Poursuivre des objectifs inatteignables : une obsession qui fatigue le corps et l’esprit, alerte une étude








En général, quand on parle de fin du monde, c’est soit du blabla philosophique autour d’une bière, soit c’est Bruce Willis qui sauve l’humanité avec une perceuse. Mais cette fois, on va aller un peu plus loin que ça… Car une équipe de chercheurs a trouvé le moyen d’observer pour de vrai comment les gens se comportent quand ils savent que tout va disparaître.
Pour cela, ils ont utilisé le MMORPG ArcheAge. C’est moins spectaculaire qu’un astéroïde géant ou qu’une guerre thermonucléaire, mais les données sont meilleures !
Ah Reum Kang de l’Université de Buffalo et ses collègues ont pour cela analysé 270 millions d’enregistrements de comportements durant la 4ème bêta fermée du jeu ArcheAge en 2011 et 2012. Le principe c’est qu’à la fin de la bêta fermée, tous les personnages sont supprimés, toute progression est perdue, tous les objets virtuels disparaissent… Vous avez passé 11 semaines à construire votre empire virtuel, à farmer vos légendaires, à monter votre guilde au top… Et pouf, tout disparait et y’a pas de Ctrl+Z possible. Désolé.
Pour les 81 000 joueurs testeurs, c’était comme vivre dans un monde avec une date d’expiration connue à l’avance. Et contrairement aux études philosophiques classiques basées sur des sondages et des suppositions, là on avait des données brutes, précises, et massives sur ce que les gens font vraiment.
Les chercheurs se sont appuyés sur ce qu’ils appellent le mapping principle. L’idée c’est que les joueurs agissent en ligne comme dans la vraie vie. Bon, c’est vrai que perdre son avatar n’est pas exactement comme perdre sa vie (quoique, allez expliquer ça à un joueur qui vient de perdre son level 50 avec full stuff épique, ok les boomers ? ^^). Mais quand vous avez investi 300 heures à bâtir votre royaume virtuel, la claque psychologique reste bien réelle. C’est un peu comme effacer votre disque dur sans backup, mais avec plus de dragons et de sortilèges.
Et les résultats sont plutôt encourageant pour notre prochaine fin du monde. En effet, y’a pas eu de chaos généralisé. On aurait pu croire que tout le monde allait se transformer en psychopathe, tuer son voisin, piller les maisons virtuelles et foutre le feu à tout ce qui bouge. Mais non. La plupart des joueurs n’ont pas vraiment changé leur comportement… Même en sachant que demain tout disparaissait, ils ont continué à jouer normalement.
C’est presque décevant, non ?
Alors vous allez me dire “Moi je suis pas comme ça, si mon serveur WoW ferme demain je vais tout péter ! J’suis un déglingo, un fou dans ma tête !!”. Mouais. Les stats sont contre vous les amis. Vous allez probablement juste continuer à farmer vos objets rares et à spammer le chat de guilde comme d’habitude.
Par contre c’est vrai, quelques marginaux ont bien pété les plombs. Les chercheurs ont détecté une hausse du PK (player killing, c’est quand vous tuez un autre joueur de votre propre camp, ce qui est considéré comme un meurtre dans le jeu…) mais ça a concerné seulement 334 joueurs sur 81 000. Donc pas vraiment American nightmare…
Ceux qui on abandonné le navire en cours de route, genre 3 semaines avant l’apocalypse, sont ceux qui sont devenus les plus toxiques pour la communauté. Ceux qui sont restés jusqu’au bout par contre, ont gardé une forme de loyauté envers la communauté, même quand ils savent que tout va disparaître. C’est assez révélateur sur l’attachement social.
Par exemple, en analysant les chats du jeu, les chercheurs ont mesuré ce qu’ils appellent le valence score. C’est un indicateur de positivité dans le langage et devinez quoi ? Hé bien au lieu de devenir déprimants ou agressifs, les échanges dans les canaux sociaux sont devenus légèrement plus joyeux à l’approche de la fin. Les joueurs ont augmenté leurs interactions… plus de messages échangés, plus de groupes formés pour des quêtes. Un peu comme si, face à l’apocalypse, les gens se rapprochaient au lieu de s’éloigner.
Mais alors, est-ce qu’on continue à se battre pour s’améliorer quand on sait que demain tout s’efface ?
