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Reçu hier — 27 décembre 2025

U7 Revisited - Ultima VII tel qu'il aurait dû être en 1992

Par :Korben
27 décembre 2025 à 08:00

Depuis plus de 20 ans, Exult fait tourner Ultima VII sur Windows, macOS et Linux. C'est un moteur open source génial, mis à jour en mai dernier, qui nécessite les fichiers originaux du jeu et permet de finir The Black Gate et Serpent Isle sans souci. Alors pourquoi diable Anthony Salter a-t-il créé U7 Revisited , un autre moteur pour le même jeu ?

Hé bien parce qu'Exult et U7 Revisited n'ont pas du tout le même objectif.

Le truc que beaucoup ignorent, c'est qu'Ultima VII était techniquement un monde 3D coincé dans un moteur 2D. En 1992, chaque objet du jeu avait déjà une largeur, une profondeur et une hauteur, ce qui fait que ce monde était donc composé de blocs 3072x3072x16. Mais la technologie de l'époque ne permettait pas d'afficher tout ça en vraie 3D, du coup Origin a dû se contenter d'une vue fixe pseudo-isométrique.

Exult vise donc à reproduire cette expérience originale au plus près, tout en ajoutant quelques améliorations. C'est son but et c'est très bien comme ça.

U7 Revisited, lui, part d'un autre postulat qui est : Et si on montrait enfin ce monde 3D dans un vrai moteur 3D ?

Anthony Salter a donc développé son propre moteur pour présenter Britannia avec une caméra rotative, un peu comme Dungeon Keeper ou Grandia. Vous pouvez ainsi tourner autour des bâtiments, zoomer, regarder les choses sous différents angles.

Et ça, ça règle une vraie frustration du jeu original car pour ceux qui y ont joué, vous vous souvenez peut-être de ces moments bien relous où vous cherchiez désespérément un levier ou une clé cachée derrière un mur ? Origin utilisait souvent cette technique de planquer des objets en ne laissant dépasser qu'un ou deux pixels.

Hé bien avec une caméra rotative, fini ce genre de galère.

Côté contrôles, c'est du moderne : WASD pour bouger, Q et E pour la rotation, molette pour le zoom. Le projet est codé en C++ et Lua, et il y a même des touches de fonction (F1 à F11) pour interagir avec différents aspects du monde.

Le développement avance bien d'ailleurs et dans ses dernières updates d'août, Anthony a présenté le support widescreen, un meilleur éclairage et le drag-and-drop pour les objets.

Il existe également plein d'autres projets fans autour d'Ultima comme Nuvie qui recréé Ultima 6, Pentagram qui s'occupe d'Ultima VIII. La communauté Ultima adore refaire ses jeux préférés avec des outils modernes, c'est comme ça. Mais U7 Revisited a quand même cette approche unique avec cette vision 3D du monde.

Si vous voulez tester, il faut copier les fichiers du jeu original DOS dans le dossier /Data/u7 puis builder le projet via CMake ou Meson.

Merci à Joseph de m'avoir signalé ce projet.

Reçu — 24 décembre 2025

Wattage - Surveillez l'état de santé de votre batterie Linux comme un chef

Par :Korben
24 décembre 2025 à 08:00

Je trouve que ce qui manque sous Linux, c'est un petit outil sympa pour garder un œil sur l'état de sa batterie de portable. Alors oui, y'a des trucs par-ci par-là, mais rien de vraiment moderne et surtout complet. Mais c'était sans compter sur Wattage vient combler ce vide aussi immense que votre amour pour mon site ^^.

C'est donc une petite appli GTK4/libadwaita toute fraîche qui vous affiche tout un tas d'infos sur votre batterie. Et quand je dis tout un tas, c'est vraiment tout un tas du genre le nombre de cycles de charge, la capacité actuelle, le voltage, l'état de santé, les métriques d'énergie, les infos constructeur, etc.

L'appli est codée en Vala, ce qui veut dire qu'elle compile en C et que c'est plutôt rapide. Elle va récupérer toutes ses données directement dans /sys/class/power_supply, le dossier système où Linux stocke les infos de vos périphériques d'alimentation.

Le truc cool avec Wattage, c'est qu'elle supporte plusieurs batteries ou sources d'alimentation en même temps, donc si vous avez un setup un peu particulier avec plusieurs batteries, hop, tout s'affiche proprement dans l'interface.

L'interface justement, elle est assez minimaliste et bien fichue puisque vous avez toutes vos stats batterie dans une seule fenêtre, sans menus compliqués, ni options inutiles.

Voilà, alors plutôt que de vous fier uniquement à l'indicateur système classique qui vous dit juste le pourcentage, vous pourrez maintenant voir l'état réel de votre batterie. Comme ça, si elle commence à décliner, ou si le nombre de cycles grimpe trop, vous le saurez. Même chose si la capacité maximale baisse par rapport à la capacité d'origine... Plus rien ne vous échappera.

C'est développé par v81d, dispo sur GitHub , et sous licence GPL v3 et comme tout bon logiciel Linux moderne, Wattage est dispo sur Flathub , donc vous pouvez l'installer sur à peu près n'importe quelle distribution en deux clics. Ubuntu, Fedora, Arch, Mint... tant que vous avez Flatpak installé, vous êtes bons.

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Reçu — 21 décembre 2025

LeafKVM - Le petit boîtier qui vous donne le contrôle total sur n'importe quelle machine

Par :Korben
21 décembre 2025 à 16:57

Vous avez un serveur dans un placard, un NAS chez vos parents, ou une machine headless qui fait des siennes et qui refuse de booter correctement ? Alors vous connaissez forcement cette galère quand c'est impossible d'y accéder à distance parce que l'OS a crashé, que le réseau ne répond plus, ou que vous avez besoin de tripatouiller le BIOS pour changer un réglage.

