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Aujourd’hui — 1 juin 2024Va-Infos.fr

Une 1ère Pride à Valenciennes fièrement réussie !

1 juin 2024 à 18:40

Le calendrier est parfois cocasse, car ce samedi 01 juin, François Hollande dont la présidence a été marquée par le vote du « Mariage pour tous » était dans le Valenciennois, en l’occurrence sur Haveluy pour une inauguration (édition du 03 juin). Ce même samedi, la 1ère Pride sur Valenciennes s’est déroulée à travers une déambulation sur une partie des boulevards et dans les rues de Valenciennes avec un accueil sympathique des badauds, des gens aux terrasses des immeubles, des regards surpris, mais bienveillants. La qualité de la Playlist a certainement contribué à qualifier ce sentiment de liberté d’expression dans un pays où il est possible de le faire, ne l’oublions pas. On note tout de même que la Place d’Armes a été soigneusement évitée ou interdite pour ne pas irriter les bien-pensants, mystère !

La première observation est que cette foule était un tout jeunesse, voire massivement jeune, enthousiaste, d’humeur dansante et joyeuse, presque un message au reste des générations engluées dans leurs schémas surannés. On n’oublie pas quelques piques afin de faire respecter leurs droits durant la marche, et même un Jordan Bardella huée par la foule, car « l’extrême droite est très offensive contre la communauté LGBT+, notamment les Trans », commente un organisateur au micro. 

En amont de cette marche, quelques organisateurs ont revendiqué des combats simples. « Pour les Valenciennois, c’est ici qu’il faut combattre pour nos droits, plus besoin d’aller à Lille. Par exemple, faire respecter dans les lycées notre Droit à changer de prénom et de pronom », explique Camille Edouard du JCF (Jeunesse Communiste Française). 

La thématique du moment, la loi relative à la transexualité, a été abordée à bien des égards, car le monde d’avant fait de la résistance pensant que demain les choses reviendront dans leur normalité. Le seul problème est qu’ils ne perçoivent même pas leur décalage avec une jeunesse marquée par une volonté de respect de toutes les formes de sexualité, en un mot la tolérance ! Trop complexe à comprendre du coté du Sénat… ! Néanmoins, il faut souligner la présence de plusieurs élus de la ville de Valenciennes, Fabienne Lambert, Nathalie Lorette et Quentin Omont.

« Le Droit au don du sang en 2022 », organisateur

Parfois, il y a des dates qui vous claquent les tympans tellement elles sont ridicules. Les homosexuels ont eu le droit d’effectuer un don du sang en 2022, sans limite préalable comme un hétérosexuel. Allez, on va comparer cette date avec l’autorisation de l’ouverture d’un compte bancaire pour une femme seulement en 1965 en France, d’une indécence indéfinissable ! 

La CGT, très présente sur cette manifestation, a également alerté sur l’homophobie dans le monde du travail. « Il faut respecter les droits de la communauté LGBTQI+ », explique un membre du syndicat.

Vers 16H, la foule parfois agrégée de nouveaux participants venus au fil de la marche s’est dissoute tranquillement devant le parvis du Phénix. Pas de doute, le mouvement de fond de la communauté LGBTQI+ va continuer de bousculer les idées reçues et les pensées réfractaires. Bienvenue aux Valenciennois dans le monde d’aujourd’hui !

Enfin, petite pépite en hommage à l’engagement de la Médiathèque d’Anzin sur cette thématique, car cette ville s’affiche clairement comme un ardent supporter de cette cause sociétale.

Daniel Carlier

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(CAPH) Les médiathèques prennent peu à peu une dimension communautaire

1 juin 2024 à 06:19

Aymeric Robin : « Depuis le passage à la gratuité, nous avons enregistré une hausse de 35% (en moyenne) des adhérents dans les médiathèques communautaires »

Plusieurs modifications structurelles, organisationnelles, mais évidemment en terme d’accessibilité pour le grand public, sont en place depuis le passage en mode communautaire depuis le 01 janvier 2023.

En premier lieu, la gratuité est la première signature de cette montée en gamme structurelle. Certes, le tout gratuit d’un service public n’existe pas, elle a toujours un coût répercuté sur l’ institution, le contribuable, l’entreprise…, c’est un choix politique, mais pour autant il y a un résultat tangible possible. En l’espèce, depuis la décision de La Porte du Hainaut de permettre l’accès gratuit pour tous les publics (en résidence sur les 47 communes) aux dix médiathèques communautaires (Bellaing, Bouchain, Denain, Douchy-les-Mines, Escaudain, Escaupont, Hordain, Lieu-St-Amand, Saint-Amand-les-Eaux, et Trith-st-Léger), une participation accrue est notable. « Depuis le passage à la gratuité, nous avons enregistré une hausse de 35% (en moyenne) des adhérents dans les médiathèques communautaires », commente Aymeric Robin. Ce propos est appuyé par sa vice-présidente, Isabelle Denizon : « La gratuité a levé des freins sur toutes les médiathèques ».

Médiathèque d’Escaupont : 

Tout d’abord, ce site va bénéficier du « Naming comme toutes les autres Médiathèques », précise  Isabelle Denizon. En effet, située sur la tracé du tramway de la ligne 2, cette Médiathèque mérite une meilleure mise en lumière avec une signalétique digne de ce nom. 

Espace intérieur Médiathèque d’Escaupont

Avec 2 agents pour 19H30 d’ouverture hebdomadaire, et 250 adhérents, ce site comprend une ludothèque de prêt où près de 600 jeux sont à disposition (gratuitement) des adhérents. Cette équipe assez réduite montre le besoin « de complémentarité au sein des 10 médiathèques communautaires. Il existe une véritable solidarité, nous devons faire réseau », indique Isabelle Denizon.

Robin Albert, responsable de cette médiathèque, souligne que depuis le passage communautaire « notre collection a été renouvelée et nous avons acquis de nouveaux jeux de plateaux ». Le nouveau maire était présent, Raphaël Kruszynski avec l’ancienne Joëlle Legrand, pour souligner ce passage communautaire réussi.

Médiathèque de Saint-Amand-les-Eaux :

Le site culturel de la cité thermale est le plus imposant du réseau, 3334 adhérents pour 31 heures d’ouverture hebdomadaire, avec 14 titulaires à la manoeuvre. Bien sûr, le travail de cette résidence du livre a commencé de fait à travers un héritage inestimable, celui de l’Abbaye de Saint-Amand. Ce fond patrimonial s’est gonflé avec le temps et la volonté politique d’acquisition d’oeuvres majeurs au fil des années. 

Evidemment, le livre ancien n’est pas le seul trésor de cette médiathèque communautaire, comme toutes les autres, une collection de mangas fait partie du fonds livres afin d’attirer la jeunesse et ça marche… ! Autre initiative, le FALC (Facile à lire et à comprendre) se développe avec une série d’ouvrages à destination d’un public en situation de handicap cognitif, d’apprentissage de la lecture… Voilà la porte d’entrée pour parler de l’association « Mots et Merveilles »,  en présence de Jean-Marc Mondino, adjoint à la culture au Conseil municipal de Saint-Amand-les-Eaux.

En effet, l’illettrisme, comme l’illectronisme (incapacité informatique), est un fait de société et cette association accompagne depuis 15 ans un public composé de tous les âges, d’un jeune décrocheur aux parents dépassés par la scolarité de leur enfant, même en phase élémentaire, d’un individu à la recherche d’un emploi, d’un besoin de remplir des documents administratifs… « Notre public d’apprenant vient préparer un objectif, nous travaillons avec 1 000 personnes par an grâce à 500 bénévoles au sein de nos 14 sites », explique la responsable Caroll Weidhich. Il faut dénicher « les invisibles », indique Aymeric Robin. Cette arrivée de « Mots et Merveilles » au sein de la Médiathèque a été possible grâce à une insertion de le projet « La politique de la Ville » pilotée par l’Etat.

Médiathèque de Trith-st-Léger :

La Médiathèque Gustave Ansart sur Trith-st Léger est également une histoire culturelle à elle seule. Fort de la volonté politique, dès 1950, d’ouvrir à la population un espace culturel consacré aux livres, elle est dotée aujourd’hui d’une « Marmothèque » unique sur La Porte du Hainaut. « Nous avons un accès à la culture dès le 1er âge, accessible de 15 jours à 6 ans durant ou hors le temps scolaire », explique Corinne Gillion, la responsable de cette Médiathèque. 

Salle d’exposition de la Médiathèque Gustave Ansart à Trith-st-Léger

Avec 956 adhérents, et 32 heures d’ouverture par semaine avec 5 agents à la manoeuvre, cette Médiathèque fait honneur «  à Gustave Ansart, ce député ouvrier serait fier de découvrir ce lieu de la culture populaire », commente Isabelle Denizon. Dominique Savary, le maire de la commune, est venu rencontrer la délégation communautaire pour « remercier La Porte du Hainaut pour tout ce qu’elle fait pour la culture ». 

Ensuite, autre particularité de ce site, cette médiathèque comprend une salle d’exposition remarquable par sa luminosité, un espace dont le blanc cassé des murs permet une mie en valeur de l’oeuvre exposée. 

Médiathèque de Douchy-les-Mines :

A deux pas du site polyvalent de l’Imaginaire, la Médiathèque de Douchy-les-Mines est un poids lourd du réseau avec 1 424 adhérents, pour 22 heures d’ouverture par semaine et deux agents. Ce site fait partie du PCSES (le projet scientifique, culturel, éducatif et social) avec au coeur de ce projet, l’accessibilité, l’inclusion, un lieu de création au coeur de la ville, innovante, et éco-responsable. 

Médiathèque d’Escaudain :

Avec un seul agent pour 28 heures d’ouverture semaine, et 1278 adhérents, la solidarité du réseau prend toute sa dimension sur la Médiathèque d’Escaudain. Cet espace bénéficie également d’une Ludothèque communautaire avec des jeux de plateau, des jeux vidéo avec des outils d’animation. 

Médiathèque d’Hordain :

Pour ce dernier volet de ce « Médiathèque Tour », la Médiathèque d’Hordain met en valeur un espace « Gaming room » unique sur le réseau communautaire, mais également des jeux de plateaux comme « Ricochet », inventé par Cyril Blondel et édité par Flip-Flap, présenté à cette occasion. 

Avec 497 adhérents, pour 21H30 d’ouverture, cet équipement culturel mutualise son effectif avec les médiathèques de Bouchain, de Lieu-st-Amand, et donc d’Hordain. 

Le fil commun du réseau communautaire :

Avec 69 agents et 9425 adhérents sur les 10 médiathèques, le réseau communautaires s’articule aussi autour des besoins et des demandes de l’environnement immédiat du site avec leurs particularités. Evidemment, la majorité des adhérents fréquente leur pépite de proximité même si 15% vont chercher tout de même des particularités ailleurs sur le territoire comme ce « Médiathèque Tour » le démontre. 

Autre point commun, cette nouvelle identité communautaire a permis de renouveler les fonds culturels sur chaque site, livres avec parfois un désherbage massif nécessaire (vente des anciens livres à prix cassés), jeux, car la pandémie a remis sur le devant de la scène la pratique familiale ou avec des amis du jeu de plateau, voire l’émergence des jeux participatifs, car c’est une nouvelle tendance culturelle, voire un retour de flamme à l’instar des vinyles, des CD… L’histoire est un perpétuel recommencement !

