Au sommaire des ultrabrèves du 17 juin 2024 : l'épave du légendaire galion espagnol San José fait face à un avenir incertain, des sacrifices d'enfants par les Mayas expliqués et un premier vaccin grippe-Covid bientôt sur le marché.
Sur les rives du fleuve Madre de Dios, des dragues aspirent jour et nuit les sédiments à la recherche d'or. L'exploitation illégale dévore la forêt amazonienne au Pérou, grand producteur mondial du précieux métal.
La région de Madre de Dios, dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Brésil et la Bolivie, a perdu depuis 2017 en moyenne 21.000 hectares de forêt par an, soit deux fois la superficie de Paris.
La législation de l'UE sur la restauration de la nature, à laquelle les Etats membres ont donné lundi leur ultime feu vert, vise à enrayer le déclin de la biodiversité en réparant les écosystèmes abîmés et en préservant forêts, cours d'eau et terres agricoles, un texte cependant édulcoré après une âpre bataille politique.
Pollution, urbanisation, exploitation intensive: selon Bruxelles, 80% des habitats naturels dans l'UE sont dans un état de conservation "mauvais ou médiocre" (tourbières, dunes, prairies particulièrement), et jusqu'à 70% des sols sont en mauvaise santé.
Après la validation des eurodéputés fin février, le vote des ministres de l'Environnement permet l'entrée en vigueur du texte.
Les fossiles de ces animaux volants sont toujours rares car leurs os se conservent très mal. Chaque découverte permet de découvrir de nouvelles espèces et de mieux comprendre ce groupe.
Le problème de la mitre de Sam Loyd consiste à découper une forme échancrée en un minimum de pièces pour reconstituer un carré. Des solution à cinq pièces étaient connues depuis des décennies, mais il semblait impossible de descendre en-dessous de ce seuil. 123 ans après la formulation du casse-tête, un concepteur de jeux de société découvre la première solution à quatre pièces grâce à un algorithme.
Les Etats de l'UE ont définitivement adopté lundi une législation-clé du Pacte vert qui impose la restauration des écosystèmes abîmés, la ministre autrichienne de l'Environnement ayant défié son propre gouvernement pour soutenir le texte après des mois de blocage.
La décision, soutenue par 20 Etats sur 27 lors d'une réunion des ministres de l'Environnement à Luxembourg, ouvre la voie à l'entrée en vigueur de ce texte destiné à enrayer la perte de biodiversité --et dont l'impact pour l'agriculture a fait débat. Il avait déjà été validé par les eurodéputés.
Les millions de personnes qui dépendent de la fonte des neiges de l'Himalaya pour leur approvisionnement en eau font face à un risque "très sérieux" de pénurie cette année en raison de la baisse des chutes de neige, ont mis en garde lundi des scientifiques.
Dans cette région, la fonte des neiges alimente environ un quart du débit total de 12 grands bassins fluviaux qui prennent leur source en altitude, selon le rapport.
"Il s'agit d'un signal d'alarme pour les chercheurs, les décideurs politiques et les communautés (vivant) en aval", a déclaré l'auteur du rapport, Sher Muhammad, du Centre international pour le développement intégré des montagnes (Icimod), basé au Népal.
Le 5 juin 2024, le gouvernement colombien a fait savoir que la première phase d'exploration de l'épave du San José, galion espagnol qui a sombré en 1708 dans les Caraïbes les cales pleines de trésors, avait permis de dresser un constat positif : le navire n'a pas été visité par des pilleurs, une crainte depuis que sa découverte en 2015 a fait les gros titres. Mais le site archéologique fait l'objet d'autres inquiétudes.
M'hamed Maakaf verse un bidon d'eau sur un figuier qu'il s'échine à maintenir en vie sur un plateau du Djebel Nefoussa, en Libye, où le dérèglement climatique pousse des villageois à abandonner leurs terres et élevages.
Les champs autour du village de Kabao étaient encore "verdoyants et prospères jusqu'au début du millénaire et les gens aimaient venir s'y promener", explique à l'AFP cet agriculteur de 65 ans, en tunique et sarouel traditionnels blancs.
Située à 200 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, cette zone "très pluvieuse jusqu'à la décennie 1986-1996", selon lui, était connue pour ses plantations d'oliviers, figuiers et amandiers.
Sur la banquise, Hjelmer Hammeken a repéré un phoque annelé près de son trou de glace. Camouflé en blanc, il avance à pas lents dans la neige, s'allonge, attend. Quand il tape des pieds, le phoque lève la tête, il tire.
Dans le verger de cinq hectares recouvert d'un immense filet de Laurent Reynard, les cerises sont rouges brillantes, encore fermes, au gros gabarit. Elles sont surtout épargnées par la Drosophila suzukii, une petite mouche ravageuse contre laquelle la filière cherche des solutions "tous azimuts".
Cet insecte venu d'Asie a été décelé en France en 2010.
"Les habitants de Bombay boivent notre eau", accuse Sunita Pandurang Satgirune, dont le village meurt de soif à une centaine de kilomètres de la capitale économique de l'Inde.
Un lourd pot rempli d'eau nauséabonde sur la tête, la villageoise de 35 ans affirme passer jusqu'à six heures par jour, au plus fort de l'été, à aller s'approvisionner en eau.
"Chercher de l'eau occupe toutes nos journées et nos vies", se lamente Mme Satgir qui doit faire "quatre à six allers-retours quotidiens" faute de raccordement direct au réseau d'eau du village de Navinwadi.
Rendu plus vulnérable encore par un an de guerre sanglante entre généraux rivaux, le Soudan, touché de plein fouet par le dérèglement climatique, manque d'eau.
"Depuis le début (avril 2023) de la guerre, deux de mes enfants marchent 14 kilomètres par jour pour aller chercher de l'eau", affirme à l'AFP Issa, père de famille du camp de déplacés de Sortoni, abritant plus de 65.000 personnes au Darfour-Nord.
L'eau est la dernière des crises qui n'en finissent pas de s'abattre sur le quotidien des Soudanais.
Un trou béant de 20 mètres de profondeur éventre le coeur de Berlin. D'ici deux ans, ce chantier titanesque donnera naissance au plus grand réservoir de la capitale allemande, capable de recueillir des eaux devenues précieuses.
Au fil du temps et des vagues, la répercussion du Covid sur les hospitalisations et les décès s'est fortement amenuisée, grâce au niveau élevé d'immunité acquise par la vaccination et/ou les infections. Mais elle n'est pas nulle, et les Covid longs s'y ajoutent.
Etourdies, les bêtes attendent sous un soleil de plomb qu'on les débarrasse de l'épaisse laine qui les fait tant souffrir. Les températures anormalement élevées des derniers jours obligent les bergers de Dukat, dans le sud de l'Albanie, à tondre au plus vite.
"Les températures obligent les bergers à précipiter la tonte : les vagues de chaleurs inattendues peuvent être fatales", assure Nexhip Hysolokaj, un biologiste venu saluer ses proches mercredi à l'occasion de la tonte, traditionnellement un jour de fête en Albanie.
Chêne adulte, 150 ans, bonne santé, 70 cm de diamètre et toujours en pleine croissance: "c'est au minimum quatre tonnes de CO2". Au lieu de le couper, le propriétaire forestier va s'engager à le conserver, en échange de crédits carbone.
"On peut l'emmener jusqu'à 90 cm" et augmenter le stock de CO2 absorbé par l'arbre au lieu d'en relâcher une partie en l'abattant, explique Philippe Gourmain, cofondateur de La Belle Forêt, qui propose aux entreprises des crédits carbone certifiés issus de la forêt française.