La nostalgie a parfois un prix, et dans le cas des consoles Nintendo, certaines machines emblématiques des années 80 à aujourd’hui atteignent aujourd’hui des cotes surprenantes sur le marché de la collection.
Dès 1979, AMC a mis sur le marché une voiture de tourisme dotée d’une transmission intégrale permanente : l’Eagle, disponible en break, berline et coupé. L’ancêtre des Audi Allroad en quelque sorte !
Elles ont fait le bonheur des familles nombreuses et des VRP : ces deux familiales, dotées d’un habitacle immense et d’un hayon très pratique excellent sur les longs voyages tout en réclamant peu de carburant. Mais laquelle de ces deux youngtimers mazoutées choisir ?
L’Evercade VS-R relance le pari audacieux des cartouches physiques dans l’émulation. Cette console de salon à 100 euros promet de ressusciter les classiques du jeu vidéo avec un catalogue grandissant. Nous avons testé cette machine étonnante qui assume pleinement son positionnement rétro.
Anbernic continue de multiplier les références à un rythme effréné. Pourtant, la RG476H mérite qu’on s’y attarde avec son écran 4:3 et son prix contenu.
Des Formules 1 aux modèles plus populaires, les 180 lots de la vente Artcurial -The Renault Icons ont trouvé preneur, pour un total de près de 12 millions d’euros. Un montant exceptionnel pour un constructeur grand public.
Oui, la Citroën DS a tourné dans des séries télévisées en Amérique où elle fût également considérée comme avant-gardiste, grâce notamment à sa suspension bien sûr, qui lui permettait de rouler sur trois roues. L’occasion était trop belle pour les scénaristes de « Chips » qui ont trouvé là une bonne occasion d’organiser un contrôle autoroutier cocasse, et pourtant inspirée de faits réels. Explications…
Fabrication manuelle, cuir épais, bois précieux, énorme V8 turbocompressé, belles performances, cette belle anglaise, incarne le sommet du luxe des années 80. Pourtant, elle se déniche dès 15 000 €. Y aurait-il un piège ?
Ancien héros de l'indépendance, Robert Mugabe a régné sans partage sur le Zimbabwe durant 37 ans. Des décennies marquées par la répression et une crise économique sans fin, mais également par des déplacements en voiture officielle loin d'être anecdotiques, aussi ostensibles que redoutés, souvent accidentogènes et mortels.
Vous vous souvenez des vieux iPod touch ? Je dois encore en avoir un qui traine au fond d’un tiroir et malheureusement, l’iPod touch de 3ème génération, sorti en 2009, n’a jamais officiellement reçu iOS 6 puisqu’Apple a décidé de le laisser sur le bord de la route avec iOS 5.1.1. Snif c’est pas gentil ! Mais c’était sans compter sur
NyanSatan
, un dev qui vient de prouver que c’était parfaitement possible faire tourner iOS 6 dessus.
Le projet s’appelle SundanceInH2A et l’idée bien que tordue est géniale, vous allez voir. En effet, l’iPod touch 3 partage quasiment le même hardware que l’iPhone 3GS qui, lui, a eu droit à iOS 6 officiellement. C’est la même famille de puces (S5L89xx), une architecture proche et donc on peut se demander pourquoi Apple n’a pas voulu le support si c’était aussi similaire. Probablement une histoire de segmentation marketing, mais bon, bref, passons…
La manip c’est donc de prendre le firmware iOS 6 de l’iPhone 3GS et de le transplanter sur l’iPod touch 3. Mais ça implique de modifier pas mal de trucs : le DeviceTree (la carte d’identité matérielle du device), le kernelcache (le noyau + toutes ses extensions), le bootloader iBoot, et même des morceaux du système comme le dyld shared cache.
Le plus technique dans l’histoire, c’est la reconstruction du kernelcache car l’iPod touch 3 avait des builds internes d’iOS 6 avec un noyau compatible, mais les kexts (extensions kernel) n’étaient pas tous présents. Du coup, NyanSatan a dû utiliser un outil Apple non public appelé kcgen pour reconstruire tout ça proprement. Et pour installer ce firmware modifié sans que l’appareil refuse de démarrer, il a exploité une faille HFS+ dans le bootloader d’iOS 5, permettant un jailbreak untethered.
