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Reçu aujourd’hui — 25 octobre 2025

Ce bassin très ancien livre des indices troublants sur les premiers pas de l’architecture monumentale à Rome

Sous le sol d’une cité antique à l’est de Rome, des archéologues ont exhumé une structure monumentale d’un autre âge. Ce bassin de pierre, vieux de plus de 2 200 ans, pourrait bien être l’un des premiers témoins de l’architecture romaine pensée comme symbole de prestige et de puissance.

Reçu hier — 24 octobre 2025

Lucy, l'ordinateur quantique photonique le plus puissant au monde, arrive au CEA !

Dans un tournant décisif pour la recherche quantique en Europe, Lucy, un ordinateur quantique photonique de pointe, a été livré au Très Grand Centre de calcul du CEA. Développé par le consortium Quandela – Attocube systems AG et acquis par l’EuroHPC Joint Undertaking, ce système révolutionnaire...

Reçu avant avant-hier

Des chercheurs d’Oxford réussissent la première « téléportation »… d’un programme quantique

23 octobre 2025 à 13:15

Des chercheurs de l’Université d’Oxford ont franchi une étape historique en parvenant à « téléporter » un programme quantique d’un processeur à un autre, sans qu’aucune particule ne voyage entre eux. Cet prouesse scientifique, publié dans la revue Nature en février 2025, repose sur le phénomène d’intrication quantique, …

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Quantum Echoes - Fini le bullshit, l'informatique quantique devient enfin vérifiable !

Par :Korben
23 octobre 2025 à 09:48

Pendant 30 ans, les experts en informatique quantique vous demandaient de les croire sur parole du genre “Mon ordi quantique est 13 000 fois plus rapides que ton PC Windows XP…”. Mais bon, ils sont rigolo car c’était impossible à vérifier ce genre de conneries… M’enfin ça c’était jusqu’à présent car Google vient d’annoncer Quantum Echoes , et on va enfin savoir grâce à ce truc, ce que l’informatique quantique a vraiment dans le ventre.

Depuis 2019 et la fameuse “suprématie quantique” de Google , on était en fait coincé dans un paradoxe de confiance assez drôle. Google nous disait “regardez, on a résolu un problème qui prendrait 10 milliards de milliards d’années à un supercalculateur”. Bon ok, j’veux bien les croire mais comment on vérifie ? Bah justement, on pouvait pas ! C’est un peu comme les promesses des gouvernements, ça n’engage que les gros teubés qui y croient ^^.

Heureusement grâce à Quantum Echoes, c’est la fin de cette ère du “Faites-nous confiance” car pour la première fois dans l’histoire de l’informatique quantique, un algorithme peut être vérifié de manière reproductible . Vous lancez le calcul sur la puce Willow de Google, vous obtenez un résultat. Vous relancez, vous obtenez le même. Votre pote avec un ordi quantique similaire lance le même truc, et il obtient le même résultat. Ça semble basique, mais pour le quantique, c’est incroyable !!

Willow, la puce quantique de Google

L’algorithme en question s’appelle OTOC (Out-Of-Time-Order Correlator), et il fonctionne comme un écho ultra-sophistiqué. Vous envoyez un signal dans le système quantique, vous perturbez un qubit, puis vous inversez précisément l’évolution du signal pour écouter l’écho qui revient. Cet écho quantique se fait également amplifier par interférence constructive, un phénomène où les ondes quantiques s’additionnent et deviennent plus fortes. Du coup, ça permet d’obtenir une mesure d’une précision hallucinante.

En partenariat avec l’Université de Californie à Berkeley, Google a testé ça sur deux molécules, une de 15 atomes et une autre de 28 atomes et les résultats obtenus sur leur ordinateur quantique correspondaient exactement à ceux de la RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) traditionnelle. Sauf que Quantum Echoes va 13 000 fois plus vite qu’un supercalculateur classique pour ce type de calcul.

En gros, ce qui aurait pris 3 ans sur une machine classique prend 2 heures sur un Willow.

Cette vitesse, c’est impressionnant mais ce qui change la donne dans cette annonce, c’est cette notion de vérifiabilité ! Bref, c’est fini le bullshit, maintenant la structure de systèmes quantiques (des molécules aux aimants en passant par les trous noirs) sera vérifiable et comparable.

