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Mon retour à la Paris Games Week - 14 ans après

Par :Korben
1 novembre 2025 à 15:29

La dernière fois que j’ai mis les pieds à la Paris Games Week, c’était en 2011. Quatorze ans… Donc autant vous dire que j’ai été surpris de voir à quel point le salon avait grandi. C’est devenu gigantesque et c’est au Parc Expo Paris Porte de Versailles.

Alors pourquoi j’y suis retourné maintenant ? Hé bien comme mon médecin m’a dit qu’il fallait que je trouve d’autres activités que le travail et qu’il fallait que je fasse des choses non productives rien que pour moi, je me suis retrouvé un peu démuni… Alors je me suis acheté une Xbox il y a quelques semaines et je me suis remis au jeu vidéo pleine balle !

La Paris Games Week tombait donc à pic !!

J’ai pu aller à la soirée du 29 octobre, celle où il y avait le concert dont je vous parle après, et je suis resté aussi le lendemain le 30 pour faire le tour du salon. Voilà en vrac ce qui a retenu mon attention.

Le patrimoine vidéoludique avec MO5.com

L’association MO5.com avait un stand exceptionnel ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une asso qui se bat pour la préservation du patrimoine numérique et qui possède la plus grande collection de jeux vidéo et autres technologies rétro en Europe. Ils célébraient cette année les 30 ans de la Saturn et de la PS1 et on pouvait tester des bornes d’arcade, des consoles vintage, bref un vrai musée vivant !!

D’ailleurs, ils sont en train de monter un Musée National du Jeu Vidéo qui devrait ouvrir prochainement et qui couvrira l’histoire du jeu vidéo des années 50 à aujourd’hui. Ils ont aussi une expo Game Story à Versailles jusqu’en avril 2025 sur plus de 100 machines et 500 jeux. C’est du lourd.

Au passage, ils avaient le Vectrex Mini sur leur stand, j’en avais déjà parlé dans cet article .

Pour le rétrogaming, Recalbox était aussi représenté avec leur carte RGB Dual 2 pour Raspberry Pi 5 . C’est un HAT qui permet de connecter votre Recalbox à une TV cathodique ou un écran VGA avec une qualité d’image exceptionnelle. Ça gère le 240p@120Hz sur les écrans VGA, ça supporte même les pistolets GunCon 2, et ça consomme que dalle en ressources. Les premières livraisons sont prévues pour décembre 2025 et c’est vendu dans les 100$ et franchement pour les nostalgiques du CRT gaming, c’est le graal.

Quand le virtuel devient réel

EVA.gg avait installé une expérience de ouf : EVA Karting GP. C’est du karting en VR, mais pas juste avec un casque sur la tête. Là vous montez dans un vrai kart électrique qui se déplace physiquement dans une arène de 500 m², le tout connecté au jeu. Vous avez les sensations de conduite réelles, vous voyez un circuit virtuel en VR, et vous pouvez balancer des bonus sur vos adversaires comme dans Mario Kart. Ils déploient ça dans leurs 60 centres dès 2026, avec le premier à Paris-Est en janvier.

Cairn aussi proposait une expérience immersive. C’est un jeu d’escalade développé par les Montpelliérains de The Game Bakers et ils avaient installé un vrai mur d’escalade dans le salon, c’était assez incroyable de voir ça au milieu des stands. Le jeu sort début 2026 sur PC et PS5, et c’est pas de la VR comme on pourrait croire, mais juste une simulation ultra réaliste où vous devez gérer l’endurance de la grimpeuse Aava qui tente de gravir le Mont Kami. Les graphismes sont signés Mathieu Bablet, l’auteur de BD, et ça claque.

Le concert qui m’a scotché

Le soir du 29, on a eu droit à un concert du Sinfonia Pop Orchestra, un orchestre pro français spécialisé dans la musique pop et de films. Franchement si vous avez l’occasion de voir ça, allez-y. Plus de 75 musiciens et choristes qui reprennent des musiques de jeux vidéo en version symphonique. Ils ont joué Hogwarts Legacy, Skyrim, Mafia, Assassin’s Creed…etc. On s’y serait cru, c’était vraiment génial, exceptionnel, incroyable ! J’ai passé un super moment !

On a aussi vu Squeezie et Big Flo d’assez près puisque j’étais au deuxième rang. C’était marrant de les voir IRL et ils savent faire le show. ;-).