Ah mais c'est terminé ces galères de cro-magnons, car il existe maintenant un petit boîtier open source qui règle tout ça et qui s'appelle LeafKVM. C'est un KVM over IP sans fil, avec un écran tactile intégré, qui vous permet de prendre le contrôle total d'une machine depuis votre navigateur web, sans avoir besoin d'installer quoi que ce soit sur la machine cible.

Vous branchez le LeafKVM en HDMI sur votre serveur (pour capturer l'image) et en USB (pour émuler clavier/souris), et hop, vous accédez à l'écran de la machine depuis n'importe quel navigateur que vous soyez sur votre canapé ou à l'autre bout du monde via RustDesk , vous voyez exactement ce que la machine affiche, du BIOS jusqu'à l'OS, et vous pouvez taper au clavier comme si vous étiez devant. Vous pouvez même monter des images ISO à distance pour réinstaller un OS sur une machine plantée, ce qui est quand même bien pratique.

Et LeafKVM embarque sa propre connectivité Wi-Fi 5 avec un mode hotspot intégré, du coup, même si votre serveur n'a pas de réseau fonctionnel (genre le driver réseau qui merde au boot), vous pouvez quand même y accéder en vous connectant directement au Wi-Fi du boîtier depuis votre smartphone. Pas besoin de trimballer un écran et un clavier dans votre local technique, le LeafKVM fait tout ça dans son boîtier alu de 90x65mm qui tient dans la poche.

Côté specs, on a donc un processeur Rockchip RV1106G3 avec 256 Mo de RAM et 16 Go de stockage eMMC, une puce Toshiba TC358743 pour la capture HDMI jusqu'en 1080p/60fps avec une latence sous les 100ms, du Wi-Fi 5 et Bluetooth via une puce RTL8821CS, un port Ethernet 100 Mbps avec support PoE optionnel, et surtout cet écran tactile IPS de 2,4 pouces qui permet de configurer le réseau ou de prévisualiser l'écran directement sur le boîtier sans avoir besoin d'un PC.

Le tout est vraiment open source avec les schémas hardware sous licence CERN-OHL-W et le logiciel sous GPLv2/v3. Le firmware est basé sur Linux Buildroot avec un backend en Rust, et l'interface web est dérivée du projet JetKVM. Bref, vous pous pouvez auditer le code si ça vous amuse mais également le modifier et le compiler vous-même si ça vous chante..

Par rapport aux alternatives comme le JetKVM à 69 dollars qui n'a pas de Wi-Fi hotspot, ou le NanoKVM de Sipeed qui est moins cher mais qui a eu quelques soucis de sécurité avec ses mots de passe par défaut, le LeafKVM se positionne très bien sur le créneau du "fait maison mais bien fini".

Le projet est actuellement en pré-lancement sur Crowd Supply, donc pas encore de prix annoncé, mais si vous êtes du genre à avoir des machines éparpillées un peu partout et que vous en avez marre de vous déplacer à chaque fois qu'une d'elles fait des caprices, ça vaut le coup de garder un œil dessus.

Merci à Letsar pour le partage !

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Reçu — 19 décembre 2025

Un projet open source qui détecte les nids-de-poule

Par :Korben
19 décembre 2025 à 12:00

Vous savez que depuis quelques années, des startups équipent les camions poubelle et les bus de caméras IA pour cartographier automatiquement l'état des routes ? Comme ça, pendant que le chauffeur fait sa tournée, une intelligence artificielle détecte les nids-de-poule, les fissures et autres joyeusetés routières en temps réel. Chaque défaut est géolocalisé, scoré par gravité, et hop, les équipes de maintenance savent exactement où intervenir.

Bon apparemment, là où j'habite, ils n'utilisent pas ça parce que les routes sont des champs de mines, mais si le Maire se chauffe en DIY, ce projet maintenu par un certain Peter va l'intéresser.

C'est sur GitHub et c'est un stack complet pour faire exactement la même chose que les startups spécialisées en nids de poule... un vrai projet end-to-end avec l'entraînement du modèle sur du GPU cloud, une API backend containerisée, et même une app mobile React Native pour scanner les routes depuis votre téléphone.

Le projet s'appelle pothole-detection-yolo et ça utilise YOLOv8, le modèle de détection d'objets qui fait fureur en ce moment dans le domaine de la vision par ordinateur. Concrètement, le modèle a été entraîné sur un dataset de nids-de-poule disponible sur HuggingFace, avec des images de 640x640 pixels. L'entraînement s'est fait sur Nebius Cloud avec des GPUs H100, donc du sérieux, pas du Colab gratuit qui timeout au bout de 20 minutes.

Ce qui est cool avec ce projet, c'est qu'il ne s'arrête pas au modèle. Y'a une API FastAPI complète qui expose deux endpoints : /detect pour envoyer une image et récupérer les bounding boxes avec les scores de confiance, et /health pour vérifier que le service tourne. Le tout est containerisé en Docker avec support GPU automatique. Et si vous avez pas de carte graphique, ça bascule sur CPU.

Et la cerise sur le gâteau, c'est l'app mobile Expo/React Native. Vous ouvrez l'app, vous prenez une photo d'une route avec votre smartphone, l'image est envoyée à l'API, et vous récupérez les détections en temps réel avec les rectangles dessinés autour des nids-de-poule et les pourcentages de confiance affichés. Bref, c'est exactement ce que font les boites tech à plusieurs millions, sauf que là c'est open source sous licence Apache 2.0.

YOLOv8 atteint facilement entre 93 et 99% de précision pour la détection de nids-de-poule selon les variantes utilisées et des chercheurs ont même combiné YOLOv8 avec des données de nuages de points 3D pour atteindre 95.8% de précision sur des tronçons de tests d'environ 5 km. Bref, c'est du solide et ça fonctionne .

