Figure reconnue pour son activité syndicale au sein de l’entreprise Transvilles, mais également aux élections cantonales comme suppléant d’Eric Renaud et de Claudine Deroeux sur le canton de l’Amandinois, Philippe Lambert se lance dans la joute municipale contre le maire sortant, Aymeric Robin.
Philippe Lambert : « Une autre voie(x) est possible… »
Tout en rappelant l’abstention massive sur le Valenciennois, sauf sur Denain, le candidat remet en cause la légitimité de l’édile : « L’heure est aujourd’hui venue de porter, pour Raismes, un engagement différent fondé sur des valeurs plus saines, chères aux Raismoises et aux Raismois : des valeurs d’écoute, d’équité, de parole donnée, de solidarité, de progrès, de transparence, de mérite, d’intégrité, de rigueur, de proximité mais aussi, d’engagement altruiste, de travail et d’abnégation pour mener à bien des idées novatrices, des projets innovants et utiles.C’est, animés de cette conviction, que mon équipe et moi saisissons aujourd’hui l’opportunité, à l’aube des prochaines élections municipales des 15 et 22 mars 2026, d’exprimer une autre voix (que celle de l’abstention) pour emprunter une autre voie pour Raismes et ses habitants. »
Sous le slogan « une autre voie(x) est possible… » sur Raismes, ledit candidat s’inscrit logiquement dans une candidature avec des valeurs de gauche. L’union de la gauche ne sera donc pas totale sur la collectivité locale de Raismes.
Philippe Lambert dans les défis tous azimuts
Comme une anaphore célèbre au second tour la présidentielle 2012, Philippe Lambert cite les enjeux de sa candidature : « Le défi de l’éducation en soutenant et répondant aux besoins exprimés par l’institution scolaire, les équipes pédagogiques et les parents d’élèves, le défi d’un espace public partagé adapté, le défi de la mobilité, le défi de l’accès aux soins pour tous, le défi du développement économique , le défi du logement et de l’habitat digne(équilibre et mixité les logements sociaux, sobriété et l’efficacité énergétique, le défi de la lutte contre tout logement insalubre et indigne, le défi de la rénovation urbaine et de l’amélioration du cadre de vie, le défi de la lutte contre toutes les formes d’incivilités, le défi de la ville durable, le défi de la participation citoyenne en renforçant, le défi d’une ville plus juste et plus solidaire, plus inclusive… »
Pas de doute, sur Raismes comme ailleurs, ce scrutin politique de proximité ne nous laissera pas « sans voie()x ».
(Fabrice Courcier prodigue ses conseils lors d’un temps mort)
SAINT AMAND HAINAUT BASKET UN LONG BAIL EN LFB PUIS LA CHUTE
Aprèsquatorze saisons de suite en Ligue Féminine (LFB), le couperet est tombé un samedi du mois de mai 2024 (le 11) suite à une lourde défaite en déplacement à Landerneau (85-38), les Amandinoises rejoignaient l’étage d’en dessous: la LF2. La cause ? des blessures, des erreurs de casting, la mayonnaise qui n’a pas prise. La désolation se poursuivait la saison suivante avec un classement final en LF2, à des années lumière des espoirs des fidèles supporters avec une dixième place, synonyme de non participation aux playoffs, avec 30 points pour 8 victoires et 14 défaites. Malgré cela l’engouement est resté dans la salle Maurice Hugot.
LES PLAYOFFS ESPERES CETTE SAISON
Avant cette rencontre face aux Niçoises, les équipières de Pauline Lithard pointent à la 5e place du classement avec 12 points avec une égalité victoires – défaites (4/4). Cela avec la 7e attaque (68,5 pts en moyenne d’inscrits) et la 5e défense (65,1 en moyenne encaissés). Un classement qui aurait pu être plus brillant mais les aléas du sport sont passés par le club avec la fracture de fatigue Mame Gueye absente depuis plusieurs semaines et l’infirmerie qui vient de se remplir avec la blessure de Fleur Devillers victime d’une déchirure au mollet qui sera forfait jusqu’à Noël. Résultats des courses avec un effectif incomplet: deux défaites -lors des deux derniers matchs, à domicile face à Strasbourg (77-83) et dernièrement en déplacement à La Tronche Meylan (64-59). L’ambition de cette saison est d’accrocher les playoffs (équipes classées de 1 à 8) en terminant le plus haut possible la première phase afin d’avoir un bon calendrier pour la suite et notamment le match retour à la maison des premières joutes de la seconde phase.
L’EFFECTIF DE ST AMAND 2025-2026
Postes 1 et 1/2: Pauline Lithard (30 ans, 1,64m) ; Stella Mavuanga (21 ans, 1,68m).
Postes 3 et 3/4 : Adèle Dréano-Trécant (25 ans, 1,82m) ; Fleurs Devillers (ex-Aulnoye Aymeries, 30 ans, 1,81m) ; Mame Diarra Gueye (ex-Le Havre, 22 ans, 1,80m) ; Eléana Moïse
(20 ans, 1,81m).
Postes 4/5 et 5 : Bigue Sarr (26 ans, 1,89m) ; Léa Djoko (19 ans, 1,87m) ; Kendall Cooper (USA, ex-Chartres, 29 ans, 1,93m).
Afin de renouer avec la victoire, les Green Girls accueillentun adversaire à leur portée, Nice occupant la 11e place du classement avec 11 pts pour trois victoires et cinq défaites. Troisième attaque de LF2 avec 70 pts marqués en moyenne mais la onzième défense avec 74,6 pts encaissés en moyenne. Dans les rangs de la formation sudiste, une joueuse à surveiller de près: Fabienne Constant (39 ans, poste 5, 1,88m) qui a porté les couleurs amandinoises lors de la saison 2015-2016 et qui tourne à 17,9 d’évaluation.
LE MATCH
L’Américaine Kendall Cooper tente un tir devant Fabienne Constant
Des passes approximatives, des balles perdues, St Amand ne prenait pas le meilleur départ : 2-6 (2e). Mais, dans le sillage de Mavuanga, Moïse et Lithard, il prenait la tête dans cette rencontre très importante pour son classement: 9-8 (6e). Rythme, engagement ne manquaient pas et la bagarre sous les cercles battait son plein: 18-14 (8e), 24-18 (10e). Dix premières minutes assez correctes des protégées du président Jean Pierre Boulanger mais il allait falloir être plus précis à la finition dans la peinture et sur la ligne des lancers francs. Heureusement Lithard et Dréano-Trécant compensaient aux tirs bonifiés: 33-22 (14e). Le match perdait alors en qualité et en efficacité mais pas en intensité mais St Amand continuait à mener le bal : 39-22 (19e), 44-28 au repos.
Une première mi-temps assez aboutie des filles de Fabrice Courcier avec 40,6 % d’efficacité aux tirs contre 36 % en face. Un rebond dominateur avec 24 prises contre 17, 9 interceptions à 3,mais avec déjà 7 lancers francs laissés en route (12/19).