Et les applications concrètes sont déjà plutôt bien identifiées : Découverte de médicaments, pour comprendre comment les molécules se lient à leurs cibles, la science des matériaux, pour caractériser la structure moléculaire de nouveaux polymères ou les composants de batteries, la fusion nucléaire…etc tout ce qui nécessite de modéliser des phénomènes quantiques avec une précision extrême !

Google compare ça à un “quantum-scope”, capable de mesurer des phénomènes naturels auparavant inobservables un peu comme l’ont été le télescope et le microscope qui nous ont donné accès à de nouveaux mondes invisibles. Le Quantum Echoes nous donne un accès ce monde quantique sauf que cette fois, on pourra vérifier que la réalité est identique à celle annoncée par les scientifiques.

Source

Transition post-quantique : l’agenda de l’ANSSI se remplit

22 octobre 2025 à 15:30

En 2027, l’ANSSI n’acceptera plus, en entrée de qualification, des produits de sécurité qui n’embarquent pas de cryptographie post-quantique.

Son directeur général Vincent Strubel l’a annoncé début octobre aux Assises de la sécurité. Sa déclaration a fait écho à une FAQ que l’agence avait publiée la veille, et où figurait cette même info.

En toile de fond, l’enrichissement du corpus de l’agence sur ce thème. Et, en parallèle, le franchissement de jalons. Entre autres, l’émission de ses premiers visas de sécurité pour des solutions comprenant de la cryptographie post-quantique. Plus précisément, des certifications CC (Critères Communs) pour la carte à puce MultiApp 5.2 Premium PQC de Thales (29 septembre) et pour le microcontrôleur S3SSE2A de Samsung (1er octobre), qui exploitent le schéma de signature ML-DSA.

Les évaluations ont été conduites par le CEA-Leti, premier centre agréé « pour la portée PQC ». D’autres centres sont en cours d’agrément : Amossys (groupe Almond), EDSI (groupe NAGRA Kudelski), Quarkslab, Serma Safety & Security, Synacktiv et Thales/CNES.

Des guides et des référentiels à actualiser

Au-delà de l’horizon 2027, la FAQ mentionne l’échéance 2030. Avec un commentaire : à ce moment-là, il « ne sera plus raisonnable » d’acheter des produits qui n’intègrent pas de cryptographie post-quantique.

L’ANSSI invite à réaliser dès à présent un travail d’inventaire : identifier les données et les cas d’usage menacés, puis les équipements qu’il faudra mettre à jour, et prendre contact avec les fournisseurs pour connaître leur roadmap.

Pour le moment, l’agence focalise ses conseils essentiellement sur les offreurs. Dans cette logique, elle prévoit de publier des recommandations techniques (intégration dans les protocoles, crypto-agilité, formation de certificats…). Et aussi d’actualiser, en 2026, son référentiel IPsec DR afin d’y intégrer les algorithmes post-quantiques*. En attendant, elle invite à consulter un guide d’aide à la transition signé du renseignement néerlandais et de deux instituts de recherche nationaux (en anglais ; 2e édition, décembre 2024).

L’ANSSI s’est aussi impliquée dans l’appel à projets « Développement de technologies innovantes critiques » du SGPI. La période de candidature a couru de novembre 2024 à avril 2025. Objectif : financer des briques technologiques en cybersécurité. Un des axes porte sur les outils d’aide à la transition post-quantique :

  • Automatisation de l’inventaire des biens cryptographiques (sondes réseau, analyse d’applications / binaires, gestion du cycle de vie des certificats)
  • Identification de biens vulnérables et priorisation des actions de migration
  • Innovations dans les outils d’analyse de risque

D’autres mises à jour sont prévues à court terme, comme celle du guide de sélection des algorithmes de cryptographie (actualisation prévue cette année).

Dans l’UE, la perspective d’un « niveau minimal de préparation » pour fin 2026

Dans le corpus de l’agence, le « document fondateur » reste un avis sur la migration vers la cryptographie post-quantique, publié en 2022 (et mis à jour fin 2023). Y était déjà promue l’hybridation, à savoir la combinaison avec des algorithmes de cryptographie asymétrique pré-quantique à court et moyen terme pour éviter les régressions**.

L’ANSSI codirige par ailleurs, avec ses homologues allemand et néerlandais, le groupe de travail chargé d’élaborer la roadmap de l’UE « pour la mise en œuvre coordonnée de la transition vers la cryptographie post-quantique ».