Le truc intéressant pour les bricoleurs, c'est que le modèle entraîné est directement téléchargeable sur HuggingFace donc vous pouvez donc skip toute la partie entraînement si vous voulez juste tester le résultat. Une seule commande Docker pour lancer l'API, et vous êtes opérationnel. Pour les plus motivés qui veulent entraîner leur propre modèle avec des données locales de vos routes françaises pleines de cratères, le code d'entraînement est là aussi avec les configs Ultralytics.

Bref, si vous êtes une petite mairie qui veut cartographier l'état de vos routes sans claquer 50 000 euros dans une solution proprio, ou juste un dev curieux de voir comment fonctionne la stack derrière ces caméras intelligentes qu'on voit de plus en plus sur les véhicules de service, ce projet est une mine d'or.

Tout est là , documenté, et ça fonctionne du feu de dieu.

Firefox ajoute un bouton pour désactiver toute l'IA - On peut se détendre... ^^

Par :Korben
19 décembre 2025 à 09:00

Bon bah voilà, tout le monde peut redescendre en pression après cette polémique quand Mozilla a annoncé qu'il allait intégrer des fonctionnalités IA dans Firefox. C'est vrai que les forums Reddit sont entrés en fusion, les puristes du logiciel libre en mode révolution, et je ne vous parle pas des menaces de migration vers je ne sais quel fork obscur... Hé bien Mozilla vient de calmer le jeu un bon coup en annonçant un "kill switch" capable de désactiver complètement toutes les fonctionnalités IA.

Ouf...

Le nouveau PDG Anthony Enzor-DeMeo l'a annoncé clairement : Il y aura un moyen simple et définitif de désactiver toutes les fonctions IA de Firefox. Ce truc arrive au premier trimestre 2026 et surtout, une fois activé, aucune fonction IA ne reviendra se glisser en douce après une mise à jour.

C'est définitif.

Ils ont aussi confirmé que toutes les fonctionnalités IA seraient en opt-in. Pour les non-anglophones du fond de la salle, ça veut dire que vous devrez les activer vous-même, car elles ne seront pas activées par défaut. C'est la base du respect utilisateur, mais comme c'est devenu tellement rare, il faut le préciser.

Pour ceux qui utilisent vraiment Firefox au quotidien (comme moi) et qui flippaient de voir leur navigateur préféré se transformer en assistant IA bavard (pas comme moi), vous pouvez souffler. Le kill switch arrive, l'opt-in est confirmé, et Mozilla a visiblement compris que forcer des fonctionnalités dont les gens ne veulent pas c'est le meilleur moyen de les faire fuir.

À noter également que pour les plus radicaux, le fork Waterfox a annoncé qu'il n'intégrerait tout simplement aucune IA, ni maintenant ni dans un futur... C'est donc une alternative pour ceux qui préfèrent la méthode "pas de bouton off parce qu'il n'y a rien à éteindre".

Voilà, affaire classée, on peut passer à autre chose.

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Commander Keen - Le code source enfin libéré pour les 35 ans du jeu qui a lancé id Software

Par :Korben
19 décembre 2025 à 06:00

Commander Keen, je pense que pas grand monde ne s'en souvient car c'est tellement vieux !! Pour vous rafraichir la mémoire, c'est ce petit gamin au casque de football américain et sa pogo stick qui fait des bonds partout !

Si ça vous parle c'est que vous êtes assez vieux pour avoir connu les débuts d'id Software. Alors vous serez content d'apprendre qu'un passionné du nom de K1n9_Duk3 vient de libérer le code source "reconstruit" des épisodes 1 à 3, pile pour les 35 ans de la série.

Avec ce projet, si vous compilez le code source avec les bons outils d'époque, vous obtiendrez des exécutables 100% identiques aux originaux. Identiques au bit près une fois compressés avec LZEXE ou PKLITE et cela mes amis, ça veut dire que K1n9_Duk3 a réussi à reconstituer exactement ce que John Carmack et sa bande avaient codé en 1990, simplement en analysant les binaires.

J'vous passe les détails techniques que vous pouvez retrouver ici , mais sachez que si vous voulez compiler tout ça, vous aurez besoin de Turbo C++ 1.00 (et surtout pas la 1.01 qui génère du code légèrement différent !) ainsi que Turbo Assembler 2.0 ou supérieur.

Et ce qui est amusant dans l'histoire, c'est que le code de Keen 1-3 réutilise pas mal de bouts de Dangerous Dave, The Catacomb et Hovertank, des projets sur lesquels les futurs fondateurs d'id Software bossaient quand ils étaient encore employés chez Softdisk. Des droits qu'ils n'avaient probablement pas le droit d'exploiter... Mais bon, à l'époque, c'était un peu le far west du shareware.

D'ailleurs, en parlant de cette époque, faut quand même rappeler l'histoire complètement dingue de la naissance de Keen. En septembre 1990, John Carmack bosse de nuit chez Softdisk quand il réussit enfin à créer un scrolling horizontal fluide sur PC. À l'époque, c'était considéré comme impossible, et seules les consoles comme la NES savaient faire ça.

Pour rigoler, Tom Hall et lui recréent le premier niveau de Super Mario Bros. 3 avec les graphismes de Dangerous Dave. Ils appellent ça "Dangerous Dave in Copyright Infringement" et le montrent à John Romero le lendemain matin.

Et le résultat, on le connaît... Romero voit tout de suite le potentiel, Scott Miller d'Apogee Software leur file 2000 dollars pour développer un jeu original, et Commander Keen sort en décembre 1990. Les ventes d'Apogee passent alors de 7000 dollars par mois à 30 000 en deux semaines, puis 60 000 par mois six mois plus tard. La suite, c'est la création d'id Software en février 1991, puis Wolfenstein 3D, puis DOOM... Vous connaissez le refrain.