Eléana Moïse, issue du centre de formation de St Amand
La reprise des débats était du même tonneau, St Amand ne lâchait rien à la formation azuréenne dans laquelle Fabienne Constant que l’on annonçait comme un élément moteur était transparente: 50-33 (25e). La concentration était tout de même de mise. La preuve, les Niçoises grignotaient un peu 52-40 (27e). Pas longtemps, l’Américaine Cooper trouvant la cible contrairement à son équipière Sarr: 57-40 (28e). Les équipières de Timéra bénéficiaient alors de nombreux lancers pour garder un espoir de retour, les filles de la cité thermale bafouillant leur basket en ratant des paniers très faciles notamment par Gueyequi effectuait sa rentrée après blessure: 62-56 (33e). Le doute s’installait dans la salle Maurice Hugot et la tension montait de plusieurs crans alors que Mavuanga quittait ses équipières pour cinq fautes personnelles (34e). Là, en bonne capitaine Pauline Lithard remontrait le chemin à suivre imitée par Cooper: 68-56 (36e). Pas longtemps: 68-61 (37e). Cela devenait irrespirable mais finalement, en remettant le bleu de chauffe,St Amand s’imposait : 75-61
Les déclarations :
Pauline Lithard (capitaine de St Amand) : << Une belle victoire importante après deux revers. Nous savions que cela n’allait pas être un match facile, car si Nice est derrière nous au classement, il n’a jamais perdu de beaucoup. C’est une équipe qui joue bien ensemble et qui peut s’enflammer avec ses shooteuses. Il fallait être focus sur elles et les grandes ont également fait le travail sur leurs intérieures. Nous sommes arrivées à faire les stops quand il a fallu, c’est positif. Maintenant, on part à Aulnoye contre qui nous avons une revanche à prendre après notre élimination en coupe de France. >>
Adèle Dréano-Trécant (joueuse de St Amand): << Ça fait du bien de le prendre ce match. Cela fait plaisir, nous nous sommes imposées dès le départ et quand elles sont revenues nous avons réussi à rester en place, à s’adapter sur leur défense de zone, tout en faisant de bons stops défensifs. >>
Fabrice Courcier (coach de St Amand): << C’est une belle réaction après nos deux défaites successives. On s’est fait peur un moment, nous avons été beaucoup fautés mais nous n’avons jamais reculé. Nous avons une bonne réussite aux tirs, mais ce soir c’est une véritable victoire collective comme nous l’avions travaillé cette semaine. Avec la défaite d’Aulnoye à Monaco, elles n’ont plus qu’un point d’avance sur nous et là bas pour s’imposer il va falloir savoir défendre. Avec la blessure de Fleur Devillers il nous a manqué une rotation et pour l’instant il n’est pas question de joker médical. Nous avons regardé le marché mais nous prendrons une décision après la trêve si son absence se prolonge. >>
Fabien Roussel : « Ces investissements sur Saint-Amand-les-Eaux sont des signes de confiance »
En conclusion de cette revue des chantiers, l’édile de la commune se félicite d’un engagement collectif, la ville à hauteur de 7 millions d’euros d’investissement, les associations et bailleurs sociaux 21 millions d’euros et le privé quelques millions également. « Ces investissements sur Saint-Amand-les-Eaux sont des signes de confiance, malgré des temps difficiles », souligne le maire. En effet, il faut penser et agir local, car l’ambiance nationale n’affole pas les compteurs.
Chemin faisant dans les cours d’écoles
La déambulation a démarré par les écoles communales. En effet, la signature architecturale d’un bâti scolaire au XXème siècle n’a plus rien à voir en 2025, problème d’isolation thermique, d’isolation phonique, d’une meilleure circulation de l’air, voire plus simplement des personnes, une qualité de chauffe cohérente en hiver comme en été, voire très bientôt une incitation majuscule, pour ne pas dire obligation, de mettre en oeuvre de la production énergétique propre (photovoltaïque, éolien, géothermie) et enfin l’objet du jour des cours d’écoles revisitées.
Nouvelle aire de jeux
A cet effet, l’adjointe en charge de la vie scolaire, Florence Delférière, explique que « les enfants réclament un espace extérieur plus vivant. Nous devions rajeunir les cours d’écoles. » C’est pourquoi, des travaux conséquents ont été lancés au sein des écoles « de la Tour (90 000 euros TTC) » et « Marcel Benoit (90 000 euros) ». Le résultat est probant avec une aire de jeux, table de pique-nique, table de tennis de table, etc., voire un cycle de bonne pratique du vélo, grâce « à une concertation avec une équipe pédagogique », précise l’adjointe.
Une nouvelle blanchisserie pour l’APEI du Valenciennois
Au détour de la Leonce Malecot, la nouvelle blanchisserie de l’APEI du Valenciennois se construit (rapidement) avec une échéance de livraison au 1er trimestre 2026. Cet établissement répond aux critères multiples dans le domaine, car les normes d’hygiène, de l’usage de l’eau, et du chemin parcouru par le linge sale et propre sont encadrés drastiquement.
Espace intérieur principal
« C’est l’activité phare de l’APEI du Valenciennois, elle permet en découpant les missions de faire travailler de nombreuses personnes (en situation de handicap mental) avec des niveaux de handicaps différents », explique le Directeur du site. Dans ce cadre, les deux anciens établissements sur Saint-Amand-les-Eaux et Vieux-Condé, plus aux normes, vont fermer avec un transfert complet sur ce nouveau site.
« J’ai discuté avec le personnel encadrant sur le site existant de Saint-Amand, ils attendent ce transfert avec impatience, le bâtiment actuel est trop vétuste, trop chaud en été, trop froid en hiver. Enfin, l’accès à la cantine sera beaucoup plus pratique (juste en face) », commente Fabien Roussel.
Concernant la technique de nettoyage, l’espace intérieur s’étale sur 1 400 M2 ; il y a un circuit de linge où « le sale et le propre ne se croisent jamais », précise le Directeur. Clairement, c’est un bond d’une activité essentielle dans le 21ème siècle avec notamment un espace boutique ouvert front à rue. « Le particulier, comme l’entreprise, peut venir déposer son linge à nettoyer », conclut le Directeur. L’entreprise en charge des travaux est le Cabinet SAKARIBA et son directeur de travaux Pierre Touzot.
Plateau ralentisseur
La vitesse des véhicules en milieu urbain devient un problème de plus en plus récurrent. « En réunion de quartier, les habitants ont demandé des aménagements pour ralentir la vitesse. C’est pourquoi, nous avons installé deux plateaux ralentisseurs, et des feux comme à l’entrée et à la sortie du Pont de Condé », indique l’édile.
Cantine du lycée Ernest-Couteaux
Lycée Ernest-Couteaux
Concernant le lycée professionnel Ernest-Couteaux, une réalisation majeure est en cours. En effet, cet établissement accueille 550 demi-pensionnaires pour une cantine existante de 180 places et par suite 3 services. « Nous utilisons un ancien local technique pour agrandir notre cantine de 130 places supplémentaires et donc 2 services », précise le Directeur de l’établissement scolaire.
Prochaine caserne des pompiers
Ce tour des chantiers en cours, ou à venir, grave visuellement dans le marbre le site de la prochaine Caserne des Pompiers dans le quartier de la Pannerie. « Les travaux débuteront en mars 2026 pour une livraison en septembre 2027 », précise un référent en charge des pompiers. Aménagement du rond-point, du sens de la circulation pour l’accès à la caserne, notamment la sortie des camions, etc., ce chantier sera lourd, mais terriblement important pour la protection des biens et des personnes dans l’Amandinois.
Le privé avec Brochard Automobile
Nouveau site Brochard automobile
En face de leur ancien bâtiment de 575 m2, le Groupe Brochard automobile construit un site ex nihilo de 2 300 M2 pour un montant d’investissement de 2 millions d’euros. Cette entreprise répare, entretien et vend des véhicules, pour tous les budgets, même si sa spécialité des marques de luxe (Porche, Ferrari) est reconnue nationalement. A terme, 15 personnes seront employées sur ce nouveau site.
Le chantier ALDI également avec un site revisité, mais « surtout à travers un accès direct, et paysager, sur Scarpe », précise le maire.