A retrouver le programme estival du réseau communautaire sur https://www.agglo-porteduhainaut.fr/actualites/programme-culturel-des-mediatheques-de-mai-aout-2024

Daniel Carlier

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À partir d’avant-hierVa-Infos.fr

Dominique Riquet sur Médiacités

30 mai 2024 à 16:30

Au sein du parlement européen à Bruxelles, découvrez cet interview de l’ancien maire de Valenciennes à quelques jours du scrutin, sur un tour, du 09 juin prochain sur https://www.mediacites.fr/interview/lille/2024/05/30/dominique-riquet-leurope-navance-qua-coups-de-pied-dans-les-fesses/

Entretien réalisé suite à une rencontre commune à Bruxelles avec Dominique Riquet et article de votre média en ligne sur le Valenciennois sur https://www.va-infos.fr/2024/05/10/dominique-riquet-une-aventure-europeenne-utile-2009-2024/

Daniel Carlier

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(VA) Un gendarme gradé condamné pour abus de faiblesse…

30 mai 2024 à 12:35

Pour rappel, les réquisitions de Mme La Procureure de la République, le 21 mai dernier, portaient sur : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 3 ans de probation, l’indemnisation des demandes de toutes les victimes, l’interdiction de contact avec les victimes, une amende de 15 000 euros, car sa retraite anticipée empêche une nouvelle procédure disciplinaire, et l’interdiction de reprendre un travail dans la fonction publique, tout comme dans un service d’une Police municipale ».

Le verdict du Tribunal correctionnel de Valenciennes

Les magistrats du Tribunal correctionnel de Valenciennes ont sanctionné ledit Gendarme de la Brigade de Recherche comme suit : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 2 ans de probation, la peine de prison ferme (6 mois) sera effectué à domicile sous le régime du bracelet électronique, l’interdiction de contact avec les victimes, l’interdiction de travailler dans la fonction publique durant 10 ans, l’interdiction des droits civiques durant 5 ans, et l’indemnisation des parties civiles au titre du préjudice moral (environ 12 000 € en tout), plus les frais juridiques des victimes ». 

On peut noter l’absence d’amende réclamée par Mme Le Procureure de la République (donc pas de condamnation à 15 000€ d’amende) et la durée de probation pour le sursis est de 2 ans et pas 3 ans comme réclamée dans les réquisitions. 

Le condamné a dix jours pour faire appel de cette décision.

Daniel Carlier

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(Elections U.E) La peur du vide politique après…

29 mai 2024 à 05:00

On pouvait déjà supputer que l’atmosphère de cette élection européenne serait électrique  compte tenu d’une Guerre en Europe, mais le conflit au Moyen-Orient percutant la classe politique de plein fouet, avec ce mardi 28 mai un drapeau palestinien brandit au sein de l’Assemblée nationale par un député de La France Insoumise, et une montée en puissance des partis nationalistes partout en Europe, font de ce scrutin européen un tournant dans la vie politique française.

D’un côté de l’échiquier, vous avez un paysage éclaté de la gauche où les 4 formations de la NUPES sont partis en solo. Le score de chacune des formations, déjà au dessus de 5%, seuil permettant l’élection de députés, est vitale, voire plus cruel celui de 3% pour les remboursements des frais de campagne. Ensuite, l’écart entre Raphaël Glucksmann (PS) et Manon Aubry (LFI) aura beaucoup plus d’impact sur la vie politique à gauche qu’une deuxième position derrière Jordan Bardella (RN). La NUPES 2, avec ou sans Jean-Luc Mélenchon, sera le prochain débat des mois à venir.

A droite, la survie du parti Les Républicains ne tient plus qu’à un fil, l’existence de ce mouvement politique tient (encore) à l’existence de 61 députés (avec les apparentés) à l’Assemblée nationale et aux nombreux sénateurs au suffrage indirect. Ainsi, une dissolution en 2024 de l’Assemblée nationale projetterait, un peu comme l’UDI, ce parti historique de gouvernement dans les limbes, car la claque politique à une nouvelle législative anticipée serait inéluctable. Sur le prochain vote du 09 juin, le 8,48% en 2019 pour la tête de liste François- Xavier Bellamy  était qualifié de « cuisant échec » par tous les éditorialistes politiques, la même tête de liste signerait de suite pour un 7,5% le 09 juin en soirée, un parti à la dérive !

A l’extrême droite, vous avez plusieurs formations dont Marion Marechal, pour Reconquête, jouant une carte politique majeure, pour ce nouveau parti, mais surtout pour son retour personnel en politique. Le seuil de 5% est une barre de quasi survie existentielle pour la nièce de Marine Le Pen.

Toujours dans la famille, Jordan Bardella, l’époux de la fille d’une soeur de Marine Le Pen, histoire de famille…, caracole en tête même en affichant son détachement, voire son incompétence, sur les questions européennes, seules quelques sujets nationaux de premier plan suffisent à le propulser en haut des sondages. Il surfe sur une exaspération générale des suites d’une crise économique, post covid, d’une Guerre en Ukraine avec son impact sur l’énergie, et d’une inflation grossissant les rangs de la précarité. Son résultat ne se mesurera pas par son score, mais par l’écart avec la majorité présidentielle au coude à coude en 2019, mais visiblement très distancée dans ce scrutin européen en 2024. Après, la famille de l’extrême droite va-t-elle se déchirer face au choix d’une stratégie jusqu’en 2027, car avec Jordan Bardella, Marion Marechal, et Marine Le Pen, vous avez trois versions de l’extrême droite… irréconciliables sur de nombreux sujets politiques, économiques, sociétaux, sociaux, ou en terme de politique étrangère. En cela, cette élection européenne est un formidable écran de fumée qui va s’estomper avec le retour aux affaires internes. 

Pour la majorité présidentielle, la claque annoncée va devoir se digérer, après la parenthèse olympique, d’une manière ou d’une autre. Nouveau gouvernement, à droite toute afin de capter un électorat d’une droite républicaine en perdition, voire d’un centre cherchant sa boussole, malgré un François Bayrou toujours dans l’attente du prochain scrutin, voire d’un Edouard Philippe dans l’antichambre… Le « et en même temps » à la fois de gauche et de droite est un échec pratique, sympathique virtuellement, faute d’une concertation de fond partagée après l’élection présidentielle. Plus encore, la volonté d’une éviction des corps intermédiaires pour aller plus vite constitue sans doute l’erreur des deux quinquennats d’Emmanuel Macron, car in fine la machine à réformes s’est enrayée à défaut de relais pour porter les messages !

Oui, clairement, on ne voit même pas les contours d’une ligne politique crédible et solide avec la majorité présidentielle actuelle, ni au sein d’une gauche déchirée dans ses combats internes et externes, encore moins avec l’extrême droite dont le nationalisme plongera encore un peu plus notre corpus sociétal dans le vide sidéral. Le pire est que nous ne parlons même plus d’une droite républicaine comme une éventualité politique ! Bref, le vide politique le jour d’après…

Ce n’est pas une raison pour s’abstenir, votre vote demeure essentiel dans une démocratie, car la participation massive lance encore un message au monde entier, et plus particulièrement aux autocraties et dictatures. Il est simple, nos démocraties sont encore très vivaces, malgré toutes leurs vicissitudes. 

Daniel Carlier

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Un salon « Made In Hainaut » record en 2024

28 mai 2024 à 04:33

Guillaume Quenet, Sous-Préfet de Valenciennes : «  Ce salon professionnel a beaucoup de sens sur ce territoire »

Toujours intéressant de commenter un regard neuf sur une manifestation dont la 6ème édition est en cours. En effet, le Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet, découvrait le MIH sur le site minier d’Arenberg. « Ce salon professionnel a beaucoup de sens sur ce territoire. En effet, il souligne le poids des élus dans le développement économique. Il est majeur, car il donne l’impulsion. Ici sur Arenberg, le MIH est le symbole d’un état d’esprit ».

Plus globalement, il souligne les efforts de l’Etat afin de réduire le chômage de masse et ce salon est créateur d’emplois. « Regardez sur la friche industrielle des Pierres Blanches à Denain ou celui des « Soufflantes » sur Escaudain. D’ailleurs, ce dernier projet est retenu parmi les 5 projets clés en main, sans oublier l’entreprise GSK (sur Saint-Amand-les-Eaux) dans la nouvelle liste Choose France ».

Enfin, il n’oublie pas Le projet qui met tout le monde d’accord sur le Valenciennois, l’émergence prochaine du Canal Seine Nord Europe à l’horizon 2028/2030 avec « un foncier bord en canal d’une grande valeur (sur les Pierres Blanches à Denain) voire le Port public de Bruay-Saint-Saulve (le 4ème port intérieur en France) », conclut-il.

« Nous ressentons chez les entrepreneurs une recherche d’innovation », Aymeric Robin

Avec environ 260 exposants, tous stands confondus, le salon Made In Hainaut a (quasi) atteint sa capacité maximale d’exposants, tout en restant à taille humaine. Pour autant, la volonté à chaque édition est d’attirer le maximum de visiteurs professionnels, dans tous les secteurs d’activités, tout en valorisant l’échange entre ces derniers. Les CV circulent aussi, car ce rendez-vous professionnel tous les deux ans génère de l’emploi, comme l’a souligné le Sous-Préfet de Valenciennes, et surtout du Business. L’activité économique ne vie pas d’amour et d’eau fraîche, mais de contrats dans la sphère publique et/ou privée. 

Le Président de La Porte du Hainaut avec le Directeur du site Stellantis Valenciennes (Trith-st-Léger et Hordain)

Voilà peut-être, voire sans doute, le point départ de cette aventure d’un salon professionnel iconoclaste à son lancement en 2013, car le monde de l’entreprise connaît un déficit de rencontres les yeux dans les yeux entre des Pro multisectoriels, et le web ne suffit pas loin s’en faut.   « Le MIH a été imaginé par Alain Bocquet, Jean-Michel Hiolle, René Dubus et Francis Berkmans, car même si nous avons deux pôles industriels forts, l’automobile et le ferroviaire que nous devons consolider, il faut de la diversité. Ensuite, nous ressentons chez les entrepreneurs une recherche d’innovation », commente Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut.

Retrouvez un focus sur le « Drone » sur cette édition 2024 du MIH.

Daniel Carlier

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« Marche des Fiertés », une première à Valenciennes

27 mai 2024 à 05:27

Camille Edouard : « Il existe une véritable demande dans le Valenciennois » 

Trois jeunes de la Jeunesse Communiste Française, section Valenciennes, portaient la parole LGBTQIA+  au cours de ce rendez-vous avec la presse locale, Camille Edouard, Noam Peter, et Allistair Dervogn. En effet, en amont de la « Marche des Fiertés » à Lille le 15 juin, et à Paris le 29 juin prochain, les militants de la jeunesse communiste du Valenciennois ont eu l’idée de proposer une édition sur Valenciennes. « Il y a déjà eu des tentatives sur Douai, voire Arras, mais aucune n’a fonctionné dans le temps. Pour autant, compte tenu des difficultés du coût de mobilité, des trains bondés le jour de la manifestation sur Lille, il existe une véritable demande dans le Valenciennois. C’est pourquoi, nous lançons la 1ère édition de la « Marche des Fiertés » sur Valenciennes », déclare Camille Edouard.

