Vous connaissez l'histoire de la NES ? Celle du petit robot R.O.B. qui a aidé à ressusciter l'industrie du jeu vidéo américaine en 1985 ? Hé bien la
Video Game History Foundation
vient de sortir un documentaire d'une heure qui raconte tout ce qu'on ne vous a jamais dit sur le lancement de cette console mythique. Et dedans, y'a des révélations qui font mal ^^.
Frank Cifaldi, le fondateur de la VGHF, a passé des années à fouiller cette histoire. Il a rencontré des gens qui étaient chez Nintendo à l'époque, il a déterré des documents que personne n'avait jamais vus, il a même manipulé des prototypes qui n'auraient jamais dû survivre. Et le résultat, c'est cette plongée incroyable dans les coulisses d'un des plus grands paris de l'histoire du gaming.
Alors remontons au printemps 1983... Nintendo négocie avec Atari, le géant de l'époque, pour leur refiler les droits de distribuer la Famicom dans le monde entier. Hé oui, en interne, Atari avait même donné un nom de code au projet : « 3600« . L'idée, c'était d'intégrer la technologie Nintendo dans un boîtier plastique Atari existant. Le deal était quasiment signé, et les deux boîtes s'étaient mises d'accord sur tout : Nintendo fabriquerait les composants, Atari les revendrait sous sa marque. Ils avaient même commencé à convertir des jeux arcade (Millipede, Joust et Stargate) pour le système.
Et puis tout s'est cassé la gueule au CES de 1983. Atari a vu Coleco montrer un prototype de Donkey Kong sur leur ordinateur Adam, et ils ont pété un câble. Ils pensaient que Nintendo les avait doublés en refilant les droits à un concurrent. En réalité, c'était juste un malentendu sur les licences
ColecoVision
, mais le mal était fait. Le président de Nintendo, Hiroshi Yamauchi, a tellement gueulé sur les représentants de Coleco sur le salon que tout le monde s'en souvient encore.
Ça a contribué à torpiller les négociations, et dans le contexte des turbulences internes chez Atari, le deal n'a jamais abouti. Atari, qui évaluait également le système MARIA de GCC en parallèle, s'est finalement concentré sur ce qui deviendra l'Atari 7800. Et Nintendo s'est retrouvé tout seul, obligé de se débrouiller.
Et c'est là que ça devient vraiment intéressant parce que Nintendo of America, c'était une petite boîte de rien du tout à l'époque. Quelques dizaines d'employés dont le boulot principal consistait à importer des bornes d'arcade japonaises. Ils n'avaient aucune idée de comment vendre une console de salon aux États-Unis.
Alors ils ont fait appel à Lance Barr, un designer industriel, pour revoir complètement la Famicom. Et le mec a créé un design qui ressemblait plus à une chaîne hi-fi haut de gamme qu'à une console de jeux. Le prototype s'appelait l'AVS (Advanced Video System). C'était un truc tout en finesse avec des manettes sans fil, un clavier, un magnétophone à cassettes, et une esthétique empilable façon chaîne hi-fi. Les photos de l'époque sont magnifiques, on croirait du design scandinave ^^.
Le prototype AVS de Nintendo, avec son design hi-fi et ses manettes sans fil (
Source
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Sauf que personne n'en voulait. Nintendo a fait des tests consommateurs, et les gamins (et leurs parents) trouvaient le concept de programmation barbant. Ils aimaient bien l'idée des manettes sans fil et de l'empilement des boitiers, mais coder / modifier soi-même ses propres jeux en Basic ? Grosse flemme...
En plus, le marché américain était en plein crash. Les magasins croulaient sous les invendus de jeux Atari bradés, et personne ne voulait entendre parler d'une nouvelle console. Tous les détaillants que Nintendo rencontrait leur disaient la même chose : le jeu vidéo, c'est mort, c'était une mode passagère, passez votre chemin (tiens ça me rappelle quelque chose plus actuel... lol).
Alors Nintendo a tout viré. Plus de manettes sans fil, plus de clavier, plus de magnétophone. Ils ont gardé uniquement le robot R.O.B. comme cheval de Troie. L'idée, c'était de faire croire aux magasins de jouets qu'ils vendaient un robot high-tech, et pas une console de jeux.
