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Reçu aujourd’hui — 1 avril 2025

Depuis le 31 mars, c’est la « LAPI Hour » à Valenciennes

1 avril 2025 à 04:45

Depuis ce lundi 31 mars, les automobilistes en stationnement sur la ville centre vont bénéficier d’une heure de gratuité sur les emplacements en surface. Cette mesure rejoint celle d’une même gratuité en ouvrage d’art, depuis un an, afin de booster la fréquentation des parkings comme celui de l’Arsenal toujours en souffrance absolue. Certes, l’arrivée d’un cinéma de centre-ville pourrait changer la donne pour ce dernier. Toutefois, il est difficile de déconnecter cette mesure avec une prochaine période électorale agitée au sein des communes françaises.

Alors, pour cette journée du poisson d’avril, compte tenu d’une politique de matraquage à l’endroit des automobilistes stationnés sur la collectivité locale de Valenciennes, cette disposition plus douce sera-t-elle liquidée si le maire sortant est réélu en mars 2026 ? 

Toutefois, pour prendre du recul et réfléchir à une perspective d’ensemble, cet acte politique peut également se lire également sous un autre angle. En effet, chacun sait aujourd’hui que le bilan d’un(e) édile sortant(e) ne sera pas la colonne vertébrale du vote en mars 2026, contrairement à toutes les élections de proximité précédentes, mais une recomposition du paysage politique national, à la sauce locale. Bien sûr, les valeurs humaines du premier magistrat seront également un critère important sachant que le rapport à autrui, bienveillant et accessible, à l’égard duquel aucun ressenti autocratique des administrés n’est reproché au moment même où le président de la 1ère puissance mondiale envoie un ultimatum aux entreprises françaises…, vous pensez comme moi sinon ! C’est dire si l’individu sera d’abord « Le Programme » de toute candidature, homme ou femme, pour cette prochaine municipale 2026.

Enfin, dans la suite logique de la condamnation de Marine Le Pen et son inéligibilité avec exécution immédiate pour 5 ans, présumée innocente dès qu’elle va interjeter en appel, il devient essentiel pour les maires de France, en cours d’une procédure à leur endroit, qu’ils connaissent la fin de leur histoire judiciaire. En effet, que la justice se prononce avant la fin de l’année 2025, afin que chaque électrice et chaque électeur s’exprime au regard des candidats putatifs dans les 35 000 collectivités locales, permettrait un éclaircissement démocratique. En effet, personne n’est au dessus des lois françaises même un personnage politique favori à la prochaine élection présidentielle, c’est le message envoyé par les magistrats aux Françaises et aux Français et de par le monde.

Daniel Carlier

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DeepSeek : 12 000 Clés API Exposées — L’IA, nouvelle faille de sécurité ?

10 mars 2025 à 15:25
Une récente analyse a révélé qu’environ 12 000 clés API, mots de passe et jetons d'authentification ont été accidentellement exposés lors de l'entraînement du modèle d'IA de DeepSeek sur des données accessibles en ligne. Cette fuite met en évidence les risques liés à l’utilisation de données publiques pour l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle (IA).

Custom FastAPI - Swagger UI

6 mars 2025 à 12:50

Je n'avais pas remis en ligne le service sur les fruits et légumes, ça devait être le bordel dans la grande distribution /o\ désolé pour l'intermittence, je crois que j'ai aussi des soucis de réseau pour ce serveur...

Et je devrais mettre en place un tutorial avec des sources... un jour.

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La gestion des cours d’eau… pour les nuls !

10 février 2025 à 06:00

(Visuel d’une ZEC en cours de réalisation sur Lecelles)

Il était une fois… des fleuves, des rivières, en somme des cours d’eau naturels respectant la topographie de nos paysages, de nos montagnes, de nos traits de côte, plutôt de nos prairies, de nos vallées et de nos forêts dans le Grand Hainaut, mais également celle de notre humanité urbaine. Chemin faisant, l’Homme a donc bouleversé le dessin de la nature en canalisant des voies d’eau pour le transport fluvial. Bien sûr, l’objectif de navigabilité est fondamental dans le cadre du transport en mode doux des personnes et des produits, c’est louable et écologique in fine. Néanmoins, la traversée des paysages par un ouvrage creusé par l’homme, un canal à petit ou grand gabarit, implique des interventions techniques avec des équipements multiples afin de récupérer l’effet de gravité pour l’écoulement de l’eau, c’est une conséquence directe. C’est presque simple sur l’écran, mais nécessite des trésors administratifs, des normes à profusion, car ces cours d’eau ne sont pas du tout calqués sur les frontières administratives d’où de multiples syndicats de gestion des cours d’eau ! Et là, nous ne parlons que des acteurs sur le terrain…