Cette manifestation est également soutenu par l’UFAL (Union des Familles Laïques). Sa représentante, Geneviève Leclerc, est sans ambiguïtés sur la cause : « Nous sommes pour l’égalité des chances, l’évolution de la famille doit être prise en compte et par suite nous défendons la parentalité pour toutes et tous ». 

Cette réunion au sein du siège de la CGT, section Valenciennes, permet également une voix syndicale, par Emile Vandeville : « Nous sommes depuis toujours contre toutes les formes de discriminations. A ce titre, on se réjouit de cette initiative des jeunes qui a fait l’unanimité dans nos rangs. Il faut éradiquer la LGBTQIA+ phobie ». 

Des avancées et des craintes

D’évidence, l’acceptation des personnes LGBTQIA+ passe beaucoup mieux dans notre société, mais « les radicaux sont de plus en plus virulents », souligne Allistair Dervogn. Dans le collimateur du moment, le phénomène transgenre fait couler beaucoup d’encre et monter au créneau l’extrême droite. Le prix d’interprétation féminine attribuée à Cannes, samedi dernier, à une actrice transgenre a fait dégoupiller la tête de liste Reconquête, Marion Marechal, avec un tweet transphobe sur X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères ».

Dans la lignée, Camille Edouard rappelle qu’un texte de lois est au Sénat et il vise, à travers sur une disposition sur les mineurs, à « réduire la possibilité d’accéder au traitement, pas avant 18 ans et avec une peine de prison à la clé, pour une transition de genre, un changement de sexe ». 

Pour sa part, Noam Peter souligne le volet revendicatif de cette manifestation : « Certes, elle sera festive, comme tous les autres, mais également revendicative sur les droits de la communauté LGBTQIA+. A ce titre, nous sollicitions toutes les associations dans le sud du département, notamment du Valenciennois, afin de venir le 01 juin prochain ». 

Pour Franck Aufaure, membre de la CGT,  n’a jamais constaté « de problème dans le syndicat CGT ». Pour autant, Emile Vandeville met et exergue que « ce sujet existe dans le monde du travail. Nous avons déjà été alertés sur du harcèlement venant de l’employeur, voire par les collègues, mais les personnes concernées n’osent pas aller plus loin de peur que la situation se dégrade. Il y a un blocage psychologique ». Pas de doute sur l’universalité de la discrimination, la connerie n’a pas de grade.  D’ailleurs, le plus inquiétant pour le syndicaliste est « tous ceux qui ne viennent pas suite à un problème dans leur emploi sur cette thématique ». 

Infos pratiques pour le 01 juin

Le rendez-vous est fixé à 14H, le 01 juin prochain, sur le parvis du Phénix, avant une déambulation dans Valenciennes-centre, par le Bd Eisen, rue de Mons, Avenue Amsterdam, rue de Lille, puis retour par les boulevards de Valenciennes au point de départ. Une soirée est également dans les tuyaux, mais l’organisation n’est pas encore bouclée. 

Daniel Carlier

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(VA) Les maladies cardiovasculaires VS mode de vie… !

25 mai 2024 à 16:11

La Place d’Armes de Valenciennes avait livré tous ses atouts pour la tenue de cette journée dédiée à la prévention des maladies cardiovasculaires. Stand multiples d’informations sur les différentes pathologies, les signaux faibles et les alertes, les espaces sportifs, une sensibilisation à la diététique, sans oublier une artère géante en plein milieu de la Place d’Armes, mais également un stand où des infirmiers, infirmières, réalisaient votre check-up de santé. 

A ce titre, les professionnels en charge sur ledit stand vérifiaient votre taux de glycémie (teneur en sucre ou taux de glucose dans le sang), la prise de tension (c’est la pression qui règne à l’intérieur des artères), les pulsations cardiaques (la fréquence cardiaque est le nombre de battements cardiaques par unité de temps), l’IMC (indice de masse corporelle), plus un questionnaire pointu sur vos antécédents de santé, vos habitudes, votre addiction, ou pas, au tabac…, la pratique du sport, et bien d’autres informations utiles pour vous et votre médecin traitant si besoin. Dans les questions importantes, la bonne tenue de vos vaccins n’est pas superfétatoire. « Nous voyons revenir des maladies que nous pensions éradiquer comme la rougeole, la rubéole, sans oublier la varicelle très difficile pour un adulte », commente Thibault Lecomte, infirmier pour le Conseil département du Nord.

« Le mode de vie est le facteur principal des maladies cardiovasculaires », Thibault Lecomte, infirmier

De nombreux facteurs conduisent un individu à côtoyer les maladies cardiovasculaires, mais principalement le plus déterminant est la façon dont nous évoluons.  « Le mode de vie est le facteur principal des maladies cardiovasculaires, la sédentarisation, l’obésité avec la mal bouffe, (et il suffit de faire le tour de la Place d’Armes), l’exposition aux écrans et les nouvelles postures…, tout cela conduit à des problèmes cardiovasculaires. Par exemple, la Chine qui depuis quelques années accède à la consommation alimentaire occidentale connaît une vague exponentielle de diabète. Cela fait 30 ans que nous connaissons le phénomène, mais il y a réellement une amplification en ce moment », commente Thibault Lecomte, infirmier présent sur le village santé. 

Sa collègue, Amélie Cochez, pointe du doigt l’envoûtement des écrans, notamment les plus jeunes. « Certaines structures organisent des sevrages d’écran pour des enfants ». En effet, les plus jeunes sont de moins en moins résistants à l’effort, sans parler de la concentration, la mémoire ; l’écran constitue peut-être le danger, en terme de santé, le plus insidieux sur le temps long. En effet, toutes les générations sont concernées avec surtout un avenir (presque) inexorable, car contrairement à tous les autres paramètres, nous ne sommes peut-être pas en capacité d’effectuer le chemin inverse. 

Le 2ème facteur, selon Thibault Lecomte, tient à la qualité de notre environnement, la qualité de l’air, notre exposition au plastique… « Aujourd’hui, nous absorbons l’équivalent d’une carte bleue de plastique par semaine. En fait, la solution passe une prise de conscience et une perte de confort ».

Donc, le juste conseil afin d’éviter la mauvaise blague où « seule l’adresse postale est bonne sur mon analyse de sang »… est de veiller à cocher toutes, voire le maximum, de cases évoquées par les acteurs de santé. Corrigez si possible certaines addictions, modifiez votre mode de vie à travers la pratique du sport, car sa dose quotidienne, demeure le remède absolu.

Retour sur la conférence de presse d’annonce de cet évènement de santé inédit sur https://www.va-infos.fr/2024/05/19/visitez-lartere-centrale-de-votre-sante-le-25-mai-place-darmes-a-valenciennes/

Daniel Carlier

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Le phénomène « Drone » au MIH 2024 !

24 mai 2024 à 05:38

(Visuel Bathy Drone Solutions et GEO2R)

Bien sûr, l’histoire du Drone a démarré au début du 20ème siècle où l’armée a perçu très tôt l’avantage de cet outil aérien, la destruction de l’homme par l’homme est tellement imaginative ! Toutefois, depuis un peu moins de 10 ans, outre le volet militaire, son développement dans la sphère publique est impressionnante. La technologie associée progresse, le champ des utilisations est quasi illimité. En 2024, nous sommes véritablement dans les prémices d’une utilisation massive du Drone pour chaque particulier, chaque entreprise, chaque service public…, c’est demain ! 

Evidemment, l’explosion de l’usage vers 2013 a conduit à une certaine période l’existence d’un far-west où tout était permis, les détenteurs d’un simple brevet d’ULM se permettaient des survols en zone urbaine, prise de photos intempestive malgré le très protecteur Droit à l’image français, les collectivités locales étaient furieuses, du grand n’importe quoi ! Bref, un classique du genre qu’une loi en 2018 a bordé.

« L’autorisation de vol ne dépend que de l’Etat (Préfecture) », Pierre-Eloi Flipo

A cet instant en 2018, le seul brevet de pilote d’un ULM ne suffit plus avec la mise en oeuvre d’une formation pratique et d’un examen pour l’usage du drone, le CATT (Certificat d’Aptitude au Télépilotage de drone Technologique). La formation est laissée à la main d’un organisme agréé, comme Pro Live Formation, avec une spécialité sur les Drones. 

Vous avez donc deux possibilités, un vol au dessus d’une zone rurale sans aucun habitat, même un hameau, dit « Open », et un vol au dessus d’une zone urbaine. Toutefois, l’Etat a choisi de conserver la main sur l’usage d’un drone. Si vous avez la certification pratique et théorique : « Vous envoyez votre demande à la Préfecture 5 jours avant. En l’absence de réponse, le vol est autorisé. Attention, l’autorisation de vol ne dépend que de l’Etat (Préfecture), pas des communes même si parfois un vol déplaît aux autorités locales avec des conflits à la clé », commente Pierre-Eloi Flipo de l’entreprise ProLive Formation.

Une avancée européenne…

Ensuite, une évolution heureuse de l’usage du Drone arrive avec une législation européenne après les J.O 2024. En digression, le Ministre de l’intérieur a gelé carrément l’usage du Drone pendant la période olympique. Cette fois, un nouveau diplôme européen, baptisé CATS (Certificat d’Aptitude Théorique de pilote à distance pour les Scénarios standards), sera sur les fonts baptismaux au dernier trimestre 2024.

Aujourd’hui, vous avez la catégorie des drones de moins de 250 gramme, de plus en plus performante en qualité de photos et de vidéos, et au-dessus de 250 grammes où les normes d’usage sont plus drastiques. 

Basée sur Wallers Arenberg

Concernant l’entreprise ProLive Formation, elle a démarré en 2015 et son siège est basé aujourd’hui au sein de l’hôtel d’entreprises du site minier de Wallers Arenberg. « Nous sommes sur Wallers Arenberg depuis 3 ans. Outre les bureaux, l’espace disponible extérieur pour les formations pratiques est optimal », commente le responsable. 

Les secteurs de développement du drone sont multiples et par capillarité de futur professionnels à former. « A ce stade, les demandes de formations les plus fréquentes sont dans le journalisme, les photographes indépendants ou d’entreprises, et les services des collectivités locales ou territoriales », conclut-il.

Le Drone naval…

Le grand public a sans doute découvert le Drone naval à travers les images spectaculaires de la Guerre en Ukraine, notamment en mer noire. Pourtant, la pratique du Drone aquatique, en surface ou sous-marine, est très répandue depuis bien plus longtemps. 

Lancée depuis 6 ans dans la zone industrielle près de Béthune, l’entreprise Bathy Drone Solutions intervient dans des canalisations, des bassins, des voies d’eaux, partout où une mesure très précise de l’eau est indispensable à l’existence du site. « Nos clients sont des grands groupes privés, comme Suez, voire des grandes collectivités publiques, mais également pour un particulier avec un étang par exemple. Selon la configuration, nous utilisons un drone sous-marin, un drone amphibie, ou même lorsque il y a très peu d’eau, un drone 4×4 », explique Caroline Delmotte. 

Bien sûr, la préservation de l’eau, un bien commun rare, amène à penser que le besoin en la matière va s’amplifier dans les années à venir. De fait, cette technologie navale de pointe va compter de plus en plus, même si à ce stade « en France, nous ne sommes que quelques entreprises spécialisées », précise la responsable. 