Les jeux qui donnent envie

Capcom avait un stand de déglingo. Resident Evil Requiem était jouable en avant-première mondiale. Le jeu sort le 27 février 2026 sur PS5, Xbox Series et Nintendo Switch 2 et les précommandes sont ouvertes. Bon j’ai pas pu le tester parce qu’il y avait vraiment la queue et j’avais la flemme de patienter, mais ça a l’air plutôt bien. Je sens que je vais bien flipper encore à jouer à ça…

Un autre jeu Capcom que j’ai très envie de tester : Pragmata. C’est un jeu d’action-aventure futuriste qui se passe sur la Lune, où un astronaute et un androïde sont traqués par une IA hostile. Annoncé en 2020 puis disparu dans les limbes, il revient enfin en 2026. Le truc cool c’est que c’est entièrement doublé en français et que vous contrôlez les deux personnages simultanément avec du hacking stratégique au cœur du gameplay. J’ai hâte !!

Clair Obscur Expedition 33 était clairement mis en avant. C’est le RPG français de Sandfall Interactive qui a fait un carton interplanétaire avec plus de 5 millions de copies vendues depuis sa sortie en avril. C’est un RPG au tour par tour avec des mécaniques en temps réel, des graphismes Unreal Engine 5 de malade, et un univers inspiré de la France de la Belle Époque. Le principe c’est que chaque année, la Peintresse esquisse un nombre sur son monolithe et tous les gens de cet âge disparaissent dans un nuage de fumée. Glauque mais brillant. Après, moi, les combats au tour par tour avec les monstres qui reviennent au bout de 5 minutes, ça m’a dégoûté de continuer, mais le jeu est objectivement incroyable.

Escape from Tarkov avait aussi un stand. Pour ceux qui connaissent pas, c’est LE jeu d’extraction shooter développé par Battlestate Games, un studio russe. Après 8 ans de bêta avec plus de 400 mises à jour, le jeu sort enfin en version 1.0 le 15 novembre et débarque sur Steam. Le principe c’est que vous préparez votre raid, vous saignez, vous survivez, vous combattez des PMC (Private Military Contractors - des perso principaux) et des Scavs (Scavengers - des PNJ), et vous devez vous en sortir vivant avec votre loot. Sinon vous perdez tout !! Je suis pas encore au niveau pour bien jouer à ce truc, je l’avoue…

Nintendo avait un stand génial aussi. Vraiment très gros. Pas de nouveauté annoncée (snif), mais on pouvait tester leurs jeux. Ça m’a donné envie de jouer à Super Mario Galaxy 2 !!

Le matos qui fait rêver

J’ai enfin pu tester la ASUS ROG Ally X. C’est un PC portable de gaming qui a été décliné en mode portable, comme une Switch mais en plus costaud. Après je suis pas encore convaincu car j’aime bien le jeu PC sur un gros écran et la Xbox sur la télé ou le projo avec une manette. Mais en version portable, même si ça marche très bien, je la trouve un peu lourde. J’ai l’impression que c’est un truc qui va souffler et chauffer au bout de 30 min. Bref, il y a un truc que je sens pas trop mais bon après, c’est des bêtes de course : AMD Ryzen AI Z2 Extreme, 24 Go de RAM, écran 120 Hz, 999 dollars…etc.

Il y avait des revendeurs de PC aussi, comme ASUS, MSI…etc. Franchement ils ont du bon matos. C’est assez cool de les voir et pour moi qui viens d’un monde où assembler sa machine était quelque chose de périlleux et de laborieux, je suis content de voir que maintenant c’est accessible à tous et que c’est devenu très plug and play. Mais par contre ce côté bling bling, avec des couleurs et des néons partout dans les tours, bon moi j’accroche pas trop… mais ça c’est parce que je suis un vieux gars des années 80. Puis bon, chacun a le droit d’avoir des goûts de chiottes, alors je ne juge pas. En plus, si on me la donnait, je ne cracherais pas dessus non plus, donc je veux pas faire l’hypocrite non plus ^^.

JBL avait aussi installé un simulateur immersif pour tester leurs nouveaux casques gaming Quantum 950 avec Locklear et plein d’invités. C’était une bonne promo pour leurs casques audio, je trouve.

Les trucs chelou et les bons moments

Red Bull avait un stand où il fallait jouer à Tetris. Si on se qualifiait, on avait des boissons gratuites. J’ai largué les tickets de boisson parce que la dernière fois que j’ai bu du Red Bull, j’ai pissé rouge pendant trois jours. Mais je suis assez content parce que j’ai quand même pété des scores sur Tetris.

Il y avait des stands un peu bizarres du genre un stand qui faisait la promo des bananes et un autre qui faisait la promo des œufs. Franchement c’était chelou. Tout était gamifié, c’était assez bien fait mais je voyais vraiment pas ce qu’ils venaient foutre là.

Il y avait aussi une chiée de revendeurs de cartes Pokémon et autres figurines. Bon j’avoue que ça, ça me passe un peu par-dessus mais bon, les gens kiffent. Pareil pour les vendeurs de t-shirts, d’objets divers et variés, et même de jolis clones, pour ne pas dire contrefaçons, de Lego.