La résidence Paul Manouvrier à Saint-Amand-les-Eaux
Sans doute le chantier le plus spectaculaire sur le temps long, car la transformation des logements de la Résidence Paul Manouvrier constitue une modification majeure de l’offre d’habitat dans le coeur de ville de Saint-Amand-les-Eaux.
Nouveau collectif
Evidemment, toute la presse a longuement évoqué la situation particulière de ces logements non prix en compte dans l’ANRU (Agence Nationale de la Rénovation Urbaine), ni même dans le NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine). Bref un casse-tête locale depuis des années pour la gouvernance où le savoir faire d’Alain Bocquet a su débloquer la situation avec l’investissement d’un bailleur social engagé « Habitat du Nord ».
C’est un investissement colossal sur 10 ans à travers une construction/relogement à tiroir, mais avec le maintien des résidents sur site, un exploit l’air de rien. Pour arriver à ce résultat, un espace à été remis à zéro, puis constructions neuves, pour reloger les premiers locataires dont la barre serait détruite courant 2026.
Logement individuel et barre existante en fond d’image
« C’est un programme de collectifs et individuels de 61 logements pour un montant de 10 millions d’euros. Il manquait 5 millions d’euros pour cette première tranche. J’ai obtenu cette somme directement auprès du Président de la République au moment de la Réunion de Saint-Denis. Ensuite, je dois veiller au respect de la parole présidentielle par les Préfets, et notamment Nouveaux Préfets du Nord », ajoute Fabien Roussel.
Pour rappel, le marché public a été lancé en 2021, le choix du bailleur social, des entreprises de travaux en 2023, le lancement de cette première partie en 2024 et la livraison de cette 1ère tranche en octobre 2025. Inutile de dire que lorsque les 3 barres d’immeuble seront démolies pour un remplacement par des logements en petit collectifs, voire individuels, avec des places de stationnement sous la voirie, et des espaces paysagers, l’environnement urbain sera totalement modifié de l’intérieur comme visuellement de l’extérieur.
Liste non exhaustive, car il faut ajouter comme dans toutes les collectivités locales de nombreuses rénovations lourdes de voiries.
Alors que nous en sommes au tiers du championnat Saint Amand Handball Porte du Hainautpointe à la cinquième place du classement avec 19 pts à une petite encablure du podium. Cela avec cinq victoires (c/ Dijon : 29-25, c/Strasbourg 26-23, à St Maur 29-30, c/Le Havre 33-26 et à Plan de Cuques 26-28. Un nul à Toulon 25-25 et deux défaites contre Metz 25-38 et à Besançon 25-24. Un début de saison très honnête du SAHPH invaincu depuis le 8 octobre dernier.
MAYSSA RAQUEL DE OLIVEIRA PESSOAUN GARDIENNE EXCEPTIONNELLE
Cette saison le SAHPH possède en dernier rempart une gardienne hors norme en la personne de l’internationale brésilienne MayssaRaquel de Oliveira Pessoa (41 ans) qui en quelques mois est déjà la coqueluche amandinoise. ll est vrai qu’avec ses arrêts exceptionnels elle fait vibrer la salle Maurice Hugot à chaque rencontre. Elle est arrivée dans la cité thermale avec un palmarès éblouissant et très riche à savoir : Ligue des Champions : Vainqueur en 2016 avec le CSM Bucarest (Roumanie) et finaliste en 2017 avec Vadar Skopje (Macédoine) et en 2019 avec Rostov-Don (Russie), Jeux Olympiques avec le Brésil : 6e en 2012, 5e en 2016, Championnat du Monde avec le Brésil : Médaille d’or en 2013, 10e en 2015, 18e en 2017, Compétitions Nationales : Championne de Russie en 2013 et 2014 avec Dynamo Volgogrand, en 2018 et 2019 avec Rostov-Don ; Championne de Macédoine du Nord en 2017 avec Vadar Skopje. ; Championne de Roumanie en 2015 et 2016 avec CSM Bucarest.
Notons qu’à Saint Amand elle est admirablement suppléée par Ophélie Tonds qui confirme ses excellentes prestations de la saison dernière.
TONNERRE de BREST
Pour cette neuvième journée de la Ligue Butagaz Energie c’est Brest qui va fouler le parquet de la salle amandinoise. Un sacré client pour les équipières de Mélanie Jobard, les Brestoises étant invaincues depuis le début de saison (24 pts) seulement devancées au classement par Metz à la différence de buts : + 98 contre +137 aux Messines. Avant cette rencontre seuls Besançon (30/36), Dijon (26/30) et Paris 92 (21/25) avaient réussi à les titiller dans l’exercice 2025-2026. Notons que la 12e journée de championnat, l’avant dernière aller,vaudra son pesant de cacahuètesavec un certain Brest-Metz qui s’annonce explosif.
ST AMAND A JOUE CRÂNEMENT SA CHANCE EN PREMIERE MI-TEMPS
Elisa Techer ceinturée lors de son tir en extension
C’est Le Blevec qui ouvrait le score sur un jet de 7m : 1-0 (3e), puis un second 3-3 (7e). Là Jobard et surtout Santos Arounian en pointe se mettaient en évidence propulsant leurs couleurs sur le devant de la scène. On pouvait se pincerpour voir si cela était vrai mais St Amand ballotait l’un des ténors du championnat : 8-4 (16e). Le Blevec inscrivait son troisième jet de 7 m de la soirée, Pessoa multipliait les arrêts de bonnes factureset l’ambiance montait crescendo dans les gradins de la salle Maurice Hugot : 9-5 (20e). Après ces minutes de folie St Amand avait besoin de souffler et Brest n’en demandait pas tant. Il égalisait par Nocandy : 10-10 (28e) avant de rentrer aux vestiaires avec deux longueurs d’avance : 10-12.
LE ROULEAU COMPRESSEUR BRESTOIS
La reprise était du même tonneau que la fin de la première mi-temps, les Rebelles accentuant leur avance : 10-14 (32e). La confiance avait changé de camp et déjà physiquement les équipières de Jobard marquaient le coup. Sans pour autant baisser les bras : 12-17 (35e). En face on déroulait en alliant vitesse et efficacité : 14-22 (44e). La messe semblait hélas dite pour l’équipe de la cité thermale. Elle était dite le dernier quart d’heure n’allait rien changer, les Louves ne pouvant alors qu’opposer leur courage et leur abnégation et certains reconnaîtront que l’addition était quand même lourde par rapport à l’espoir entrevudans les trente premières minutes. Score final : 18-31.
Les réactions :
Julie Le Blevec ( joueuse de St Amand) : << L’idée est de retenir ce que l’on a bien fait en première mi-temps, après ce fut plus compliqué surtout sur le plan physique et sur le rythme. C’est là qu’elles ont pris l’ascendant. Ce genre de match est très important, car il démontre qu’il y a encore énormément de choses à travailler. Avant cela, nous étions contentes de notre début de saison en voyant la tournure de notre jeu collectif. A nous de travailler et de repartir d’un bon pied après la trêve. >>
Edina Szabo (coach de St Amand) : << C’était très bien durant les vingt cinq premières minutes après ce ne fut pas la même chose. Le résultat final n’est pas bon par rapport au match que nous avions préparé. J’ai dit aux filles que c’était encourageant comme sur le projet défensif. Il nous a manqué de la stabilité en attaque en étant trop bafouillant, mais je crois que les filles ont manqué de gnac, de courir. Il aurait fallu être parfait pour réussir à les battre, à les inquiéter. C’est dommage que nous les avons pas fait douter plus longtemps. >>
SAINT AMAND– BREST : 18-31 (10-12)
St Amand : Arrêts : 4/23 tirs, Pessoa 3/15.Buts Guirassy 1/2, Jobard 4/4, Le Blevec 3/5,
Jean-Luc Caudmont, Président de Prim’Toit : « Le Conseil d’administration a décidé de développer une offre complémentaire, quasi inexistante à ce jour en milieu rural et périurbain. »
Jean-Luc Caudmont
Se loger, voilà un défi pour chaque jeune couple dont le souhait est de vivre en milieu rural, voire périurbain. Fort de ce constat, l’association Prim’Toit oeuvre dans ce domaine à travers une offre complémentaire en milieu urbain. Le véhicule, des rénovations lourdes de friches ou plus spécifiquement des verrues urbaines. « Le Conseil d’administration a décidé de développer une offre complémentaire, quasi inexistante à ce jour en milieu rural et périurbain », déclare Jean-Luc Caudmont, le Président de l’association Prim’Toit.
