Alors que nous approchons de la nouvelle année, il est difficile d’ignorer l’excitation qui anime la communauté des joueurs. Beaucoup d’entre vous ont peut-être passé leurs week-ends à explorer les nouveaux jeux gratuits disponibles sur l’Epic Games Store. Bien que nous ayons vu quelques gros titres se déployer, la plupart de ces cadeaux ont reçu […]
Vous vous rappelez de votre PlayStation 2, cette bonne vieille console qui a bercé les années 2000 avec ses GTA, ses Final Fantasy et ses Pro Evolution Soccer ? Et bien figurez-vous que Sony avait sorti à l'époque un kit officiel pour transformer la machine en PC sous Linux. D'abord au Japon en 2001, puis aux États-Unis en 2002. Oui, officiellement, fait par Sony.
C'était complètement dingue quand on y pense !
Le kit PS2 Linux (compatible uniquement avec les modèles "fat" avec baie d'extension) comprenait tout un attirail de ouf : un disque dur IDE de 40 Go, un adaptateur réseau (qui faisait aussi office d'interface IDE), un adaptateur VGA pour brancher la console sur un moniteur compatible (sync-on-green requis), une carte mémoire de 8 Mo (requise mais non incluse), et même un clavier et une souris USB aux couleurs de la PlayStation. Sony avait vraiment mis le paquet sur la qualité de ces périphériques, avec un clavier qui avait un toucher plutôt agréable pour l'époque.
Côté électronique, la PS2 embarquait un processeur MIPS R5900 (le fameux Emotion Engine) et le système tournait sur un kernel Linux 2.2.1 basé sur Kondara MNU/Linux (une distro japonaise dérivée de Red Hat). Par contre, avec seulement 32 Mo de RAM, fallait pas s'attendre à des miracles. Le système incluait quand même l'environnement de bureau Window Maker, un gestionnaire de fenêtres old school mais terriblement classe avec son petit pingouin.
L'installation se faisait via un disque (CD ou DVD selon l'édition) qu'on insérait comme un jeu, et la carte mémoire stockait les fichiers de boot. Ensuite il fallait partitionner le disque dur à la main en suivant la doc, parce que y'avait pas d'assistant automatique. Une fois installé, on pouvait lancer des applications, compiler du code, et même faire tourner des navigateurs comme Mozilla Suite (Firefox étant arrivé plus tard via des ports communautaires).
Le lecteur DVD-ROM n'était pas utilisable sous PS2 Linux (pas de driver), ce qui empêchait de copier des jeux, par contre, rien n'empêchait de développer ses propres programmes. D'ailleurs, le kit était principalement destiné aux développeurs et aux bidouilleurs qui voulaient explorer l'architecture de la console.
Aujourd'hui ces kits sont devenus assez rares et se revendent à prix d'or pour les collectionneurs. Y'a même des distributions Linux plus modernes comme
Black Rhino
qui ont été portées sur PS2 par la communauté.
C'était vraiment une autre époque où les constructeurs osaient ce genre d'expérimentations... Une console de jeu grand public qui peut officiellement booter sur Linux, ça n'arriverait plus aujourd'hui et c'est bien dommage je trouve...
Remontant à une époque où Renault osait proposer des autos à l’approche originale, sportives et très bon marché, la Wind n’a pas réussi à séduire la clientèle en masse au début des années 2010. Mais elle fait aujourd’hui le bonheur d’une communauté de passionnés qui l’apprécient comme une vraie voiture plaisir.
Depuis plus de 20 ans, Exult fait tourner Ultima VII sur Windows, macOS et Linux. C'est un moteur open source génial, mis à jour en mai dernier, qui nécessite les fichiers originaux du jeu et permet de finir The Black Gate et Serpent Isle sans souci. Alors pourquoi diable Anthony Salter a-t-il créé U7 Revisited, un autre moteur pour le même jeu ?
Hé bien parce qu'Exult et U7 Revisited n'ont pas du tout le même objectif.
Le truc que beaucoup ignorent, c'est qu'Ultima VII était techniquement un monde 3D coincé dans un moteur 2D. En 1992, chaque objet du jeu avait déjà une largeur, une profondeur et une hauteur, ce qui fait que ce monde était donc composé de blocs 3072x3072x16. Mais la technologie de l'époque ne permettait pas d'afficher tout ça en vraie 3D, du coup Origin a dû se contenter d'une vue fixe pseudo-isométrique.
Exult vise donc à reproduire cette expérience originale au plus près, tout en ajoutant quelques améliorations. C'est son but et c'est très bien comme ça.
U7 Revisited, lui, part d'un autre postulat qui est : Et si on montrait enfin ce monde 3D dans un vrai moteur 3D ?
Anthony Salter a donc développé son propre moteur pour présenter Britannia avec une caméra rotative, un peu comme Dungeon Keeper ou Grandia. Vous pouvez ainsi tourner autour des bâtiments, zoomer, regarder les choses sous différents angles.
