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Reçu aujourd’hui — 9 octobre 2025

Ludus - Pour monter un lab de cybersécurité en une commande

Par :Korben
9 octobre 2025 à 15:21

Vous faites du pentest, de la recherche en sécu ou vous êtes juste un curieux qui aime bidouiller des environnements de test ? Dans ce cas, il faut absolument que vous vous montiez un lab cybersécurité ! Mais c’est vai que c’est souvent la galère… Y’a Active Directory à configurer, des VMs Windows à déployer, des réseaux isolés à créer, tout ça manuellement… Ça prend des heures, voire des jours. Heureusement, Ludus règle le problème ! Vous décrivez ce que vous voulez dans un fichier YAML, vous tapez une commande, et hop, votre lab est prêt.

Ludus , c’est donc un système d’automatisation open-source qui tourne sur Proxmox. Vous définissez votre environnement de test (ce qu’ils appellent un “range”) dans un fichier de config, et Ludus s’occupe de tout déployer. Active Directory, machines Windows avec Office et Chocolatey, réseaux isolés, firewall rules personnalisées, DNS interne… Tout ce qu’il faut pour un lab de red team, blue team ou purple team.

Le truc cool, c’est que Ludus utilise Packer et Ansible en arrière-plan. Les templates sont construits à partir d’ISOs vérifiées, et tout est déployé de manière reproductible. Comme ça si vous voulez 255 VLANs, pas de souci. Si vous avez besoin de règles firewall custom ou de définir rôles Ansible pour configurer vos machines, c’est fastoche. Bref, Ludus vous laisse faire du high-level en YAML tout en gérant la complexité technique pour vous.

L’isolation est également bien pensée. Vous pouvez couper vos VMs d’internet, prendre des snapshots avant de leur autoriser l’accès, et ne whitelister que les domaines ou IPs spécifiques dont vous avez besoin. Du coup, pas de télémétrie qui fuit, pas de mises à jour Windows qui cassent votre environnement de test. Vous contrôlez tout !

Pour l’accès, Ludus intègre un serveur WireGuard ce qui vous permettra de vous connecter depuis n’importe où via SSH, RDP, VNC ou KasmVNC. Pratique si vous voulez accéder à votre lab depuis l’extérieur sans exposer vos machines de test sur internet.

Techniquement, ça tourne uniquement sur Debian 12/13 avec Proxmox 8/9. Il vous faudra au minimum 32GB de RAM par range (environnement de test), 200GB de stockage initial plus 50GB par range supplémentaire, et un CPU x86_64 avec un score Passmark au-dessus de 6000. C’est des specs correctes, mais pas non plus délirant si vous montez un serveur dédié pour ça.

Après une fois que c’est en place, le workflow pour les utilisateurs est assez simple. Vous récupérez une clé API et une config WireGuard auprès de l’admin du serveur Ludus, vous installez le client Ludus, vous importez votre VPN, et vous pouvez gérer votre range via la ligne de commande.

Le projet est sous licence AGPLv3, donc full open-source et comme d’hab, le code est sur GitHub . C’est en train de devenir un outil de référence dans la communauté sécu pour qui veut des environnements de test reproductibles.

Bref, si vous en avez marre de passer des heures à configurer vos labs à la main, pensez à Ludus ! Un fichier YAML, une commande vite fait, et votre infrastructure de test est toute prête ! Après, vous pouvez toujours aller bidouiller manuellement dans Proxmox si besoin, Ludus ne vous en empêchera pas, mais pour le gros du boulot chiant, il automatisera tout.

Ah et la documentation est ici !

Reçu avant avant-hier

Comment fabriquer des circuits imprimés en argile

Par :Korben
26 septembre 2025 à 09:38

On est en septembre, c’est la rentrée, donc c’est l’occasion pour nous tous, de nous inscrire à ces clubs d’activités qui vous permettent de nous occuper afin de ne pas sombrer dans la dépression. Je pense aux clubs de dessin, de foot, de théâtre, et pour les plus fifous d’entre vous, le club de poterie !

Parce que oui, faire des petits boudins en terre pour les empiler afin d’en faire des vases moches, c’est super rigolo ! En plus si vous savez les émailler, vous pouvez même les vendre une couille dans votre petite boutique artisanale ouverte uniquement de 14h à 16h uniquement les jeudis entre mars et juillet.