Une grosse section était dédiée au cosplay, au maquillage, etc. Franchement c’est impressionnant tout ce que ces artistes sont capables de faire. Que ce soit sur les costumes eux-mêmes, mais aussi sur tous les accessoires, les décors. J’ai été bluffé par la qualité du boulot.

Beaucoup d’artistes aussi venaient vendre leurs créations graphiques autour de la culture jeux vidéo, des posters, des trucs comme ça. Il y avait même des vendeurs de vinyles qui vendaient de la musique de films et de jeux vidéo en vinyles… Je savais même pas que ça existait et j’ai trouvé ça plutôt cool.

Il y avait des concours de Mario Kart et de Super Smash Bros… Quelques voitures en mode Gran Turismo aussi.

Marcus et Game One

Marcus était là pour dédicacer son livre “ Marcus - Payé pour jouer ”. Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous savez que j’étais fan de Marcus quand j’étais plus jeune. Il animait Level One sur Game One dans les années 90-2000, et il a aussi bossé sur Canal J. Son livre revient sur plus de 30 ans de carrière dans le jeu vidéo, basé sur plus de 70 heures d’interviews !

Il est également revenu un peu sur l’arrêt de Game One. Il a expliqué notamment que le groupe qui possède la chaîne ne les a pas encore mis au courant officiellement de l’arrêt de la chaîne. Qu’ils ont découvert ça comme ça par eux-mêmes et que en gros tout le monde le sait, mais que le groupe américain (Paramount Media Networks) n’a pas eu les couilles de le dire pour le moment. Assez triste comme fin pour une chaîne mythique.

Le jeu vidéo français à l’honneur

Il y avait une grosse section jeu vidéo français au Pavillon Game France sur presque 600 m². Gamearly était aussi représenté. C’est une nouvelle plateforme communautaire dédiée aux jeux indés français qui aide les créateurs à se connecter avec les joueurs pour tester et améliorer leurs jeux. Ils proposent un système de quêtes et de récompenses pour les joueurs, et des outils de feedback structuré et de tests de données pour les créateurs. Vous n’allez rien comprendre mais vos gosses vont adorer comme dirait l’autre… Ça arrive en version complète à l’été 2026.

La gendarmerie en mode gaming

Le ministère de l’Intérieur était là aussi, et c’était assez inattendu. Ils présentaient un jeu, une espèce de simulation pour devenir gendarme. Franchement c’était un peu bizarre de voir ça dans un salon de jeu vidéo, mais bon, pourquoi pas.

Ça fait partie de leur com’ pour attirer des jeunes vers les métiers de la “sécurité” j’imagine. En tout cas, ça a l’air bien fait, y’a du budget pleine balle au Ministère de l’Intérieur visiblement ^^.

Conclusion

Je ne peux pas conclure cet article sans vous parler de la zone de bouffe avec principalement des trucs japonais. Bon franchement, les bubble waffles et les corn dogs chelous aux saucisses Herta c’est pas ouf. Mais après il y avait quelques sushis, makis, curry et des gyozas, et comme j’adore ça les gyozas, ça va, je suis pas mort de faim non plus. J’ai même découvert le Mogu Mogu, une boisson au litchi avec des morceaux gélatineux chelou de noix de coco dedans. Si vous aimez boire et manger en même temps c’est pour vous ! lol

Après j’ai pas croisé trop de stars parce que je les connais pas… les streamers jeux vidéo, c’est pas trop ma spécialité. À part Squeezie et Unchained dont mon petit est fan, je suis assez limité sur le sujet. Mais je suis quand même content parce que j’ai vu quelques lecteurs de Korben.info et ça, ça m’a fait super plaisir de vous rencontrer !!

Bref, c’était une très bonne Paris Games Week même si j’ai trouvé que ça manquait de nouveautés niveau jeux. Mais l’ambiance était super bon enfant, les gens étaient cool dans les allées du salon. Et les pubs dans les toilettes, c’était incrrrr !! (non)

J’ai quand même senti que l’organisation c’était un peu compliquée par moment notamment le soir pour accéder au dôme, on a un peu galéré mais bon, à part ces petits couacs, le reste c’était très bien ^^. Bravo aux orgas !

Ça m’a fait du bien de replonger dans l’univers du jeu vidéo et de voir que le “patrimoine vidéoludique” français (comme disent les vieux) était encore et toujours bien représenté et préservé. Je vais me donner encore quelques temps pour remonter mon niveau en gaming et je pense que je finirai streamer twitch gaming pour mes vieux jours ! Je prendrais peut-être même un stand à la PGW de 2052, qui sait ?

90% des jeux Windows tournent maintenant sur Linux !

