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Reçu aujourd’hui — 16 décembre 2025

Dons aux associations, épisode 14

16 décembre 2025 à 07:26

Cette dépêche est la quatorzième de sa série, après celles de 2011, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023 et 2024. Elle tient compte des suggestions des années passées.

Montre ton amour au Libre

2025, l’année du desktop GNU/Linux, ou pas, cette année encore, je m’adresse à toi libriste, qui procrastine en se disant qu’il reste quasi tout décembre pour faire des dons en 2025, déductibles des impôts ou non. Toute l’année on escompte soutenir telle ou telle action sur tel ou tel sujet qui nous méritait vraiment, car c’est important. Donnons quelques exemples d’associations de promotion et défense du Libre, des droits dans l’espace numérique ou de la liberté d’expression, dont les dons sont déductibles en France : Acrimed, Amnesty France, Basta!, Debian France, Musique Libre / Dogmazic (via EVL), Disclose, Framasoft, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fonds pour une Presse Libre, la Contre-Voie, Libre à Toi / Radio Cause Commune, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Open Food Facts, OpenStreetMap France, Politis, Reporterre, Reporters Sans Frontières (RSF), Wikimédia France, (qui n’est pas la Wikimedia Foundation états-unienne qui collecte aussi des dons), etc.

    Sommaire

    Toi libriste, comme tu fais vivre les principes du Libre, que tu contribues à des projets libres et défends des idées, tu soutiens aussi des associations ne bénéficiant pas de la déductibilité des dons en France (par exemple, des associations jugées trop dérangeantes ou trop critiques par le gouvernement… ou des associations européennes ou non, voire des associations n’ayant jamais fait la démarche, comme LinuxFr). Citons par exemple AFUL, April, Debian CH (déductible en Suisse), European Digital Rights (EDRi), En Vente Libre, Exodus Privacy, FACIL, FFII, FreeBSD Foundation, FSF (avec une longue liste de méthodes pour donner), FSFE (déductibilité dans plusieurs pays), Paheko, GNOME et GIMP, Haiku (déductible aux États‐Unis), IHateMoney, Internet Archive (déductible aux États‐Unis), KDE e.V (déductible en Allemagne), Khaganat (via EVL), La Mouette, Léa-Linux, LILA, LQDN, Ma Dada, Mageia (via EVL), , Nos Oignons, noyb, OKFN, PHP Foundation, le podcast Projets Libres, SlackBuild.org, Tails (déductible en Allemagne), TechInquiry (déductible aux États-Unis), Toile Libre, Tor (déductible aux États-Unis et en Europe), Ubuntu-Fr, XSF, Yunohost, etc. (notez qu’elles peuvent parfois avoir la déductibilité des dons dans d’autres pays, voir la décision C-318/07 mentionnée plus bas).

    Cette dépêche récurrente vit aussi grâce à vos remarques, propositions d’ajouts, de compléments et vos retours sur les systèmes fiscaux et les dons dans vos pays respectifs. N’hésitez pas à la commenter pour l’enrichir. Bien que récurrente, cette dépêche est mise à jour et enrichie chaque année.

    Précision : la dépêche parle bien de « don » (je soutiens sans rien obtenir à titre personnel), pas de « financement participatif avec contrepartie » (je cofinance en échange de goodies ou avantages), les deux étant destinés à des choses différentes. Si vous avez lu jusqu’ici, un dessin xkcd sur le sujet en récompense (et d’autres images plus loin pour récompenser les libristes patients qui liront jusqu’au bout).

    Pourquoi les associations ayant des permanents ont des besoins récurrents d’argent ? (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

    Quand une association veut passer de zéro à un permanent ou à un permanent de plus, elle n’a généralement pas en réserve de quoi le payer sur une année complète. Elle prend donc un risque avec une visibilité sur x mois (comme n’importe quel chef d’entreprise), en faisant de son mieux pour que l’argent rentre (le nouveau permanent va « produire », une campagne de communication ou d’appel à don ou autres sera lancée, une subvention sera recherchée, une convention sera signée avec tel ou tel, des goodies seront vendus, etc.).