Du coup, 35 ans plus tard, avoir accès au code source original de ce jeu fondateur, et qu'en plus, ça se compile comme au premier jour, c'est assez incroyable ! Le package contient toutes les versions, depuis la beta de novembre 1990 jusqu'à la version 1.34 de Precision Software Applications donc voilà, si vous avez la nostalgie des années DOS et que vous voulez comprendre comment on codait des jeux quand la mémoire se comptait en kilooctets, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

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Reçu — 18 décembre 2025

Github Store - Un App Store qui pioche directement dans les releases GitHub

Par :Korben
18 décembre 2025 à 06:09

Parfois, c'est galère de chercher des logiciels sur GitHub... et je sais de quoi je parle car je passe littéralement mes journées à faire ça... Faut trouver un projet cool, faut aller dans les releases ou le compiler, l'installer, le tester et ensuite déterminer si ça vous sera utile avant de passer à la rédaction d'un article comme celui que vous êtes en train de lire.

J'adore faire ça mais aller digger Github, ça peut vite devenir pénible.

Alors ça tombe bien car voici un projet qui transforme GitHub en véritable App Store. Ça s'appelle Github Store , c'est disponible sur Android et desktop (Windows, macOS, Linux), et ça vous propose une interface propre qui présente les logiciels open source comme dans un store classique, avec des catégories, des screenshots, des descriptions, et un bouton pour installer en un clic.

Comme c'est bien pensé, l'application va automatiquement indexer les repos GitHub qui contiennent des binaires installables dans leurs releases. Elle filtre les vrais installeurs (.apk, .exe, .msi, .dmg, .pkg, .deb, .rpm) et ignore les archives de code source que GitHub génère automatiquement, du coup, vous ne voyez que les trucs que vous pouvez réellement installer.

L'interface est organisée avec des sections "Populaire", "Récemment mis à jour" et "Nouveautés" et vous pouvez aussi filtrer par plateforme pour ne voir que les apps compatibles avec votre système. Puis quand vous cliquez sur une app, vous avez tous les détails : nombre d'étoiles, forks, issues, le README complet rendu en markdown, les notes de release, et la liste des fichiers disponibles avec leur taille.

Pour qu'un repo apparaisse dans Github Store, il faut qu'il soit public, qu'il ait au moins une release publiée (pas de brouillon), et que cette release contienne un installeur dans un format supporté. Et y'a pas de soumission manuelle à faire, puisque tout est automatique.

Côté technique, c'est du Kotlin Multiplatform avec Compose pour l'interface. Sur Android, quand vous installez une app, ça délègue au gestionnaire de paquets natif et sur desktop, ça télécharge le fichier et l'ouvre avec l'application par défaut de votre système.

Vous pouvez vous connecter avec votre compte GitHub via OAuth. C'est pas obligatoire, mais ça permet de passer de 60 à 5000 requêtes par heure sur l'API GitHub, ce qui est bien si vous êtes du genre à explorer plein de repos.

L'app est dispo sur les releases GitHub du projet et aussi sur F-Droid pour Android. C'est sous licence Apache 2.0, donc vous pouvez en faire ce que vous voulez.

Attention quand même, les développeurs le précisent bien que Github Store ne fait que vous aider à découvrir et télécharger des releases. La sécurité et le comportement des logiciels que vous installez, c'est la responsabilité de leurs auteurs respectifs et la votre, donc comme d'hab, faites gaffe à ce que vous installez.

Un grand merci à Lorenper pour l'info !

LibrePods - Le hack qui libère vos AirPods de la prison Apple

Par :Korben
18 décembre 2025 à 05:23

Vous avez des AirPods Pro que vous avez payés 300 balles et quand vous les branchez sur votre téléphone Android ou votre PC Linux, la moitié des fonctionnalités disparaissent. C'est pas parce que le matériel ne peut pas les faire mais juste parce qu'Apple a décidé que vous n'aviez pas le droit de les utiliser si vous n'êtes pas dans leur écosystème. Snif !

Et là, LibrePods débarque et règle ce problème. Ils s'agit d'un projet open source qui déverrouille toutes les fonctionnalités exclusives des AirPods sur les appareils non-Apple, et c'est compatible avec les AirPods Pro 2, AirPods Pro 3 (sauf le monitoring cardiaque), les AirPods 4, et même les AirPods Max en mode complet. Les autres modèles AirPods ont également un support basique (batterie et détection d'oreilles).

Mais alors qu'est-ce que vous récupérez avec LibrePods ?

Hé bien tout ce qu'Apple vous a vendu mais que vous ne pouviez pas utiliser ailleurs que sous iOS. Par exemple, le contrôle du bruit actif et la transparence adaptative, la détection d'oreille qui met en pause quand vous retirez un écouteur, les gestes de la tête pour répondre aux appels, le statut de batterie précis, les paramètres d'aide auditive complets, la connexion à deux appareils simultanés, et la reconnaissance de conversation qui baisse automatiquement le volume.

La dernière version (v0.2.0-alpha) a ajouté pas mal de trucs sympas comme la possibilité de voir la batterie de vos AirPods même quand ils ne sont pas connectés à votre téléphone, la connexion automatique quand vous recevez un appel ou lancez de la musique, et la personnalisation complète du mode transparence (amplification, balance, tonalité, réduction du bruit ambiant).

Techniquement, LibrePods fonctionne en utilisant un hook sur le Bluetooth Device Identification. Ce DID Bluetooth, c'est ce qui permet aux appareils de s'identifier entre eux et Apple utilise ce système pour vérifier si l'appareil connecté est un produit Apple. Si oui, les fonctionnalités se débloquent, si non, elles restent cachées. LibrePods se fait donc passer pour un appareil Apple à ce niveau, du coup, les AirPods croient qu'ils sont connectés à un iPhone ou un Mac. Et là, hop, tout se débloque ! Chouette non ?