Martin Luther aurait dit “Même si je savais que le monde disparaît demain, je planterais quand même mon pommier”. Et bien les joueurs d’ArcheAge, eux, n’ont pas planté de pommiers et encore moins mangé de la compote… Non, l’étude montre en réalité une grosse baisse des activités de progression. Il y a eu moins de quêtes complétées, moins de montées de niveau, moins de changements de compétences. Les joueurs ont carrément abandonné tout ce qui concerne l’amélioration de leur personnage.
Bah oui pourquoi s’emmerder à farmer de l’XP pendant 8 heures si demain votre magnifique niveau 50 redevient niveau 0 ?
Par contre, ils n’ont pas arrêté de jouer pour autant. Ils ont juste changé leurs priorités. Plus de construction de maisons (parce que bon, une maison virtuelle qui va être détruite dans 3 jours, autant la construire et en profiter maintenant), plus de crafting d’items, plus d’interactions sociales. Bref, des activités qui apportent une satisfaction immédiate plutôt qu’un bénéfice à long terme.
Alors posez-vous la question. Est ce que vous êtes plutôt team “je reste jusqu’au dernier screenshot avec ma guilde” ou de la team “je me barre 2 semaines avant insultant tout le monde” ?
Parce que statistiquement, si vous êtes du genre à ragequit, vous avez 78% de chances de devenir un serial killer virtuel avant de partir. Les scientifiques l’ont prouvé, bon courage pour votre karma de merde ^^.
Bon après, il faut quand même relativiser car ArcheAge n’est qu’un jeu vidéo, et pas la vraie vie. Les chercheurs le reconnaissent eux-mêmes, personne ne meurt pour de vrai à la fin de la bêta (heureusement quand même ^^) mais cette recherche a des implications concrètes.
Pour les développeurs de jeux, ça aide à comprendre quels comportements peuvent servir de signaux d’alerte pour détecter les joueurs qui vont quitter le jeu. Si quelqu’un commence à supprimer ses personnages et à PK à tour de bras, c’est probablement qu’il est sur le départ ! Pour les chercheurs en sciences sociales, c’est également une mine d’or. Avoir accès à 270 millions de décisions humaines dans un contexte de fin annoncée, avec des règles du jeu parfaitement contrôlées et connues, c’est le genre de dataset dont on ne peut que rêver dans les études traditionnelles.
Et pour nous, simples mortels ?
Et bien ça confirme quelque chose d’assez réconfortant. Face à la fin du monde, la plupart des gens ne deviennent pas des monstres. Ils se rapprochent des autres, renforcent leurs liens sociaux, et arrêtent juste de se projeter dans un futur qui n’existe plus.
Donc si demain on vous annonce que la vraie apocalypse arrive (pas celle du jeu vidéo hein, la vraie avec les robots tueurs de Trump, les zombies de Poutine ou l’astéroïde piloté par des aliens dont parlent les complotistes en ce moment), vous n’allez probablement pas piller le supermarché du coin mais plutôt appeler vos potes pour une dernière soirée pizza-bière.

Le biais de projection est un de ces pièges cognitifs qui affecte notre manière de comprendre et d’interagir avec les autres dans la vie quotidienne, au travail, et dans nos relations sociales. Il consiste à supposer, bien souvent inconsciemment, que nos émotions, nos croyances et nos opinions sont universelles, et qu’autrui les partage forcément avec […]
L’article Biais de Projection : Pourquoi nous pensons que les autres pensent comme nous est apparu en premier sur Windtopik.
Une bonne explication de toutes les faiblesses de notre cerveau que les producteurs de jeux vidéos peu scrupuleux exploitent pour encaisser un maximum de fric.
Une bonne explication de toutes les faiblesses de notre cerveau que les producteurs de jeux vidéos peu scrupuleux exploitent pour encaisser un maximum de fric.
En tant que rédacteurs passionnés par la science cognitive et le lifehacking, nous savons combien il est précieux de comprendre nos propres modes de pensée. Parmi les nombreux biais cognitifs qui influencent notre quotidien, le biais de faux consensus occupe une place centrale : il nous pousse à croire que nos opinions et comportements sont bien plus […]
L’article Biais de faux consensus : Pourquoi surestimons-nous à quel point les autres partagent nos opinions ? est apparu en premier sur Windtopik.
Découvrez ma Lettre au format AUDIO ![]()
Nouveau : si vous préférez écouter ma lettre plutôt que de la lire, cliquez ci-dessous :
Cher(e) ami(e) de la Santé,
La semaine dernière, je vous ai parlé de l’incroyable vie intérieure des personnes hypersensibles.