Réaliser et stocker avec GEO4X des données

Autre entreprise présente, que vous pouvez rencontrer encore aujourd’hui sur le MIH 2024, avec GEO2R basée sur Fretin, proche de Lesquin. « Nous intervenons pour des relevés topographiques et les inspections de bâtiments principalement », explique Willy Faucher de l’entreprise GEO2R.

Evidemment, les besoins privés et publics sont énormes, le marché exponentiel ! De plus, le pas européen franchit par l’Europe est très positif car une « entreprise spécialisée devait repasser tous ses diplômes dans un autre pays, par exemple en Belgique, pour y travailler. Avec la CATS, vous pourrez travailler dans toute l’Europe. Cela va permettre de fluidifier l’espace aérien », précise Willy Faucher.  

Ensuite, la capacité technologique de photos et de vidéos prend une telle ampleur que les clients n’arrivent plus à stocker les fameuses données. C’est pourquoi, GEO2R a fondé une nouvelle entreprise, GEO4X, afin de proposer à la clientèle une plateforme de stockage en ligne, 2D et 3D, pour ces fameuses DATA. « En l’espèce, outre à notre clientèle en direct, nous proposons aux entreprises spécialisées dans l’usage de drones de vendre ce service en ligne à leurs clients », poursuit-il. 

Voilà un secteur technologique porteur où les professionnels vont se multiplier afin de faire face aux demandes tous azimuts, les plus folles, la livraison à distance où Amazon frappe déjà fort, la mobilité comme la tentative de Taxi-Drone au J.O de Paris 2024, sans oublier l’usage domestique au quotidien pour les services à la personne dans un secteur en pénurie chronique de bras… !

Daniel Carlier

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Procès d’un gendarme gradé à Valenciennes, 12 histoires d’un prédateur sexuel présumé !

23 mai 2024 à 04:00

Comme le choix pertinent de la Présidente du Tribunal afin de conduire cette audience fleuve, le plus simple est de respecter un ordre chronologique des dossiers retenus, entre 2005 et 2024, dans cette enceinte de justice. Dès l’entame du procès, la Présidente du Tribunal demande aux 7 victimes présumées présentes, sur 12 dossiers, de venir au 1er rang. Elles sont presque trop nombreuses pour s’assoir sur le même banc, un peu serrées comme le partage d’une histoire presque incroyable. Durant cette audience, les visages des victimes présumées se crispent à chaque dossier présenté, des larmes, des têtes baissées souvent comme une forme d’incompréhension globale avec une question lancinante dans l’air, comment suis-je arrivée dans ce Tribunal ! L’auteur présumé, quand il ne répondait pas à la Présidente du Tribunal, à Mme la Procureure, où aux avocats respectifs, il était assis, souvent avec un mouvement de tête de gauche à droite commentant, physiquement, par la négative les propos de certains témoignages, réfutant les allégations. Un « désolé de la voir dans cet état » est lâché par Monsieur X durant l’audition à l’endroit d’une victime présumée après son témoignage bouleversant à la barre, et dans son propos conclusif, un regret de cette situation pour les parties civiles, pour sa famille, et pour le corps de la Gendarmerie de Valenciennes. Voilà tout pour la prise de conscience des préventions présumées d’abus de faiblesse, d’harcèlement (sur 1 dossier), d’usage de données personnelles collectées dans un cadre professionnel à d’autres fins, et de consultation de fichiers protégés (1 seul dossier), mais remontons le fil de cet après-midi pas comme les autres, qui marquera ce TGI de Valenciennes incontestablement tant le sujet de la contrainte psychologique, ou pas, afin d’obtenir des faveurs sexuelles de personnes vulnérables constitue le barycentre de cette audience. 

Tout d’abord, Maître Bruno Pietzak, avocat de la Défense, a introduit une requête en nullité compte tenu, selon lui,  « d’une procédure ne respectant pas les règles procédurales les plus élémentaires. La personne de l’enquête initiale s’est autosaisie ». La Procureure n’a pas donné suite à cette demande de la Défense, car « le Renseignement Judiciaire n’a aucun formalisme légal, cela n’intervient pas dans le bien-fondé d’une enquête. Il n’y a donc pas matière en nullité de ladite procédure ». 

Contexte judiciaire :

Suite à une enquête interne de la Gendarmerie de Valenciennes, un signalement à l’ancien Procureur de Valenciennes a été réalisé, et ce dernier a diligenté une intervention de l’IGGN (Inspection générale de la Gendarmerie nationale).

Ensuite, un paramètre commun intervient quasiment dans tous les dossiers, l’auteur présumé était en charge d’enquête, au titre du statut de l’OPJ (Officier de Police Judiciaire), concernant les victimes présumées. De fait, la clôture de l’enquête en cours, ou pas, avant la relation personnelle, voire la relation intime pour certaines, a constitué un sujet de tension majeur que les trois magistrats, la Procureure, voire les avocats ont tenté d’élucider à chaque fois. Tout sauf simple tant l’auteur présumé était, parfois, dans le déni total même face à l’évidence des faits. 

Certaines des victimes ont déposé une plainte avec constitution de partie civile, d’autres pas, voire retirer la plainte à cet effet, les statuts des dossiers sont donc très hétérogènes comme chaque histoire à sa singularité. Nous parlons ici plus globalement, afin de ne pas corréler la suite avec le déroulé, de 12 victimes entendues par ce gendarme dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales et/ou sur les enfants ; de tentative d’incendie volontaire, pour immoler la victime ; de personnes rencontrées dans le cadre d’une escroquerie financière à leur égard ; de femmes battues avec un « Téléphone Grave Danger » ; d’un enfant et/ou d’un membre de sa famille disparu… ! Vous avez presque un panorama de la vulnérabilité, des personnes dans une détresse profonde à tel point qu’une juge pose la question que toute le monde pense tout bas dans la salle. « Etes-vous attiré par les personnes vulnérables ? », pas de réponse. La Procureure y répond dans son réquisitoire… « c’est plus facile qu’un site de rencontres ». A chaque fois, Monsieur X travaille avec célérité, prodigue les bons conseils, « fait son job », commente la Présidente, mais le sentiment partagé par les victimes présumées est insidieux.

Dossier 1 :

Le plus ancien dossier, le 1er de l’après-midi, a débuté en 2005 où l’auteur a, seul fait reconnu par tous les partis, consulté des fichiers protégés (12 fois) afin de trouver certaines données, délit puni par la loi. Cette dernière indique que des relations intimes se seraient nouées entre eux, ce que l’auteur conteste avec la plus grande fermeté. Toutefois, c’est le premier mélange des genres, relation sexuelle ou pas, où l’auteur bénéficie des données privées, collectées dans un cadre professionnel, d’une personne en situation de vulnérabilité afin de les utiliser dans un environnement privé.

Par ailleurs, comme à chaque fois, la victime a d’abord qualifié l’excellence de l’intervention professionnelle du Gendarme dans le cadre de l’enquête durant laquelle l’auteur a donc pris contact avec la victime. Puis, chemin faisant vers une relation privée, l’ambivalence est palpable presque à chaque fois, « mon vieil ami » indique la victime présumée dans un procès verbal où par ailleurs, l’auteur présumé a des absences de souvenirs ; un trou de mémoire « dès que les questions vous mettent en difficultés », souligne la Présidente du Tribunal plus en aval durant cette longue audience. 

Dossier 2 :

Dans ce dossier encore et toujours avec une personne vulnérable, il lance la ligne de contact avec un texto bienveillant. D’un texto anodin, presque trop zélé, on passe à des déclarations plus enflammées, des véritables poèmes, « La rencontre, je suis ému » ; un propos amoureux pouvant déboussoler n’importe qui tant la sincérité transpire, sauf que la méthode est un copié/collé savamment orchestré à chaque fois, un process sur lequel la Procureure va longuement revenir dans son réquisitoire final. 

Ensuite, une fois accrochée, la personne consentante subie des messages d’une nature différente. Déjà, l’auteur présumé trouve toujours une excuse pour ne pas se voir en dehors de chez la victime présumée, voire ailleurs comme nous le verrons par la suite, mais jamais chez lui puisqu’il est marié, 3 enfants, sans procédure de divorce à ce stade. Bien sûr, ils ne peuvent se voir aussi souvent que voulu puisqu’il « loge à la caserne »… « que compte tenu de l’enquête en cours, ils ne peuvent pas s’afficher en public » tout cela permettant de cumuler plusieurs relations en même temps. « C’est presque du vaudeville Monsieur X, vous êtes le Casanova du Valenciennois. Vous ne trompiez pas de prénom parfois », tance la Présidente. Visiblement pas, il maîtrise parfaitement ces dossiers.

Dossier 3 :

Autre profil d’une personne vulnérable pour lequel l’auteur « n’a aucun souvenir ». Cette dernière avoue que sans cette audition en Gendarmerie en novembre 2023, par l’IGGN, elle ne savait pas « ce ce qu’elle aurait pu dire à l’égard de Monsieur X ». 

Cette victime présumée a bénéficié d’une prise en charge du « Bureau d’Aide aux victimes ». A ce titre, la Présidente du Tribunal a rappelé que certaines parties civiles avaient passé une expertise psychiatrique, d’autres pas. Ces expertises révèlent à chaque fois un traumatisme face à la connaissance du dossier global, un point que relèvera la Défense. 

Dossier 4 :

Sur ce dossier, la relation intime est encore contestée par l’auteur présumé, mais cette fois, il y a un prêt d’argent de 8 500 euros, somme remboursée. L’emprise est d’évidence importante. 

Ces rencontres ont un point commun, elles se déroulent durant les horaires de travail. A ce titre, il se rend toujours sur le lieu de la rencontre, souvent au domicile de la victime, voire hôtel, dans un véhicule de la Gendarmerie. Bien sûr, une visite en uniforme dans l’immense majorité des cas, le prestige du statut joue à plein dans ces relations multiples « avec une présence rassurante. On a du mal à lui en vouloir », indique une victime présumée. 

Dossier 5 :

Cette fois, la relation privée est une cousine de la victime 4, elle a eu pour 1er objectif de faire exploser un couple en plein doute, un compagnon violent aussi. Objectif atteint avec l’envoi de bouquets de fleurs, de messages enflammés, mais « le seul homme à l’écoute, avec de l’attention pour moi, mais il a tout fait pour que mon couple explose ». Cette fois, il s’immisce dans les affaires professionnelles de la victime présumée, devient pro actif dans la mise en oeuvre d’une société. « C’était une offensive dans votre vie privée », commente la Procureure. Elle aussi a reçu ses textos enflammés. Pour autant, la victime présumée souligne en audition « tout ce qu’on me disait de cet homme n’était pas l’homme que j’ai connue ».

La relation intime n’est, cette fois, pas contestée avec une prise de contact « grâce à des données privées, mais collectées dans un cadre professionnel », précise bien la Présidente. Face au déni de l’auteur, elle ajoute « qu’il n’y a pas tout un banc de menteuses, qui ne se connaissent pas ! ».

Dossier 6 :

Chose commune à de nombreux dossiers, mais pas tous, l’auteur a une méthode, après un processus de séduction enflammée, il envoie des textos plus explicite. En effet, la poursuite de la tentation engendre une impatience, un besoin irrépressible de photos, nues parfois, avec des textos de plus en plus sexuels, le terme « enviiie », renouvelé avec une fréquence insoutenable, et « on lui cède pour avoir la paix », glisse en larmes à la barre une plaignante. « C’est un menteur, manipulateur », ajoute-t-elle dans son audition. 