Et c'est pas un hack compliqué... Ça consiste juste à enlever un filtre logiciel qu'Apple a mis volontairement pour vous forcer à rester dans leur écosystème.

LibrePods fonctionne sur Android et Linux. Notez que pour Android, vous devez avoir un appareil rooté avec Xposed installé à cause d'un bug dans la stack Bluetooth d'Android. Par contre, bonne nouvelle si vous êtes sur un OnePlus ou un Oppo avec ColorOS ou OxygenOS 16, vous pouvez utiliser l'app sans root pour les fonctions de base comme l'ANC, la reconnaissance de conversation et la détection d'oreilles !

Sur Linux, une nouvelle version est en développement actif et promet d'apporter encore plus de fonctionnalités mais en attendant, l'ancienne version permet déjà de contrôler les modes de bruit, les paramètres d'aide auditive, et d'autres fonctions.

D'autres applis existent pour gérer les AirPods sur Android comme CAPod, AirPodsDesktop, MagicPods, EarX mais elles ne proposent pas grand chose par rapport à LibrePods.

C'est vrai que l'Union Européenne force les fabricants à déverrouiller le firmware de certains appareils pour permettre la réparation et l'interopérabilité sauf que les écouteurs Bluetooth ne sont pas couverts par ces lois, ce qui fait qu'Apple peut continuer à brider des fonctionnalités matérielles avec du logiciel sans aucun problème légal.

LibrePods prouve donc qu'on n'a pas besoin d'attendre des lois. Faut juste des hackers qui en ont marre de se faire entuber et un peu de code !

Voilà, si vous avez des AirPods et que vous utilisez Android ou Linux, franchement, allez voir. Y'a tout sur le repo GitHub : le code source, les instructions d'installation, la doc technique...etc

Merci à Kiyoshi pour l'info !

Reçu — 17 décembre 2025

Poznote - La meilleure app de notes auto-hébergeable que vous pourrez trouver !

Par :Korben
17 décembre 2025 à 15:29

Vous cherchez une app de prise de notes que vous pouvez héberger vous-même, sans dépendre d'un cloud propriétaire qui va analyser vos pensées les plus intimes pour vous balancer de la pub ciblée ?

Ça tombe bien car j'ai reçu un mail d'un lecteur, Tim, qui bosse dessus depuis des années et qui vient de la partager en open source. Alors je fais mon taf et je vous en parle !

Ça s'appelle Poznote , et c'est une application web légère pour la prise de notes. Le truc cool, c'est que vous gardez la main sur vos données puisque tout tourne chez vous. Pas de cloud tiers, pas de tracking, pas de "on analyse vos notes pour améliorer notre IA". Vos notes restent vos notes.

Côté fonctionnalités, y'a de quoi faire puisque c'est un éditeur de texte enrichi, avec support Markdown, une recherche super puissante, un système de tags, le support des pièces jointes, des espaces de travail multiples... Et y'a aussi des trucs plus originaux comme l'intégration d'Excalidraw pour dessiner des schémas et les diagrammes Mermaid pour les devs qui aiment visualiser leurs architectures. Et bien sûr, mode sombre parce qu'on est en 2025 quand même et que cette année était bien bre-som quand même !

Ce projet tourne avec PHP 8, SQLite pour la base de données, et un peu de JavaScript vanilla avec React juste pour le composant Excalidraw. Et les notes sont stockées en HTML/Markdown avec les métadonnées dans SQLite et les pièces jointes dans le système de fichiers.

Pour l'installation, c'est du Docker comme d'hab, donc vous récupérez l'image, vous configurez quelques variables d'environnement, et hop ça tourne sur le port 8040 avec les credentials par défaut admin/admin123! . Le projet supporte même les instances multiples si vous voulez séparer vos notes perso de vos notes pro sur le même serveur.

Y'a aussi une API REST complète avec documentation Swagger intégrée pour ceux qui veulent automatiser des trucs ou intégrer Poznote dans leur workflow. Vous pouvez aussi partager des notes publiquement si besoin, créer des listes de tâches, et y'a un système de corbeille pour récupérer ce que vous avez supprimé par erreur.

Le backup est également intégré directement dans l'app avec export complet de vos données et vous pouvez même consulter vos notes offline une fois exportées. Et tout le code est sous licence MIT.

Voilà, si vous voulez tester avant de vous lancer, y'a une démo dispo sur poznote-demo.up.railway.app avec les identifiants poznote/poznote. Ça vous donnera une idée de l'interface et des fonctionnalités sans rien installer.

Bref, si vous cherchez une solution de notes auto-hébergée incroyable, Poznote c'est gratuit, c'est open source, et ça respecte votre vie privée. C'est le top du top alors je dis un grand bravo à Tim pour le boulot accompli !!

Reçu — 16 décembre 2025

Nemotron 3 - Nvidia débarque dans l'open source et crache du token comme jamais

Par :Korben
16 décembre 2025 à 11:42

Vous voulez faire tourner un modèle d'IA en local sans avoir besoin d'un serveur de la NASA ? Eh bien Nvidia vient de lâcher une bombe avec Nemotron 3, une famille de modèles open source plutôt impressionnant et surtout, ils ont publié leurs données d'entraînement afin de jouer la transparence totale. Chapeau !

Le modèle phare de cette nouvelle famille s'appelle Nemotron 3 Nano et c'est un modèle de 30 milliards de paramètres, mais attention, il n'en active que 3,5 milliards à la fois grâce à une architecture hybride qui mélange du Mamba-2 et du Mixture-of-Experts ( MoE ). Ça permet de garder des performances de ouf tout en restant léger niveau ressources.