Elle peut se résumer par cette phrase de Goethe : « les joies infiniment, les souffrances infiniment ».
De fait, les hypersensibles ressentent profondément les joies les plus simples, mais sont aussi plus vulnérables aux coups durs et frustrations de la vie.
Heureusement, cela se « travaille », et avec un peu d’entraînement, l’hypersensible peut mener une vie épanouie, riche en émotions positives.
Pour cela, il faut d’abord que l’entourage sache s’adapter à l’hypersensible.
C’est particulièrement important dans l’enfance : lorsque les hypersensibles ont vécu une enfance difficile, ils risquent de le « payer » cher tout au long de leur vie.
Alors gardez toujours à l’esprit que les hypersensibles ont besoin de compréhension et tolérance :
Ils ont aussi besoin de votre délicatesse si vous avez une critique à leur formuler ! (Cela vaut pour tout le monde, mais particulièrement pour les hypersensibles).
Globalement, l’hypersensible vous sera reconnaissant de comprendre qui il est, et de sentir que vous l’acceptez comme tel !
Après, il est vrai que l’hypersensible a aussi un peu de travail à faire sur lui-même :
Si vous êtes hypersensible, la première des priorités est de réaliser que vous l’êtes !
Quantités d’hypersensibles se torturent pendant des années en se disant qu’il y a « quelque chose qui cloche » avec eux-mêmes.
Ils se sentent en décalage, voire « anormaux », ou même « extra-terrestres » !
Pour compenser, ils ont tendance à choisir une de ces deux mauvaises solutions :
Ainsi, une hypersensible raconte qu’elle se privait d’inviter des personnes à dîner : elle avait trop peur que ses invités s’éternisent et la plongent dans un état d’épuisement intolérable.
Mais maintenant qu’elle s’assume vis à vis des autres, elle définit avec ses invités, à l’avance, leur heure de départ, et les dîners qu’elle organise se passent à merveille !
Beaucoup d’hypersensibles ressentent un sentiment de délivrance quand ils découvrent que l’hypersensibilité est une catégorie psychologique reconnue, qu’elle est assez répandue (10 à 20 % de la population), et que sa cause est purement génétique !
En fait, ils n’ont rien « d’anormal ». Ils sont « juste » nés avec un système sensoriel plus développé que les autres.
C’est plutôt une sorte de don, pas facile à manier au départ, mais qui peut rendre plus heureux, avec des joies plus intenses que les autres !
Donc si vous vous êtes reconnu hypersensible en lisant tout ceci, ce n’est pas un problème, au contraire !
Notez bien que vous n’avez pas besoin de remplir tous les critères décrits dans ma dernière lettre pour être hypersensible.
J’ai fait exprès de décrire le « pur hypersensible à 100 % », pour que ce soit plus parlant, mais on peut l’être à 70 ou 80 % !
Si vous avez un doute, je vous conseille de remplir ce questionnaire international de référence (en anglais) : https://hsperson.com/test/highly-sensitive-test/
Et si vous ne parlez pas anglais, sachez que Psychologie Magazine a élaboré un test, moins scientifique mais acceptable, à consulter ici.
Une fois que vous savez qui vous êtes, les bons réflexes sont d’une simplicité étonnante.
Car il me faut maintenant vous révéler la meilleure des nouvelles pour les hypersensibles.
Oui, c’est vrai, ils sont plus à risques d’anxiété, stress et dépression.
MAIS ils ont aussi de plus grandes facilités que les autres pour surmonter leurs éventuelles difficultés psychologiques, lorsqu’ils font les bons choix et les bons exercices !
Par exemple, on sait que les psychothérapies (contre l’anxiété ou la dépression) sont plus efficaces avec les hypersensibles qu’avec la moyenne des gens.
Est-ce parce qu’ils sont plus réceptifs à ce qu’on leur dit ? Ou plus perfectionnistes dans la mise en œuvre des conseils qu’on leur donne ? Je ne sais pas, mais le résultat est là.
Contre le stress et la surcharge d’émotions, ils ont donc tout intérêt à faire des activités relaxantes pour le corps et l’esprit comme le yoga, le taï-chi ou la sophrologie.
Une technique appelée EFT (Emotional Freedom Technique) peut faire des miracles en cas d’urgence, comme une attaque de panique ou une angoisse intense.
Même des exercices de respiration très simples (3 grandes respirations fortes) peuvent soulager efficacement les hypersensibles en quelques secondes.