En attendant le livrable final, un premier document a été publié en juin 2025. Il est censé contribuer à l’atteinte d’un niveau minimal de préparation dans les États membres pour fin 2026. Cela induit notamment l’identification et l’implication des parties prenantes. En la matière, la France est donnée comme exemple, pour les sondages que l’ANSSI a orchestrés auprès de trois populations (fournisseurs, utilisateurs, prestataires de conseil).

Il s’agira aussi d’avoir, pour fin 2026, engagé des pilotes en vue de la transition des cas d’usage à risque « intermédiaire » et « élevé ». Par « élevé », il faut par exemple entendre, pour des données protégées avec de la cryptographie à clé publique, les cas où une compromission de la confidentialité après 10 ans ou plus causerait encore des dommages significatifs.

Une transition espérée pour 2030 sur les cas d’usage à haut risque

La catégorisation des risques dépend plus globalement d’un score, calculé à partir d’un modèle décrit dans le guide néerlandais susmentionné. Trois facteurs l’influencent :

  • Faiblesse de la cryptographie utilisée
  • Impact estimé en cas de compromission
  • Temps et effort nécessaires pour migrer vers le post-quantique (pour les éléments dont l’organisation responsable a le contrôle)

L’idée est que les cas d’usage à risque élevé aient migré en 2030 au plus tard (et qu’à ce même horizon, les mises à jour des logiciels et des firmwares utilisent des signatures résistantes). L’échéance 2035 est ciblée pour les cas d’usage à risque intermédiaire.

Cet agenda s’appuie en particulier sur une étude de l’ANSSI allemande (The status of quantum computer development ; dernière version publiée en janvier 2025). Il y est estimé qu’un ordinateur capable de casser la cryptographie actuelle pourrait être disponible d’ici à 2040.

Le document à l’adresse des États membres source un autre rapport, signé du Global Risk Institute. Et plus particulièrement une estimation : il y a 19 à 34 % de chances que sur la prochain décennie, un ordinateur quantique soit capable de casser RSA-2048 en 24 heures.

* Pour le moment, les produits quantum-safe ne peuvent être agréés DR s’ils doivent être conformes à un référentiel qui ne permet pas l’utilisation de tels algos.

** Les seuls algorithmes post-quantiques pour lesquels l’ANSSI ne recommande pas un recours systématique à l’hybridation sont les algorithmes de signature fondés sur le hachage : SLH-DSA, XMSS et LMS.

Illustration générée par IA

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Il avait percé le secret des forces fondamentales de l'Univers, le prix Nobel Chen Ning Yang est décédé

C'était probablement le dernier titan encore vivant de la physique du milieu du XXe siècle. Chen-Ning Yang est décédé le 18 octobre 2025. Spécialiste de physique statistique et de physique des particules avec son compatriote chinois Tsung-Dao Lee, ils ont été colauréats du prix Nobel de physique...

Le Nobel de physique 2025 attribué à l’intriguant « effet tunnel quantique macroscopique »

19 octobre 2025 à 10:00
Un homme écrit une formule physique avec le Nobel en fond.

Les physiciens John Clarke, Michel Devoret et John Martinis se sont vus décerner le prestigieux prix Nobel de physique 2025. Une récompense due à leurs travaux sur l’« effet tunnel quantique macroscopique ».

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Les chercheurs d’Oxford ont réalisé la première téléportation quantique

17 octobre 2025 à 10:00
Intrication quantique de particules.

Des chercheurs d’une université britannique ont franchi une étape majeure en réalisant une téléportation. Il ne s’agit pas cependant de déplacer des objets ou des êtres humains, mais de transmettre des données quantiques entre deux ordinateurs...