    Soutenez Framasoft, parce que le Libre n’est pas qu’une question de logiciel

    Une association qui ne veut pas s’embêter à rechercher des fonds ou qui ne vise pas à passer le cap du premier permanent n’a pas du tout ce souci et peut être très indolente si elle veut.

    Dès qu’il y a un besoin récurrent de payer des salariés, de payer à date les charges de l’employeur — qu’il faut prévoir à trois mois s’il faut gérer un préavis de licenciement économique ou pas, etc. —, cela devient plus compliqué (comme pour n’importe quel chef d’entreprise). Une association militante qui ne prendrait pas de risque financier du tout, ce n’est pas envisageable à mon avis. Toute la question étant de savoir combien elle réussit à faire rentrer d’argent au moment où c’est nécessaire, si elle peut continuer à embaucher pour grossir, faire plus d’actions ou faire mieux, si elle doit licencier, ou bien si elle doit stagner ou continuer ainsi dans l’immédiat.

    Donc, oui, on a toujours l’impression que les associations ayant des permanents recherchent de l’argent (et décembre est particulier, car c’est la fin de l’exercice fiscal et traditionnellement la période des dons défiscalisés, notamment côté humanitaire associé aux bons sentiments des fêtes de fin d’année). Et oui, en décembre, la Croix Rouge ou le Secours Populaire, April, RSF, LQDN, la FSF, Amnesty, Framasoft et bien d’autres font des appels à don.

    Soutenons La Quadrature du Net !

    En dehors de la simple mais cruciale question de la trésorerie (pérennité / continuité), il y a bien évidemment aussi les projets et actions futures à financer. Citons par exemple la justification de Framasoft (une dizaine de permanents) en six points :

    1. parce que l’enfermement, c’est maintenant ;
    2. pour plus d’alternatives libres ;
    3. parce que les gentils, c’est nous !
    4. pour décider où vont vos impôts (avec défiscalisation) ;
    5. parce que l’économie du don rend indépendant ;
    6. pour changer le monde ensemble.

    Quelques chiffres : « Chacun s’accorde pour estimer que près de 90% des associations fonctionnent exclusivement grâce à leurs bénévoles. Vitale dans ces associations, cette ressource humaine reste essentielle dans les 10 à 12% d’associations employant des salariés »
    « en 2022, l’emploi privé non lucratif au sein des associations et des fondations représente plus de 155 000 employeurs, plus de 2 millions de salariés, soit 9,5% du total des salariés du secteur privé, et une masse salariale de plus de 54,4 milliards d’euros (près de 7% de la masse salariale du secteur privé) » (Recherche et Solidarités)

    Et sur l’évolution des bénévoles et du mécénat de compétences :

    « Les 25-34 ans sont de plus en plus nombreux à s’engager (30% en 2024 pour 22% en 2019), quand les 70 ans et plus perdent 10 points pour n’être que 24% aujourd’hui. »
    « En 2024, 9% des Français sont présents chaque semaine dans leurs associations, ils étaient 10% en 2019 et 12,5% en 2010. »
    « Ces tendances fragilisent la colonne vertébrale des associations, à savoir celles et ceux qui les font vivre au quotidien qui se trouvent privées de l’expérience et de la disponibilité des seniors »
    « Parmi les perspectives positives, le mécénat de compétences poursuit sa percée avec 27% de bénévoles tentés par l’expérience en 2024 ; ils étaient 23% en 2022 et 20% en 2019. » (Recherche et Solidarités et France Générosités)

    Petit rappel sur les impôts en France (tiré de l’épisode 10 mais mis à jour)