Mais vous savez ce qui serait encore plus cool ? Ce serait d’utiliser tout cette argile et ce four incroyable pour réaliser des circuits imprimés capables de faire tourner un Arduino… Hé ouais !

Patrícia J. Reis et Stefanie Wuschitz , deux hackeuses du collectif féministe viennois Mz* Baltazar’s Lab, ont en effet développé une technique pour fabriquer des PCB avec de l’argile ramassée en forêt et de la poudre d’argent recyclée à partir de déchets de bijouterie, tout ça cuit à 700°C au feu de bois.

Je me dis que peut-être que nos ancêtres faisaient déjà du hardware sans le savoir… bah oui, leurs tablettes d’argile étaient quand même les premiers supports de stockage de données de l’humanité. Et aujourd’hui, on boucle la boucle en revenant à ces techniques ancestrales pour créer l’électronique du futur post-apocalyptique qui nous attend…

Leur projet est en réalité parti d’un constat assez brutal, car dans nos smartphones et nos ordinateurs, on trouve beaucoup de minerais issus de conflits. Je pense par exemple au tantale qui vient essentiellement de la République Démocratique du Congo et du Rwanda , où 40 000 enfants travaillent illégalement dans les mines. Je pense aussi aux populations de gorilles des plaines orientales qui ont été décimées à cause de l’exploitation du coltan dans le parc national Kahuzi-Biega… etc., etc.

Alors face à ce désastre, les deux hackeuses ont décidé de tester cette alternative radicale. D’abord, elles sortent se balader dans leur forêt autrichienne avec une bouteille d’eau. Elles ramassent de la terre, y versent un peu d’eau, et si ça devient malléable entre les doigts, bingo, c’est de l’argile.

Ensuite, elles nettoient la terre avec une passoire de cuisine pour enlever les cailloux et les insectes, ajoutent 100ml d’eau par kilo de terre, et pétrissent comme pour faire du pain. Ensuite, pour les pistes conductrices, elles utilisent un genre de tampon imprimé en 3D qu’elles appliquent sur la tuile pour dessiner le circuit, ainsi que de la poudre d’argent récupérée dans des ateliers de bijouterie.

Elles peignent alors à la main les circuits sur l’argile avec un pinceau ultra-fin, comme des enluminures électroniques. C’est un processus lent, méditatif, aux antipodes de la production industrielle frénétique.

Et la forme hexagonale qu’elles ont choisie pour leurs PCB n’est pas anodine puisque c’est la forme optimale dans la nature : les alvéoles des abeilles, les cristaux de basalte, et même la structure du graphène. Elles voulaient en effet pouvoir assembler plusieurs circuits comme des tuiles, afin de créer des réseaux modulaires. Une super idée, mais qu’elles ont du abandonner à cause de la difficulté d’obtenir des bords parfaitement droits avec l’argile naturelle.

Le tutoriel qu’elles ont publié est une mine d’or, car elles y détaillent comment créer un tampon 3D pour imprimer le circuit dans l’argile (1,2mm de profondeur, en tenant compte du rétrécissement de 5% à la cuisson), comment programmer une puce ATmega328 récupérée sur un Arduino défectueux, et même comment souder les composants avec de la pâte à souder sans plomb qui respecte les standards du commerce équitable. Toutes les sources sont même sur Github.

La cuisson au feu de bois est surtout le moment magique. Elles creusent un trou dans leur jardin, construisent un lit de branches sèches pour poser les circuits, ajoutent une deuxième couche de branches fines par-dessus, et laissent le feu faire son œuvre pendant 20 minutes. Les circuits deviennent alors incandescents, puis elles les plongent directement dans l’eau froide. Si l’argile n’a pas de bulles d’air et a bien séché, il résiste au choc thermique.

Ensuite y’a plus qu’à souder les composants et le circuit final peut alors contrôler des capteurs capacitifs, des LEDs, des moteurs, exactement comme un Arduino classique. Elles ont même développé un code open source disponible sur GitHub pour gérer les entrées/sorties.

Alors, faire ses propres PCB avec de l’argile et des matériaux de récup, c’est peut-être utopique, mais face aux 50 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année et aux ravages des minerais issus de conflit, c’est une jolie forme d’hacktivisme.