« Faire du beau », Christophe Ferraï
Sur la commune de Raismes, comme beaucoup d’autres, vous avez de nombreux logements miniers. Bien sûr, certaines maisons sont parfois inoccupées sur une longue durée. En l’espèce, quatre maisons, 3 sur le quartier de Vicoigne et une autre rue de Wallers, cochent ces cases. A l’abandon depuis 10 à 15 ans, le bailleur social « Maison & Cités », propriétaire, traînait comme un boulet ces habitats. Dans ce cadre, la collectivité locale de Raismes a mis en rapport le bailleur social et ladite association. « Nous avons joué le rôle de facilitateur », précise le maire de Raismes.
Arrière du logement minier en question
La transaction s’est réalisée pour un montant de 120 000 euros pour l’achat de ces 4 maisons, mais « avec un coût de 730 000 euros au global, comprenant les travaux ! Nous voulons faire du beau, c’est un objectif de qualité », précise Christophe Ferraï, le Directeur général de Prim’Toit. En effet, l’association détient l’agrément pour l’achat de ce type de logements où « le privé ne pourrait pas investir. Sur ce type de chantier, nous sommes la cavalerie légère. D’ailleurs, nous avons déjà réalisé une opération similaire sur Cambrai », poursuit-il. En effet, en plus d’une rénovation XXL, la mise en place d’un loyer modéré est concomitante à cette attribution d’où un retour sur investissement impossible pour un investisseur privé.
On peut constater encore que la qualité structurelle d’un logement minier, avec plus d’une centaine d’années, demeure impressionnante. « On ne construit plus du neuf comme cela de nos jours », explique un professionnel. Pour autant, le chantier intérieur de ces habitats dégradés est colossal.
Chantier en insertion
En premier lieu, l’association d’insertion AGEVAL a réalisé la dépurgation de ces maisons, une remise à zéro nécessaire et efficace. Ensuite, elle sera aussi partie prenante dans les « chantiers de la plâtrerie, les peintures, les sols souples et la réalisation du mobilier », explique le Président de l’association.
Ces travaux devront s’étaler sur 18 mois environ avec une mise à disposition au 1er semestre 2027. « Ces logements ne sont pas exclusivement pour les jeunes couples même s’ils sont fléchés en priorité », ajoute Christophe Ferraï.
Dans cette optique, les services de Prim’Toit et de la collectivité locale traiteront les demandes de logements « bénéficiant de 60% de subvention du dispositif ANAH (sur critères de ressources). La Porte du Hainaut participera également à ce financement. Ces logements sont une diversification de l’offre sur notre commune. Ils permettent à des jeunes de rester sur leur environnement habituel, rester à la maison en quelque sorte. De plus, ce n’est pas des logements au rabais, mais de qualité », conclut Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut.
Par des temps incertains, il ne faut pas bouder son plaisir lorsque vous participez à une réunion solidaire, conviviale, et porteuse de sens. En effet, dans le cadre de la manifestation « Terres de Goûts », un repas solidaire a permis de collecter des fonds pour deux associations investies dans la santé. Près de 250 personnes ont répondu à cet appel citoyen permettant de collecter « un don de 1 500 euros pour la Fondation CHR de Lille et de 1 000 euros pour l’association Derrière le Sourire », déclare Isabelle Pique à l’issue de ce repas assuré par l’association les « Escoffier », le restaurant « Au gré des sens » à Rosult, mais également grâce à la participation bénévole des élèves du Lycée Hôtelier de Lille pour le service.
Remise symbolique des chèques aux associations
En marge de cette soirée, deux distinctions ont éclairé un peu plus ce moment. En effet, Isabelle Pique, agricultrice dans la filière laitière sur Saint-Amand-les-Eaux et figure syndicale de la FDSEA dans l’Amandinois, a reçu l’insigne de Chevalier de l’Ordre du Mérite agricole (un ordre Ministériel). Annoncée par arrêté ministériel le 31 janvier 2019, cette distinction a donc été remise ce samedi 11 octobre 2025 par le Sous-Préfet de Valenciennes. « Isabelle Pique est devenue une voix du monde agricole sur ce territoire. Elle défend une agriculture de qualité, faisant la richesse de nos terroirs. Agricultrice depuis 1997, elle est aussi entrée en guerre contre l’agribashing, une femme de conviction », commente Stéphane Costaglioli.
La tension était palpable chez la récipiendaire : « C’est une grande émotion, je remercie mes parents, ma famille, les membres de l’association « Terres des Goûts », mais également les artisans et les autres associations participantes à cette soirée. Que ce soit dans les métiers de l’agriculture et dans la représentation syndicale, nous allons au bout de nos engagements. »
Isabelle Pique et Marie-Henriette Hemelsdael
Ensuite, Isabelle Pique a voulu associer cette distinction « à mon mentor, Marie-Henriette Hemelsdael, car elle m’a toujours soutenu dans mon métier. » En effet, cette agricultrice remarquable a été une pionnière dans le métier. « Elle a eu des idées d’avant-gardes à son époque, la vente en direct de l’agriculteur au consommateur, qu’il était nécessaire de se spécialiser dans les métiers de l’agriculture…, mais surtout promouvoir la place des femmes dans les exploitations agricoles. Elle est restée tout au long de sa carrière dans l’action et au combat », explique la responsable territoriale de l’Ordre national du Mérite.
« Il faut toujours aller de l’avant. Nous devons soutenir l’envol des jeunes agricultrices et mesurer l’importance sociale de notre profession », commente la récipiendaire de l’insigne de Chevalier de l’Ordre national du Mérite.
(Visuel/Les deux équipes ont posé pour la journée de l’arbitrage)
LES LOUVES : UN EFFECTIF REMANIE A L’INTERSAISON
Pour combler les nombreux départs à l’intersaison notamment ceux de Donna Bakker, Annaëlle Vandeputte, Nikoline Lundgreen, Louison Boisorieux, Stelvia Pascoal, Maëlle Fyanel, Roxane Frank, les dirigeants amandinois ont effectué un recrutement judicieux et de qualité à l’accent brésilien. Ils ont enregistré les signatures de : Eva Mbata, arrière internationale U20 ex-Nantes, de Sabrina Abdellahi, pivot, ex-Mérignac, de Mayssa Pessoa, gardienne internationale brésilienne, ex-Sola HK Norvège, de Marta Lopez Herrera , ailière droite, internationale espagnole, ex-Malaga Espagne, de Elisa Techer, arrière gauche, ex-Paris 92, de Marcela Santos Arounian, pivot, internationale brésilienne, ex-CBD Aula Cultural Espagne, et de Jhennifer Rosa Lopes Dos Santos, Arrière gauche, internationale brésilienne, ex-Gran Canaria Espagne.