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Mission Saga : l’Europe mise sur la cryptographie quantique spatiale pour renforcer sa cybersécurité

13 octobre 2025 à 10:40

Thales Alenia Space et l’Agence spatiale européenne (ESA) viennent de signer un contrat historique pour concevoir la mission SAGA — acronyme de « Secure And cryptoGrAphic » —, une mission dont l’objectif est d’établir le premier service gouvernemental européen de distribution quantique de clés (QKD) via satellite. Ce projet intègre …

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Des chercheurs canadiens inventent un amplificateur cryogénique qui va révolutionner l’informatique quantique

9 octobre 2025 à 12:20

Une startup canadienne vient de dévoiler un amplificateur cryogénique qui pourrait transformer le paysage de l’informatique quantique. Ce dispositif promet en effet de réduire les émissions thermiques de systèmes quantiques par un facteur 10 000 (!!). Il s’agit d’une avancée majeure par rapport aux amplificateurs actuels qui restent …

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Europol démantèle une fraude mondiale aux cryptomonnaies

5 septembre 2025 à 16:20
Europol a démantelé une fraude mondiale aux cryptomonnaies de 460 millions d’euros. L’affaire révèle l’essor des « centres de fraude » en Asie et l’usage croissant de l’IA criminelle....

Retrocausality: Backwards-in-time-effects

3 septembre 2025 à 21:44

Rétrocausalité : comment les effets de retour dans le temps pourraient expliquer la bizarrerie quantique

Depuis les premiers jours de la théorie quantique, les physiciens se sont efforcés de concilier les interactions apparemment non locales et plus rapides que la lumière exigées par la mécanique quantique avec les lois strictes de la relativité.

Le Dr Rod Sutherland, de l'université de Sydney, en Australie, pense que la réponse à ce problème réside dans la "rétrocausalité", un concept qui permettrait aux mesures quantiques d'influencer des événements passés. Grâce à une nouvelle description mathématique détaillée, M. Sutherland entend faire entrer la rétrocausalité dans le courant dominant, ouvrant ainsi la voie à des solutions à certains des mystères les plus anciens de la physique.


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Emergence of opposing arrows of time in open quantum systems | Scientific Reports

3 septembre 2025 à 21:43

La dérivation d'une flèche du temps à partir d'une dynamique microscopique symétrique par rapport au temps est un problème ouvert fondamental dans de nombreux domaines de la physique, allant de la cosmologie à la physique des particules, en passant par la thermodynamique et la mécanique statistique.

Nous nous concentrons ici sur la dérivation de la flèche du temps dans les systèmes quantiques ouverts et étudions précisément comment la symétrie de renversement du temps est brisée.

Cette dérivation implique l'approximation de Markov appliquée à un système interagissant avec un bain de chaleur infini. Nous constatons que l'approximation de Markov n'implique pas une violation de la symétrie de renversement du temps. Nos résultats montrent au contraire que la symétrie de renversement du temps est maintenue dans les équations de mouvement dérivées.

Cela impose une formulation symétrique dans le temps du mouvement brownien quantique, des équations de Lindblad et des équations maîtresses de Pauli, qui décrivent donc la thermalisation qui peut se produire dans deux directions temporelles opposées.

En conséquence, nous soutenons que ces dynamiques sont mieux décrites par une définition de la Markovianité symétrique dans le temps. Nos résultats peuvent avoir une incidence sur les formulations de la flèche du temps en thermodynamique, en cosmologie et en mécanique quantique.


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Quantum Correlations Reverse Thermodynamic Arrow of Time | Quanta Magazine

3 septembre 2025 à 21:41

Certaines lois ne sont pas faites pour être enfreintes. Prenons la deuxième loi de la thermodynamique, qui stipule que l'entropie - une mesure du désordre - ne diminue jamais dans un système isolé. Le verre se brise, la crème se disperse dans le café, les œufs se brouillent, mais jamais l'inverse. C'est pourquoi la chaleur se déplace toujours du chaud vers le froid : Ce faisant, elle augmente l'entropie globale. Cette loi est si fondamentale pour notre réalité physique que certains physiciens pensent qu'elle est à l'origine de l'écoulement apparent du temps.

Pourtant, les systèmes quantiques, comme toujours, ont une façon d'introduire des exceptions déroutantes à ce qui semble être des règles inviolables. Une équipe de physiciens a réussi à faire circuler spontanément de la chaleur (ouvre un nouvel onglet) d'un objet quantique froid vers un objet chaud. L'expérience souligne les relations intimes entre l'information, l'entropie et l'énergie qui sont explorées dans le domaine naissant de la thermodynamique quantique.


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[2201.12934] Two Roads to Retrocausality

3 septembre 2025 à 21:38

Ces dernières années, la communauté des fondations quantiques s'est intéressée de plus en plus à la possibilité d'utiliser la rétrocausalité comme moyen de rejeter les conclusions du théorème de Bell et de restaurer la localité en physique quantique.