    • l’article 200 du Code général des impôts prévoit pour un particulier une déduction fiscale de 66 % (réduction d’impôt sur le revenu dans la limite de 20 % du revenu imposable, reportable sur cinq ans en cas de dépassement de ce plafond) des dons vers les associations d’intérêt général ou reconnues d’utilité publique ; ce pourcentage monte même à 75 % pour les organismes d’aide aux personnes en difficulté (dans la limite de 521 €, au‐delà, on retombe sur les 66 %) ;
    • l’article 238 bis du CGI prévoit une déduction fiscale de 60 % des dons pour une entreprise (réduction d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires hors taxes, reportable sur cinq ans en cas de dépassement de ce plafond) vers les associations d’intérêt général ou reconnues d’utilité publique ;
    • fiche pratique ServicePublic.fr : « À noter : l’organisme peut être en France ou dans un État membre de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, en Islande, en Norvège ou au Liechtenstein. S’il n’est pas agréé, vous devez justifier qu’il a un objectif et des caractéristiques similaires aux organismes situés en France et pouvant bénéficier du dispositif. »
    • loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 : « Art. 222 bis.-A l’exception de ceux mentionnés au 3 de l’article 200, les organismes qui délivrent des reçus, des attestations ou tous autres documents par lesquels ils indiquent à un contribuable qu’il est en droit de bénéficier des réductions d’impôt prévues aux articles 200,238 bis et 978 sont tenus de déclarer chaque année à l’administration fiscale, dans les délais prévus à l’article 223, le montant global des dons et versements mentionnés sur ces documents et perçus au cours de l’année civile précédente ou au cours du dernier exercice clos s’il ne coïncide pas avec l’année civile ainsi que le nombre de documents délivrés au cours de cette période ou de cet exercice. »

    France générosités mentionne des évolutions récentes (juillet 2024), notamment le fait que les dons des particuliers aux organismes d’intérêt général qui concourent à l’égalité entre les femmes et les hommes ouvrent droit à réduction d’impôt et la prorogation jusqu’au 31 décembre 2026 du plafond dérogatoire de 1 000 € applicable aux dons retenus pour la réduction d’impôt de 75 % accordée au titre des dons versés aux organismes qui apportent une aide gratuite aux personnes en difficulté.

    France générosités rappelle aussi les limites légales :

    Exemple pour un particulier : je suis imposable et donne 99 € à l’association XYZ bénéficiant de la déductibilité des dons à hauteur de 66 %. Mon don me coûte en fait (au final) 33 €, j’ai temporairement avancé 66 € qui seront ensuite déduits de mon imposition fiscale (dit autrement, j’ai choisi l’attribution de 66 € du budget de l’État).

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    Autres infos :

    Les dons en France

    « Dans ce climat de défiance, les associations et fondations font figure d’exception. Si leur niveau de confiance baisse légèrement (60 %, soit -4 points par rapport à 2024), elles restent mieux perçues que la plupart des institutions publiques et politiques. »
    « Près de 4 Français sur 5 (77%) déclarent avoir déjà effectué un don. » (contre 80% en 2024)
    « Donateurs réguliers 44% »
    « Les donateurs réguliers se sentent plus chanceux, plus engagés, plus heureux, plus solidaires, plus intégrés »
    (Baromètre de la Confiance dans les Associations et Fondations 2025)

    « Le Baromètre de la générosité 2024 révèle une progression des dons des particuliers de +1,9% en euros courants en 2024 par rapport à 2023 (hors dons d’urgence médiatisée). Cette hausse compense tout juste l’inflation. »
    « progression des dons réguliers (par prélèvement automatique) : +4,4% par rapport à 2023 »
    (Baromètre de la générosité 2024)

    « l’augmentation des investissements est aussi due à des coûts d’acquisition en hausse (+ 28%) en raison d’une concurrence accrue pour atteindre 33 € de coût d’acquisition moyen par donateur sur les campagnes de fin d’année (CFA) 2022 du panel de l’étude mais pour un don moyen de 172 € (+ 10%). »
    (Baromètre Orixa Fundraising 2023)

    Petit rappel sur les impôts d’autres pays (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

    Forcément, je connais mieux le sujet pour la France, mais voici néanmoins quelques infos glanées pour d’autres pays (et je ne doute pas que les visiteurs compléteront dans les commentaires) :

    Exemple de dons (source)

    Exemple de dons financiers et parfois de temps

    « Sacrifier une partie de son revenu pour faire un don à une association, c’est une affaire sérieuse. » (patrick_g)
    Liste non exhaustive de dons financiers ou de temps à des associations du Libre ou pour libérer quelque chose :

    Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année 2022

    Exemple de dons de matériel ou ressources

    Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année 2022.