Par :Korben
29 octobre 2025 à 08:32

Vous vous souvenez quand jouer sous Linux, c’était une grosse blague ? Vous installiez votre distribution préférée, vous lanciez Steam , et vous vous rendiez compte que la moitié de votre bibliothèque était inaccessible… Alors vous deviez soit garder un dual boot Windows, soit accepter de ne jouer qu’à une poignée de titres pas ouf.

Et bien ça, mes amis, c’est du passé !

En effet, selon les dernières données de ProtonDB compilées par Boiling Steam , près de 90% des jeux Windows se lancent maintenant sur Linux. Pas 90% qui plantent au bout de 5 minutes hein mais vraiment 90% qui démarrent, qui tournent, et qui se jouent jusqu’au bout. C’est une progression de dingue si on compare avec encore il y a 5 ans, où on était plutôt autour de 50% de compatibilité.

Pour rappel, ProtonDB , c’est la base de données communautaire qui recense les rapports de compatibilité des joueurs Linux qui testent leurs jeux, notent ce qui fonctionne ou pas, et partagent leurs résultats. Le système de notation est d’ailleurs assez simple. “Platinum”, c’est le jeu qui tourne parfaitement sans rien toucher. “Gold”, ça marche presque out of the box mais il faut un peu bricoler. “Silver”, c’est jouable mais imparfait. “Bronze” se situe entre Silver et Borked. Et “Borked”, c’est mort de chez mort, le jeu refuse même de se lancer.

Et les derniers chiffres montrent que la catégorie Borked, c’est-à-dire les jeux complètement cassés, est tombée à environ 10%. Il y a 3 ans, on était encore à 20%. La catégorie “Platinum” a elle-même grimpé à 42% des nouvelles sorties en octobre dernier, contre 29% l’année précédente. Cela veut dire que presque la moitié des nouveaux jeux sortent avec une compatibilité parfaite sur Linux dès le premier jour ! Qui aurait pu prédire comme dirait l’autre ?

Quoiqu’il en soit, cette évolution, on la doit en grande partie à Proton, la couche de compatibilité développée par Valve, c’est-à-dire l’outil qui traduit les appels DirectX de Windows en Vulkan pour Linux. Proton s’appuie sur Wine, le projet historique qui permet de faire tourner des applications Windows sur Linux depuis des décennies, mais Valve a mis le super paquet pour optimiser tout ça spécifiquement pour ses jeux, surtout depuis le lancement de son Steam Deck en 2022.

Le Steam Deck, c’est la console portable de Valve qui tourne sous SteamOS qui est une distribution Linux. Du coup, Valve avait besoin que les jeux Windows fonctionnent parfaitement sur leur machine. La pari était risqué mais ils l’ont relevé avec succès en investissant massivement dans Proton. Ainsi, 80% des 100 jeux les plus populaires sur Steam tournent maintenant de façon quasi-parfaite sur Linux et croyez le ou non, certains jeux tournent même plus vite sur Linux que sur Windows, grâce à une gestion plus efficace des ressources système. Y’a le même phénomène sur ROG Xbox Ally d’ailleurs…

Et surtout Proton 10, la dernière version sortie cette année, apporte encore des améliorations folles et des correctifs spécifiques pour des jeux comme The Finals, Deadlock, Dune Awakening, ainsi que des optimisations pour VRChat (un monde virtuel assez populaire sur lequel je n’ai encore jamais mis les pieds… va falloir remédier à ça je pense).

Valve sort également des versions expérimentales et des hotfixes assez régulièrement pour résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils sont signalés. C’est un travail acharné et continu de leur part et ça paye enfin !!

Concernant les jeux qui ne fonctionnent pas, le plus gros problème reste les anti-cheats, c’est-à-dire les logiciels de détection de triche utilisés dans les jeux en ligne. Easy Anti-Cheat et BattlEye, les deux plus populaires, supportent officiellement Linux depuis quelques années mais les développeurs doivent activer manuellement ce support pour chaque titre. C’est une case à cocher et malheureusement, beaucoup ne le font pas, soit par flemme, soit parce qu’ils ne considèrent pas Linux comme une priorité.

Je pense par exemple à March of Giants qui détecte Wine et Proton et refuse de démarrer ou encore Blade and Soul NEO qui nécessite des configurations spécifiques. Il y a aussi Sickly Days et Summer Traces qui demandent des overrides de DLL. Tout ceci, ce sont des blocages “intentionnels” et pas des incompatibilités techniques. Les dev pourraient activer le support Linux en 5 minutes, mais ils ne le font pas. Bouuuuh !

Les DRM, c’est-à-dire les systèmes de protection anti-copie, posent aussi des problèmes. En général, Denuvo fonctionne bien, mais certaines implémentations plantent sous Linux et certains éditeurs refusent de corriger ces problèmes parce qu’ils considèrent que le marché Linux est trop petit. C’est donc un cercle vicieux. Mais comme vous pouvez le voir, la situation évolue et le fait que Windows 10 arrive en fin de support pourrait aussi pousser pas mal de joueurs vers Linux.