Et puis, il y a une chose fondamentale, sur laquelle tout le monde est d’accord :
Ce qui marche le mieux, pour éviter les inconvénients de l’hypersensibilité, c’est la pleine conscience.
Cette technique est bénéfique à tout le monde… mais les résultats sont particulièrement puissants chez les hypersensibles[1].
C’est très simple, en apparence, mais cela demande un peu de travail.
L’erreur que font la plupart des gens, c’est de chercher à « réprimer » leurs sensations ou émotions.
La clé, c’est au contraire de les accepter, sans jugement.
N’ayez plus jamais honte de votre émotivité : acceptez-la au contraire pleinement, avec bienveillance.
Plutôt que de pester contre une émotion, commencez par la décrire, avec le plus de détails possible. Est-ce de la colère ou du ressentiment ? De l’envie ou de la rancune ?
Puis, pensez de façon plus précise à ce que vous ressentez physiquement. Essayez de voir où vous ressentez votre émotion, exactement, dans votre corps. Est-ce une boule dans l’estomac ? Est-ce un souffle coupé ? Une tension dans un muscle ?
Comprenez bien – c’est capital – que vous n’êtes pas votre émotion. Il y a une grosse différence entre « être en colère » et « se sentir en colère ».
Ne vous identifiez jamais à votre émotion : elle est un simple signal de votre corps, et non une vérité révélée.
Dites-vous plutôt : « je me sens en colère et ce n’est pas un problème. Je vais m’autoriser à accepter le fait que je ressente cette émotion ».
Gardez en tête que les émotions vont et viennent, comme les nuages dans le ciel.
Mais encore une fois n’essayez pas de « supprimer » votre émotion. N’essayez même pas de « reprendre le contrôle ».
Accueillez-la comme quelque chose d’extérieur à vous, sans jugement.
Et vous verrez, les résultats sont extraordinaires.
En Occident, on appelle cela la « méditation en pleine conscience ».
Les bouddhistes, eux, ont une technique similaire, appelée vipassana.
Je le précise, car une hyper-hypersensible m’a dit qu’un stage de vipassana avait « changé sa vie ».
Le principe est exactement le même que la pleine conscience : il s’agit d’accepter l’émotion négative (équanimité), ne pas vouloir qu’elle s’en aille, et se focaliser sur ses répercussions physiques, ce qui permet de prendre du recul.
Cela demande un peu d’entraînement, mais c’est redoutablement efficace.
Alors n’attendez plus pour essayer… que vous soyez hypersensible… ou non !
Bonne santé,
Xavier Bazin
PS : Certains hypersensibles peuvent aussi avoir d’autres particularités psychologiques qu’il ne faut surtout pas confondre avec l’hypersensibilité !
Par exemple, on dit souvent que les hypersensibles ont une grande « intelligence émotionnelle », qu’ils sont à l’aise dans les relations sociales, et souvent très appréciés par les autres, parce qu’ils sont par nature très attentifs aux émotions et désirs d’autrui.
C’est vrai pour beaucoup d’entre eux, mais c’est totalement faux pour une petite minorité d’hypersensibles qui ont au contraire un mal fou à comprendre comment les autres fonctionnent et à s’adapter en société.
On les appelle parfois « Asperger », et je vous en reparlerai dans une prochaine lettre, car ils ont une personnalité fascinante, eux aussi.
Découvrez ma Lettre au format AUDIO ![]()
Nouveau : si vous préférez écouter ma lettre plutôt que de la lire, cliquez ci-dessous :
Cher(e) ami(e) de la Santé,
Êtes-vous hypersensible ?
Votre conjoint l’est-il ? Vos enfants ? Petits-enfants ? Un de vos collègues ?
Si vous pensez que oui – ou si vous n’êtes pas sûr – lisez bien cette lettre.
Cela fait 25 ans que les scientifiques travaillent sur les personnalités hypersensibles, et leur conclusion est claire :
Si vous avez quelqu’un d’hypersensible dans votre entourage, il est capital d’en être conscient !
Vous n’imaginez pas comme votre relation avec les autres peut être améliorée simplement parce que vous savez qui est en face de vous !
Et si c’est vous qui êtes « à fleur de peau », vous verrez qu’il existe des techniques simples et efficaces pour mieux dominer vos tsunamis sensoriels.
Mais d’abord, voyons ensemble de quoi il s’agit exactement :
Comme son nom l’indique, l’hypersensible ressent les émotions plus fortement que les autres.
Face au même événement plaisant, alors que la plupart des gens vont esquisser un sourire de gaité, les grands hypersensibles sont capables d’exploser de joie.