    Johann « nojhan » — CC-BY-SA-fr, LAL, GFDL

    Diffusion des idées et questionnements autour du don

    Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année passée.

    Lettre au Père Noël — Clément Clem Quaquin — Licence Art libre

    Don à une entreprise ? (tiré de l’épisode 11 mais mis à jour)

    Une question un peu annexe ici vu le titre « dons aux associations » mais qui a déjà été posée ici ou sur LinuxFr.org : peut‐on faire un don (sans contrepartie) à une entreprise ? Pour prendre quelques sites que j’aime bien : Next.ink anciennement Next INpact (SARL de presse) a opté pour un mélange de comptes premium (avec contrepartie, donc), publicités et dons. Voir les appels à dons 2023 pour le Fonds pour une presse libre ou Next.ink par exemple). Tandis que Reflets.info (SAS) accepte les dons.

    Lors d’une recherche rapide précédente, j’avais vu évoquer l’utilisation du compte 7713 « libéralités perçues » du plan comptable, d’un justificatif clair pour la comptabilité (un expert comptable et/ou un notaire sont évoqués), d’une exonération de TVA si aucune vente de bien ou de service n’est associée. Bref, la question des taxes et impôts à payer pour le donateur (60 % entre non‐parents ?) et l’entreprise n’est pas forcément claire. Cela reste assez flou et hypothétique, et ça mériterait une question aux impôts.

    « Oups, j’ai procrastiné sur mes dons » généré avec https://framalab.org/gknd-creator/.

    Logiciels libres pour gérer les dons (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

    La question avait été posée lors de l’épisode 3 de cette série de dépêches : quel(s) logiciel(s) libre(s) utiliser pour faire les dons ? Ou pour les gérer ? En général, pour les faire, un navigateur fait l’affaire : paiement en ligne, réception de l’éventuel reçu fiscal, réception d’un éventuel message de remerciement.

    Pour les reçus fiscaux, il convient de les conserver avec les documents des impôts pendant le temps nécessaire (suivant la législation locale).

    Pour les dons via des intermédiaires, par exemple Liberapay ou HelloAsso, il faut conserver soigneusement les identifiants du compte créé pour l’année suivante.

    Si vous avez opté pour l’adhésion à une structure plutôt que le don, vous allez recevoir des identifiants aussi et probablement une lettre interne ou des choses du genre, ainsi que certainement une convocation à une assemblée générale annuelle.

    Et si vous avez opté pour versement régulier (virement ou prélèvement), ça ne change pas fondamentalement les choses ; éventuellement, l’organisme qui prélève vous prévient un peu avant chaque prélèvement par courriel.

    Il existe aussi dans le Libre des logiciels ou des événements spécialement prévus pour les dons :

    À ma connaissance, le site HelloAsso, structure ayant obtenu son agrément « Entreprise solidaire d’utilité sociale », évoqué dans un commentaire de 2015, n’utilise pas une plate‑forme libre, contrairement à Liberapay.

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    Reçu — 11 décembre 2025

    Le secret du rajeunissement se cache peut-être dans… votre tablette de chocolat noir, selon cette étude !