Une hiérarchie décisionnelle très gravitaire…

Le cours d’eau de l’Elnon sur Lecelles

Pour bien comprendre, il faut voir plus grand, à l’échelon européen, car la gestion des cours d’eau en France s’inscrit à cette échelle et se traduit par des co-financements de l’Union Européenne pour effectuer ces travaux de proximité comme sur l’Elnon. En France, l’acteur régalien sur cette thématique est le SDAGE (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux-Carte en France) ; c’est l’instance supérieure dont l’essence même est de tout mettre en oeuvre afin d’éviter les inondations par débordements des cours d’eau, grands et petits.

Ensuite, vous avez le SAGE ( schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) qui est plus sectorisé dans chaque région, comme celui dédié à l’Escaut dans les Hauts de France.

Puis, vous avez les syndicats mixtes des sous-bassins versants dont la ligne de conduite est de gérer les cours d’eau sur l’ensemble des missions ; de l’entretien des berges à la construction d’ouvrages spécifiques comme une station de refoulement en passant par des ZEC (Zones d’Expansion de Crues). En l’occurence le SMAPI avec 4 collectivités territoriales, et le Symsee composé de 6 collectivités territoriales, sont aux manettes de cette gestion des cours d’eau dans le Grand Hainaut. Concernant le SMAPI en charge de la Scarpe aval, il s’étale sur La Porte du Hainaut, Le Douaisis, l’Ostrevant, et la Pévèle avec 320 km de cours d’eau à gérer et à entretenir. Pour sa part, le Symsee, syndicat mixte du sud est de l’Escaut, oeuvre sur la CAPH, la CAVM, le Pays Solesmois, la Thiérache Sambre et Oise, Pays de Mormal avec 72 communes à couvrir. 

Et enfin, les EPCI (agglo) ont reçu dès le 01 janvier 2018 un bloc de compétences dont l’aménagement des bassins versants et par suite l’obligation de collecter la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), puis de la reverser sous la forme d’une subvention aux syndicats des sous-bassins versants. Concrètement, les syndicats en charge de la gestion des cours d’eau évaluent leur besoin financier pour remplir leur mission et ce montant s’impose aux agglo, même « si nous avons ajouté 10% de plus à la somme demandée (par le SMAPI). D’ici la fin de ce mandat, tous les territoires de l’agglo seront protégés d’une inondation (catastrophe naturelle), sauf événement surnaturel », précise Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut. Quelque part, on comprend mieux pourquoi aucune polémique ne s’installe dans un hémicycle communautaire lorsque la taxe GEMAPI est évoquée, car cette impôt « est mieux maîtrisée (500 000 euros versés au budget 2025 pour le SMAPI) », poursuit le Président de la CAPH d’une part, mais surtout cette gestion de l’eau englobe au sens large les responsabilités des collectivités publiques territoriales et locales. En clair, moralement pour le grand public, c’est l’affaire de tout le monde quel que soit le niveau administratif d’intervention.

Contre les inondations, quels sont les outils ?

« Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », Marc Delécluse

Les ZECS

Première étape de ce road trip relatif à la gestion des cours d’eau dans le Hainaut, la commune de Lecelles, particulièrement étendue, avec un risque prégnant d’inondations récurrente. Pour éviter la submersion de l’eau dans les maisons, les ZEC (Zone d’Expansion de Crues) constituent une réponse dans le Nord Ouest du Hainaut. En effet, sur Lecelles, une première ZEC de la rue Neuve a été mise en place de 14 500 M3 avec un creusement suffisant du terrain vert afin de contenir un trop plein du cours d’eau de l’Elnon. « Il y a plusieurs solutions en cas de débordement de la ZEC, un tuyau dirigé vers les prairies afin que la terre absorbe l’eau ou un retour vers l’Elnon », explique un technicien du SMAPI. Visiblement, cette ZEC est insuffisante d’où la création de deux autres ZEC dans le secteur, une autre sur Lecelles de 21 000 M3 en cours de réalisation (achevée en 2025) et une troisième ZEC sur Rumegies de 25 000 3 également courant 2025 suivant la météo.