Cette restauration prend alors environ 5 minutes et vous vous retrouvez sur l’écran de configuration d’iOS 6. Bon après, faut pas s’attendre à des miracles niveau utilisation quotidienne car iOS 6 date quand même de 2012 ce qui fait que la plupart des services en ligne (y compris ceux d’Apple) ne fonctionnent plus. Mais pour les collectionneurs et les curieux de l’archéologie iOS, c’est un exploit technique sympa !
Et NyanSatan a tout documenté ici en détails. Les firmwares des coprocesseurs (Wi-Fi, Bluetooth, multitouch) viennent d’iOS 5.1.1, le SpringBoard a été patché pour fusionner les capacités des deux versions, et même le démon FairPlay a été modifié pour permettre l’activation et NyanSatan envisage d’étendre ça à l’iPad 1, un autre appareil qu’Apple avait laissé aussi sur le carreau…
Son code est dispo sur GitHub
pour ceux qui veulent tenter l’aventure mais attention quand même, c’est potentiellement dangereux pour votre appareil. Mais bon, après si vous avez un iPod touch 3 qui prend la poussière, vous ne risquez pas grand chose…
Le concept ici c’est de prendre la série animée trash de Trey Parker et Matt Stone et de la transformer en film d’époque grâce à l’IA. Ça commence donc de manière assez réaliste avec les personnages principaux en version live-action rétro avec une petite voix off à l’ancienne… puis ça part complètement en vrille quand on arrive à Mr. Garrison, Satan et Mr. Hankey (mon préféré).
Et pour ceux qui se demandent, le Super Panavision 70 c’était le format cinéma panoramique haute résolution utilisé pour les grandes productions hollywoodiennes dans les années 50-70 pour Ben-Hur, 2001 l’Odyssée de l’espace, ce genre de trucs épiques.
Maintenant, appliquez ça à South Park et ses personnages bien trash et vous aurez quelque chose de très sympa ! La chaîne
Abandoned Films
qui a produit ce clip s’est spécialisée dans ce genre de contenus rétro générés par IA donc si vous aimez, vous pouvez aller voir le reste de leur contenu.
C’est le genre de trucs qu’on regarde à 2h du mat’ (ou à 7h du mat comme moi) en se demandant comment on est arrivé là dans sa vie ^^.
Ce que vous n’avez jamais osé faire, c’est de lui donner un look Apple System 6 !
Et ça c’est quand même un OS qui est sorti en 1988 soit 7 ans avant Windows 95 et ce qui est incroyable c’est qu’il avait déjà une interface parfaitement mature avec des fenêtres, des icônes, des menus déroulants et tout ça était en noir et blanc, mais c’était pas moche, bien au contraire !
Et ce qu’on oublie c’est que Windows 3.0 a débarqué deux ans plus tard en 1990 avec une interface… étrangement familière. Alors on ne va pas se mentir, Microsoft s’est LARGEMENT inspiré de ce qu’Apple faisait depuis 1984 avec le premier Macintosh qui se sont eux-mêmes inspiré des interfaces vues lors de la visite de Steve Jobs au Xerox PARC.
Apple qui ne doute de rien, a même attaqué Microsoft en justice pour ça en 1988. Le procès a été perdu, mais bon, l’histoire retient qui a copié qui !
Du coup, plutôt que de continuer à cloner les clones,
system.css
ferme la boucle en revenant à la source. Ce projet est développé par Saket Choudhary et prend son inspiration directe des guidelines de design d’Apple pour System 6, la dernière version monochrome de macOS avant l’arrivée de System 7 en couleur en 1991.
Le truc cool avec system.css, c’est que ça fonctionne exactement comme 98.css. Y’a aucun JavaScript… Vous incluez juste le fichier CSS via CDN ou npm, et hop, tous vos composants HTML prennent instantanément l’apparence d’une interface Macintosh de 1988. Des boutons arrondis, des fenêtres avec une bordure de 19 pixels, des barres de titre, des menus déroulants incroyables, des checkboxes carrées, des boites de dialogues avec double bordure. Tout est là !
L’installation se fait en deux lignes. Via CDN, vous balancez ce code dans votre HTML:
C’est compatible avec React, Vue, Svelte, ou du HTML vanilla pur jus !