Des fichiers avec des éléments des enquêtes judiciaires et des visuels des victimes présumées, parfois nues, ont été retrouvés chez lui « sur des disques durs externes que je ne consultais jamais », dit le gendarme. A ce titre, l’audition de l’IGGN, et ses révélations à la clé, a fait basculer les personnes auditionnées, voire « s’écrouler face à ses révélations ».

L’auteur présumé n’a pas souvenir d’une relation intime avec celle-ci, malgré des messages pléthoriques versées au dossier.

Dossier 7 :

La victime présumée était enceinte, entre six et sept mois, « cela voyait tout de même ! C’est quoi le truc, vous êtes assez expérimenté, vous savez que cette personne est vulnérable. D’ailleurs, vous êtes un gendarme de valeur, auteurs d’opérations de valeurs. Pour autant, vous jetez un voile de suspicion sur la BR de Valenciennes », déclare la présidente au gendarme. Pourtant, l’opération de charme s’est abattue également sur cette personne en souffrance. « Je me sens bête, nous n’avons eu qu’une seule relation. J’était dégoûtée, je me suis rendu compte qu’il ne venait que pour cela. Il était si pressé de se rhabiller et de repartir », explique-t-elle.

Compte tenu du nombre de personnes vulnérables séduites, la Présidente analyse tout haut : « Vous vendez du rêve, vous n’êtes pas dans une relation amoureuses, mais dans la consommation de femmes ». 

Dossier 8 :

Après une enquête très Pro de la part du gendarme, il entreprend la relation privée avec la même accroche « vous m’avez ému avec votre histoire ». Face à une personne dans la détresse, qui peut dire, homme ou femme, qu’il ne serait pas touché par cette bienveillance ? Le bémol est que la situation va plus loin. « J’y ai vraiment cru (dans notre histoire), mais je n’avais pas connaissance de son statut d’homme marié », explique la victime présumée.  

En terme de photos, le lot était important, 199 photos sur un stockage numérique. Une relation suivie avec des visuels, dont un sur un site de la Gendarmerie d’une fellation, présumée non consentie. « Cela s’appelle du viol », tance l’avocate. « Je n’ai agi comme cela », répond vivement le gendarme. La victime présumée, en pleurs, clame à l’envi « je ne comprends pas cette photo, je ne comprends pas », suite à sa description assez précise des locaux du site de la Gendarmerie

A ce sujet, la Procureure « n’a pas fermé la porte à d’autres faits criminels » indépendamment de ce procès en cours. Toutefois, le gendarme affirme aussi que  : « Je n’ai jamais eu de relation sexuelle sur un site de la Gendarmerie », mais une photo volée est actée quel que soit son lieu. 

Franchement, on est perdu dans l’assistance à travers l’enchevêtrement des dates, les multiples conquêtes en même temps, « même si rien ne le prouve matériellement », souligne l’avocat de la défense. En effet, le calendrier amoureux est très compliqué entre les relations intimes avouées et les autres contestées. 

Dossier 9 :

Sur ce dossier, l’accusation de harcèlement est évoquée à travers deux comptes Facebook, sous pseudo que l’accusé a validé après enquête de l’IGGN. Sous dissimulation d’identité, il reconnaît les « Like » suite à des publications publiques. « Je recevais des like avec des petits coeurs, sans arrêt, j’avais peur que cela soit un ami de mon mari violent (mais écarté judiciairement de sa vie). C’est pourquoi, j’allais le voir tous les jours à la Gendarmerie, la personne en charge de l’enquête (l’auteur présumé). Lorsque j’ai appris que c’était lui derrière ces pseudos, je me suis effondrée. C’était mon héros ! Je n’arrivais pas à y croire », commente une victime présumée. 

« Ces Like à répétition, ne trouvez-vous pas que cela constitue du harcèlement et en plus sous deux identités cachées ? », demande la Présidente. « Avez-vous tenté de la séduire ? », poursuit-elle. 

L’avocat de la défense prend la balle au bond : « On vous a mis en tête beaucoup de choses ». En filigrane, Maître Pietzack évoque un règlement de compte interne, sur l’ensemble de la procédure, suite à une affaire banal de moeurs à la Gendarmerie avec en retour une enquête à charge.

Dossier 10 :

Dans une procédure d’enquête cette fois à charge, la victime présumée a subi les assauts de texto du gendarme, anodins au début, mais « concrets et sexuels ensuite, mon mari a fait un stop en contactant directement l’intéressé. Durant mon audition, j’ai tout déballé. On ne m’a rien suggéré à cette audition. Toutefois, je n’ai pas eu le courage de déposer plainte surtout contre un gendarme », précise-t-elle. 

« Je regrette que le mari n’ai pas été auditionné », commente la Présidente du Tribunal qui, présent dans la salle, ne comprenait pas « pourquoi il n’avouait pas » à l’issue de l’audience. Sur ce dossier, il n’y a eu aucune relation intime. 

Dossier 11 :

Peut-être la victime dans la plus grande souffrance de par son parcours de vie, même si la comparaison de la détresse humaine est totalement abjecte. Là aussi, une ambivalence est évidente dans la déposition et les propos de la plaignante : « Il a changé ma vie et celle de mon fils ». 

Ce n’est pas dans ce seul dossier, mais l’auteur présumé inverse la charge de la faute. « Je réponds à la commande (de la victime présumée) » pour justifier l’envoi de photos de son sexe en érection succédant aux texto récurrents « enviiiie de toi »… « Photos de ton corps »…, un process d’une extrême perversité… présumée. Il lui explique par texto qu’il faut passer outre son blocage sexuel, suite à une agression antérieure, et se laisser aller !

C’est un peu l’histoire d’un héros du quotidien à un zéro de moralité, voir prédateur présumé, au Tribunal correctionnel de Valenciennes. Là également, un fait non saisi dans cette procédure est signalé.

Dossier 12 :

La dernière relation, celle en cours en complément de son épouse, on oublie presque son existence durant l’audience, c’est tragique ! Cette dernière cavalcade amoureuse est symptomatique d’un phénomème d’emprise, le bon vieux dicton du XXème siècle de l’homme à femmes. En effet, la victime présumée avoue à la question de la Défense qu’elle « serait encore avec lui si je n’avais pas eu connaissance de ce dossier. Il m’avait dit que le lendemain de son départ en retraite, il serait là avec ses valises ». En effet, ce mensonge, mais peut-être pas, n’est qu’un parmi tant d’autres sur un divorce, une séparation en cours, etc., toutes les victimes ont cru dans cet homme incontestablement sur un temps plus ou moins long. 

A la fin du déroulé des dossiers, une juge s’exclame : « Vous m’exaspérez Monsieur X. J’attendais une attitude à la hauteur de vos fonctions, et pas celle dans le déni permanent ». Oui, la justice est faite de femmes et d’hommes, et l’impression laissée par le justiciable contribue aussi à la construction d’un verdict. 

La situation.. au 21 mai 2024

Durant cette audience on parle de l’expertise psychiatrique de l’auteur présumé où il dit sans ambiguïtés : « J’ai le comportement tout à fait normal pour un homme ». L’expert analyse un comportement avec une surestime de soi, narcissique, égocentrique, dans le déni avec un égo sur-dimensionné… !

L’enquête de l’IGGN a soulevé deux procédures disciplinaires, mais avec des notations, durant plus de 35 ans de carrière, très favorables. 7 collègues du Valenciennois ont été élogieux à son endroit, 5 moins enthousiastes.  

« Vous avez demandé votre retraite anticipée au 1er juillet prochain. Cela tombe bien, cela vous évite une nouvelle procédure disciplinaire avec une rétrogradation à la clé (baisse de la pension ?) », souligne la Procureure. « Ma demande de retraite anticipée n’a pas de rapport avec le procès. Je voulais tourner la page et passer à autre chose », explique-t-il. Une avocate reprend son propos dans sa plaidoirie : « Passer à autre chose…, je trouve votre attitude d’une grande sérénité », allusion à peine voilée comme si l’histoire s’arrêtait là. Aujourd’hui, le gendarme précise qu’il « ne loge plus dans la caserne depuis mercredi dernier ». 

Les plaidoiries des avocats des parties civiles

« Nous sommes face à un prédateur », Maître Hollenset

Avocat du plus ancien dossier « et peut-être de la moins traumatisée. Ce qui la sauve, c’est son déménagement dans d’autres régions. Ici, nous sommes face à un prédateur. D’ailleurs, je suis sorti de l’audience tant l’attitude méprisante à l’égard des victimes était insupportable. C’est parole contre parole, mais nous avons à faire à un professionnel de l’audition, il sait ce qu’il faut dire et comment agir devant un tribunal ». 

La bonne question est « pourquoi agit-il de la sorte. Nous sommes dans la séduction dolosive. Lui, il n’a jamais rien fait. Il a un manque totale de respect de la femme. Ces victimes sont seulement des buts à atteindre ». 

« C’est quelqu’un de manifestement dangereux », Maître Leboeuf 

Pour sa part, l’avocate prend le soin de lire un texto de l’auteur présumé, résumant en quelques lignes la complexité psychologique de l’individu. On rirait presque après huit heures d’audience avec cette succession de mensonges, de relations multiples, mais la prose est presque bouleversante. 

Pour autant, « cet homme n’a aucune émotion, des phrases types, des mails types, une mascarade amoureuse, car l’objectif est uniquement sexuel. C’est quelqu’un de manifestement dangereux, mais qui est Monsieur X ? ». 

« Les prédateurs ont encore de beaux jours devant eux », Maître Rygielski

Outre deux faits présumés, absents de cette procédure, pour lesquels la Procureure ne voit pas d’obstacles à une suite criminelle, l’avocate de deux parties civiles met en lumière « la protection de cet homme. Tout elle monde savait (à la Gendarmerie). C’était pourtant un professionnel formé aux violences et sexuelles, il était même précurseur dans sa brigade. Les prédateurs ont encore de beaux jours devant eux et ce dossier (et sa suite) m’inquiète. La peine encourue me paraît faible ». 

Ensuite, la professionnelle du Droit va plus loin et analyse le comportement : «  Ce n’est pas une pulsion du moment, car Monsieur X contrôle tout, c’est réfléchi, méthodique ! ». La notion de prédation sexuelle est abordée, inévitable questionnement face à l’enchaînement des dossiers sur le temps long. Le verdict sera sans doute, en partie, consécutif à la réponse des magistrats à cette interrogation légitime. 

« Ce n’est pas la Police des Moeurs ici », Maître Almeras

D’entrée de jeu, l’avocate d’une plaignante balaye un procès emprunt d’une moralité corsetée : «  Ce n’est pas la Police des Moeurs ici. Cette personne abuse de la vulnérabilité de ces femmes et détourne leurs données personnelles. Il cible clairement et entreprend sa séduction afin d’obtenir des faveurs sexuelles ». 

Cette avocate avait préalablement mis en difficultés en direct le gendarme. En effet, un des douze dossiers du jour était en lien avec une procédure toujours vivante (pour lequel le Gendarme avait fait une enquête) et « Monsieur X ne pouvait pas ignorer que la procédure était encore en cours, puisqu’il y avait une CR (Commission Rogatoire) délivrée ». Sauf que deux minutes avant, le même gendarme venait de dire qu’il ignorait si cette enquête était clôturée ou pas. « Vous venez de nous mentir droit dans les yeux. Vous étiez en charge de l’enquête, vous ne pouviez pas ignorer ce fait ! C’est une faute professionnelle », commente la Présidente, très agacée. 

