ajoute des structures de contrôle pour exprimer le parallélisme logique. Il peut être bien utile pour développer des petits jeux (cf G'MIC Memory) et je pense qu’il permettra de donner plus de liberté de développements dans des jeux de vie ou des histoires interactives.

      Où trouves-tu le temps d’avoir toutes ces activités en parallèle, et comment gères-tu ton temps pour chaque projet ?

      Je n’essaie pas d’avoir un résultat parfait. Par exemple, le filtre « tangential circle » est plutôt lent, mais je l’ai quand même proposé. De même, je n’avais pas testé le filtre « Frame [Relief] » partout. De fait, il y avait un gros bug qui m’a été signalé et que j’ai pu corriger.

      Implication dans G’MIC

      Qu’est-ce qui t’as amené à t’investir dans le projet ?

      Je voulais transformer des photos en BD et je ne trouvais pas ce que je souhaitais dans ce qui existait déjà. J’ai donc commencé à expérimenter. Par exemple, pour l’aplatissement des couleurs, j’ai essayé le flou gaussien sélectif, la segmentation, le filtre bilatéral ; pour les traits, j’ai essayé Laplace, la norme du gradient, la différence erode-dilate, la différence gaussienne ; ces essais se faisaient tantôt sur l’image tantôt sur des décompositions TSL, LAB, LCH.

      J’ai donc beaucoup expérimenté avec GIMP et G'MIC. Ensuite, j’ai fait un filtre dans GIMP pour automatiser tout cela. J’ai voulu en faire profiter les autres. J’en ai donc parlé sur gimpchat.com. Comme ce filtre faisait appel à de nombreuses fonctions G'MIC, je l’ai ensuite traduit en G'MIC pour lui donner une plus grande disponibilité.

      Qu’est-ce qui t’as poussé à développer des filtres particuliers ?

      Le Comicbook est venu d’un désir personnel. Deux autres sont tirés de discussions sur les forums (Lineart, Tangential Circles).

      Peux-tu nous donner une idée du temps que cela t’a pris ?

      Je n’en ai aucune idée.

      As-tu eu des retours d’utilisation de tes filtres ?

      Oui. En fait, je les présente sur le site gimpchat.com. Les utilisateurs m’y indiquent les bugs qu’ils rencontrent et si ça leur plaît.

      Qu’est ce qui s’est avéré le plus satisfaisant dans le fait d’avoir contribué à G'MIC ?

      Que plein de monde puisse profiter de mes filtres.

      Merci beaucoup.

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