La page de démo
affiche d’ailleurs tous les composants disponibles et tout respecte scrupuleusement les spécifications originales de l’OS.
Voilà, avec
system.css
, vous pouvez donc créer des interfaces web qui ressemblent à celles que les gens utilisaient quand internet n’existait pas encore pour le grand public. Impec pour filer un petit coup d’vieux à votre prochain site web !
L’IRC c’est un classique pour les anciens du net comme moi et même si ça n’a pas techniquement disparu, c’est quand même plus comme avant. Discord, Slack, et compagnie c’est rigolo mais quand même moins roots qu’un bon vieux
mIRC
par exemple, qui continue d’être maintenu encore aujourd’hui (une nouvelle version est même sortie y’a 2 jours).
Mais il existe également un autre client IRC plus récent, qui assume fièrement son look des années 90 et qui vient de sortir en version 0.9 en juillet dernier. Et il a été créé par Raphaël Mudge, le mec qui a développé Cobalt Strike, l’un des outils de pentest offensif les plus balèzes du marché.
jIRCii
est donc un client IRC écrit en Java pour MacOS X, Windows et Linux, développé par Raphael Mudge qui a décidé de snober volontairement Discord, Slack, et tous ces trucs avec des bulles colorées et des GIFs animés de chats. jIRCii tente ainsi de maintenir la culture IRC des années 90, avec un look de terminal Windows, sans fioritures, comme si, je cite : “mIRC et ircii avaient eu un enfant et que BitchX était le vrai père de cet enfant”. Tout un programme.
Et surtout, jIRCii est entièrement scriptable. Et pas avec du Python ou du JavaScript… Plutôt avec Sleep, un langage Perl-like que Mudge a créé lui-même. Y’a
même une lib de scripts communautaires dispo ici
pour ceux qui veulent. Cela vous permettra par exemple de chiffrer vos messages, d’afficher dans le canal le MP3 que vous êtes en train d’écouter, de jeter des dés pour votre partie de JdR, de faire des recherches Google, ou encore de pouvoir vous connecter automatiquement à différents serveurs avec différents nicknames.
L’IRC redevient ainsi une plateforme programmable comme à l’époque, notamment avec mIRC avec ses scripts .mrc (vous vous souvenez ?). Voilà, si ça vous chauffe parce que vous trainez encore sur IRC, sachez que jIRCii embarque toutes les fonctionnalités qu’on attend d’un client IRC moderne comme :
Liste de notification (savoir quand vos contacts se connectent)
Complétion automatique (auto-complétion des pseudonymes)
Transferts de fichiers DCC (envoi de fichiers direct de pair à pair)
Support CTCP (Client-to-Client Protocol pour les commandes étendues)
Connexions SSL aux serveurs (connexions chiffrées aux serveurs IRC)
Plus de 70 alias intégrés pour automatiser les commandes les plus courantes
Et en plus, 2 thèmes visuels sont proposés. Le thème par défaut avec son look de terminal classique et le thème Analog IRC qui est une variante visuelle du précédent. Et vous pouvez ajouter aussi ceux de la communauté (ou développer le votre)
Bref, vous l’aurez compris, IRC n’est pas mort. Il n’est juste plus dans le vent même si pas mal de communautés tournent encore dessus, et en 2025, jIRCii offre une alternative sympa à
WeeChat
(TUI pur),
HexChat
(GTK), ou
KVIrc
(Qt).
Avant-hier soir à la Paris Games Week,
Papi Geek
m’a fait une démo rapide de sa Vectrex ressuscitée sur le stand de
MO5
et en voyant ces lignes lumineuses danser sur cet écran à rayons cathodiques vectoriel, je me suis dit que j’allais vous en parler. Car oui, Papi Geek lance une
Vectrex Mini sur Kickstarter
le 3 novembre (c’est lundi !), et c’est assez fou de voir comment ils ont réussi à ressusciter une technologie qui n’existait plus depuis des années.