Sous le capot, Nvidia a également mis le paquet puisque le modèle a été entraîné sur 25 trillions de tokens. J'ai bien dit "trillions"... Pour vous donner une idée, les données d'entraînement incluent du Common Crawl de 2013 à 2025, du code dans 43 langages différents, des articles scientifiques, et une tonne de données synthétiques générées par d'autres modèles. Et tout ça, Nvidia l'a rendu public donc vous pouvez télécharger les datasets sur Hugging Face et vérifier par vous-même ce qui a servi à entraîner le bouzin.

Côté performances, Nemotron 3 Nano se défend plutôt bien . Sur les benchmarks de raisonnement mathématique comme AIME25, il atteint 99,2% quand on lui donne accès à des outils. Sur le coding avec LiveCodeBench, il tape du 68,3%, ce qui le place devant Qwen3-30B. Et pour les tâches d'agent logiciel genre SWE-Bench, il monte à 38,8%. Pas mal pour un modèle qu'on peut faire tourner sur du matos grand public.

D'ailleurs, parlons du matos justement. Nemotron 3 Nano tourne sur des cartes comme la H100, la A100, ou même la future RTX PRO 6000 et supporte jusqu'à 1 million de tokens en contexte si vous avez assez de VRAM. Et niveau vitesse, Nvidia annonce un débit de tokens 4 fois supérieur à la génération précédente, avec 60% de tokens de raisonnement en moins. C'est donc exactement ce que tout le monde demande à saoir du token qui sort vite pour les workflows agentiques.

Maintenant, pour l'utiliser, c'est hyper simple. Il est dispo sur Hugging Face, et vous pouvez le lancer avec Transformers, vLLM, TensorRT, ou même llama.cpp. Y'a même un mode "thinking" qu'on peut activer ou désactiver selon si on veut du raisonnement poussé ou des réponses rapides.

Pour ma part, je l'ai testé à l'aide d'Ollama comme ceci :

ollama run nemotron-3-nano:30b

J'ai trouvé que vitesse de génération était vraiment impressionnante, ça débite beaucoup plus qu'un Llama 3 qui est de taille équivalente. Après, je suis sur un Mac M4 avec 128 Go de RAM, donc je suis plutôt bien loti mais j'ai trouvé ce modèle vraiment très rapide. Je pense que je vais vraiment m'en servir pour des trucs comme de la qualification, du résumé, de l'analyse ce genre de choses.

A voir maintenant si en français il s'en sort bien sur les tournures de phrases. Quoi qu'il en soit pour du développement et des workflows agentiques, il n'y a pas photo, ça va être mon nouveau modèle par défaut quand j'ai besoin de choses en local.

La famille Nemotron 3 ne se limite pas au Nano évidemment. Y'a aussi le Super avec environ 100 milliards de paramètres pour les applications multi-agents, et l'Ultra avec 500 milliards pour les tâches vraiment complexes. Ces deux-là arriveront au premier semestre 2026 donc faudra encore être un peu patient. Nvidia a aussi sorti des bibliothèques comme NeMo Gym pour l'entraînement et NeMo RL pour le fine-tuning.

Jensen Huang, le patron de Nvidia, a aussi dit un truc intéressant lors de l'annonce : "L'innovation ouverte est le fondement du progrès de l'IA." Venant d'une boîte qui a longtemps joué la carte proprio sur ses technos, je trouve que c'est un sacré virage et des entreprises comme Accenture, Deloitte, Oracle, Palantir, ou même Cursor sont déjà en train d'intégrer Nemotron dans leurs produits.

Ce qui est cool aussi, c'est que le modèle supporte 24 langues officielles de l'UE plus une dizaine d'autres comme l'arabe, le chinois ou le japonais et côté code, il gère Python, C++, Java, Rust, Go, et même du CUDA. Bref, c'est plutôt polyvalent.

Voilà, donc si vous cherchez un modèle open source sérieux avec des données d'entraînement transparentes et une vitesse de génération qui arrache, Nemotron 3 Nano mérite clairement le coup d’œil !

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Reçu — 15 décembre 2025

Comment bloquer les crawlers IA qui pillent votre site sans vous demander la permission ?

Par :Korben
15 décembre 2025 à 12:11

Vous en avez marre de voir GPTBot, ClaudeBot et toute la bande de crawlers IA se servir sur votre site comme dans un buffet à volonté ? Perso, j'utilise Cloudflare qui propose des options pour ça directement mais tout le monde n'utilise pas ce service. Du coup ce projet ai.robots.txt est super pratique pour ceux qui gèrent leur propre serveur et qui veulent reprendre le contrôle sur ce qui se fait aspirer.

L'idée c'est de maintenir sur Github une liste exhaustive de tous les crawlers liés à l'IA, que ce soit pour entraîner des modèles ou alimenter des moteurs de recherche IA. On y retrouve les suspects habituels comme GPTBot (OpenAI), Claude-Web (Anthropic), Google-Extended, meta-externalagent, mais aussi des trucs plus obscurs comme img2dataset ou laion-huggingface-processor qui servent à aspirer des images.

Le truc cool, c'est que le projet ne se contente pas juste de fournir un robots.txt à copier-coller. Y'a aussi des fichiers de config prêts à l'emploi pour Apache (.htaccess), Nginx, Caddy et même HAProxy. Du coup vous pouvez carrément renvoyer une erreur HTTP aux crawlers au lieu de juste leur dire "non" poliment via robots.txt (qu'ils ignorent parfois de toute façon, les malotrus).

Pour Nginx par exemple, vous récupérez le fichier nginx-block-ai-bots.conf et vous l'incluez dans votre config de virtual host. Le fichier contient une regex qui matche tous les User-Agent connus des crawlers IA. Même principe pour Apache avec le .htaccess, ou pour HAProxy où vous ajoutez quelques lignes dans la section frontend pour détecter et bloquer ces bots.

Le projet est maintenu activement par une communauté de contributeurs qui surveille les nouveaux crawlers qui débarquent et dès qu'un nouveau bot IA se pointe, la liste est mise à jour et les fichiers de config sont regénérés automatiquement via GitHub Actions.