LE GRAND RETOUR DE JULIE LE-BLEVEC
Après des mois d’un combat intensif contre la maladie, un cancer de l’ovaire, Julie Le-Blevec (25 ans) est revenue à la compétition cette saison au grand bonheur de son entourage. Lanative d’Aix en Provence, ailière droite,a signé son grand retour en inscrivant deux buts en coupe de France contre Sambre Avesnois fin août. Dans cette même compétition elle vient d’en inscrire quatre autres vendredi dernier en déplacement à Strasbourg. Quant en Ligue Butagaz Energie elle en est à onze réalisations.
UN DEBUT DE CHAMPIONNAT EN DEMI-TEINTE
Julie Le Blevec inscrit sur penalty un de ses trois buts
Avant cette rencontre le Saint Amand Handball Porte du Hainaut occupait la 8e place du classement avec 7 pts. Cela avec un début de saison très correct. D’abord une victoire en ouverture du championnat à domicile face à Dijon (29-25) et un match nul très prometteur en déplacement à Toulon (25-25). La suite ne fut pas du même tonneau avec une défaite sur son parquet face à l’ogre messin (25-38) et une autre de justesse hors de ses bases à Besançon (25-24). En coupe de France, compétition en parallèle, la vie du club est plus rose avec deux succès en autant tours de coupe : face à Sambre Avesnois (27-24) et en déplacement à Strasbourg son hôte du soir : 27-32. Une équipe alsacienne qui , dans cette Ligue Butagaz Energie pointe à 11e place du classement avec 6 pts.
UNE NETTE DOMINATION DES LOUVES D’ENTREE
Le début de rencontre, entre deux équipes qui se connaissent s’étant opposées voilà cinq jours pour le compte de la coupe de France, débutait de belle manière pour les Louves qui passaient un 6-0 à leurs hôtes après une dizaine de minutes de jeu. Elles confirmaient ensuite ; 8-1 (15e) avant un premierpetit relâchement sans conséquence : 9-3 (17e). La belle machine amandinoise se remettait en route au grand plaisir du public d’autant que Pessoa multipliait les arrêts sur sa ligne (9 en première mi-temps) : 13-6 (24e) avant un nouveau coup de moins bien : 13-9 au repos.
La gardienne internationale brésilienne Mayssa Pessoa est un spectacle à elle seule
Changement de physionomie peu après la reprise avec un changement de gardienne Cren remplaçant Pessoa alors que St Amand bafouillait son jeu. Les Alsaciennes reprenaient espoir (18-14, 41e – 18-18, 45e). Là les égalisations se poursuivaient : 19-19 (46e), 21-21 (51e). Revenue aux affaires Mayssa Pessoase montrait de nouveau brillante sur sa ligne en annihilant régulièrement les actions d’en face. Ses équipières se mettaient au diapason pour creuser un nouvel écart : 24-21 (55e) et finalement s’imposer : 26-23.
Les réactions :
Sophie Palisse (président du SAHPH) : << C’est une victoire, c’est trois points, nous sommes évidemment ravis car l’objectif est de gagner un maximum de matchs à la maison. Après un excellent départ, il y a eu unrelâchement qui aurait pu nous coûter cher. A l’avenir il va falloir tenir et être rigoureux jusqu’à la fin. >>
Claire Koestner (joueuse de St Amand) : << Nous très bien commencé le match et comme souvent il y a eu un retour de l’adversaire, mais nous avons tenu et avons réussi à repartir en seconde mi-temps. Il va falloir continuer à travailler pour les prochains matchs. Dans notre groupe nous avons une joueusetrès spéciale en la personne de Pessoa qui a toujours la hargne. Elle est super expérimentée, elle a gagné le championnat du Monde et elle nous apporte énormément tant sur le terrain qu’aux entraînements. >>
Elisa Borsos (coach de SAHPH) : << Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. C’était un combat mais avoir beaucoup d’avance au début ça nous a donné l’impression de moins défendre et nous avons payé tout de suite le prix. En seconde mi-temps nous avons retrouvé de l’agressivité dans notre défense. En montée de ballons on en a perdu assez bien par manque de lucidité. mais la victoire est au bout.>>
ST AMAND– STRASBOURG : 26-23 (13-9)
St Amand, arrêts : Pessoa 15 sur 28 tirs, Cre 1 sur 11 tirs.
Isabelle Pique : « Le manger local et de saison est une solution pour le pouvoir d’achat ! »
Il faut dire les choses, les agriculteurs ont (parfois) du mal à comprendre le comportement du consommateur. « Tout le monde veut du bien manger, et pas cher, mais ce n’est pas possible avec le coût social en France », entame Isabelle Pique. « La semaine dernière, nous avons manifesté chez Métro et PromoCash (les fournisseurs des restaurants) et nous avons constaté qu’ils sont autorisés à vendre sans mentionner l’origine des produits. De notre côté, c’est tout juste si nous ne devons pas indiquer le nom de la grand-mère d’un petit veau », assène-t-elle.
De la même manière, même si la robotisation arrive dans certains filières, les professionnels n’en peuvent plus des astreintes pour un si faible revenu. En ligne de mire, la commission européenne continue de normer encore et encore. En effet, si le vote de la loi Duplomb, contestée par ailleurs à travers une pétition massive, a permis de soulager les agriculteurs de certaines contraintes, la Commission européenne a dégainé dans la foulée : « Elle a relevé un seuil dans l’utilisation d’un produit (Acetamipride). Ainsi, on va continuer à fermer nos sucreries en France ! »
Sur l’économie d’une exploitation agricole de proximité, le sujet au coeur de cette crise, elle s’insurge sur les avis des femmes et hommes politiques : « Sandrine Rousseau, professeure d’économie et qui ne connaît rien à l’économie agricole ! »
La manifestation « Terres de Goûts » à vivre !
Concrètement, le samedi 11 en soirée, un repas au bénéfice de plusieurs associations caritatives, une pensée pour Octobre Rose, sera proposé aux particuliers (voir affiche ci-dessus).
Puis, le dimanche 12 octobre, au pied de la Tour abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux, une vingtaine de producteurs vont vous permettre de déguster, voire d’acheter, des produits du terroir à consommer sans modération.
Dans cette optique, le chef du restaurant « Au gré des sens », basé sur Rosult, vous proposera une démonstration culinaire dès 11h, puis à 14h, le chef du restaurant « Royal Hainaut » ! Ensuite, une battle des chefs dès 16H30 avec des cuisiniers professionnels, des élus, et d’autres invités sera organisée durant cette journée.
De même, des animations avec des formations pratiques seront proposées, car des pistes conciliant le mieux manger et les économies au quotidien sont tangibles. « Durant ce week-end, nous réaliserons des démonstrations anti-gaspi sur de nombreux produits. Oui, le manger local et de saison est une solution pour le pouvoir d’achat ! D’ailleurs, nous voyons des couples de jeunes (re)venir afin d’apprendre à cuisiner tout en faisant des économies », conclut-elle.
N’hésitez pas à venir sur cette manifestation « Terres de Goûts », les samedi 11 et dimanche 12 octobre, car le bien manger des bons produits de proximité a des visages, des femmes et des hommes dont la mission noble est de nous nourrir.
Ludovic Bouvier : « Nous sommes en présence de voyous en col blanc »
Deux dossiers complexes cheminent dans les procédures de manière concomitantes, Ludovic Bouvier, secrétaire régional CGT pour la métallurgie, et David Liégeois, secrétaire du CSE (comité social et économique).