Et ça, ça règle une vraie frustration du jeu original car pour ceux qui y ont joué, vous vous souvenez peut-être de ces moments bien relous où vous cherchiez désespérément un levier ou une clé cachée derrière un mur ? Origin utilisait souvent cette technique de planquer des objets en ne laissant dépasser qu'un ou deux pixels.
Hé bien avec une caméra rotative, fini ce genre de galère.
Côté contrôles, c'est du moderne : WASD pour bouger, Q et E pour la rotation, molette pour le zoom. Le projet est codé en C++ et Lua, et il y a même des touches de fonction (F1 à F11) pour interagir avec différents aspects du monde.
Le développement avance bien d'ailleurs et dans ses dernières updates d'août, Anthony a présenté le support widescreen, un meilleur éclairage et le drag-and-drop pour les objets.
Il existe également plein d'autres projets fans autour d'Ultima comme Nuvie qui recréé Ultima 6, Pentagram qui s'occupe d'Ultima VIII. La communauté Ultima adore refaire ses jeux préférés avec des outils modernes, c'est comme ça. Mais U7 Revisited a quand même cette approche unique avec cette vision 3D du monde.
Si vous voulez tester, il faut copier les fichiers du jeu original DOS dans le dossier /Data/u7 puis builder le projet via CMake ou Meson.
Bien avant l’Alfasud, Alfa Romeo avait développé un véhicule à roues avant motrices, le fourgon Romeo, révélé en 1954 et doté, accessoirement d’un des moteurs les plus modernes du monde…
Comme son appellation ne l’indique pas, la 745i s’équipe d’un moteur turbo, une première sur une berline de luxe ! Très puissante, luxueuse et chère en son temps, cette BMW originale est devenue une pièce de choix, à partir de 19 000 €.
Avant la sortie à quelques mois d’intervalle de trois ordinateurs célèbres que l’on a appelés « la Trinité de 1977 » (à savoir l’Apple II, le TRS-80 et le Commodore PET), une machine pionnière mais oubliée avait pourtant marqué les esprits : le SOL-20 de Processor Technology. Son histoire montre une autre facette des débuts de l’informatique personnelle, parallèle à celles de Bill Gates ou de Steve Wozniak.
Quarante ans après sa création, l'Amiga 1000 reste l'un des produits les plus disruptifs de l'histoire de l'informatique. En avance sur son temps à tous les niveaux, il est donc parfaitement logique que nous travaillions maintenant sur AmigaOS 26, propulsé par des Amiga modernes, équipés de chipsets spécialisés, optimisés pour chaque tâche, d'une puissance en constante progression. Comment ça, « Non » ? Où est-ce que ça a coincé ?
Vous vous souvenez du MSX, cette machine 8 bits des années 80 qui a fait rêver toute une génération avant que le PC ne vienne tout écraser ? Hé bien y'a un site qui a décidé de préserver absolument TOUT ce qui existe pour cette plateforme, et quand je dis tout, c'est vraiment tout.
File-Hunter
, c'est le projet d'un gars passionné,
Arnaud de Klerk
, qui depuis 1999 (oui, ça a 25 ans ce truc) archive méticuleusement chaque fichier, chaque jeu, chaque démo, chaque magazine lié à l'écosystème MSX. Le site existe même depuis l'époque où
FONY créait encore du contenu pour les systèmes 8-bit
. Donc autant dire que c'est une vraie institution de la préservation rétro.
Le site propose au téléchargement pas moins de 24 catégories de contenu. Des jeux évidemment (MSX1, MSX2, MSX2+, Turbo-R), mais aussi des démos, des disk-magazines, des émulateurs, des polices, des systèmes d'exploitation, des ROMs système, du contenu technique, des manuels, des livres, des magazines numérisés, de la musique, des programmes, du code source... Bref, si ça concerne le MSX et que ça existe quelque part sur Terre, y'a de fortes chances que ce soit archivé ici.
Côté formats, c'est la fête du slip vintage ^^ puisqu'on y trouve des fichiers DMK pour les disquettes, des TSX et CAS pour les cassettes, des conversions ROM, des fichiers VHD pour les disques virtuels, et même des trucs en LaserDisc. Y'a aussi des versions modifiées de jeux, des traductions anglaises, des cheats, des maps, des sauvegardes... C'est vraiment le genre de collection qui fait baver n'importe quel collectionneur.
Et le truc cool c'est que
vous pouvez jouer directement dans votre navigateur sans rien installer
. En effet, le site propose une plateforme de jeux MSX et même Amiga jouables online, optimisée pour téléphones et tablettes. Et pour ceux qui préfèrent tout récupérer d'un coup, pas la peine de tout scraper (vous finiriez pas vous faire bannir votre IP), car y'a un torrent complet disponible et même une appli Android. Le fichier allfiles.txt pèse plus de 3 Mo, ce qui vous donne une idée de l'ampleur du bazar.
Bref, si vous avez un petit coup de nostalgie MSX ou si vous voulez découvrir ce que c'était que le gaming avant que tout devienne du photorealistic next-gen,
File-Hunter
est votre destination du jour. Et comme d'hab, un grand merci à Lorenper pour le partage !