Après, le robots.txt ça reste un "gentlemen's agreement" et y'a que les crawlers sympas le respectent... Les autres font semblant de pas le voir. A voir maintenant si c'est une bonne idée ou pas de bloquer ces crawlers...

C'est à vous de voir mais si vous n'aimez pas l'IA je pense que vous adorerez cette liste de blocage . Après si vous vous inquiétez sur votre audience votre référencement et compagnie, peut-être que vous voulez quand même récupérer un peu de trafic en provenance de ces chatbots IA.

Donc à vous de voir...

StartupFolder - Retrouvez le dossier Démarrage de Windows sur votre Mac

Par :Korben
15 décembre 2025 à 10:06

Vous vous souvenez du dossier Démarrage de Windows ?

C'était ce super dossier jaune dans lequel on balançait des raccourcis vers des .exe et hop, ça se lançait au boot. Hé bien figurez-vous que ça n'existe pas nativement sous macOS. Enfin, ça n'existait pas, parce qu'un dev a décidé de combler ce manque.

Ça s'appelle StartupFolder et c'est une petite app macOS qui crée un dossier "Startup" dans votre répertoire utilisateur. Tout ce que vous mettez dedans se lance alors automatiquement au démarrage de votre Mac : Apps, scripts, raccourcis, liens web... vous balancez tout ce qui vous chante et ça tourne !

Pour les apps, faut créer des alias (Command-Option-glisser), pour les scripts, vous les écrivez direct dans le dossier, pour les raccourcis Siri vous créez un fichier vide avec l'extension .shortcut, et pour les liens web, vous les glissez depuis la barre d'adresse de votre navigateur. Bref, c'est vraiment pas compliqué.

Et y'a quelques options sympas aussi. Par exemple, vous pouvez lancer les apps en mode caché pour qu'elles démarrent en arrière-plan sans vous sauter à la gueule. Y'a même une option "Force Hide" pour les apps récalcitrantes qui insistent pour s'afficher.

Et un autre truc cool, c'est le mode "Keep Alive". Avec cette option, si une app ou un script plante, StartupFolder le relancera automatiquement. Et pour éviter les boucles de crash infinies, y'a un système de détection qui arrête de relancer un truc qui plante en boucle.

Côté ressources, l'agent tourne en fond et consomme que dalle et comme d'hab, c'est open source sous licence GPL-3 , c'est codé en Swift, et c'est gratuit.

Voilà, si vous cherchez un moyen simple de gérer vos apps au démarrage sous macOS sans passer par les préférences système qui sont mal foutues, c'est ce qu'il vous faut.

Merci à Lorenper pour le partage !

Reçu — 13 décembre 2025

Sim Studio - Créez vos workflows d'agents IA aussi facilement que quand vous dessinez sur Figma

Par :Korben
13 décembre 2025 à 06:28

Vous avez toujours voulu créer des workflows d'agents IA mais vous avez la flemme de coder tout ça à la main ? Hé bien y'a un projet open source qui va vous faire plaisir. Ça s'appelle Sim Studio et c'est une plateforme qui permet de construire des workflows d'agents IA de manière visuelle, un peu comme sur Figma.

Le principe c'est d'avoir un canvas sur lequel vous glissez-déposez des blocs : des LLMs, des outils, des connexions à des services tiers comme Slack, Gmail, Supabase ou Pinecone. Vous reliez tout ça avec des flèches et hop, vous avez votre workflow qui tourne. Pas besoin d'écrire une seule ligne de code si vous voulez pas.

Et le truc sympa c'est qu'il y a un Copilot intégré qui peut générer des nœuds, corriger les erreurs et améliorer vos flows directement à partir de langage naturel. Vous lui décrivez ce que vous voulez et il vous pond les blocs correspondants. Pratique pour les feignasses comme moi.

Côté fonctionnalités, c'est plutôt complet. Vous pouvez connecter différents modèles (des LLMs hébergés mais aussi des modèles locaux), brancher des bases de données vectorielles pour que vos agents puissent répondre à des questions basées sur vos propres documents, et contrôler finement comment chaque outil est utilisé.

Et une fois votre workflow prêt, vous avez plusieurs options pour le déployer. Soit vous le déclenchez manuellement, soit vous le transformez en API, soit vous le programmez pour qu'il tourne périodiquement. Y'a même moyen de le faire réagir à des webhooks, genre quand vous recevez un message Slack, ou de le déployer comme un chatbot standalone.

Le projet est backé par Y Combinator et ils annoncent déjà plus de 60 000 développeurs qui utilisent la plateforme. De plus, c'est SOC2 et HIPAA compliant, donc niveau sécurité c'est du sérieux pour ceux qui bossent dans des environnements exigeants.

Niveau déploiement, bien sûr, vous avez le choix. Soit vous utilisez leur version cloud sur sim.ai , soit vous self-hostez le bazar avec Docker Compose ou Kubernetes. Pour les paranos qui veulent garder le contrôle total sur leurs données, c'est possible de tout faire tourner en local avec Ollama.

Pour l'installer en local, c'est assez simple. Vous pouvez lancer directement avec npx simstudio ou passer par Docker. Niveau technos, le projet utilise Next.js, PostgreSQL avec pgvector, et ReactFlow pour l'éditeur visuel.

Bref, si vous cherchez un outil pour bricoler des workflows d'agents IA sans vous prendre la tête avec du code, c'est open source et gratuit .

Merci à Letsar pour la découverte !

Reçu — 11 décembre 2025

Revolt, l'alternative à Discord, devient Stoat

Par :Korben
11 décembre 2025 à 10:40

Vous vous souvenez de Revolt ? Cette alternative open source à Discord que je vous avais présentée et qui promettait de vous libérer des griffes des plateformes qui monétisent vos données ? Et bien accrochez-vous, parce que Revolt vient de se prendre un joli coup de bambou juridique. Le projet s’appelle maintenant Stoat, et ce n’est pas un choix marketing savamment orchestré.