Et ça a marché, les amis !!
Une armée de R.O.B., le robot qui a permis à Nintendo d'infiltrer les magasins de jouets (
Source
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Puis en octobre 1985, Nintendo a lancé la NES dans la région de New York avec une garantie de rachat pour les détaillants : si ça ne se vendait pas, ils reprenaient tout. L'équipe a bossé comme des dingues depuis un entrepôt minable du New Jersey, infesté de rats et de serpents. Il y a même eu un ouragan pendant le lancement. Du grand n'importe quoi.
Le présentoir NES chez FAO Schwarz en 1986 (
Source
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Mais le plus fou dans cette histoire, c'est le fameux chip CIC, le « lockout chip » qui empêchait de jouer à des jeux non autorisés par Nintendo. Et devinez d'où venait cette idée ? D'Atari eux-mêmes ! Lors des négociations de 1983, quelqu'un chez Atari avait demandé à Nintendo s'ils pouvaient créer un système technique pour bloquer les cartouches non officielles. Atari se plaignait des jeux pourris que n'importe qui pouvait sortir sur leurs consoles, et ils voulaient reprendre le contrôle.
Nintendo n'avait pas de solution à l'époque, mais ils ont retenu l'idée. Et selon les dépositions du procès Atari vs. Nintendo, le président Yamauchi aurait lui-même reconnu qu'après avoir entendu ce qu'Atari avait dit, Nintendo avait conclu qu'un système de sécurité devait être développé pour vendre des consoles aux États-Unis.
En gros, Atari aurait suggéré le concept qui allait se retourner contre eux. C'est le chip qui les empêchera plus tard de publier librement des jeux sur NES, conçu par Nintendo suite à leur demande initiale. Ironique non ? Et ce système de contrôle est ensuite devenu le modèle pour toutes les consoles qui ont suivi. Aujourd'hui, on trouve normal qu'on ne puisse pas sortir un jeu PlayStation sans l'accord de Sony, mais avant la NES, n'importe qui pouvait fabriquer des cartouches pour n'importe quelle console.
La VGHF a aussi récupéré les jeux qu'Atari avait commandés à Nintendo en 1983. Trois d'entre eux (Millipede, Joust et Stargate) sont d'ailleurs finalement sortis en 1987 via le HAL Laboratory avec un copyright « Atari 1983 » sur l'écran titre. Tant mieux, ça aurait été dommage de ne pas pouvoir y jouer...
Bref, si vous avez une heure devant vous pendant les fêtes, foncez regarder ce documentaire. C'est de la recherche historique de première main, pas du réchauffé de Wikipedia. Et si vous voulez aller plus loin, la VGHF a aussi mis en ligne
un panel avec trois anciens de Nintendo
qui ont vécu le lancement de 1985. Des témoignages de première main qu'on ne retrouvera probablement jamais ailleurs...
Selon la plateforme, il s’agit d’un projet « intime, brut, essentiel, qui explore la relation complexe entre un artiste et un plat souvent sous-estimé ». Filmé par son frère Clément Cotentin, le documentaire promet de suivre chaque étape de la dégustation, depuis le moment où Orelsan hésite à la manger froide ou chaude, au premier coup de fourchette, avant de finir par dévoiler au spectateur qu’il ne mange pas la croûte.
« On avait déjà fait un documentaire sur Orelsan qui écrit un album, un autre sur Orelsan et son film, on voulait aller plus loin », explique un producteur d’Amazon. « Là, on montre vraiment l’artiste face à lui-même… »
Bientôt des mugs Orel’quiche
Des images exclusives laissent entendre que la quiche aurait « surpris l’artiste par sa puissance aromatique ». Une scène particulièrement forte montrerait Orelsan lâchant un « pas mal » après sa première bouchée. Interrogé sur le projet, le chanteur Normand a déclaré : « Je ne savais pas que mon frangin filmait encore… J’étais juste en train de manger, et après réflexion on s’est dit pourquoi pas vendre le truc à Amazon»
Selon nos informations des goodies seront également vendus lors de la sortie du documentaire comme une figurine du chanteur en train de manger la quiche mais aussi des t-shirts quiche ou encore des mugs Orel’Quiche. A vos portes monnaies.