Dès 1979, AMC a mis sur le marché une voiture de tourisme dotée d’une transmission intégrale permanente : l’Eagle, disponible en break, berline et coupé. L’ancêtre des Audi Allroad en quelque sorte !
Elles ont fait le bonheur des familles nombreuses et des VRP : ces deux familiales, dotées d’un habitacle immense et d’un hayon très pratique excellent sur les longs voyages tout en réclamant peu de carburant. Mais laquelle de ces deux youngtimers mazoutées choisir ?
Des Formules 1 aux modèles plus populaires, les 180 lots de la vente Artcurial -The Renault Icons ont trouvé preneur, pour un total de près de 12 millions d’euros. Un montant exceptionnel pour un constructeur grand public.
Vous vous souvenez des vieux iPod touch ? Je dois encore en avoir un qui traine au fond d’un tiroir et malheureusement, l’iPod touch de 3ème génération, sorti en 2009, n’a jamais officiellement reçu iOS 6 puisqu’Apple a décidé de le laisser sur le bord de la route avec iOS 5.1.1. Snif c’est pas gentil ! Mais c’était sans compter sur
NyanSatan
, un dev qui vient de prouver que c’était parfaitement possible faire tourner iOS 6 dessus.
Le projet s’appelle SundanceInH2A et l’idée bien que tordue est géniale, vous allez voir. En effet, l’iPod touch 3 partage quasiment le même hardware que l’iPhone 3GS qui, lui, a eu droit à iOS 6 officiellement. C’est la même famille de puces (S5L89xx), une architecture proche et donc on peut se demander pourquoi Apple n’a pas voulu le support si c’était aussi similaire. Probablement une histoire de segmentation marketing, mais bon, bref, passons…
La manip c’est donc de prendre le firmware iOS 6 de l’iPhone 3GS et de le transplanter sur l’iPod touch 3. Mais ça implique de modifier pas mal de trucs : le DeviceTree (la carte d’identité matérielle du device), le kernelcache (le noyau + toutes ses extensions), le bootloader iBoot, et même des morceaux du système comme le dyld shared cache.
Le plus technique dans l’histoire, c’est la reconstruction du kernelcache car l’iPod touch 3 avait des builds internes d’iOS 6 avec un noyau compatible, mais les kexts (extensions kernel) n’étaient pas tous présents. Du coup, NyanSatan a dû utiliser un outil Apple non public appelé kcgen pour reconstruire tout ça proprement. Et pour installer ce firmware modifié sans que l’appareil refuse de démarrer, il a exploité une faille HFS+ dans le bootloader d’iOS 5, permettant un jailbreak untethered.
Cette restauration prend alors environ 5 minutes et vous vous retrouvez sur l’écran de configuration d’iOS 6. Bon après, faut pas s’attendre à des miracles niveau utilisation quotidienne car iOS 6 date quand même de 2012 ce qui fait que la plupart des services en ligne (y compris ceux d’Apple) ne fonctionnent plus. Mais pour les collectionneurs et les curieux de l’archéologie iOS, c’est un exploit technique sympa !
Et NyanSatan a tout documenté ici en détails. Les firmwares des coprocesseurs (Wi-Fi, Bluetooth, multitouch) viennent d’iOS 5.1.1, le SpringBoard a été patché pour fusionner les capacités des deux versions, et même le démon FairPlay a été modifié pour permettre l’activation et NyanSatan envisage d’étendre ça à l’iPad 1, un autre appareil qu’Apple avait laissé aussi sur le carreau…
Son code est dispo sur GitHub
pour ceux qui veulent tenter l’aventure mais attention quand même, c’est potentiellement dangereux pour votre appareil. Mais bon, après si vous avez un iPod touch 3 qui prend la poussière, vous ne risquez pas grand chose…
Le concept ici c’est de prendre la série animée trash de Trey Parker et Matt Stone et de la transformer en film d’époque grâce à l’IA. Ça commence donc de manière assez réaliste avec les personnages principaux en version live-action rétro avec une petite voix off à l’ancienne… puis ça part complètement en vrille quand on arrive à Mr. Garrison, Satan et Mr. Hankey (mon préféré).
Et pour ceux qui se demandent, le Super Panavision 70 c’était le format cinéma panoramique haute résolution utilisé pour les grandes productions hollywoodiennes dans les années 50-70 pour Ben-Hur, 2001 l’Odyssée de l’espace, ce genre de trucs épiques.
Maintenant, appliquez ça à South Park et ses personnages bien trash et vous aurez quelque chose de très sympa ! La chaîne
Abandoned Films
qui a produit ce clip s’est spécialisée dans ce genre de contenus rétro générés par IA donc si vous aimez, vous pouvez aller voir le reste de leur contenu.
C’est le genre de trucs qu’on regarde à 2h du mat’ (ou à 7h du mat comme moi) en se demandant comment on est arrivé là dans sa vie ^^.