Le 1er octobre dernier, l’équipe a reçu un cease & desist concernant l’utilisation du nom “Revolt”. Pas de détails sur qui a envoyé la lettre (pour éviter le shitstorm et ne pas plomber les négociations…), mais le message est clair : Changez de nom ou ça va mal se passer ! Et comme personne n’a envie de finir au tribunal pour une histoire de marque déposée, voilà comment Revolt est devenu Stoat du jour au lendemain.

Avant que vous ne paniquiez sachez que vos serveurs sont toujours là. Vos potes vous attendent, vos memes deep-fried n’ont pas disparu et la promesse de base reste intacte à savoir, proposer une plateforme de chat où vous êtes le personnage principal, et pas des actionnaires ou des executives en costard qui se demandent comment monétiser votre life.

Le stoat (la belette en français, animal natif d’Eurasie et d’Amérique du Nord), c’est pas juste un nom pris au hasard. C’est un petit animal rapide, malin, étonnamment puissant et impossible à ignorer. Un peu comme le projet lui-même qui est petit par la taille, mais avec des ambitions de géant. L’équipe promet d’ailleurs une mascotte officielle qui arrive bientôt (je vous laisse deviner ce que ce sera…).

Alors qu’est-ce qui change en vrai ? Le nom, le domaine stoat.chat au lieu de revolt.chat, le handle (@stoatchat), et les liens d’invitation serveur (stt.gg). Pour le reste, absolument rien n’a bougé. Vos identifiants fonctionnent exactement pareil. Vos communautés sont intactes et même l’équipe de développement est restée la même. Ils ont juste des cartes de visites plus classes ^^.

Le projet reste open source , auto-hébergeable et RGPD-copain ce qui veut dire que vous pouvez toujours héberger votre propre instance, contrôler vos données, et éviter le tracking invasif. C’est d’ailleurs tout ce qui fait l’intérêt de Stoat par rapport à Discord.

Voilà, si vous utilisiez déjà Revolt, vous n’avez rien à faire. Continuez comme avant, juste avec un nouveau nom à retenir. Et si vous cherchiez une alternative à Discord qui respecte votre vie privée, Stoat est toujours là, avec la même philosophie et les mêmes valeurs.

Source

Initialement publié le 19/10/2021, mis à jour le 11/12/2025

Reçu — 10 décembre 2025

RSSHub - L'outil qui transforme n'importe quel site en flux RSS

Par :Korben
10 décembre 2025 à 10:56

J’sais pas si vous vous souvenez, mais le RSS c’était LA révolution du web dans les années 2000 et moi, je suis toujours un fan absolu de ce format ! Alors pendant que tout le monde se laisse gaver le cervelet par les algos de Twitter, Facebook et compagnie, moi je continue de suivre mes sources d’info préférées via RSS. Et je suis également l’un des derniers médias tech / blogs tech grand public à proposer un flux RSS complet avec tout dedans et pas un truc tronqué avec juste le titre et deux lignes pour vous forcer à cliquer.

Ceux qui me suivent encore via le flux RSS, vous êtes mes gars et filles sûr(e)s !

Mon problème vous l’aurez compris, c’est que la plupart des sites web ont abandonné leur flux RSS sans oublier que Twitter, Instagram, YouTube, TikTok… aucun de ces services ne propose de flux natif.

Heureusement, pour les furieux comme vous et moi, y’a RSSHub , un projet open source qui permet de générer des flux RSS pour à peu près n’importe quel site web.

RSSHub peut s’auto-héberger et permet de scraper les sites qui n’offrent pas de RSS pour ensuite générer des flux à la volée. Le projet supporte des centaines de sources différentes telles que YouTube, Twitter, Instagram, Telegram, Spotify, TikTok, Bilibili (vous connaissiez ?), et des tonnes d’autres plateformes chinoises et occidentales. En gros, si un site existe, y’a probablement une route RSSHub pour lui.

Pour l’utiliser, vous avez donc deux options. Soit vous utilisez une des instances publiques listées ici , soit vous déployez votre propre instance via Docker . La deuxième option est recommandée si vous voulez éviter les limitations de débit des instances publiques et garder vos abonnements privés, évidemment.

Et pour faciliter la découverte des flux disponibles, le même développeur (DIYgod) a créé RSSHub-Radar , une extension navigateur disponible pour Chrome, Firefox, Edge et Safari. Comme ça, quand vous visitez un site, elle vous montre automatiquement tous les flux RSS disponibles, qu’ils soient natifs ou générés par RSSHub. Super pratique donc pour ne plus jamais rater un flux caché.

D’ailleurs, en parlant de RSS, c’est impossible pour moi de ne pas mentionner Aaron Swartz , ce génie qui a contribué à créer le format RSS 1.0 alors qu’il n’avait que 14 ans en 2000. Ce mec a aussi co-fondé Reddit, co-créé Markdown (le format que vous utilisez sur GitHub, Discord et partout ailleurs), travaillé sur Creative Commons, et développé SecureDrop pour protéger les lanceurs d’alerte.

Sa vision d’un web ouvert et accessible à tous reste plus pertinente que jamais. Malheureusement, il nous a quittés en 2013 à seulement 26 ans, harcelé par la justice américaine pour avoir voulu libérer des articles scientifiques. Une perte immense pour le web libre.

Bref, RSSHub c’est le truc à installer si vous voulez arrêter de vous faire gaver par les algos. Pour moi, le RSS c’est encore aujourd’hui la meilleure façon de rester maître de sa veille et je trouve ça vraiment dommage que les gens aient “oublié” à quel point c’était génial…

Reçu — 10 octobre 2025
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