« Votre attitude dans le déni relève du mépris par rapport aux femmes »,  la Procureure

Tout d’abord, la Procureure de la République salue le « courage de ces femmes et plus particulièrement celles présentes aujourd’hui. Je souligne qu’il n’y a pas eu de confrontation, car cette procédure était trop difficile pour ces personnes ». Compte tenu de l’emprise, morale ou prédatrice, il n’y a pas l’ombre d’un doute sur l’infaisabilité de la chose. 

« Même si je respecte les droits de la Défense, votre attitude dans le déni relève du mépris par rapport aux femmes », ajoute-t-elle. Ensuite, elle aborde un point clé, car le calendrier de la prescription, pour les faits de la procédure, est en question. « Nous sommes sur une méthode opérationnelle, un même concept, un même but, c’est pourquoi je considère une connexité entre ces dossiers. Je demande au Tribunal de prendre les dossiers dans leur globalité ».

Ensuite, elle revient sur l’expertise psychiatrique « avec des traits de perversité. Il n’y a aucune remise en question, totalement inaccessible. On attendait autre chose aujourd’hui. Il a su tromper tout son entourage, y compris sa hiérarchie », précise-t-elle. 

Enfin, la réquisition de la Procureure : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 3 ans de probation, l’indemnisation des demandes de toutes les victimes, l’interdiction de contact avec les victimes, une amende de 15 000 euros, car sa retraite anticipée empêche une nouvelle procédure disciplinaire, et l’interdiction de reprendre un travail dans la fonction publique, tout comme dans un service d’une Police municipale ». 

« On fait du Droit, pas de la morale », Maître Pietzak

L’avocat de la défense réitère son allégation d’une vengeance interne avec un dossier à charge, sans le souci du contradictoire. « Il n’y a que des témoignages à charge, on n’a même pas essayé de contacter l’ancien Commandant de Gendarmerie. Ce procès verbal est une honte au Droit avec des question ouvertes.  En ce qui concerne l’expertise médicale, je n’ai jamais vu un commentaire comme celui là, même aux assisses, et là je me retrouve comme un con sans un Droit à une contre-expertise ». 

Son emprise sur ces personnes vulnérables transpire durant l’audience, mais parle-t-on d’un cavaleur invétéré ou d’un prédateur sexuel ? Tout cela est en lien avec les déclarations durant les auditions « il ne m’a pas forcée »… « il m’a sauvée »… « Je ne vois pas des faits punis par la loi ». L’empathie est de mise, « nous sommes dans des relations consenties ! Casanova, si vous voulez Mme la Présidente. Non, ce c’est pas un monstre et vous savez Mme la Présidente que ce n’est pas le nombre qui constitue l’infraction », précise l’avocat.

Ensuite, il remet sur la table les prescriptions de plusieurs dossiers, car pour lui, chaque dossier est unique et indépendant. « Ici, on fait du Droit, pas de la morale », conclut-il.

Dans cette optique, le seul délit reconnu est la consultation des fichiers protégés. Pour le reste, Maître Pietzak demande la relaxe de son client pour l’ensemble des demandes du Procureure : Abus de faiblesse, d’harcèlement (sur 1 dossier),  et usage de données personnelles collectées dans un cadre professionnel à d’autres fins.

Le verdict sera prononcé le jeudi 30 mai à 13H30 au TGI de Valenciennes.

Daniel Carlier

 

 

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Le 28 mai, projection évènement du documentaire de Christine Angot « Une famille »

22 mai 2024 à 04:23

Incroyable force mentale, car Christine Angot vient tourner dans sa ville de Strasbourg, la ville où a vécu son père, là où son viol a commencé et si bien relaté également dans un livre « Le Voyage dans l’Est », Prix Médicis 2021. 

Après les mots, Christine Angot prend donc la caméra pour faire partager des images, des voix à travers les témoignages de la famille dans son documentaire « Une famille », retrouvez la bande-annonce sur  https://www.youtube.com/watch?v=gclctKacOHI

Tout simplement immanquable… !

Infos pratiques :

La séance aura lieu dans le cadre du Ciné-Club Ecran 2 Valenciennes, au cinéma Pathé, le mardi 28 mai, à 20 h. Attention : achat des places UNIQUEMENT sur place, le jour de la projection. Réservation impossible sur le site ou l’application du Pathé (mention « complet » erronée).Une projection est également prévue à 14 h (sans la présence de Christine Angot).Tarif : adhérents, 7,50 euros ; non adhérents, 11,50 euros ; moins de 18 ans (sans adhésion), 7,50 euros.Groupes (constitués, annoncés à l’avance) de plus de 15 personnes, 7,50 euros.

 

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Parler de l’agriculture… positivement, c’est possible !

21 mai 2024 à 05:05

Au coeur de l’actualité nationale, la révolte des agriculteurs a marqué les esprits durant ce début d’année 2024, un projet de loi d’orientation agricole a été présenté en séance publique le 14 mai dernier. Ce dernier répond à certaines demandes, mais ne suffit pas, loin s’en faut, à contenter toutes les doléances du monde agricole et surtout l’ensemble de ses filières. 

Pour autant, des associations réparties dans toute la France travaillent tout au long de l’année à la promotion de l’Agriculture comme celle des « Agriculteurs de l’Amandinois ». Le retour dans le rétroviseur de l’année 2023 à travers une visite au Salon de l’Agriculture, avec différents publics accompagnants, permet une découverte d’un savoir faire agricole français, reconnu de par le monde. Ensuite, l’association a participé à différentes manifestations, comme « la Ferme en Ville » sur Le Quesnoy, l’AG de Groupama, voire une rencontre avec la visite des professionnels du territoire par le Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet. 

Enfin, la manifestation annuelle, « Terre de Goûts », demeure le temps fort pour cette association. « Elle monopolise beaucoup de bénévoles bien au delà des membres du Bureau », précise Isabelle Pique, la Présidente de ladite structure « Les Agriculteurs de l’Amandinois ». « Nous avons été soutenus par nos partenaires, la ville de Saint-Amand-les-Eaux, La Porte du Hainaut, la Région Hauts de France, et le Conseil départemental du Nord. Durant ces 3 jours, nous organisons des animations, un repas gastronomique, un village de stands des produits du terroir et une conférence avec notamment la venue de Sylvie Brunel (un peu visionnaire en octobre 2023…) », poursuit la Présidente.

Cette manifestation phare nécessite un budget conséquent, un peu moins de 20 000 €, mais « nous sommes presque à l’équilibre. De plus, suite à la participation au repas gastronomique, nous avons réalisé un don de 500 euros au Clowns de l’Espoir », conclut Isabelle Pique.

Vers 2024

Pour l’année en cours, outre les engagements récurrents comme le Salon de l’Agriculture et « Terre de Goûts », l’association veut lancer d’autres initiatives comme une collaboration avec Solaal Hauts de France.

En effet, les déchets alimentaires constituent un véritable sujet de solidarité publique. Bien sûr, vous avez les associations caritatives reconnues (Resto du Coeur, Secours Populaire, Banque Alimentaire) dont l’objet est de collecter auprès de la grande distribution le non consommé pour faire bénéficier de ces denrées alimentaires un public vulnérable. D’ailleurs, sur ce marché, l’entreprise privée s’est intégrée également dans ce gigantesque gâchi à réduire (comme l’entreprise Phénix). « Nous travaillons sur le même concept, mais nous sommes une association et nous collaborons avec les Agriculteurs. Nous donnons ensuite le surplus agricole, récolté dans les fermes, aux associations caritatives. Notre mission est donc de favoriser le don alimentaire de ces professionnels de l’agriculture », explique Julie, la référence Hauts de France de l’association basée sur Amiens. 

Autre innovation potentielle, la Chambre de l’Agriculture va proposer ses services à l’association afin d’organiser sur son territoire une « randoferme ». « Compte tenu du temps d’organisation, cette opération serait possible au printemps 2025 », conclut Isabelle Pique.

Daniel Carlier

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Visitez « l’Artère » centrale de votre santé le 25 mai, Place d’Armes, à Valenciennes

19 mai 2024 à 17:06

Jacques Franzoni : « Tous les acteurs de santé veulent décloisonner la prévention sanitaire »

Les données sanitaires sont sans ambiguïtés, car le constat sur ce territoire est cruel et clair.  Aujourd’hui sur le Valenciennois, nous avons 30% de maladies cardio-vasculaires en plus de la moyenne nationale, une espérance de vie inférieure de 3 ans pour les femmes et de 6 ans pour les hommes aux données du pays. « Ces problèmes sont fortement liés à l’obésité, la sédentarité, le tabagisme, et aggravés par la précarité. 1 adulte sur 2 est en surpoids et 1 sur 5 obèse sur notre territoire », explique Jacques Franzoni, le co-Président de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) Grand Valenciennes. Cette citation alarmante s’est d’ailleurs accrue pendant et après la COVID avec une sédentarisation, un confinement perturbant les habitudes de consommation alimentaire, sans parler d’une paupérisation omniprésente comme en témoigne toutes les associations caritatives (Resto du Coeur, Banque alimentaire, Secours Populaire). 

Pour modifier cet avenir prédestiné, les acteurs de santé du Valenciennois réagissent, car tout drame à une vertu et la pandémie a rapproché les acteurs du soin partout en France. Le lien hôpital public et établissements privés, la médecine libérale avec les sites de santé, et les acteurs du soin au sens large à travers toutes ses composantes (Infirmier, pharmacien, médecin…).

« Nous voulons accrocher, sans stigmatiser le grand public », Jacques Franzoni

Dans cette optique, une manifestation d’une grande ampleur est programmée sur la Place d’Armes à Valenciennes, le samedi 25 mai de 10H à 18H sur l’ensemble de cet espace urbain.« C’est la 1ère fois, à cette échelle, que tous les acteurs de santé organisent une manifestation de prévention », Jacques Franzoni.

Des stands d’une grande diversité sont prévus, la diététique, un parcours de simulation sur la prise de poids, la pratique du sport avec des partenaires associatifs comme le Rugby club, un apprentissage aux gestes de 1er secours, un dépistage en temps réel des maladies cardio-vasculaires, un atelier simulation et vieillissements, activités physiques adaptées aux personnes âgées, voire des animations pour les enfants, manège à vélos, stand de maquillage et autres activités. Clairement, la finalité de cette organisation n’est pas de culpabiliser le visiteur, mais de sensibiliser de manière bienveillante le public le plus large possible. « Nous voulons accrocher, sans stigmatiser le grand public et procurer de l’information utile aux patients », déclare Jacques Franzoni.

Bien sûr, le Centre Hospitalier de Valenciennes est partie prenante dans cette sensibilisation. « Il faut inverser la tendance sur le Valenciennois où les chiffres sanitaires sont extrêmement dégradés. Dans cette optique, cette manifestation est co-construite, notamment en lien avec la relation ville/hôpital, mais également grâce aux partenariats avec la CPAM du Hainaut, l’Agence Régional de Santé, etc. », explique Guillemette Spido, Directrice générale adjointe du Centre Hospitalier de Valenciennes !

Une artère en grand… !