Après une mauvaise nouvelle, beaucoup de gens vont avoir un « coup de mou » de quelques heures, mais l’hypersensible, lui, risque d’être « déprimé » pendant 2 jours.
Mais ce qu’on ignore souvent, c’est que ce n’est pas seulement une question d’émotions.
L’hypersensible a tendance à ressentir vivement toutes les sensations, comme :
Cela peut aller jusqu’à la texture des vêtements : certains hypersensibles ne supportent pas le contact de certaines matières sur leur peau – porter certains vêtements est alors aussi intenable qu’écouter le grincement d’une fourchette contre une assiette !
En fait, les hypersensibles n’ont pas de bouclier naturel qui atténue leurs sensations.
C’est comme s’ils étaient « sans filtre » par rapport au monde extérieur !
Et ils sont « sans filtre » aussi par rapport à ce qui se passe à l’intérieur de leur propre corps.
Je veux parler de leurs émotions, bien sûr, mais aussi de :
Sans surprise, les hypersensibles sont aussi plus vulnérables à la douleur.
Mais attention : ne dites pas que ce sont des « chochottes ».
Ils ont réellement plus mal que vous. Ils ressentent plus vivement la douleur.
Ce n’est pas de leur faute : ils sont « fabriqués » ainsi !
Pour les chercheurs, on ne devient pas hypersensible, on « naît » comme cela.
Et cela a des conséquences massives sur les goûts et choix de vie :
En société, les hypersensibles sont sur-affectés par les émotions des autres.
On dit que ce sont des « aspirateurs » ou des « éponges » à émotions.
Il suffit que leur voisin soit de mauvaise humeur ou un peu déprimé pour que leur moral en prenne un coup, immédiatement !
Dans un restaurant, ils se sentiront mal si deux personnes se disputent, à l’autre bout de la salle !
Car il faut préciser que les hypersensibles sont souvent de grands observateurs.
Ils remarquent les petits détails qui échappent aux autres : une petite tache sur votre chemise… la moquette spéciale d’un hôtel…
…mais aussi les subtiles émotions autour d’eux :
Tout cela est logique, puisqu’ils ont un radar ultra-sensible à tout ce qui se passe autour d’eux.
Voilà pourquoi la plupart des hypersensibles ont fréquemment besoin de se mettre à l’écart pour recharger les batteries… ou soulager la migraine causée par toutes ces stimulations !
On croit qu’il est timide, introverti – mais ce n’est pas toujours vrai (l’hypersensible est extraverti dans 30 % des cas).
En fait, c’est surtout qu’il est épuisant pour lui de discuter ou débattre… surtout si les échanges sont un peu tendus ou houleux !
Mais attention : ce n’est pas qu’une question d’émotions et de stimulations sensorielles.
Souvent, les hypersensibles sont aussi dans la rumination et le questionnement permanent !
Mon voisin avait l’air un peu irrité… je me demande pourquoi… et si c’était quelque chose que j’avais fait ? Ou bien pourrais-je peut-être l’aider à aller mieux ?
C’est une sorte d’hyperactivité cérébrale, un « vélo dans la tête », qui peut être trop envahissant.
Le problème, c’est qu’à force de faire attention (malgré eux !) à des myriades de détails sans importance… le monde peut leur paraître un grand « chaos désordonné ».
Du coup, pour éviter de se noyer dans un flot d’informations complexes, certains hypersensibles cherchent à « théoriser » tout ce qu’ils vivent ou observent.
Et en effet, beaucoup d’hypersensibles se posent mille questions sur un peu TOUT :
Comme vous pouvez l’imaginer, tout ceci a des avantages, mais aussi des inconvénients !
« Les exaltés et la déplorable famille des hypersensibles sont le sel de la terre », disait Marcel Proust… et il parlait en connaissance de cause !
Proust n’aurait pas été l’immense écrivain qu’il est devenu sans son hypersensibilité, sa finesse psychologique et son attention aux détails.
Il faut dire que la plupart des hypersensibles sont facilement transportés par les arts. Certains seront plus sensibles à la musique, d’autres à la littérature, mais il est rare qu’aucune forme artistique ne provoque chez eux des sensations fortes.
Les hypersensibles sont aussi des gens passionnés, consciencieux, voire perfectionnistes.
Les amis des hypersensibles apprécient leur grande capacité d’écoute. Ou leur capacité à éviter les conflits inutiles, qu’ils voient venir bien avant les autres.