Voilà, donc la prochainement que vous aurez envie de vous mettre à la poterie, dites-vous que c’est peut-être plus que ça… Peut-être que vous êtes déjà en train de vous former à une technologie à la fois ancestrale et de pointe qui sera le futur de l’électronique.

Car après tout, entre une tablette d’argile sumérienne et un PCB en terre cuite, il n’y a que 4000 ans et quelques lignes de code Arduino…

Microsoft lance discrètement son Windows AI Lab, c’est quoi au juste ?

24 septembre 2025 à 05:01

Paint montrant des poissons colorés nageant dans l’eau et sélection d’objet mettant en évidence l’image.Microsoft lance discrètement un nouveau programme expérimental baptisé Windows AI Lab.De quoi s'agit-il ? On vous dit tout !

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Reverse facial recognition: investigative tool or threat?

5 septembre 2025 à 14:39
In-depth analysis of reverse facial recognition engines: Lenso.ai, FaceCheck.ID, ProFaceFinder, their OSINT uses, and the risks for privacy. An investigation into a technology both useful and threatening....

Reconnaissance faciale inversée : outil d’enquête ou menace ?

5 septembre 2025 à 14:31
Analyse complète des moteurs de recherche faciale inversée : Lenso.ai, FaceCheck.ID, ProFaceFinder, leurs usages OSINT et les risques pour la vie privée. Enquête sur une technologie aussi utile que menaçante....

Test presse à chaud VEVOR 2-en-1 : personnalisation de T-shirts et casquettes

Entre T-shirts personnalisés, casquettes uniques et textiles customisés, la presse à chaud VEVOR 2-en-1 promet de transformer vos idées en créations concrètes. Compacte, équipée d’une plaque de 38 x 38 cm et d’un module pour casquettes, elle vise à séduire aussi bien les makers, les autoentrepreneurs, les fablabs ou associations en quête d’une solution abordable […]

Cet article Test presse à chaud VEVOR 2-en-1 : personnalisation de T-shirts et casquettes a été publié en premier sur Framboise 314, le Raspberry Pi à la sauce française.....

Revue de presse de l’April pour la semaine 30 de l’année 2025

28 juillet 2025 à 19:31

[Basta!] «Comment résister aux Gafam»: l'écosystème du logiciel libre montre la voie

✍ Rachel Knaebel, le mercredi 23 juillet 2025.

Des associations proposent des services pour dire au revoir à Google et Microsoft; des entreprises choisissent de ne travailler qu’avec des logiciels libres. L’écosystème du numérique libéré des Gafam et des licences privées se développe en France. Focus sur quelques initiatives bretonnes.

[Courrier international] Un piratage massif menace des dizaines de milliers de serveurs Microsoft

Le lundi 21 juillet 2025.

Les victimes potentielles sont partout dans le monde. Les hackeurs s’en sont pris à une “importante vulnérabilité” de SharePoint, un logiciel collaboratif du géant américain qu’utilisent des millions d’entreprises et d’administrations dans le monde.

Et aussi:

[Journal du Net] Pour consolider la souveraineté numérique, l'open source est indispensable

✍ Rémy Mandon, le vendredi 18 juillet 2025.

L’open source offre un équilibre bénéfique entre innovation et souveraineté, grâce à l’autonomie stratégique que cette approche apporte.

[Usbek & Rica] Au fait, que sont devenus les fab labs?

✍ Pablo Maillé, le jeudi 17 juillet 2025.

«Que sont-ils devenus?» Pour fêter ses 15 ans, Usbek & Rica revient tout au long de l’été sur des concepts pionniers dans nos pages qui ont pris un coup de vieux… ou pas. Cette semaine, retour sur les fab labs, ces tiers-lieux chargés de réinventer la fabrication de proximité.

[Les Numeriques] C'est enfin arrivé: Linux dépasse un seuil historique que Microsoft pensait intouchable

✍ Aymeric Geoffre-Rouland, le jeudi 17 juillet 2025.

Le mot “LINUX” formé de blocs noirs, posé devant une loupe et un carnet fermé. Une image qui symbolise la montée en visibilité du système d’exploitation libre.© SsCreativeStudioEn juin 2025, Linux a dépassé les 5 % de parts de marché sur les ordinateurs de bureau aux États-Unis (contre 1,84 % en juin 2020), et 4,1% à l’international (1,69 % en 2020), selon les dernières données de StatCounter.

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