Sans parler de Windows 11 qui impose des restrictions matérielles que beaucoup de PC ne remplissent pas, et comme tout le monde n’a pas envie de racheter une machine récente juste pour continuer à jouer, SteamOS est une planche de salut ! Bref, si vous de votre côté, vous vous sentez enfin chaud pour Linux, vous pouvez installer SteamOS sur un PC classique ou utiliser n’importe quelle distribution Linux avec Steam et Proton activé : Ubuntu, Fedora, Arch, peu importe. Steam détectera automatiquement que vous êtes sur Linux et proposera Proton pour les jeux Windows.

Vous cliquez sur Jouer, et ça marche. Ou pas, mais dans 9 cas sur 10, ça marche.

Et n’oubliez pas avant d’acheter un titre, d’aller sur protondb.com . Vous cherchez le jeu, et vous voyez si d’autres joueurs Linux l’ont fait tourner. S’il est Platinum ou Gold, pas de souci. S’il est Silver ou Bronze, lisez bien les commentaires pour voir quelles manips sont nécessaires. Et s’il est Borked, passez votre chemin ou attendez que quelqu’un trouve une solution…

Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est une bonne nouvelle pour les gamers et pour les linuxiens. La progression est lente mais constante et comme Valve continue d’améliorer Proton, que les développeurs de Wine ajoutent du support pour les nouvelles APIs Windows, et que certains éditeurs commencent à activer le support anti-cheat pour Linux, on arrivera bientôt à du 100% et vous verrez, à un moment, la tendance s’inversera et certains jeux, demain, ne tourneront même plus sous Windows mais uniquement sous Linux…

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Duke Nukem: Zero Hour enfin décompilé !

Par :Korben
24 octobre 2025 à 08:40

Duke Nukem a sauvé le Far West de 1848, le futur post-apocalyptique et le Londres victorien de 1888, mais pendant 26 ans, il est resté coincé dans la prison ultime : une cartouche Nintendo 64 dont personne n’avait le code source.

Vous connaissez très probablement Duke Nukem 3D, le FPS culte de 1996 avec ses répliques iconiques et son humour trash, mais vous avez peut-être oublié Duke Nukem: Zero Hour, sorti en 1999 sur N64. C’était un jeu assez différent puisqu’il s’agissait d’un TPS (third-person shooter) développé par Eurocom, où Duke devait voyager dans différentes époques pour sauver le monde. Le concept était sympa, la réalisation correcte, mais c’est un jeu qui a été complètement éclipsé par les Perfect Dark et autres Goldeneye de l’époque. Snif !

Il était donc temps de le faire revenir dans le présent ! Et c’est ce qu’a fait Gillou68310 qui vient après des années de travail, de terminer la décompilation complète de Duke Nukem: Zero Hour . 100% du code machine original a été reconverti en code source C lisible et modifiable.

Le projet est sur GitHub et on y retrouve à la fois la version US et la version française du jeu et grâce à cette décompilation complète, d’autres développeurs peuvent maintenant bosser sur un port PC natif du jeu. Soit avec une approche custom comme le Ship of Harkinian (le port PC de Zelda: Ocarina of Time), soit via N64 Recomp , un projet dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois.

Cet outil développé par Wiseguy peut transformer du code N64 en code C natif en quelques secondes (contre des années pour une décompilation traditionnelle) et avec cette décompilation de Zero Hour terminée, la route est toute tracée pour un portage rapide avec support des mods, du ray tracing via RT64 et même de la 4K.

Alors oui, Zero Hour n’était pas le meilleur jeu N64 de l’histoire c’est sûr, mais c’était un Duke Nukem oublié, avec des mécaniques intéressantes et une direction artistique sympa pour l’époque. Et grâce au boulot de Gillou68310 et de la communauté, il va pouvoir s’échapper de sa cartouche et rejoindre notre époque dans les meilleures conditions !

Pour ceux que ça intéresse, le repo GitHub est disponible ici mais attention, vous aurez besoin de votre propre ROM du jeu pour extraire les assets et compiler (c’est légal uniquement si vous possédez le jeu original).

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ROG Xbox Ally - Pourquoi Linux c'est mieux que Windows ?

Par :Korben
23 octobre 2025 à 09:19

Microsoft vient d’optimiser Windows pour le ROG Xbox Ally et à peine 6 jours après leur annonces, les tests indiques que Linux permet d’atteindre un FPS 32% supérieur à celui sous Windows pour le jeu Kingdom Come: Deliverance 2. Sur Hogwarts Legacy, c’est la même histoire puisqu’on atteint 62 FPS sous Bazzite, et 50 FPS sous l’OS officiel Windows . Donc en moyenne, Linux sort environ 7 FPS de plus que Windows, avec des courbes de framerate qui restent plates alors que celles de Windows font du yoyo. Ah oui, et la sortie de veille est instantanée sous Bazzite alors que sous Windows, il faut attendre 15 à 40 secondes que la machine daigne se réveiller, ventilateurs compris.