    La période de Noël est parfois un peu difficile pour les plus gourmands d’entre nous. Mais cette année, des chercheurs offrent à ceux qui raffolent de chocolat - surtout noir - de quoi déculpabiliser un peu…

    Reçu — 27 novembre 2025
    • ✇
    • Phanpy  

    Phanpy

    27 novembre 2025 à 18:06
    Bon ben ça y est, j'ai mon nouveau client web Mastodon préféré.
    C'est rudement bien pensé, beau, entièrement pilotable au clavier (💜) et super facile à auto-héberger (13 Mo de fichiers statiques) : https://github.com/cheeaun/phanpy

    Je ne vais pas me répéter, donc voici les raisons qui font que je l'aime beaucoup : https://framapiaf.org/@sebsauvage/115622563219067634
    (et le même affichage du thread par Phanpy : https://phanpy.social/#/framapiaf.org/s/115622563219067634?view=full
    et via l'instance hébergée chez moi : https://sebsauvage.net/p/#/framapiaf.org/s/115622563219067634?view=full )

    Du coup pour vous connecter à votre compte Mastondon avec Panphy (quelle que soit votre instance), vous pouvez utiliser l'instance officielle :  https://phanpy.social/
    ou la mienne : https://sebsauvage.net/p/
    (Permalink)
    Reçu — 19 novembre 2025

    Le créateur de Mastodon se casse de sa propre plateforme (et je le comprends)

    Par :Korben
    19 novembre 2025 à 22:20

    Hé bien voilà, c’est officiel ! Eugen Rochko, le créateur de Mastodon, quitte son poste de CEO avec un chèque d’un million d’euros et un soupir aussi profond que la Fosse des Mariannes. Et franchement, on peut pas lui en vouloir.

    Dans son annonce, Rochko explique que “les deux dernières années ont été particulièrement difficiles” et que sa santé mentale et physique en a pris un coup. Il mentionne notamment une interaction “particulièrement difficile” avec un utilisateur l’été dernier qui l’a vraiment poussé à reconsidérer son rôle.

    Quand le mec qui a créé un réseau social se barre de ce même réseau social à cause de la toxicité de ses utilisateurs, je pense qu’on peut officiellement déclarer le web social complétement mort.

    Ça confirme totalement mon choix de m’être cassé de ces trous à merde parce que de ce que je lis dans cet article et de ma propre expérience, Mastodon ne vaut finalement pas mieux que X ou Facebook en matière de faune toxique. C’est dommage parce qu’à la base, l’idée du Fediverse c’était justement d’échapper à ça. Mais bon, mettez des humains ensemble sur Internet et attendez cinq minutes, vous obtiendrez invariablement un zoo où les animaux se lancent leurs excréments à la figure.

    Pour rappel, Mastodon avait connu son heure de gloire après le rachat de Twitter par Elon Musk, atteignant un pic de 2,5 millions d’utilisateurs mensuels actifs. Mais aujourd’hui, ils ne sont plus qu’environ 750 000. C’est quand même une chute de 70% ! J’ai l’impression que les gens sont partis aussi vite qu’ils étaient venus, probablement fatigués de se faire engueuler parce que “insérez ici n’importe quoi pourvu que ça permette de beugler publiquement”.

    Matthew Hodgson, le fondateur de Matrix / Element, résume également la situation en expliquant que les utilisateurs de ces plateformes décentralisées attendent qu’elles les “sauvent du paysage dystopique insupportable” des réseaux sociaux centralisés, sauf que spoiler alert, le problème ce n’est pas uniquement les plateformes… ce sont aussi les gens dessus. Vous pouvez décentraliser tant que vous voulez, si les utilisateurs sont des connards toxiques ou des victimes du syndrome de Stockholm accros à leur dose quotidienne de drama, ça ne changera rien.

    Rochko va donc passer à un rôle consultatif le temps d’une transition de deux à trois mois et c’est le conseil d’administration de Mastodon, qui inclut Biz Stone (co-fondateur de Twitter, ça ne s’invente pas..), qui supervisera la suite. Je leur souhaite bon courage pour trouver quelqu’un d’assez maso pour reprendre le flambeau ^^.