Sur le plan aménagement de la Place centre, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens engagés avec notamment une artère géante. Le public pourra s’introduire dans une artère géante, cette partie vitale de notre métabolisme, devenir globule rouge ou globule blanc, mais surtout comprendre comment elle peut se boucher avec toutes les conséquences associées.

A ce titre, un focus sur les risques cardio-vasculaires pour les femmes sera installé, via l’association « Agir pour le coeur des Femmes », car leur vulnérabilité cardiaque est plus méconnue que pour les hommes. 

« Sensibiliser sur ces pathologies au sens large », Xavier de Verdelhan

Cette journée sera de fait consacrée aux pathologies vasculaires sous toutes les formes. « Il est important de sensibiliser sur ces pathologies au sens large. Ensuite, cela peut nous permettre aussi de prendre contact avec des assurés sociaux afin qu’ils connaissent tous leurs droits », commente Xavier de Verdelhan, Directeur adjoint chez CPAM du Hainaut. En marge de cette manifestation, on n’oublie pas non plus que des Françaises et des Français ne font pas valoir leurs Droits sociaux, n’ont aucune couverture sociale, et cela reste un véritable sujet sur lequel la CPAM travaille activement.

« Nous sommes très en retard en France sur les gestes de 1er secours », Dr Elbeki

Un des stands proposés vous permettra une initiation aux gestes de 1er soin. Certes, de plus en plus d’entreprises proposent cette formation à leurs salariés, des associations également vers le grand public, car « nous sommes très en retard en France sur les gestes de 1er secours », indique Nabil Elbeki, Chef des pôles urgences réanimation anesthésie médecine polyvalente et Soins de suite et réadaptation Jean Stablinski chez Centre Hospitalier.

Un dépistage en direct

Autre attraction, chaque visiteur pourra se faire dépister, à n’importe quel âge, pour découvrir s’il est diabétique, ou pas, et à quel stade. Ce dépistage est possible grâce à une biologie délocalisée où vous aurez la réponse dans les dix minutes. 

D’autres partenaires incontournables seront présents comme l’APEI du Valenciennois, Val’Gym, Tennis Club de Saint-Saulve, DiabHainaut, USVA, Apaval’s, TSBV…, des soutiens indispensables, comme celui de la ville de Valenciennes, à cette démarche globale dont l’objectif est clair : « Tous les acteurs de santé veulent décloisonner la prévention sanitaire », conclut Jacques Franzoni.

Rendez-vous le samedi 25 mai sur la Place d’Armes à Valenciennes… !

Daniel Carlier

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Relégation en national, le VAFC joue sa saison dès le Mercato estival

18 mai 2024 à 05:00

Néanmoins, les initiés d’un Mercato estival savaient d’ores et déjà, à l’issue du recrutement, qu’il y avait fort à parier que l’affaire serait compliquée. Même si le VAFC achève cette saison 2023/2024 particulièrement difficile sur une bonne série en Ligue 2, sans oublier la magnifique aventure jusqu’en demi-finale de la Coupe de France, la réalité est là avec un prochain Championnat de national difficile où 4 équipes sont descendues pour remettre tous les compteurs des 3 premiers niveaux français à une jauge de 18 clubs. 

Donc, en 2024/2025, les championnats de Ligue 1, Ligue 2 et National seront tous constitués de 18 clubs. Il y aura alors deux descentes et un barrage et deux montées et un barrage entre la L1 et la L2 et entre la L2 et le National (voir graphique ce-dessous).

Outre les 3 autres formations en provenance de la Ligue 2 Troyes, dont l’investissement pour le club Pro de football du maire depuis 1995, François Baroin, ne s’est jamais démenti durant ses mandats successifs, Quevilly et Concarneau, vous retrouvez quelques grands noms du football en National qui ont raté de peu le coche d’une montée en L2 cette saison, Niort, Nancy, Dijon voire d’autres grands villes de football comme Nîmes et Sochaux dans le ventre mou du championnat.

D’évidence, le staff du VAFC fait le maximum pour modifier le rapport du club hors les murs du Stade du Hainaut, ses rencontres avec les supporters et ses propositions vont dans le bon sens Synthese+tables+rondes    

Toutefois, rien n’y fera sans résultats sportifs, pas de bras, pas de chocolat, pas de résultats… En clair, pour faire l’ascenseur immédiat vers la Ligue 2, il ne faudra pas juste une bonne équipe en National, mais une formation en capacité de se maintenir en Ligue 2 aisément si le VAFC y était encore. Tout autre calcul serait irresponsable à l’issue de la saison 2024/2025, car sinon le VAFC pourrait rester sur le temps très très long en national, voire un scénario plus catastrophique encore avec une nouvelle descente dans le fameux momentum proposé par le nouveau staff, soit dans les deux prochaines saisons, un crève-coeur pour cette terre de football ! Oui, cela n’arrive pas qu’aux autres clubs de l’hexagone…

Pour conclure, l’expérience du dernier Mercato reconduite durant l’été 2024, faute de moyens ou d’une sous-estimation du championnat concerné, serait mortifère ! L’urgence absolue va de facto entourer le prochain recrutement estival, le plus important depuis l’affaire VA-OM et sa descente aux enfers associée !

Daniel Carlier

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Droit de réponse Presse – Association AVAD

16 mai 2024 à 10:57

Contexte :

L’AVAD, association à but non lucratif, est un acteur incontournable du territoire dans l’accompagnement et le soin à domicile depuis plus de 40 ans. L’AVAD porte des valeurs humaines fortes, et a comme ambition de « Donner, partager des petits moments de bonheur ». 

La grève a été courte et n’a pas été renouvelée, 18 salariés se sont mobilisés, sur un total de plus de 300 employés actuellement par l’AVAD, soit 6% des effectifs. Il s’agit de l’initiative d’un seul syndicat : la CGT qui a pourtant signé l’accord d’annualisation, ni contesté celui-ci pendant de nombreuses années.

L’immense majorité des salariés est fière de travailler pour l’AVAD. Le détournement dont fait l’objet l’article date d’une direction qui n’est plus là depuis plus de 14 ans, une condamnation a eu lieu et n’interfère en rien sur la gestion actuelle.

L’Association s’est toujours inscrite dans une démarche d’amélioration continue tant pour assurer un accompagnement de qualité des personnes âgées et fragilisées que pour les conditions de travail de l’ensemble des collaborateurs.

L’AVAD s’est engagée depuis 2014 dans une politique forte de prévention des risques professionnels, de développement des compétences des collaborateurs de terrain, puis est entrée dans une politique de qualité de vie et des conditions de travail.

En 2020, l’AVAD a répondu à un appel à projet porté par le Département, d’innovation managériale portant sur la mise en place de l’autonomie des équipes de façon à améliorer les conditions de travail en assurant notamment la conciliation vie professionnelle et vie privée. Depuis 2022, le Département reconnait l’AVAD via ses actions de prévention, de qualité du travail et de l’accompagnement via l’attribution d’une dotation qualité.

Les équipes ont toujours souhaité travailler de façon à valoriser les métiers difficiles de l’aide à domicile en appliquant la convention collective et des accords d’entreprise plus favorables. 

Dialogue social :

Une partie des membres CGT du CSE ont demandé une réunion exceptionnelle, des échanges ont eu lieu par mail, et la Direction a adressé un mail dès le 24/04/2024 à la déléguée syndicale CGT – Secrétaire du CSE, et sur la boite mail CSE proposant 4 créneaux, cependant les membres n’y avaient pas donné suite. Suite à la grève les membres ont accepté une rencontre qui aura lieu prochainement.

Le dialogue social fait partie intégrante de notre ADN, notre directrice rencontre régulièrement les collaborateurs et a animé les 26 réunions d’équipe sur les mois de janvier et février pour exposer la situation de l’AVAD et répondre à toutes les interrogations.

Les responsables d’équipes sont à la disposition permanente des salariés pour répondre individuellement à chacun de leurs besoins. Le Président était présent pendant toute la durée de la manifestation, à l’écoute des salariés, comme à son habitude.

Point de l’agrément :

L’absence d’agrément n’a jamais été cachée par la Direction. Cet agrément n’est pas une validation par le Ministère des Affaires Sociales. L’accord d’annualisation reste un accord collectif d’entreprise négocié et conclu en interne à l’AVAD, avec les syndicats CGT et CFDT, il est valide en ce qu’il ne comporte aucune clause illégale.

Un jugement concernant uniquement deux salariées (et en aucun cas les autres salariées de l’AVAD) et qui ne leur a donné que partiellement raison, a été rendu par le CPH de Valenciennes le 24 janvier 2023. L’AVAD ne partage pas l’analyse et le contenu de cette décision qui a fait l’objet d’une procédure d’appel.

Cette procédure est encore actuellement en cours, la décision du Conseil des Prud’hommes n’est pas définitive et reste contestée par l’AVAD.

Point de l’annualisation :

Ce système est indispensable à la gestion d’une activité d’aides à domicile, toutes les structures de ce secteur y ont recours. Abandonner l’annualisation signifierait la fermeture de l’association, cela est financièrement impossible.

L’application de l’accord d’annualisation est aujourd’hui conforme et ne lèse les salariés dans aucun de leurs droits. D’ailleurs, les deux contentieux initiés ne font pas mention de droits bafoués et/ou non respectés en application de l’accord d’annualisation.

Une nouvelle négociation avait été proposée sur ce sujet, le syndicat CGT n’a malheureusement pas souhaité y donner suite.

Les jours fériés travaillés :

Les jours fériés travaillés sont bien majorés à 45% et le 1er mai à 100%. Les jours fériés supplémentaires sont majorés à 145%. Ils sont travaillés selon un roulement défini par les équipes de terrain lors des réunions, de façon à ce que cela prenne en compte leurs obligations personnelles.

Les temps de trajet :

Les temps de trajet sont des temps de travail effectifs payés comme tels et sont calculés de manière automatisée via un logiciel métier selon les pointages des salariés. Le collaborateur a la possibilité de modifier son planning en informant le manager s’il y a une anomalie. Cela rentre dans leur prérogative dans le cadre de l’autonomie et la coresponsabilité des équipes.

Rémunérations :

Concernant les rémunérations, aucun collaborateur de l’AVAD ne perçoit de rémunération inférieure au smic. Là encore les dispositions de la convention collective et de l’avenant 43 qui est venu augmenter les rémunérations dès octobre 2021, sont appliquées strictement à l’ensemble des collaborateurs, direction comprise. Par ailleurs, les personnes siégeant au Conseil d’Administration dont le Président sont des membres bénévoles de l’Association.

Cet avenant tant attendu par le secteur est venu valoriser l’ancienneté dans la branche, le diplôme et les missions réalisées. L’estimation faite en octobre 2021 du surcoût de l’augmentation des rémunérations s’élevait à 1 396 000€.

Accords d’entreprise :

Il est important de préciser que l’AVAD applique des accords d’entreprise qui sont plus favorables que les dispositions de la convention collective : rémunération des astreintes, indemnisations des indemnités kilométriques, indemnités de remplacements du week-end…

Conclusion : 

L’AVAD est une association dont la réputation de sérieux et de professionnalisme est connue, elle a toujours été à l’écoute de l’ensemble des salariés. Elle respecte le droit du travail et ne lèse pas ses salariés.