Crédits : Stéphane Cardinale-Corbis via GettyImages.
Vous croulez sous les documents PDF, les images scannées et les paperasses diverses et variées qui traînent un peu partout sur votre serveur et sur votre disque dur ? Et bien y’a un projet open source qui pourrait bien vous simplifier la vie…
Ça s’appelle
Readur
, et c’est une plateforme de gestion documentaire plutôt moderne codé en Rust pour le backend et en TypeScript/React pour l’interface. Il combine une interface facile à prendre en main, je trouve, avec de l’OCR plutôt balèze qui va scanner tous vos documents pour en extraire le texte et le rendre cherchable.
Comme ça, vous balancez vos fichiers (PDF, images, fichiers texte, documents Office…) via un petit drag-and-drop des familles et Readur fait le reste !
Sous le capot, ça utilise Tesseract pour la reconnaissance de caractères, et gère même plusieurs langues simultanément avec détection automatique, donc pour ceux qui bossent avec des docs multilingues, c’est plutôt chouette…
Pour la recherche, ça repose sur une base PostgreSQL full-text avec plusieurs modes de recherche : simple, par phrase, fuzzy (recherche approximative), ou booléen, ce qui va vous permettre de retrouver n’importe quel bout de texte dans n’importe lequel de vos documents en quelques secondes.
Et si vous avez déjà vos fichiers stockés ailleurs, pas de stress puisque Readur peut se synchroniser avec WebDAV, des dossiers locaux ou du stockage S3. Il y a même un système de surveillance de dossiers qui détecte automatiquement les nouveaux fichiers et les intègre sans que vous ayez à lever le petit doigt. Pratique pour les feignasse comme moi.
Côté authentification, c’est du costaud avec JWT, bcrypt, et support OIDC/SSO pour ceux qui veulent l’intégrer dans leur infra existante et y’a aussi un système de rôles (Admin/User) et tout un tas d’étiquettes avec codes couleur pour organiser vos documents comme bon vous semble.
Pour l’installer, du Docker classique :
git clone https://github.com/readur/readur
cd readur
docker compose up --build -d
Et hop, l’interface est accessible sur localhost:8000. Pour le mot de passe, dans la doc, il est écrit que c’est admin / readur2024 mais c’est faux. Le mot de passe est généré en random au lancement du conteneur Docker. Faut juste regarder dans les logs de Docker et vous pourrez le changer après coup.
Niveau config minimale, comptez 2 cœurs CPU, 2 Go de RAM et 10 Go de stockage donc ça peut le faire sur un NAS ou un petit PC. Et pour de la prod sérieuse avec plein de documents, visez plutôt 4 cœurs ou plus , +4 Go de RAM et un bon SSD de minimum 50 Go.
Voilà, si vous cherchez une alternative auto-hébergeable à
Paperless-ngx
ou
Papermerge
avec une stack moderne en Rust, Readur mérite clairement le coup d’œil.
«Après Etranges Escales, Patrick Baud (Axolot) lance une nouvelle série documentaire !»
via https://www.youtube.com/watch?v=RBU_Kg0QWL8 vid{264b93c4a3a4d80dafcc27fd6e4ad7f6302c34d253cd12a3fd161a5e78c50555}
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L'histoire de la Vème République est jalonnée de ces actions terroristes qui ont sidéré les Français et placé le premier d'entre eux face à la responsabilité suprême : celle d'incarner une nation frappée par l'horreur. Des actions de l'OAS dont le Général de Gaulle a été directement la cible, jusqu'aux tueries de masse des terroristes islamistes pendant le quinquennat de François Hollande, en passant par des prises d'otages telles que celles du vol Alger-Paris en pleine cohabitation entre François Mitterrand et Edouard Balladur, et l'assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020. Tous les présidents ont été confrontés à ces instants de bascule, lorsque la politique passe au second plan et qu'il faut agir en conscience dans la solitude du pouvoir. Un documentaire captivant, porté par Michèle Cotta et Patrice Duhamel, qui dévoile beaucoup de l'humanité de nos présidents. Ce film, réalisé par Pauline Pallier et produit par 3ème Oeil, est le dernier numéro d'une collection inédite lancée par Public Sénat, avec le documentaire événement "Président, le prix à payer - Face à la rue". (Permalink)