    Alors c’est vrai qu’échanger avec des gens normaux sans se faire agresser pour rien, ça me manque parfois, c’est vrai. Mais heureusement, j’ai mon Discord rempli de gens cools et mon Patreon qui est le temple de la bienveillance. Ce sont des endroits où on peut encore discuter sans qu’un random débarque pour m’expliquer que je suis un monstre pour avoir écrit tel ou tel article ou parce que j’ai mis de l’ananas sur ma pizza.

    Et c’est normal car y’a pas de cour devant laquelle se faire mousser pour faire grimper son klout ^^.

    M’enfin, bon courage à Eugen Rochko… je pense qu’il a fait le bon choix et avec son million d’euros, il va pouvoir s’offrir une belle thérapie et peut-être même des vacances dans un endroit sans WiFi. Le web social a certes été tué par les algorithmes mais surtout par ses propres utilisateurs qui ont complétement vrillés (les autres sont partis).

    Sur ce, je retourne sur mes réseaux chillax et je vous souhaite une excellente soirée !

    Source

    Reçu — 7 novembre 2025
    Reçu — 6 novembre 2025

    Podcast Projets Libres saison 4 épisode 4 : le futur sera fédéré et auto-hébergé

    Projets Libres commence une nouvelle série d’épisode où nous donnons la parole aux utilisateurs du Fediverse.

    Aujourd’hui nous recevons Elena Rossini, réalisatrice indépendante, qui a décidé de quitter les réseaux sociaux des GAFAM et d’auto-héberger ses services dans le Fediverse.

    Elle nous partage :

    • son parcours
    • sa vie avec les réseaux sociaux des GAFAM
    • sa décision de les quitter et les conséquences
    • son arrivée dans le Fediverse
    • sa découverte de l’auto-hébergement et Yunohost
    • ses actions de promotion du Fediverse
    • et bien plus…

    Bonne écoute !

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    Reçu — 29 septembre 2025
    Reçu — 23 septembre 2025

    kalvn (@kalvn@framapiaf.org) - Framapiaf

    23 septembre 2025 à 20:00

    J'ai décidé de migrer de serveur Mastodon. L'ancien, mastodon.xyz m'a accueilli dès mes débuts ici en 2017 et je remercie chaleureusement https://mastodon.xyz/@TheKinrar d'avoir si bien géré pendant toutes ces années.

    Je suis en train de migrer progressivement les références à l'ancien compte, mais la majorité devrait se faire automatiquement (sauf les messages bien sûr).


    Permalink

    kalvn (@kalvn@framapiaf.org) - Framapiaf

    23 septembre 2025 à 20:00

    J'ai décidé de migrer de serveur Mastodon. L'ancien, mastodon.xyz m'a accueilli dès mes débuts ici en 2017 et je remercie chaleureusement https://mastodon.xyz/@TheKinrar d'avoir si bien géré pendant toutes ces années.

    Je suis en train de migrer progressivement les références à l'ancien compte, mais la majorité devrait se faire automatiquement (sauf les messages bien sûr).


    Permalink
    Reçu — 20 septembre 2025
    Reçu — 14 septembre 2025

    Le Tour du Saint-Cordon, la concorde entre laïcité et religion à Valenciennes

    14 septembre 2025 à 11:30

    Une météo presque inespérée était au rendez-vous de ce dimanche 14 septembre 2025. Visiblement, le pèlerin trouve (souvent) la lumière à Valenciennes pour une messe en plein air, Place Verte derrière le Musée des Beaux-Arts, puis un « Petit Tour » dans la ville centre, passant devant la basilique Notre-Dame du Saint-Cordon, puis remontant le quartier des Wantiers pour déambuler devant le Tribunal de Grand Instance, la Sous-Préfecture de Valenciennes, puis revenir vers Saint-Nicolas, la rue de Paris, la Place d’Armes, puis la rue de Famars piétonne jusque l’école Sainte-Marie Immaculée où Notre-Dame du Saint-Cordon revêt son manteau. 