Ce travail est complètement lié à une bonne coopération avec le monde agricole dont l’intérêt est également la meilleure gestion possible de ces risques naturels, c’est un vrai sujet. « Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », rappelle avec force Marc Delécluse, le Président du SMAPI.

Comme évoqué plus haut, la coopération transfrontalière est aussi fondamentale entre les pays car les cours d’eau n’ont pas de frontières. Dans cette optique, ce dossier est partagé et co-financé par un projet Interreg européen « Elnontransfrontalier », mais également avec l’Etat français et l’Agence de l’Eau. 

Station de refoulement ou de pompage

Station de refoulement ou de pompage de l’Anguille sur Saint-Amand-les-Eaux

Le 20ème siècle a permis des installations en « zones humides » absolument impensables, voire insupportables aujourd’hui. A ce titre, la commune de Saint-Amand-les-Eaux est particulièrement exposée aux inondations. C’est pourquoi, des ouvrages comme les stations de refoulement, ou de pompage, sont installés pour couvrir ce risque de plus en plus prégnant avec le dérèglement climatique. 

A cet effet, vous avez 3 stations de refoulement afin de (re)conquérir un effet gravitaire et au delà pour protéger la capitale de l’Amandinois, une station sur Saint-Amand-les-Eaux, une sur Millonfosse et une sur Lallaing (Douaisis). Un arrêt sur la station de l’Anguille sur Saint-Amand est éclairant sur le travail de délestage afin d’éviter le débordement des cours d’eau.

«  Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité », Georges Flamengt

Autre mission de premier plan pour ces syndicats mixtes, l’entretien des berges des cours d’eau est essentiel. A ce titre, durant ce « Gemapi Tour », la venue sur la commune de Bouchain a permis de voir en action les équipes du Symsee en cours de tronçonnage et d’étêtage des arbres. « Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité. Cela permet de maintenir une meilleure qualité des ressources en eau », souligne Georges Flamengt, le Président de la Symsee.

Nettoyage des berges sur le Vieil Escaut à Bouchain

En l’occurrence, les travaux sur les berges en cours sont ceux sur le Vieil Escaut dans le cadre d’un projet de restauration écologique sur Bouchain et Hordain sachant que ce cours d’eau passe aussi sous Valenciennes, visible seulement à l’Ecluse des Repentis et dans le vieux Valenciennes.  

Les barrages

Un barrage est également en plein coeur de la ville de Bouchain afin de retrouver (encore) de la déclivité dans ce cours d’eau historique du Valenciennois, le Vieil Escaut. Ensuite, vous avez le long de la Scarpe un ouvrage singulier, un barrage entre la Scarpe et la Sensée dont l’imbroglio administratif est assez éclairant sur la superposition des responsabilités en la matière. 

Barrage entre la Scarpe et la Sensée

Toute d’abord, la Sous-Préfecture de Valenciennes a dit que cet ouvrage (le barrage) n’était pas de son ressort. Ensuite, la catastrophe écologique de TEREOS a conduit l’entreprise à collaborer en faveur d’une restauration écologique des cours d’eau, notamment sur la Sensée. Enfin, la collectivité locale, Bouchain, a pris un arrêté de cession à l’euro symbolique en faveur de la Symsee, car elle ne voulait pas non plus entretenir cet équipement. « Nous sommes sur un conflit d’usage (sur 1km de cours d’eau). C’est pourquoi, nous devons harmoniser cet entretien de la Sensée, car vous avez des habitations à protéger », commente un technicien du Symsee. Oui, nous sommes au sommet de la hiérarchie des normes dans un domaine où les enjeux sont colossaux, mais les responsabilités diluées parfois.

Une catastrophe naturelle ou surnaturelle ?

Cette visite passionnante met en lumière les enjeux sur les risques des inondations. Chacun a vécu douloureusement la catastrophe naturelle dans le Pas de Calais avec des communes rurales sous l’eau, mais aussi des grandes villes comme St Omer. Certes, nous étions dans le cadre d’une pluie dite « centennale », mais la répétition de ces événements climatiques, et de plus toute l’année, met devant leurs responsabilités tous les édiles de France. 

En fait, la ligne de réflexion pour les prochaines assemblées communautaires sera de (re)définir la jauge entre catastrophe naturelle et surnaturelle, car l’impensable se produit trop souvent, l’itération des désordres climatiques presque banalisée. C’est pourquoi, les missions relatives à la gestion des cours d’eau, voire la préservation de l’eau en général, par les collectivités publiques devraient faire société avant qu’il ne soit trop tard.

Daniel Carlier

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