Les membres du comité de direction, Le Président – Jean-Marie Copin, et La Directrice – Donatella Carduana

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Des livres offerts aux enfants malades au CHV par l’ANMONM

15 mai 2024 à 11:54

Hervé Delplanque, Président du comité Valenciennes : « Nous voulons apporter un peu de réconfort à ces enfants malades »

Sur les fonts baptismaux en 1963 grâce au Général de Gaulle, second dans l’ordre protocolaire après la légion d’honneur, l’Ordre national du Mérite à ses déclinaisons départementales, et ses antennes locales comme celle de Valenciennes. Fort de 59 membres, le comité de Valenciennes s’emploie à cultiver l’effort mémoriel dans les établissements scolaires du Valenciennois. « Nous souhaitons promouvoir le devoir de mémoire, les valeurs de citoyenneté, mais également l’encouragement et le soutien aux personnes vulnérables comme les enfants et les personnes âgées », indique Hervé Delplanque, le Président du comité Valenciennes. 

Plutôt investie jusqu’à présent dans le devoir de mémoire, l’association se tourne dorénavant vers la solidarité. En présence de plusieurs membres de l’association, Simone Fortier, ex chef de service au CHV, Jean-Paul Comyn, maire de la commune d’Hérin, des cadres et soignants du service pédiatrique du CHV, l’association distribue des livres, une centaine, en pédiatrie au sein du Centre Hospitalier de Valenciennes (enfant de 15 jours à 16 ans). « Ainsi, nous voulons apporter un peu de réconfort à ces enfants malades avec un cadeau utile. La lecture est essentielle et demeure une valeur cardinale de l’éducation », poursuit Hervé Delplanque.

Daniel Carlier

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Dreamakers ou la 1ère plongée dans l’entreprenariat !

15 mai 2024 à 04:54

( Visuel stand du collège Alphonse Terroir à Marly)

La grande salle de la CCI Grand Hainaut était bondée, remplie des stands des établissements scolaires des Hauts-de-France, mais surtout avec des jeunes dans l’attente de passer devant un jury afin de présenter leur projet entrepreneurial. Pêle-mêle, vous avez des espaces avec des présentations de sacs, de jeux anciens, de bougies, de plats en mosaïque, de produits à commercialiser de toute nature. Voilà la ligne d’arrivée de cette édition 2023/2024, revenons sur l’origine de cette ambiance ludique et sérieuse à la fois afin de donner vie à un projet d’une mini-entreprise. 

En effet depuis 2019, l’association porteuse est « Dreamakers », même si l’initiative est plus ancienne, dont l’objet est de faire enfiler le costume de l’entreprenariat aux élèves de tous les niveaux, élémentaire, collège, et lycée. Pour cette édition 2023-2024 dans le Hainaut-Cambrésis, 17 établissements scolaires sont impliqués avec pas moins de 270 jeunes participants. « Nous intervenons 4 fois dans l’année au sein des écoles, collèges et lycées, où à travers l’organisation d’évènements hors sites. Pour tous les participants, c’est un projet sur l’année scolaire qu’ils vont présenter aujourd’hui devant un jury de professionnels. Les thématiques sont extrêmement diverses », commente Catherine Charpentier, Coordinatrice Territoriale Hainaut Cambrésis chez Dreamakers. 

Les équipes projets sont composées de 3 à 12 membres, mais six (maximum) d’entre eux passent devant un jury pendant 10 minutes, puis répondent aux questions des professionnels. A l’issue de cette audition, le jury attribue une note par niveau, 4 possibles, sur l’ensemble des critères d’un lancement de produit commercial sur le marché, faisabilité, étude, coût, rentabilité… !

Avec 16 salariés, cette association, soutenue par la région Hauts de France, propose ses services à tous les établissements scolaires, privés comme publics dans les 5 départements des Hauts de France avec des Coordinateurs sur chacun des Territoires. Sous la Présidence de Van Thournout et de Pascal Benoist, cette association offre surtout un cadre fondamental dans la réussite de cette initiative ce que confirme Estelle Garbuio, professeure de Techno au collège Alphonse Terroir à Marly en compagnie d’Isabelle Dessaint : « Nous étions déjà dans cette démarche avant Dreamamkers, mais cette organisation était parfaite pour nous. Nous réalisons un recrutement en juin de l’année précédente où nous sélectionnons une quinzaine de collégiens. Nous sommes particulièrement attentifs à la motivation et surtout le fait que ces jeunes « match » ensemble. C’est déjà la 5ème année pour nous ». Pour cette année, les élèves du Collège Alphonse Terroir ont choisi la personnalisation des stylos 4 couleurs, outil très prisé en ce moment, à travers l’inscription d’un mot sur le produit. « Nous avons rencontré l’entreprise Machine 3D et plus généralement nous achetons à proximité nos produits », ajoute l’enseignante. 

Des participants sensibles à l’écologie 

L’équipe du collège Montaigne devant le jury

Le point d’orgue de cette journée résidait dans le passage devant un jury. Nous avons suivi une « Team » de 3ème, celle du Collège Montaigne sur la commune de Poix du Nord, venue défendre un projet terriblement d’actualité. Tout simplement, c’est un objet réalisé afin de sensibiliser les jeunes au phénomème du harcèlement scolaire et de la discrimination. Le choix iconoclaste en 2024 est un livre, SensiBook, à travers une conception en relief avec des messages dans des bulles, en décalage complet avec l’ère numérique. « Nous l’avons présenté aux Journées Portes Ouvertes et aux différentes écoles primaires de la commune. Nous fabriquons à la demande pour éviter le gaspillage », indique une membre de l’équipe. Frédéric Joachim, GRDF, est bluffé par une « présentation en anglais de votre projet. Vous êtes le 1er groupe à le faire ». Fathia Kacimai, du Réseau Entreprendre sur le Avesnois-Maubeugeois, souligne avec satisfaction « le calcul du seuil de rentabilité ». Enfin, Hugo Dewasmes, Directeur communication IMTD, met en exergue « le choix (osé) d’un livre à l’heure du numérique. C’est une excellente idée ! ». Plus globalement, les 3 membres du jury, sur les 24 sollicités, soulignent « la sensibilité des jeunes au développement durable. Ils prennent en compte cette thématique ».

Voilà un instantané de cette aventure entrepreneuriale où le pilier demeure l’esprit d’équipe, mais également une idée concrète de l’entreprise, ses rouages, ses limites, ses balises incontournables à respecter, une mise en situation réelle dans un monde si intrigant !

Daniel Carlier

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(Valenciennes) L’AVAD, des salariés en grève contre un accord social, non-agréé 10 ans plus tôt !

13 mai 2024 à 04:33

Anne-Sergine Legay (Délégué CGT du CSE) : « La Direction de l’AVAD était au courant de cette absence d’agrément, mais n’a pas prévenu les salariés ! »

Depuis le 01 octobre 2021, la gouvernance a changé au sein de cette association, subventionnée par le Conseil départemental du Nord en principal, acteur de la reprise du service (SAD) supprimée par la ville de Valenciennes, et depuis dans une situation financière préoccupante « Nous sommes allés devant le Tribunal judiciaire pour déposer le bilan en janvier 2024 au cours d’une séance extraordinaire, mais Elisabeth Borne (1ère Ministre à l’époque) a débloqué 100 millions d’euros au niveau national, dont 2 millions pour le Conseil département du Nord. Ce dernier a versé sa plus grosse subvention chez nous, soit 500 000 euros, afin de nous permettre de poursuivre notre activité », explique Jean-Marie Copin, le Président actuel de l’association AVAD.

Voilà le contexte financier associatif dans un conflit purement lié au Droit du Travail, car l’impossible est devenu réalité. En effet, un accord social est intervenu de décembre 2013, mais « nous le contestons compte tenu du taux de participation inférieur à 50%. De plus, il devait s’appliquer à l’ensemble des catégories sociaux-professionnelles ce qui n’est pas le cas  », explique Anne-Sergine Legay, syndicaliste CGT, trésorier au CSE. Rappelons tout de même que certains salariés de l’AVAD dépendent directement d’un financement de l’ARS (Agence Régionale de Santé), rien n’est simple dans la galaxie des financements du service et/ou du soin à la personne.

Toute chose étant égale par ailleurs, la Direction a appliqué depuis cette date ledit accord social et demandé logiquement au Ministère des affaires sociales sa validation. Clairement, nous parlons d’une démarche administrative sur le temps long, puisque la réponse est intervenue par Décret en avril 2015…, mais la réponse fut négative comme le justifie cette copie-écran du Décret ci-dessous (Accord V). 

Fort de cette réponse, la logique la plus élémentaire eut été d’informer les salariés concernés et de se remettre autour de la table dès mai 2015. Le constat est visiblement différent, puisque le syndicat CGT, à la suite d’une recherche d’informations à découvert en février 2024, grâce à un homme de Droit, que cette invalidation n’a pas été communiquée aux salariés : « La Direction de l’AVAD était au courant de cette absence d’agrément, mais n’a pas prévenu les salariés ! C’est pourquoi, nous exigeons le retrait immédiat de cet accord », constate Anne-Sergine Legay.

En réponse, le Président de l’AVAD met en exergue que « l’association n’a pas reçu une interdiction d’appliquer cet accord. Ensuite, je ne peux pas le supprimer avec un claquement de doigt ».

« Cela fait deux mois que nous attendons », Anne-Sergine Legay

Concrètement, la doléance porte sur des pertes d’heures sur les compteurs lors de la prise de congés payés, sur la majoration des heures supplémentaires, sur les amplitudes horaires, sur la récupération… Certes, les demandes sociales sont assez techniques, mais le Droit du travail en France est particulièrement complexe.

Depuis cette prise de connaissance, le syndicat CGT demande une réunion avec la Direction. « Cela fait deux mois que nous attendons. On nous balade », indique Anne-Sergine Legay. Echange de mails, présence d’un avocat pour chacune des parties prenantes, le Président propose en live une réunion « le 23 mai prochain ». 

Menace de procédures aux Prud’Hommes

En parallèle d’une tentative de négociation, une vingtaine de dossiers seraient en cours auprès du Tribunal des Prud’hommes, à titre individuel. Emile Vandeville, secrétaire général de la CGT de l’union locale de Valenciennes, conseille vivement au Président « une suspension immédiate de l’accord social et on se remet autour de la table. Vous allez perdre chaque dossier au Tribunal des Prod’Hommes », lui lance-t-il. Presque sur un ton fataliste, Jean-Marie Copin répond que « la justice prudhommale tranchera », car visiblement il ne voit pas comment se sortir de cet imbroglio.

Grève dure

La menace est réelle, outre une grève illimitée d’une vingtaine de salariés, mais « d’autres vont s’agréger à ce mouvement », commente Anne-Sergine Legay ; certaines salariées indiquent que dorénavant « nous ne ferons plus d’heures supplémentaires, plus de dimanches et jours fériés. Malheureusement, ce sont les personnes âgées qui vont pâtir de cette situation », crie une autre gréviste. 

D’évidence, le conflit social, dans un contexte financier compliqué pour l’AVAD, est parti vers un temps conflictuel très dur. « Moi, mon souci est d’assurer les salaires chaque début du mois », conclut Jean-Marie Copin, mais cette réalité budgétaire n’interfère pas dans le respect du Droit social stricto sensu pour une catégorie socioprofessionnelle en première ligne il y a peu, et toujours au fond de la classe en terme de revenu décent, malgré une hausse de 17% peu avant la Présidentielle 2022.

Daniel Carlier

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