Alors comment c’est possible ? Car Microsoft contrôle quand même l’OS, le hardware via Asus, et tout l’écosystème Xbox. Ils ont même annulé leur propre Xbox portable (le “Project Pembroke”) pour se concentrer très très fort sur l’optimisation de Windows pour ROG Xbox Ally.

Et bien d’après le youtubeur Cyber Dopamine, la réponse tient en un mot : bloatware. Car oui un bon gros Windows 11, même optimisé à fond se trimballe avec sa télémétrie, ses processus en tâche de fond, et son héritage technique conservé pour la compatibilité sur les 30 dernières années.

Alors que Bazzite, c’est l’inverse puisque c’est une distribution Linux basée sur Fedora qui est construite avec un seul objectif : faire tourner des jeux ! Pas de télémétrie, pas de Windows Update qui se lance en pleine partie, pas de processus mystérieux qui bouffent 5% de CPU pour rien. Bazzite c’est juste le strict nécessaire pour rendre joyeux les gamers.

Et surtout Bazzite est mis à jour en permanence par son développeur principal (Antheus) alors que Microsoft, ça prend plus de temps, y’a plus d’étapes à respecter dans les process de dev…etc. C’est lourdingue quoi.

Mais après plutôt que de râler contre Windows en mode vieux connard, vous pouvez dual-booter sur votre ROG Xbox Ally. Comme ça, vous gardez Windows pour les jeux qui ont un anticheat qui bloquent Linux (du genre Battlefield 6, boouuuuh) et basculer sur Bazzite pour tout le reste. Vous gagnerez ainsi 30% de performances, une sortie de veille instantanée, et la satisfaction de savoir que votre console portable à 800 boules fonctionne enfin à son plein potentiel.

Après, vous faites ce que vous voulez mais 62 FPS contre 47, ça se discute pas vraiment…

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Messenger d'Abeto - Tout quitter pour devenir facteur sur une mini-planète

Par :Korben
28 septembre 2025 à 07:46

Alors que Zuckerberg claque 15 milliards par an pour nous convaincre de porter des casques VR à 2000 balles, un petit studio vient de créer le metaverse le plus cool de 2025. En plus c’est gratuit et ça fonctionne dans notre navigateur !

Messenger d’Abeto , c’est un jeu où vous livrez du courrier sur une planète tellement minuscule que vous en faites le tour complet en 30 secondes en courant. L’effet de courbure est permanent, et on est un peu comme ce simp intergalactique, qu’est le Petit Prince sur son astéroïde, sauf qu’on est facteur !

Le studio Abeto, spécialisé dans les expériences web interactives, a construit ça avec WebGL et Three.js et ça marche parfaitement sur mobile. Pas besoin de télécharger 3GB de data, pas d’installation, pas de compte Steam. On ouvre le navigateur, on va sur https://messenger.abeto.co/ et nous voilà dans un univers coloré avec une musique chill, en train de nous balader…

C’est un jeu assez relaxant je trouve… Ça va vous changer de Call of Duty et vous pouvez même personnaliser votre personnage, changer vos fringues, et bien sûr faire vos quêtes de super facteur…

Et vous voyez les autres personnages qui courent sur la planète en même temps que vous ? Hé bien ce sont les autres joueurs ! Si vous voulez échanger avec eux c’est possible, mais uniquement via des emotes…

Après c’est vrai qu’habituellement, plus c’est grand, mieux c’est… Skyrim, GTA, Zelda… on mesure la qualité en kilomètres carrés, mais avec Messenger il suffit d’une planète de 50 mètres de diamètre et on s’amuse déjà bien avec.

Rien à payer, pas de pub, pas de pass de combat ou ce genre de conneries… C’est juste un petit monde où on peut se poser 10 minutes pour faire une petite pause dans sa journée, croiser d’autres facteurs et se dire bonjour avec des petits émojis…

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Arrival Radar - 128 pixels pour découvrir le contrôle aérien

Par :Korben
19 septembre 2025 à 09:30

Si vous avez déjà joué avec des simulateurs de contrôle aérien, vous savez à quel point ça peut vite devenir un super casse-tête… Des écrans remplis d’informations, des interfaces complexes, des dizaines de paramètres à gérer… Et puis, il y a Arrival Radar , un petit jeu de simulation qui tient dans un carré de 128x128 pixels et qui vous fait comprendre l’essence même du métier d’aiguilleur du ciel en quelques minutes.