La cession de titres en question…
Dans les épisodes précédents, le Tribunal de Valenciennes a condamné la holding de capital-investissement Equistone Partners, tout comme celle de LGT/AXA, à fournir un ensemble de documents, listé dans le jugement, afin de permettre au CSE et l’ensemble des salariés de connaitre les tenants et les aboutissants de cette cession de titres.
Néanmoins, les parties concernées « n’ont fourni que 43 documents sans intérêts pour les experts, mais pas les 21 les plus importants afin de connaître qui sont les décideurs de ces licenciements. Ils se réfugient derrière la confidentialité, mais ces documents ont été listé dans le jugement. Essayez vous de ne pas respecter une décision de justice ! », explique un Ludovic Bouvier furibond. A noter, que le Groupe SKENA a esté en justice, devant la Cour d’Appel de Douai, de cette décision du 26 août dernier.
Pour leur part, en réponse aux propos tenus ce jeudi 25 septembre devant l’usine Outinord, la Direction a souhaité apporter des précisons concernant, selon la Direction, 46 documents : « Sur cette liste, 30 documents ont été fournis au CSE, 8 ne sont pas établis, 8 n’existent pas, et en outre le Groupe Skena/Outinord n’est pas propriétaire des documents détenus par la banque. »
Evidemment, l’intérêt de cette information centrale, où la Holding Equistone Partners a renfloué le Groupe SKENA via un emprunt auprès de la holding d’investissement LGT, pourrait permettre de cerner l’auteur de la prise de décision concernant l’abandon de la production de banches sur le site d’Outinord à Saint-Amand-les-Eaux. Le non remboursement de l’échéance d’emprunt a poussé la holding Equistone Partners a faire le choix de la cession des titres à la holding LGT/Axa, presque simple dans ces procédures extrêmement complexes.
Par suite, cela change tout pour les salariés, car « un licenciement par Outinord ou par les holdings change complètement le montant des indemnités supra-légales. Entre une entreprise en difficulté et des holdings financières décideurs, ce n’est pas la même chose…, l’accompagnement financier pourrait être très différent », assène-t-il.
Exécution de l’astreinte !
De plus, les holdings financières sont de fait condamnés à 100 euros par jour, et par document, en ne fournissant pas ces derniers. « Nous avons demandé aux avocats de liquider l’astreinte et par suite ils sont sanctionnés de 2 100 euros par jour. Ils sont prêts à payer plutôt que la transparence. Nous sommes en présence de voyous en col blanc ! », poursuit Ludovic Bouvier.
Ensuite, le 07 octobre prochain, le Tribunal de Valenciennes rendra son verdict sur la contestation de cessions de titres, par le CSE, pour manque de transparence sur cette transaction.
Un PSE Outinord à la lumière d’un PSE invalidé pour Auchan
La DREETS (Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) a 21 jours pour valider le PSE proposé par la Direction du Groupe SKENA. « Nous arrivons à l’échéance du 30 septembre où la DREETS doit donner son avis, homologation ou pas. En l’absence de réponse d’ici le 30 octobre 2025, le PSE serait automatiquement validé », explique Ludovic Bouvier.
Pour autant, un vent d’optimisme éclaire cette prochaine décision. En effet, le PSE de l’entreprise omniprésente dans le Nord, Auchan, a été invalidé par le Tribunal d’administratif de Lille pour des irrégularités et un manque de transparence. « Nous sommes exactement dans le même cadre que le PSE d’Auchan. Ce PSE du Groupe SKENA est opaque et truffé d’irrégularités. Nous espérons que la DREETS va prendre en compte ce jugement. Certes, la DREETS avait validé ce PSE d’Auchan, retoqué en justice, mais la DREETS à Valenciennes devrait réfléchir, car nous irons en justice pour contester toute homologation de ce PSE du Groupe SKENA », indique Ludovic Bouvier.
Evidemment, très corrélé à la procédure sur la cession de titres, la Direction du Groupe SKENA propose une indemnité supra-légale de 5 000 €. « Auparavant, la Direction nous proposait beaucoup plus, mais si nous abandonnions toutes les procédures. Il ne fallait pas faire de vagues. Qu’est ce que cela veut dire. On nous parle comme à des enfants ! On ne lâchera rien ! », explique David Liégeois, le secrétaire du CSE. Il conclut sans concessions : « Nous irons en justice pour la suite des événements sur ces dossiers. »
A noter que l’inspection du travail est passée ce mercredi 24 septembre avec une information à la Direction afin qu’elle cesse la pression sur les salariés. « La seule chose qui intéresse la Direction est le respect des commandes et la livraison des clients. De notre côté, nous sommes restés dignes sans rien casser de l’outil de travail », conclut David Liégeois.
Sur ce point précis, le Directeur adjoint s’est exprimé à travers un Communiqué de Presse sur les mesures mises en oeuvre liées aux risques psycho sociaux (CP ci-joint).
Jérôme Pitorin : « Ce territoire est injustement méconnu ! »
Presque un impensé, mais l’émission « Echappées Belles » n’était jamais venue dans le département du Nord et notamment dans le Valenciennois. Le hasard d’une journée de travail en 2024 sur Valenciennes a changé la donne. « Certes, ce n’est pas l’endroit auquel on pense immédiatement, mais cette visite à Valenciennes m’a bluffé à plus d’un titre, comme sa modernité avec de nombreuses réalisations depuis quelques années. Cette ville a une âme. C’est pourquoi, j’ai soumis l’idée d’un épisode dans le Valenciennois et sites voisins, car ce territoire est injustement méconnu », commente Jérôme Pitorin, un des animateurs sur l’émission « Echappées Belles »
Bien sûr, Jérôme Pitorin connaissait l’ADN du Nord, sa réputation chaleureuse, mais fallait-il encore transformer l’essai dans un contenu à la fois insolite, sans oublier les incontournables ! Une équipe en amont à réaliser des repérages, des choix de tournage, puis l’émission s’est construite autour d’une semaine intense. Ce mardi 23 septembre, « Echappées Belles » a fait étape sur le site minier de Wallers Arenberg.
« Ce qu’il reste d’un tournage, ce sont les rencontres », Jérôme Pitorin
A la question des souvenirs les plus marquants après chaque émission, Jérôme Pitorin répond tout de go que les décors, les plus merveilleux soient-ils, ne rivalisent pas avec le partage, l’humain. « Ce qu’il reste d’un tournage, ce sont les rencontres », précise-t-il. A cet effet, en compagnie de Sophie, la guide du jour sur cette étape, Jérôme Pitorin a rencontré Edmond, le dernier mineur descendu au fond encore vivant sur le Valenciennois.
Ce dernier, habitué aux visites guidées tous les jeudis sur le site minier, a décrit la vie d’un mineur, un porion (un jeune de 15 à 18 ans), « car je suis descendu à 15 ans dans la mine. J’ai fait 25 ans au fond, notamment de 1981 à mars 1989 (la fermeture) sur Arenberg, et 10 ans à la centrale (administratif) », précise Edmond. Il est d’origine polonaise comme toute sa famille venue au début du XXème siècle, au moment de la révolution en Pologne (1905), d’où une communauté immense exilée dans le Nord Pas de Calais. « Mon grand-père, mon père étaient mineurs aussi ! », ajoute-t-il.
L’équipe de tournage, le caméraman, le pilote de drone, l’ingénieur son, tout ce petit monde était concentré sur les meilleurs plans, les sons les plus captivants, pendant qu’Edmond faisait visiter son espace minier, les chevalements, la salle des pendus, les berlines, ce site tout entier sauvé initialement grâce au tournage du film iconique « Germinal », puis par La Porte du Hainaut jusqu’au projet Mine/Image inauguré en 2015 par Costa-Gavras.