D'un autre côté, il a également été avancé que l'acceptation de la non-localité conduisait à une forme de rétrocausalité. Dans cet article, nous cherchons à élucider la relation entre rétrocausalité et localité.

Nous commençons par présenter un bref schéma des différentes façons dont les violations des inégalités de Bell peuvent nous amener à envisager une forme de rétrocausalité. Nous examinons ensuite quelques motivations possibles pour utiliser la rétrocausalité afin de sauver la localité, en argumentant qu'aucune de ces motivations n'est adéquate et qu'il n'y a donc aucune raison claire pour laquelle nous devrions préférer les modèles rétrocausaux locaux aux modèles rétrocausaux non-locaux.

Ensuite, nous examinons plusieurs conceptions différentes de la rétrocausalité, et nous concluons que la rétrocausalité "tout à la fois" est plus cohérente que l'image dynamique alternative. Nous soutenons ensuite que, puisque l'approche "tout d'un coup" exige que des probabilités soient attribuées à des histoires entières ou à des mosaïques, la localité est quelque peu redondante dans cette image.

Nous concluons donc que l'utilisation de la rétrocausalité comme moyen de sauver la localité n'est peut-être pas la bonne voie vers la rétrocausalité. Enfin, nous démontrons que le fait d'accepter l'existence de la non-localité et d'insister sur l'inexistence de cadres de référence privilégiés conduit naturellement à l'acceptation d'une forme de rétrocausalité, bien qu'elle ne soit pas médiée par des systèmes physiques voyageant à rebours dans le temps. Nous soutenons qu'il s'agit là de la manière la plus naturelle de motiver les modèles rétrocausaux de la mécanique quantique.


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Université populaire de Marseille - Introduction conceptuelle à la mécanique quantique

3 septembre 2025 à 21:10

Introduction conceptuelle à la mécanique quantique

par Alice van Helden, doctorante en philosophie des sciences

La mécanique quantique est l’un des domaines les plus étonnants et déconcertants de la science contemporaine. Du point de vue d’un physicien, la théorie est complète, cohérente et suffisamment prédictive pour être utilisée à des applications pratiques. Du point de vue philosophique, toutefois, des incohérences et des manquements sur le plan ontologique en font un véritable réservoir à paradoxes. Comment concilier les comportements ondulatoires et corpusculaires des objets quantiques ? Comment comprendre l’absence de position définie ou les relations d’incertitude ? Comment expliquer l’émergence du monde auquel nous sommes habitués ?

Le but de ce cours est d’exposer exactement où résident ces problèmes et quelles sont les solutions proposées par les différentes interprétations existantes de la théorie. Cela requiert toutefois une introduction aux concepts généraux de cette théorie physique, nécessaires à sa compréhension. Cette introduction sera faite en utilisant le moins de mathématiques possible, pour des raisons pédagogiques. Certains concepts fondamentaux de la physique classique comme ceux d’énergie et d’onde seront également rappelés de manière approfondie et le cours prendra appui sur plusieurs expériences célèbres mettant en évidence des comportements quantiques pour ancrer la théorie dans des cas concrets.

https://www.youtube.com/c/UniversitePopulairedeMarseille


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Introduction conceptuelle à la mécanique quantique #3, par Alice van Helden - YouTube

