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Reçu aujourd’hui — 10 décembre 2025 OpenNews

Les Etats-Unis présentés comme une menace pour la sécurité du Danemark

10 décembre 2025 à 19:15

Dans son rapport annuel, le renseignement militaire à Copenhague compare les Etats-Unis à la Russie et à la Chine et met en garde contre le fait que Washington « n’exclut plus le recours à la force militaire même contre [ses] alliés ».

Chaque année, au mois de décembre, les services de renseignements militaires danois (Forsvarets Efterretningstjeneste, FE) publient un rapport détaillé, évaluant les menaces qui pèsent contre la sécurité du royaume. La Chine, la Russie et diverses organisations terroristes figurent dans les dernières éditions. Elles y sont toujours dans le document présenté mercredi 10 décembre. Mais pour la première fois, les Etats-Unis, alliés historiques du Danemark depuis la seconde guerre mondiale, sont aussi ajoutés à la liste.

Intitulé « Udsyn » (« Perspectives »), le rapport décrit un monde où trois grandes puissances se disputent l’influence au détriment des autres pays et où les Etats-Unis « utilisent leur puissance économique, notamment sous la forme de menaces de droits de douane élevés, pour imposer leur volonté et n’excluent plus le recours à la force militaire, même contre leurs alliés ».

L’Arctique fait l’objet d’un chapitre entier. Là encore, les Etats-Unis sont comparés à la Chine et la Russie, sans aucune mention de l’alliance entre Washington et Copenhague, formalisée dans l’accord de défense sur le Groenland signé en 1951, qui permet pourtant à l’armée américaine d’être présente sur l’île. Le rapport se contente de noter « l’intérêt croissant des Etats-Unis pour le Groenland et son importance pour la sécurité nationale américaine », estimant qu’il « augmente la menace d’espionnage, y compris le cyberespionnage, et les tentatives d’influence sur toutes les parties du royaume du Danemark ».
« Incertitudes »

Parmi les menaces, le FE évoque aussi les « incertitudes » qui « planent sur le rôle des Etats-Unis en tant que garant de la sécurité européenne », risquant d’encourager la Russie à « intensifier ses attaques hybrides contre l’OTAN ». A l’avenir, souligne le rapport, Moscou pourrait mener des « provocations » afin de « tester la volonté réelle des Etats-Unis de venir en aide à l’Europe ». La Russie sera aussi « probablement plus encline à affronter les pays européens membres de l’OTAN si les Etats-Unis (…) retirent davantage de leurs troupes d’Europe ».

Sur la chaîne publique DR, le patron des services de renseignements danois, Thomas Ahrenkiel, constate « le dilemme » auxquels font face le Danemark et les autres pays européens : « D’un côté, nous sommes totalement dépendants de la sécurité américaine et de la contribution des Etats-Unis à la sécurité de l’Europe. De l’autre, nous sommes confrontés à des Etats-Unis qui défendent davantage leurs propres intérêts, qui ont une vision du monde différente de celle qu’ils avaient peut-être auparavant et qui utilisent également d’autres moyens pour atteindre leurs objectifs. »

Dans ce contexte, la position du Danemark, défenseur acharné de la coopération transatlantique, a beaucoup évolué. Dès juin 2022, Copenhague s’est rapproché de ses voisins européens, en rejoignant la politique de sécurité et de défense commune. A l’époque, il s’agissait d’une réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les convoitises de Donald Trump à l’égard du Groenland ont accéléré le réveil. Si les dirigeants danois ont commencé par assurer que les Etats-Unis restaient « le plus proche allié » du Danemark, le ton a changé à mesure que se multipliaient les attaques verbales contre le pays nordique, accusé de « ne pas être un bon allié », par le vice-président américain, J. D. Vance.

Symbole de ce virage : le 12 septembre, le gouvernement danois a annoncé qu’il allait acheter des batteries de missiles sol-air auprès de fournisseurs européens, plutôt que de choisir le système américain Patriot.
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Reçu hier — 9 décembre 2025 OpenNews
Reçu — 5 décembre 2025 OpenNews
Reçu — 2 décembre 2025 OpenNews

Des documents internes au Kremlin montrent l’implication de la Russie dans des opérations en France visant juifs et musulmans

2 décembre 2025 à 20:29

Extraits :

Les services de renseignement français ont obtenu la preuve que l’administration présidentielle russe a approuvé un plan visant à s’en prendre aux communautés à la fois juive et musulmane afin de mie…

le Kremlin a décidé d’alimenter une haine entre les communautés juive et musulmane, en les ciblant l’une et l’autre successivement.