Evidemment, la dynamique est fondamentale sur cette émission où les rencontres animateurs/locaux se conjuguent avec des reportages avec une voix off, plus documentaire, le tout pour un cocktail plébiscité par les téléspectateurs. Cette rencontre avec un visage, une histoire du monde de la mine, sera un partage fort au sein de cette émission. Vous y retrouverez également le goût et le parfum des terroirs avec une brasserie, un estaminet, un moment avec un chocolatier, Christophe Tahier, sans oublier un moment fromage incontournable, le Maroilles !
Cet épisode « Echappées Belles »sur le Valenciennois est prévu pour le mois de mai 2026, mais « le titre n’est pas encore choisi. Nous avons des idées, mais rien n’est arrêté », conclut Jérôme Pitorin.
Eric Castelain : « Logement, fiscalité, développement économique et sécurité. »
Chef d’entreprise dans le domaine de la formation, élu dans l’opposition au Conseil municipal de St-Amand-les-Eaux depuis 2001, candidat aux législatives 2017 sous la bannière de Nicolas Dupont Aignan avec Nicolas Fehring comme suppléant, et figurant sur la liste de Sébastien Chenu aux dernières élections régionales, mais « je ne suis plus carté dans un parti aujourd’hui. C’est une candidature de rassemblement (à droite). Dans cette optique, j’espère le soutien du Rassemblement National, du député Guillaume Florquin, pour cette campagne municipale 2026 », résume Eric Castelain sur le paysage politique.
Pour les autres candidats putatifs à cette élection municipale, il classe dans le même registre : « Fabien Roussel et Eric Renaud, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Leur opposition est juste une histoire de personne. Eric Renaud serait toujours dans la majorité en place sans cette rivalité. » A ce stade, ce sont les trois seules candidatures identifiées, mais d’autres peuvent intervenir d’ici la fin de l’année 2025.
Voilà pour le décorum amandinois de cette élection les yeux dans les yeux, les 15 et 22 mars 2026. Pour autant, le plus important, Eric Castelain est candidat pour apporter ses choix politiques « une vision pour cette commune. »
« Un chef d’entreprise comme maire… », Eric Castelain
Connaisseur de la politique locale depuis le début du XXIème siècle, Eric Castelain donne ses lignes directrices d’une future gestion municipale en rupture sur certains points. Sur un arrondissement comprenant 82 communes, la collectivité locale de Saint-Amand-les-Eaux a toujours occupé une place à part, une station thermale, une forêt domaniale, le long de la Scarpe, une commune à la fois rurale et urbaine : « il y a du vert et du bleu avec un potentiel… de dingue, une situation géographique idéale, un tissu associatif très riche, une réserve foncière importante. C’est un atout pour notre commune. Pour autant, c’est une ville de 16 000 habitants sans pilote depuis 10 ans, le mandat de 2014 était déjà celui de trop pour Alain Bocquet. Aujourd’hui, la surcommunication du nouveau maire, Fabien Roussel, ne masque pas les véritables sujets. »
Sur un événement récent, l’inauguration d’un nouveau poumon vert au coeur de la ville, le Parc de la Scarpe, il se lâche : « Enfin, cela fait 30 ans que la ville attend suite à l’échec d’une implantation d’un golf (sous Georges Donnez, alias jojo). Pourquoi dans cette ville, tous les dossiers sont aussi longs ? »
« Réduire significativement les dépenses de fonctionnement », Eric Castelain
Dans l’énumération des thématiques de campagne, et d’un futur programme, il égrène les sujets sensibles.
La sécurité, l’enchaînement avec le Parc de la Scarpe est facile. « Vous avez une dégradation chaque jour depuis l’ouverture. Bien sûr, les services de la ville interviennent pour réparer. Pourquoi, les caméras de vidéo surveillance n’ont-elles pas été installées dès l’ouverture ? », tance Eric Castelain. Dans son discours inaugural, l’édile a confirmé que l’installation de caméras serait au programme dès 2026.
Et ceci complète le souhait du candidat : « Nous devons mieux mailler l’installation de ces caméras vidéo. Il n’existe pas véritablement de plan, c’est du coup par coup. Ensuite, il n’y a surtout pas de CSU (Centre de Surveillance Unique) avec des personnes (assermentées) derrière. C’est indispensable pour assurer la sécurité des Amandinois en collaboration avec la Police Nationale. »
Toutefois, le Rubicon n’est pas franchie, car Eric Castelain n’est pas favorable à une Police Municipale. « La ville est très éparpillée avec des quartiers éloignés, presque un rassemblement de villages. Il faudrait pour assurer 7j/7, et 24h/24 un service une cinquantaine d’agents. Ce n’est pas possible financièrement. Non, mon projet est d’abord un CSU et un meilleur déploiement des caméras vidéos », poursuit-il.
Les équipements publics
Comme dans toute collectivité locale, les deux vecteurs financiers centraux sont une hausse de la population et une baisse des charges de fonctionnement. « Si je suis maire, je réaliserai une réduction significative des dépenses de fonctionnement, avec une réduction du nombre d’agents, il y a des postes en trop et nous voyons en parallèle un investissement qui s’effondre. » Deux équipements publics retiennent son attention : « Il manque un Groupe scolaire dans le centre-ville (vieux débat en Conseil municipal). En 30 ans, la commune n’a réalisé que deux nouvelles écoles et une autre réhabilitée. »
L’autre équipement manquant selon le candidat est une « salle de réception, des fêtes, digne de ce nom. » Très désireux d’un DOJO, il rappelle le projet de la fameuse salle des sports promise au handball féminin. « La présidente, Sophie Palisse, me parlait déjà du projet en 2015 pour une livraison en 2018. Dernièrement, c’était en 2022 pour 2025, mais rien ne bouge (hors fléchage du foncier). » Toutefois, il acquiesce d’une politique sportive et culturelle de qualité sur la cité thermale : « Je serai dans la continuité de la majorité actuelle. »
La fiscalité locale, le développement économique et le logement, car ces trois items sont très liés entre eux. Par capillarité, ils contribuent tous à financer une commune.
Eric Castelain a chaque budget s’étonne de la fiscalité locale sur cette commune. En effet, compte tenu des recettes exceptionnelles du « Droit de jeton » avec le casinotier et du « Droit de bouchon » avec les eaux minérales, il assène : « La fiscalité est excessive sur Saint-Amand-les-Eaux. Je serai le maire qui fera baisser la fiscalité locale durant mon mandat ! » Sur les pistes d’économie, il cible un mal très français, présent dans tous les territoires, toutes les communes, toutes les intercommunalité, le recours à des experts tiers. Eric Castelain dénonce cette appétence à des bureaux d’étude.
Pour arriver à bonne fin et de nouvelles recettes, malgré une baisse annoncée, le candidat ambitionne d’augmenter « la population de 1 000 habitants durant le mandat » et par suite de revenir à 17 000 comme avant, car la ville a perdu de sa population en dix ans.Le logement est évidemment une procuration endémique en France, et particulièrement sur le Valenciennois. « Il faut laisser venir des promoteurs sur la commune. Par exemple, aménager le long de la Scarpe comme le Quai des Mines sur Valenciennes. Il faut attirer de nouveaux habitants sur notre ville avec une meilleure offre de logements qu’actuellement. »
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Enfin, la cession de foncier acheté massivement par la commune pour des projets… pas toujours concrétisés. « J’avais mon siège social sur la commune. En 2010, la municipalité m’annonce qu’il faut partir compte tenu de l’arrivée d’un projet. J’ai donc déménagé mon siège social sur Villeneuve d’Ascq, mais rien n’a été fait depuis sur mon ancien site ! ». Et il multiplie à l’envi les exemples de préemption municipale, très proches du centre-ville ou plus éloignés, c’est une liste pléthorique à exploiter ou à revendre si nécessaire.