La majorité des hypersensibles sont bien incapables de cacher leurs émotions fortes : ce sont souvent des personnes authentiques, « nature », et elles sont appréciées pour cela.
Mais évidemment, il y a aussi un revers de la médaille :
Avec les hypersensibles, tout prend de l’ampleur, en bien et en mal.
Pensez à cette belle phrase de Goethe :
« Les dieux donnent tout aux êtres qu’ils privilégient : les joies infiniment, les souffrances infiniment ».
De fait, les hypersensibles ressentent profondément la joie d’un simple verre entre amis.
…mais ils sont aussi beaucoup plus vulnérables aux coups durs de la vie.
Même les petits changements sans gravité leur demandent plus d’efforts d’adaptation que la moyenne : un déménagement, un nouvel emploi.
Du coup, l’enfance est généralement un moment très délicat à passer.
L’hypersensible sent bien qu’il n’est pas comme les autres. Il se sent souvent incompris.
On lui dit de se « durcir un peu », comme si c’était facile !
À l’âge adulte, son principal problème est qu’il a du mal à supporter la critique.
Personne n’aime être atteint dans son ego… mais l’hypersensible, par définition, est très facilement blessé. On dit qu’il a tendance à prendre les choses trop « personnellement ».
Ce qui l’affecte le plus, c’est ce que les autres peuvent penser de lui.
« Quand on critique mon physique, j’ai l’impression que j’ai été scindée en deux par une lame hyper rouillée et que toute la honte du monde est venue s’abattre sur moi »1, raconte une hypersensible sur Internet.
Parce que l’hypersensible a souvent une peur panique d’être rejeté, il va parfois en faire trop pour faire plaisir aux autres et ne pas les décevoir.
Comme il ne supporte pas les conflits, il va parfois préférer se faire marcher sur les pieds plutôt que d’affirmer sereinement ses souhaits légitimes – il a du mal à dire « non ».
Un autre problème est que l’hypersensible est souvent indécis.
Imaginez que vous puissiez ressentir au plus profond de vous-même tout ce qui peut mal se passer, à chaque fois que vous prenez une décision – eh bien vous auriez du mal à vous lancer, vous aussi !
Du coup, toutes les décisions peuvent être difficiles : choisir un plat au restaurant, planifier une activité familiale le week-end ou acheter un appartement !
(Notez toutefois que 20 % des hypersensibles ont paradoxalement un énorme « goût du risque » et se lancent dans des activités à « sensations fortes », comme l’escalade. L’explication est qu’ils ont à la fois une profonde intolérance à l’ennui, et un désir perpétuel de ressentir à nouveau les émotions puissantes dont ils sont capables – un peu comme un cocaïnomane).
Plus ennuyeux : l’hypersensible n’est jamais loin des ruminations. Il va ressasser ce qu’il a « mal fait » ou un mot un peu désagréable d’un de ses proches.
Du coup, l’hypersensible est plus vulnérable à l’anxiété et à la dépression.
À force de se poser mille questions, à force d’imaginer le pire, des pensées négatives peuvent tourner en boucle dans son cerveau et causer angoisse et déprime.
C’est pourquoi l’hypersensible va aussi avoir tendance à chercher du réconfort. Il peut être très attiré par le « sucré » pour se consoler, ou par l’excès de sport, pour calmer son tourbillon intérieur.
Heureusement, tout cela se « travaille », et avec un peu d’entraînement, l’hypersensible peut mener une vie épanouie, riche en émotions positives.
Je vous en reparle la semaine prochaine, restez connecté !
Nous avons tous, parfois sans nous en rendre compte, tendance à privilégier les membres de notre propre groupe au détriment de ceux qui n’en font pas partie. Ce phénomène, connu sous le nom de biais endogroupe/exogroupe, influence nos jugements, nos décisions et même nos relations au quotidien. Comprendre ce mécanisme, c’est faire un pas de […]
L’article Biais endogroupe/exogroupe : pourquoi favorisons-nous “les nôtres” ? est apparu en premier sur Windtopik.
Nous avons tous déjà vécu cette sensation : face à une décision importante, nous hésitons, puis finalement choisissons de ne rien changer. Ce phénomène porte un nom en psychologie cognitive : le biais du statu quo. Il s’agit d’une tendance naturelle à préférer que les choses restent telles qu’elles sont, plutôt que de prendre le […]
L’article Biais du Statu Quo : La psychologie derrière notre peur du changement est apparu en premier sur Windtopik.