Ce jeu, créé par xkqr, c’est tout le contraire de ce qu’on pourrait attendre d’un simulateur moderne. Y’a pas de graphismes photoréalistes, pas d’interface bourré de boutons, pas de tuto de 45 minutes. Non, y’a juste l’essentiel, la base de la base à savoir faire atterrir des avions en évitant qu’ils se rentrent dedans.

Arrival Radar tourne sur PICO-8 , cette fameuse “console fantasy” qui imite volontairement les limitations techniques des années 80. En gros si vous ne connaissaient pas, PICO-8 c’est un petit univers clos où les développeurs s’imposent des contraintes drastiques telles qu’une palette de 16 couleurs, une résolution de 128x128 pixels, une mémoire limitée…etc

Mais alors comment on joue à Arrival Radar ? Hé bien comme je vous le disais, votre boulot, c’est de guider les avions qui arrivent vers leur approche finale. Et comme vous ne pouvez pas donner de cap ou d’altitude aux pilotes, à la place, vous assignez chaque avion à une route d’arrivée standard.

Les commandes tiennent en quelques touches : les flèches gauche/droite pour sélectionner un avion, haut/bas pour choisir sa route d’arrivée, X pour confirmer l’instruction et Z pour ajuster le point d’entrée sur cette route. Vous pouvez même accélérer le temps en maintenant X enfoncé. C’est tout. Pas de menus cachés, pas de raccourcis clavier chelou à mémoriser. Le développeur a passé seulement quelques heures à créer ce simulateur, mais pourtant il capture parfaitement l’essence du métier.

Et l’interface vous montre des lignes grises qui projettent la trajectoire de chaque avion pour la minute suivante,c e qui en fait un peu votre boule de cristal pour anticiper les croisements dangereux. Le jeu recommande de maintenir au moins 30 secondes d’écart entre les appareils, et croyez-moi, ça paraît simple dit comme ça, mais quand vous avez 6 avions qui convergent vers le même aéroport… C’est chaud, de fou.

Bref, Arrival Radar c’est de la créativité contrariée, qui permet de se concentrer sur l’essentiel : le gameplay pur. Pas de surcharges graphiques pour masquer un game design bancal, pas d’effets spéciaux pour compenser un manque d’inspiration… Juste une idée brute, mise en forme avec les moyens du bord.

Et vous verrez comme les bonnes bornes d’arcade des années 80, Arrival Radar s’apprend en 30 secondes mais demande des heures pour être maîtrisé…

A vous de jouer maintenant !

L'histoire de celui qui a prédit la mort de DOOM

Par :Korben
17 septembre 2025 à 09:14

Et si je vous disais qu’un mec a réussi à prédire l’avenir avec la précision d’un oracle ? Et pas une vague prédiction à la Nostradamus où on peut interpréter n’importe quoi… Non, non, une vraie prédiction scientifique du style : “Ce truc devrait crasher vers septembre 2025”. Et devinez quoi ? Ça a effectivement crashé.

L’histoire commence en 2023, quand un certain Minki décide de tester une théorie complètement barrée. Le mec lit un article technique sur le moteur de DOOM et remarque un truc bizarre : une variable qui compte les démos du jeu qui s’incrémente en permanence, y compris quand une nouvelle démo commence. Cette variable se compare constamment avec sa valeur précédente, mais elle continue de grimper, encore et encore, jusqu’à… jusqu’à quoi exactement ?

Bah justement, c’est là que ça devient intéressant car Minki sort sa calculatrice et commence à faire ses petits calculs. Il sait que selon la documentation technique de DOOM , le moteur utilise des integers 16 bits pour optimiser les performances. Traduction pour les non-geeks : les nombres ont une limite, et quand on la dépasse, c’est le drame ! Un peu comme quand vous essayez de rentrer votre gros cul dans un ascenseur bondé. Sauf qu’ici, au lieu d’un ascenseur bloqué, on a un jeu qui explose.

Donc notre ami fait ses calculs et arrive à cette conclusion : DOOM devrait crasher après environ 2 ans et demi de fonctionnement continu. Et franchement, qui penserait à vérifier un truc pareil ? La plupart d’entre nous, on lance DOOM pour se défouler 30 minutes et on passe à autre chose. Mais minki, lui, il voit plus loin.

Alors il fait quoi ? Il prend un vieux PDA (si si, ces trucs qu’on utilisait avant les smartphones), il bricole une alimentation avec des batteries 18650 et un chargeur USB branché sur son routeur, et il lance DOOM. Puis il attend. Deux ans et demi. Pour de vrai.