D’évidence, certains sites pourraient être une source de développement économique (comme l’ex site Simmons). Ensuite, l’arrivée de GSK « j’ai encore un article de la Voix du Nord où Alain Bocquet manifeste en 1994 contre cette arrivée (sous l’ancienne enseigne), le casinotier, les eaux minérales, le thermalisme, tout est le fruit de la politique de l’ancien maire (de 1953 à 1995). La municipalité a profité, pendant 30 ans, du travail de l’ancien maire. Il est temps de semer de nouveau ! », commente-t-il.
En résumé, Eric Castelain met en lumière sa capacité à gérer cette commune : « Un chef d’entreprise comme maire pour mieux gérer la ville. Je veux de l’efficacité et de l’agilité, car nous pouvons agir à l’échelon communal. »
La Porte du Hainaut, le SIAVED, et le SIMOUV dans le viseur d’Eric Castelain
Depuis 2015 et la réforme électorale de François Hollande sur le vote des membres de l’intercommunalité, les choses ont changé dans le rapport commune/agglo. Aujourd’hui, l’électrice et l’électeur votent directement pour ses élus communautaires. Ce dernier n’est plus désigné en Conseil municipal et cela change beaucoup de choses. Si vous y ajouter, la loi NOTre et autres, vous avez une collectivité territoriale surpuissante financièrement, malgré la disparition de la TPU (Taxe Professionnelle Unique) en 2010.
« Je souhaite ramener la TEOM à zéro comme depuis 2001. Ensuite, il faut diminuer la CFE sur La Porte du Hainaut qui a été augmenté par 2, 3, voire 10 fois pour certaines entreprises », assène Eric Castelain. Et il enchaîne avec le projet passé en Conseil communautaire d’une rénovation/extension d’un nouveau siège de La Porte du Hainaut pour environ 20 millions d’euros : « C’est le nouveau palais de M. Robin sur Raismes. » Et poursuit sur un recrutement qu’il juge excessif !
Sur le SIAVED, le sujet de la TEOM est forcément lié avec le montant de la contribution annuelle de La Porte du Hainaut et des 6 autres EPCI du nouveau SIAVED depuis le 01 janvier 2024.
Enfin, il fustige le dernier plan de mobilité du SIMOUV dont l’enquête publique (de 30 jours) s’est déroulée en plein mois d’août : « C’est une blague ! Le service de transport public n’est pas au rendez vous pour les Amandinois. »
Concrètement, c’est la première candidature officielle sur cette commune même si les lames s’affutent depuis déjà un moment. Il faut oublier toute référence précédente sur cette commune, et partout ailleurs, car cette élection ne ressemblera à aucune autre dans l’univers connu des scrutins municipaux.
Avocat Outinord : « Le CSE vient chercher de la transparence au tribunal »
Pas facile de conserver une boussole dans ce magma procédural où l’entreprise Outinord, spécialisée dans la fabrication de coffrages destinés aux chantiers, est au coeur de l’actualité judiciaire. Dans l’épisode précédent, le juge a donné raison au CSE dans sa volonté d’obtenir l’ensemble des documents pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette cession de titres. Cette fois, le CSE met en exergue une insuffisance d’informations du CSE concernant cette opération. « Le CSE vient chercher de la transparence au tribunal », déclare l’avocat du CSE.
Le PSE et la cession de titres, destin croisés !
Pour comprendre ce dossier kafkaïen, revenons sur ce calendrier où deux procédures presque concomitantes s’entrecroisent, s’entremêlent !
Concrètement, le 15 avril 2025, la Direction de l’entreprise Outinord annonce la suppression de 120 emplois sur 143 existants sur le site. Puis, deux réunions dont celle socle du 30 avril 2025 toujours relative à un futur PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). A compter de cette date, la Direction a trois mois pour faire valider son PSE, donc le 30 juillet 2025 et la DREETS (Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) a 21 jours pour signifier son accord, l’absence de réponse de la DREETS vaut rejet en l’espèce…
Sauf que la réunion du 30 juillet abouti à une situation ubuesque, la réunion Direction/CSE tourne court avec un report le 29 août 2025, donc un « PSE hors délais de trois mois », mentionne l’avocat. A ce stade, le PSE pourrait être en cours de dépôt, mais ce matin 02 septembre 2025 les représentants des salariés n’avait toujours pas reçu celui-ci.
Et la cession de titres vient s’incruster dans ce calendrier touffu. En effet, le 27 mai 2025, la Direction de l’entreprise vient informer les représentants des salariés qu’une cession de titres est envisagée entre le Groupe SKENA, détenue par une holding de capital-investissement reconnue Equistone Partners, et un fonds d’investissement. En fait, ce dernier a permis l’acquisition d’Outinord Saint-Amand-les-Eaux en 2021. A la surprise des élus du CSE… cette nouvelle composante intervient dans ce logo financier. En effet, le fonds d’investissement LGT Capital Partners (Fonds situé dans la principauté du Liechtenstein) a été l’instrument de ce montage financier visant à prendre le contrôle de l’usine de Poitiers (autre entreprise spécialisée) et de celle sur Saint-Amand-les-Eaux. « Nous avons pris connaissance de cet emprunt de 90 millions d’euros auprès de ce fonds d’investissement LGT/AXA le 27 mai 2025. Aujourd’hui, le Groupe SKENA souhaite un abandon de la dette, arrivée probablement à échéance, et une conversion en capital en faveur du fonds LGT Partners à hauteur de 99,7 millions d’euros. Cette information est un choc total pour les salariés ! », ajoute l’avocat.
D’autres dates s’entrechoquent dans ce dédale procédural où le CSE estime « ne pas détenir assez d’informations pour donner son avis (obligatoire sous30 jours à compter du 27 mai 2025) sur cette cession de titres », ajoute l’avocat. C’est le point centralde cette audience de ce mardi 02 septembre 2025.
« La société a été diligente, loyale et a donné toutes les informations », avocate Groupe Skena
Bien sûr, l’avocate du Groupe SKENA dément totalement une carence d’informations, le 27 mai 2025, concernant cette cessions de titres. « Nous constatons que le CSE ne veut pas jouer son rôle, celui de débattre avec la Direction », assène l’avocate.
L’argument induit dans cette cession de titres est également la situation financière d’Outinord. « En 3 ans, Outinord a enregistré 14 millions de pertes. La situation économique est catastrophique. De notre côte, nous avons à prendre des décisions difficiles, mais souhaitons maintenir l’emploi (sur Poitiers) en sous-traitant les commandes dévolues à Saint-Amand-les-Eaux. Cette cession de titres marquerait l’abandon de la dette plus de la trésorerie à hauteur de 11 millions d’euros pour le PSE et l’activité restante », explique l’avocat.
Les interventions des avocats ont été très techniques sur la procédure à respecter, notamment avec un débat très juridique sur le distinguo entre l’information et le document… ! Bref, le jugement est attendu pour le 07 octobre 2025. « Un calendrier intéressant pour le CSE puisque la Direction souhaite boucler cette opération avant le 15 octobre. Un jugement favorable au CSE remettrait donc en cause cette cession de titres », conclut Ludovic Bouvier, responsable régional CGT Métallurgie.