3 septembre 2025 à 20:49

Franchement merci beaucoup pour ces vidéos. J'ai maintenant fini de suivre tout le cours et c'est vraiment ce genre de cours que je cherchais depuis longtemps. C'est une explications simple mais très complète de la physique quantique. Il y a 'tout ce qu'il faut, sans être obligé d'apprendre le (ou les) formalisme mathématique qui décrit la mécanique quantique.Trop souvent je vois de la vulgarisation trop simpliste, ou alors il faut carrément fait un cours universitaires complet pour aller plus loin. Là il y a le juste milieu.
J'ai appris beaucoup, notamment des points que je n'avais jamais entendu auparavant, comme le fait que l'énergie n'existe pas vraiment au niveau quantique ! C'est une représentation émergente, avec des conditions de transformation. Wouah. Ça me questionne sur le formalisme mathématique que l'on utilise. On devrait aller au delà des équations et décrire la physique quantique avec du code informatique, comme pour les transformations avec la conservation de l'énergie, on place les conditions pour garantir la conservation de l'énergie.
Puis j'ai découvert avec votre magnifique explication de l'expérience d'Alain Aspect que la non localité n'est pas la seule conclusion que l'on peut faire, mais que la rétro-causalité est aussi envisageable ! Très intéressant. C'est là que l'on voit que la vidéo date d'il y a 5 ans déjà et que depuis Aspect a reçu le prix Nobel.
Depuis j'ai aussi eu l'occasion de creuser la théorie de l'espace temps flexible de Philippe Guillemant, et je dois dire que j'aime bien l'idée du fonctionnement du temps un peu comme la métaphore du GPS avec un futur déjà conçu pour nous mener à une destination, mais modifiable hors de l'espace temps pour changer la destination et bifurquer sur un autre futur possible. On a ici une rétrocausalité qui me semble pas du tout problématique. Je ne vois pas d'obstacle majeur à voir ainsi l'expérience d'Aspect nous ouvrir la voie à la rétrocausalité plutôt qu'à la non localité. (voir les deux !!)
C'est aussi grâce à votre explication que j'ai compris le principe de fonctionnement d'une chambre à brouillard ! merci.
Dans votre cours, j'ai aussi beaucoup aimé la fin avec les différentes explications des interprétations de la mécanique quantique. Ce point n'est jamais abordé dans les vulgarisations ! C'est dommage. On voit ici que LA physique quantique n'existe pas. Mais que l'on a une série d'expériences qui nous montrent des faits. Que l'on a des principes de base comme la quantification. (qui a donné son nom à la "quantique") mais que le sens que l'on donne à tout ces faits ne fait pas consensus. Il y a l'interprétation de Copenhague qui est certes majoritaire. Mais là on comprend le flou autour de la physique quantique, quand la plupart des physiciens ne sont pas d'accord entre eux sur le sens de tout ça !!
Perso, j'ai un faible pour l'interprétation relationnelle de la mécanique quantique. Comme vous jusqu'à la préparation de ce cours, si j'ai bien compris. Vous dites que c'est à cause du "flou" du pourquoi du choix d'une particule ou d'une autre dans ce modèle que finalement cette interprétation ne vous convient plus tant que ça.
Là je rebondis sur l'idée de la rétrocausalité, c'est peut être une cause du futur qui nous influence dans le choix !? A méditer.
En tout cas c'est peut être une déformation professionnelle liées à mes connaissance sur les bases de données relationnelles, mais j'ai l'impression qu'on a ici un fonctionnement relationnel similaire.
Dans une base de données relationnelle on pratique la superposition d'état. Le temps n'existe pas. On a toute les données potentielles en même temps et ce n'est que lorsque l'utilisateur (l'observateur) paramètre et lance une requête SQL que l'on crée des jointures entre les tables qui représentes les objets et qu'on créer un ordre de représentation des données et une contextualisation des donnée en fonction de critères passé en paramètre. On linéarise les données pour les lire, d'une certaine manière on crée le temps. On manifeste une seule réalité à partir d'un énorme ensemble de potentialité. L'ordre dans lequel on fait les jointures entre les tables a aussi son importance comme en physique quantique.
Donc contrairement à ce qui est souvent avancé en vulgarisation, perso avec ce genre d'analogie, la physique quantique me semble intuitive. Ce qui est dur c'est le formalisme mathématique !
A cogiter... merci


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Entangling Macroscopic Diamonds at Room Temperature | Science

3 septembre 2025 à 19:19

L'intrication quantique dans le mouvement des corps solides macroscopiques a des implications à la fois pour les technologies quantiques et pour les études fondamentales de la frontière entre les mondes quantique et classique.

L'intrication est généralement fragile dans les solides à température ambiante, en raison des fortes interactions internes et avec l'environnement bruyant.

Nous avons généré un enchevêtrement de mouvements entre les états vibratoires de deux diamants de taille millimétrique séparés dans l'espace à température ambiante. En mesurant de fortes corrélations non classiques entre les photons diffusés par Raman, nous avons montré que l'état quantique des diamants présente une concurrence positive avec une probabilité de 98 %.

Nos résultats montrent que l'intrication peut persister dans le contexte classique de solides macroscopiques en mouvement dans des conditions ambiantes.


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