    Après le « Grand Tour » peut commencer pour les fidèles les plus assidus. Cette manifestation iconoclaste rappelle un souvenir à Stephane Costagliori, le Sous-Préfet de Valenciennes : « J’ai vécu cela dans une fonction précédente sur la ville d’Orléans avec la célébration en hommage à Jeanne d’Arc, un mélange de ferveur populaire et religieux. ». Sur Valenciennes, il recadre son statut : « J’ai assisté à la messe, car c’est une tradition, mais je ne peux pas porter Notre-Dame du Saint-Cordon .»

    En effet, peut-être que le moment le plus singulier de cet événement est le relais des élu(e)s afin de porter ce symbole religieux, juste après l’association des « Royés » propriétaire de la statue de Notre-Dame du Saint-Cordon et de ses habits, et avant de simples fidèles. Néanmoins, ce passage se déroule naturellement. On n’avait jamais entendu un commentaire négatif sur ce mélange des genres, malgré cette laïcité chahutée, ballotée, dans notre quotidien. Pour l’anecdote, des francs-maçons élu(e)s, ardent défenseur de la laïcité, portent Notre-Dame du Saint-Cordon dans les rues de Valenciennes ! Tout est possible ce 2ème dimanche du mois de septembre… !

    (Diaporama Tour Saint-Cordon dans Valenciennes)

    Daniel Carlier

    Cet article Le Tour du Saint-Cordon, la concorde entre laïcité et religion à Valenciennes est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

    Reçu — 26 août 2025
    Reçu — 16 juillet 2025
    Reçu — 19 juin 2025

    Comment répondre a l'argument (t'es de gauche mais t'as un iphone ) - Frédéric Lordon - YouTube

    6 mai 2025 à 07:18

    Un mastodonte vient de s'effondrer devant mes yeux😥 Ce n'est pas l'argumentaire de Frédéric Lordon qui vient de me faire réagir mais son auto-présentation : "si j'avais des enfants".

    Rien n'est plus transformateur qu'un enfant. Notre point de vue sur la société et ses dangers change du tout au tout dès l'instant où l'on a des gosses.

    Si nos plus grands penseurs de gauche n'ont pas de mômes, alors non seulement ils n'ont pas d'intérêts à ce que la nation prospère après eux, mais en plus, ils sont fondamentalement des ados friqués qui peuvent se permettre de picoler ce qu'ils veulent, de participer aux soirées qu'ils veulent, de manger ce qu'ils veulent, de sauter les repas qu'ils veulent et surtout de dormir comme ils veulent !

    Ils ne connaissent pas cet absolu qui fait que c'est debout tous les matins dès 7h du lundi au dimanche, que le frigo doit toujours être plein, que la bouffe doit toujours être faite même quand on est crevé, que linge doit toujours être lavé, que la baraque doit toujours être propre, que les plaisirs personnels, les moments de détente sont remplacés par le bain du bébé, les couches, les biberons, le nettoyage permanent de tout ce qui devient dégueulasse à la vitesse de l'éclair. Puis après vient les histoires, les activités extérieures, les vêtements à trouver, à présenter, à acheter, à enfiler, à laver, à réparer. Et puis vient les anniversaires, les sorties familiales, les activités extrascolaires qu'il faut accompagner, les bobos et les paniques qui vont avec...

    Frédéric Lordon est marié à Aude Lancelin, ils sont des bourgeois parisiens c'est connu et ils auraient pu avoir des enfants mais non. Ce faisant ils vivent comme des gosses de riches. Et je pense qu'on ne peut philosopher avec justesse sur notre société sans avoir traversé la seule épreuve qui fait que notre société existe et survit : la parentalité.

    J'écoutais Sadia Kahn qui expliquait qu'avoir des enfants ne nous laissait pas le choix et nous contraignait à traiter nos traumatismes de l'enfance. C'est justement ce vécu douloureux et impitoyable qui change notre regard en tant que parent.

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