Pour ceux qui n’ont jamais croisé cette console légendaire, la Vectrex c’est un ovni sorti en octobre 1982 et qui contrairement à toutes les autres consoles de l’époque qui affichaient des pixels sur votre télé, embarquait son propre écran CRT de 9 pouces et surtout, utilisait des graphismes vectoriels. Pas de pixels, pas de rasterisation mais juste un faisceau d’électrons qui trace des lignes lumineuses directement sur l’écran noir comme le ferait un oscilloscope mais en mieux. Car le rendu était d’une précision chirurgicale, avec un contraste infini et cette lueur caractéristique qu’aucun écran LCD ou OLED ne peut vraiment reproduire.
Seulement voilà, la Vectrex a fait faillite en deux ans à cause du crash du jeu vidéo de 1983 et a rejoint le cimetière des belles idées avant-gardistes incomprises de leur époque. Et contrairement aux autres consoles disparues, la Vectrex avait un problème. Sa technologie d’affichage vectoriel était tellement spécifique qu’on ne pouvait pas l’émuler facilement.
Bah oui, vous pouvez faire tourner un émulateur NES ou Megadrive sur n’importe quel écran moderne mais pour la Vectrex, il faut simuler le comportement d’un tube cathodique vectoriel, et ça, c’est autrement plus coton. Du coup, pendant des décennies, les passionnés ont bidouillé des émulateurs logiciels sur PC, mais l’expérience restait approximative. La fluidité organique des lignes, la persistance rétinienne du phosphore, la sensation de regarder de la lumière pure plutôt que des pixels, tout cela manquait affreusement…
Et c’est donc là que Papi Geek et son équipe entrent en scène avec un seul objectif : créer une Vectrex Mini qui sertait de la moitié de la taille de l’originale, tout en préservant l’âme de l’expérience vectorielle. Pour cela, ils ont décidé d’utiliser un écran AMOLED de 5 pouces avec une résolution de 800×600.
Alors là normalement, vous devez bugger… Car c’est bien un écran censé afficher des pixels… Alors comment on fait pour simuler une technologie sans pixels sur un écran conçu pour en afficher ?
Hé bien l’AMOLED a un avantage, c’est que chaque pixel peut s’éteindre complètement, créant ainsi un noir absolu comme sur les CRT. Et surtout, l’AMOLED peut afficher du blanc pur ultra-lumineux. En combinant les deux, on recrée alors l’esthétique de la Vectrex avec des lignes brillantes qui flottent sur un fond d’encre noire. C’est du faux vectoriel, certes, mais du faux vectoriel hyper convaincant.
Le projet sera donc financé par un Kickstarter qui démarre ce 3 novembre 2025 et 3 niveaux de prix sont prévus : 99 euros pour les 50 premiers chanceux (Founder Edition), 129 euros pour les 300 suivants (Early Bird), et 149 euros en prix régulier. Il y aura même une édition limitée blanche à 219 euros tirée à 200 exemplaires, avec certificat d’authenticité et numéro de série. Pour une console unique qui coûtait l’équivalent de 500 dollars en 1982, c’est plutôt raisonnable je trouve…
Maintenant côté contenu, la Vectrex Mini embarquera 12 jeux intégrés avec leurs overlays physiques. Oui, les overlays, ce sont ces feuilles de plastique transparent coloré qu’on plaquait sur l’écran monochrome pour simuler la couleur. C’était rudimentaire mais ingénieux et l’équipe de la Vectrex Mini a reproduit ce détail. Et si 12 jeux ne suffisent pas, il y aura un port microSD pour charger des homebrews si ça vous amuse, parce que, croyez le ou non, la communauté Vectrex n’a jamais cessé de créer de nouveaux jeux depuis 43 ans.
L’alimentation se fera en USB-C, parce qu’on est en 2025 quand même et vous pourrez la brancher sur secteur ou sur une batterie externe pour jouer n’importe où. Enfin, sous le capot, comme me l’a expliqué Papi Geek, il y aura un processeur ESP32 qui gérera l’émulation et l’affichage.
Bref, c’est un sacré challenge et une sacrée résurrection je trouve, car il faut tout réinventer puisque la technologie d’origine a totalement disparue.
Voilà, si vous allez à la Paris Games Week cette année, passez voir le stand MO5 car ils fêtent les 30 ans de la Saturn et de la PS1, et leur collection de machines vintage vaut le détour !! Et peut-être que Papi Geek sera encore là avec sa Vectrex donc n’hésitez pas à lui demander une démo, car ça vaut vraiment le coup de voir cette technologie en vrai.