Toujours selon nos informations, ce même service de renseignement français a par exemple appris que la dégradation de sites culturels et mémoriels juifs en mai 2025 a été « directement approuvée par l’administration présidentielle russe ».

Dans des notes versées dans une procédure judiciaire en 2024 et révélées par Mediapart, la DGSI pointait aussi que la France était « une cible privilégiée du Kremlin » et que, pour déstabiliser les États « perçus comme des adversaires », les services secrets russes identifient « des vulnérabilités existantes telles que des divisions politiques ou intercommunautaires », qu’ils exploitent « afin de désorienter les esprits ». Et le contrespionnage français de souligner qu’il existe « des constantes identifiables » dans les sujets choisis pour leurs opérations d’ingérence, « majoritairement » les questions liées à l’immigration, à l’islam, à l’antisémitisme, à l’hégémonie états-unienne, les institutions (Union européenne, Otan), etc.

Les « mesures actives » sont les héritières d’une longue tradition soviétique. Il s’agit d’actions conduites, à l’origine par le KGB, pour déstabiliser les régimes et les populations de pays adverses, conformément aux intérêts de l’URSS alors, de la Russie aujourd’hui.

Les premières mesures actives connues l’ont été dans les années 1950 par une campagne d’affichage de slogans antisémites et de croix gammées en RFA et dans d’autres pays d’Europe. Un épisode surnommé « l’épidémie des svastikas » et dont les véritables auteurs n’ont été découverts que dans les années 2000, avec l’exploitation des notes manuscrites rédigées par le défecteur soviétique Vassili Mitrokhine, archiviste jusqu’en 1992 au sein de la première direction générale du KGB.

L’exploitation de ces archives a également révélé la diffusion, par le KGB, de textes racistes, supposément produits par la Ligue de défense juive, appelant au lynchage de citoyens afro-américains aux États-Unis. Ces mesures actives ont également pris la forme de courriers envoyés au nom du Ku Klux Klan à des pays d’Afrique et d’Asie avant les Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.

Désormais il s’agit de s’en prendre à deux communautés religieuses pour multiplier les chances de conflit dans l’Hexagone. Cette nouvelle stratégie de déstabilisation a trouvé une première application concrète entre les mois de mai et de septembre 2025.

Dans une note de juillet 2024 versée dans une procédure judiciaire, la DGSI dresse un schéma des opérations de déstabilisation menées par la Russie et son organisation très hiérarchisée. « En premier lieu se trouve un officier de renseignement russe basé en Russie. Ce commanditaire fait appel, en second lieu, à un intermédiaire généralement basé dans d’anciens pays satellites de l’Union soviétique ou issus de l’éclatement du bloc de l’Est. » Ensuite, l’intermédiaire entre en contact avec « des individus russophones souvent précaires ». Puis l’intermédiaire coordonne, « à distance et de façon dématérialisée », l’organisation de ces campagnes.

Pour chaque mission, un canal Telegram est créé. Les agents provocateurs y reçoivent des instructions très précises sur les cibles des dégradations. « Ils sont en mesure de nous dire dans quel magasin acheter ce dont nous avons besoin ou même où nous stationner », raconte un des hommes qui ont déposé des cercueils sous la tour Eiffel. Une fois la mission accomplie, les messages et le compte Telegram sont supprimés.

« Cette organisation cloisonnée garantit un certain degré de sécurité des opérations et rend le lien entre la Russie et les exécutants particulièrement complexe à établir », déplore dans une de ses notes la DGSI.

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Reçu — 28 novembre 2025 OpenNews
Reçu — 26 novembre 2025 OpenNews

Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy définitivement condamné | Mediapart

26 novembre 2025 à 15:18

"On peut maintenant dire de Nicolas Sarkozy qu’il est multicondamné. Mercredi 26 novembre, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté son pourvoi dans l’affaire Bygmalion : l’ancien chef de l’État est donc définitivement condamné pour financement illégal de campagne électorale. Il avait écopé d’un an de prison dont six mois ferme en février 2024, la cour d’appel de Paris étant moins sévère que le tribunal correctionnel, qui lui avait infligé un an de prison ferme en première instance."
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Reçu — 24 novembre 2025 OpenNews
Reçu — 20 novembre 2025 OpenNews
Reçu — 19 novembre 2025 OpenNews

yop Antichesse (o ^ω^ o)

19 novembre 2025 à 12:19

Comme ça fait littérallement des dizaines de fois que je me fais la remarque :