Pendant ce temps, vous et moi, on a changé trois fois de téléphone, bingé 47 séries Netflix, survécu à François Bayrou, vu l’IA devenir mainstream… Et Minki ? Bah lui, il avait DOOM qui tournait dans un coin de son appart…

Et le plus dingue, c’est que ça a marché exactement comme prévu. Selon le post original sur LenOwO , le jeu a crashé “seulement quelques heures après avoir passé les deux ans et demi”. Boom. Prédiction confirmée. Le mec a calculé la mort de DOOM avec une précision chirurgicale.

Ici, pas besoin d’exploits sophistiqués ou d’outils de pentest dernier cri. Juste de la curiosité, des maths, et une patience de moine tibétain. Et c’est comme ça que Minki a transformé un bug théorique en prédiction concrète, puis en réalité observable.

En fait, les bugs d’overflow de DOOM sont légion . Si vous avez plus de 64 lignes défilantes, ça crash. Si une balle traverse plus de 128 objets, ça bug. Si vous construisez une zone de plus de 2500 unités de hauteur, le moteur panique. C’est un peu comme si le jeu était construit sur un château de cartes, où chaque limite non vérifiée est une catastrophe qui attend son heure.

Bref, vous l’aurez compris, cette expérience c’est bien plus qu’un simple “j’ai fait tourner DOOM pendant longtemps lol”. C’est une démonstration de la prédictibilité des systèmes informatiques. Ça montre que quand on comprend vraiment comment un programme fonctionne, on peut littéralement voir dans l’avenir…

Bien joué Minki !

Nintendo dévoile le premier teaser du film Super Mario Galaxy prévu pour 2026

Par :Korben
15 septembre 2025 à 09:45

C’est officiel les amis !! Nintendo vient de lâcher une bombe lors du Nintendo Direct de vendredi dernier. La suite du carton planétaire “Super Mario Bros. le film” s’appellera “The Super Mario Galaxy Movie” et débarquera dans les salles le 3 avril 2026. Et franchement, rien qu’avec le petit teaser qu’ils nous ont balancé, on sent que ça va envoyer du lourd.

Cette annonce tombe pile poil pour célébrer les 40 ans de Super Mario Bros, sorti le 13 septembre 1985. Shigeru Miyamoto lui-même a déclaré que ce film sera “l’événement principal” de cette célébration anniversaire. Et quand on sait que le premier film a rapporté plus de 1,3 milliard de dollars au box-office mondial, je comprends pourquoi Nintendo et Illumination remettent le couvert.

Le teaser nous montre donc Mario qui fait une petite sieste sous un arbre dans le Royaume Champignon. La caméra s’éloigne doucement, nous fait traverser tout le royaume avec ses créatures emblématiques, puis s’envole vers le château de Peach avant de filer dans l’espace étoilé où le titre apparaît. Simple mais efficace, ça me donne déjà envie de replonger dans cet univers coloré et déjanté.

Côté casting, on retrouve toute la bande qui a fait le succès du premier opus. Chris Pratt reprend son rôle de Mario (oui, je sais, certains auraient préféré Charles Martinet ), Anya Taylor-Joy revient en Princesse Peach, Charlie Day en Luigi et bien sûr l’excellent Jack Black en Bowser. Keegan-Michael Key sera également de retour en Toad et Kevin Michael Richardson reprendra le rôle de Kamek.

Le film s’inspire directement du jeu culte Super Mario Galaxy sorti en 2007 sur Wii. Pour ceux qui n’y ont pas joué (mais qu’est-ce que vous foutez ???), c’était une aventure spatiale où Mario sautait de planète en planète avec une gravité complètement folle. Un gameplay révolutionnaire à l’époque qui a marqué toute une génération de joueurs. Le producteur Chris Meledandri a même teasé que “ce prochain film réserve des surprises pour les fans de toutes les époques de Mario”. On peut donc s’attendre à des références qui parleront autant aux nostalgiques qu’aux nouveaux venus.

Aaron Horvath et Michael Jelenic reprennent également les commandes de la réalisation après avoir brillamment mené le premier film. Matthew Fogel reste au scénario et Brian Tyler revient pour la bande-son. Autant dire que l’équipe gagnante est au complet pour nous offrir une suite à la hauteur de nos espérances.

Universal Pictures distribuera le film dans le monde entier, avec une sortie prévue pour le 1er avril 2026 en France. Les fans japonais quand à eux devront patienter un peu plus longtemps puisque le film sortira là-bas le 24 avril 2026. Snif…

Bref, cette suite spatiale s’annonce comme l’un des événements ciné de 2026 et puis entre nous, qui n’a pas envie de voir Mario naviguer de planètes omme dans le jeu Mario Galaxy ?

En attendant, je vous conseille de vous refaire le jeu original sur Switch (disponible dans Super Mario 3D All-Stars) ou de revoir le premier film pour vous mettre dans l’ambiance. Et si Jack Black nous fait un autre tube comme le “Peaches” du premier film, je signe direct !

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