Si tu veux partager des "news", commenter un https://m.youtube.com/shorts/... pour moi ça signifie : "t'as pas le temps, tu partages à l'émotion" donc ton commentaire est déjà suspect et depuis le temps ma 1ère réaction c'est "où est la douille dans ton commentaire ? pas la peine de regarder le short" :/

Alors ça pourrait être sympa pour l'esprit critique, mais :

  • j'ai fais mon curieux, à savoir un travail d'investigation de 2min max
  • c'est une fake news (quand même ! les sous titres russes sur une vidéo qui critique un ukrainien, on vérifie au moins, non ?)
  • elle date de l'année dernière genre décembre 2024
    Le plus "drôle" sont les gens qui commentent "Il est à nous cet hôtel" alors qu'il appartient à une société monégasque (ou appartenait selon la fake news) ...

Bref, mieux vaudrait tourner 7 fois ses doigts sur le smartphone.
C'est dommage, tes partages sont intéréssants sur l'informatique ('fin ceux que je comprends, j'ai clairement pas le même niveau technique !)
(là pour te dire, j'essaie de bricoler un truc pour virer les posts de la river dont le lien est un short :p)

un zerobin pour échanger si besoin

P.S. : c'est peut-être personel comme réaction (je ne pense pas), mais ce n'est pas la 1ère fois que tes arguments sont très discutables dans le commentaire d'un short, là bon bin c'est basé sur une fake news quoi :/
P.P.S. : oui je sais tu racontes ce que tu veux sur ton espace perso, et là tu viens d'y partager de la daube
P.P.P.S : écrire ça m'a pris beeeaucoup plus de temps que de vérifier les sources du short mais je pense que ça vaut le coup
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Lyon Pipeau

19 novembre 2025 à 11:27

Du côté de Lyon les prochaines municipales s'annoncent "trump style" (un millionnaire candidat à la mairie, fake news à tout va).

A tel point que quelqu'un vient de créer un site de debunkage : Lyon Pipeau (titre parodique d'un "vrai" journal réac local Lyon People).

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Reçu — 18 novembre 2025 OpenNews
Reçu — 17 novembre 2025 OpenNews

« Tesla Files », le livre qui menace le business d’Elon Musk

17 novembre 2025 à 17:51

Publié en allemand et en anglais, l’ouvrage de deux journalistes allemands, alimentés par un lanceur d’alerte, détaille les dangers du système Autopilot de la célèbre marque automobile, responsable de nombreux accidents. Une réalité que l’entreprise cherche à camoufler à tout prix.

Comme le martèlent les deux journalistes allemands dans leur livre, la fonction « Full Self-Driving » (« conduite entièrement autonome ») est en fait peu fiable, et la direction de Tesla en est consciente, sans doute depuis le lancement de son fameux Model S en 2012. Mais il aura fallu attendre septembre 2024 pour que le groupe annonce que son Autopilot ne peut fonctionner que « sous surveillance humaine ».

Le logiciel présente en effet des failles qui peuvent se révéler très dangereuses. Et les client·es de Tesla sont des milliers à le dire, depuis au moins dix ans : « Les “Tesla Files” contiennent plus de 2 400 plaintes portant sur des accélérations involontaires et plus de 1 500 problèmes de freinage – 139 concernant des freinages d’urgence sans raison, 383 freinages fantômes déclenchés par de fausses alertes de collision », indique le livre. Il signale que « plus de mille accidents sont répertoriés » entre 2015 et 2022, aux États-Unis, en Europe et en Asie.

Selon les autorités, au moins douze personnes sont mortes aux États-Unis à cause des erreurs du logiciel.

« En 2018, Elon Musk avait assuré qu’il publierait toujours les données liées à des accidents, et que ne pas le faire serait dangereux, souligne Sönke Iwersen. Mais quand quelque chose se passe mal, que la route est droite, que le temps est clair, que le conducteur n’est pas saoul et n’a pas eu d’accident depuis dix ans, mais qu’il percute un arbre et que des gens demandent à voir les données… soudain la réponse est qu’en fait il n’y a pas de données. »

« Rien sur les données révélées, rien sur nos articles, rien sur le livre : depuis trois ans, Tesla ne répond pas, résume Sönke Iwersen. Et en même temps, que pourraient-ils dire ? Ils savent que s’ils parlent, ils attireront la lumière sur ces documents. Nous aurions adoré qu’Elon Musk tweete et informe 200 millions de personnes de l’existence de notre travail. Il ne l’a jamais fait. »
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Reçu — 15 novembre 2025 OpenNews
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