Coloniser Mars ? À huis clos, des experts européens doutent sérieusement du scénario actuel : décryptage avec Pierre Brisson



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Cette semaine sur Numerama, vous avez mis l'espace à l'honneur. Russie, Nasa et Ariane se retrouvent dans le top 3 des articles les plus lus ! Si vous les avez manqués, retrouvez-les ci-dessous.
Le temps n’est pas une constante universelle figée. La relativité l’a démontré depuis longtemps, mais une avancée récente permet désormais d’en mesurer les effets avec une précision inédite à l’échelle interplanétaire. Des chercheurs américains ont déterminé avec exactitude la vitesse à laquelle les horloges martiennes devancent celles de la Terre. Cette différence infime en apparence ... Lire plus
L'article Sur Mars, le temps s’écoule plus vite que sur Terre, et la science en mesure enfin l’écart est apparu en premier sur Fredzone.
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La Nasa tente toujours de reprendre le contact avec MAVEN, sa sonde martienne. C'est une course contre la montre, car il ne reste plus beaucoup de jours avant la prochaine conjonction solaire.
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Mise en avant par le journal Science, une étude présentée à la mi-décembre par une équipe de Harvard explore des habitats martiens en glace, conçus comme de grands dômes compartimentés. Une solution prometteuse sur le papier qui fait face à plusieurs obstacles.


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La sonde spatiale MAVEN est toujours injoignable autour de Mars. La Nasa continue ses efforts pour reprendre contact avec cette mission. Un nouvel indice de l'état dans lequel se trouverait l'engin est un peu inquiétant.

GITAI est une startup japonaise spécialisée dans la robotique spatiale qui vient de réaliser quelque chose de dingue, à savoir la construction autonome d’une tour de communication de 5 mètres de haut dans un désert reproduisant la surface lunaire.
Et tout ça sans intervention humaine, évidemment !
Leur système repose sur un rover lunaire et trois robots de type “Inchworm” (chenille en anglais). Chacun de ces robots a des bras équipés de pinces aux deux extrémités, ce qui lui permet de se déplacer un peu comme des chenilles arpenteuses et d’effectuer des tâches de construction diverses et variées. Dans la démo en vidéo ci-dessous, vous pouvez voir comment ils assemblent la tour, connectent l’antenne au sommet et branchent les câbles d’alimentation sans oublier de bien vérifier que le courant passe.
Et le plus fort, c’est qu’ils sont également capable de faire de la maintenance : Démontage de l’antenne et désassemblage de la tour, parce que sur la Lune ou sur Mars, si quelque chose casse, y’aura pas de BTS super chaud pour venir réparer.
GITAI a bossé avec KDDI , un des plus gros opérateurs télécoms japonais, pour concevoir l’antenne et l’idée c’est que ces mêmes robots pourront construire des stations relais, des aires d’atterrissage, des centrales électriques et même des usines d’extraction de ressources directement sur place en parfaite autonomie.
Et la startup ne fait pas que des démos au sol puiqu’en janvier 2024, leur bras robotique double (le S2) est arrivé sur la Station Spatiale Internationale pour des tests en conditions réelles en mars de la même année, l’essai en extérieur dans l’espace a été un vrai succès. Et en janvier 2025, ils ont même lancé leur propre satellite pour valider que leur technologie fonctionne au poil, en orbite.
Côté financement, GITAI a levé 15,5 millions de dollars supplémentaires et a aussi été sélectionnée par la NASA pour son programme SBIR Phase 1 et par la DARPA pour l’étude d’architecture lunaire sur 10 ans ( LunA-10 ), donc autant dire que les agences spatiales prennent ce truc au sérieux.
Ces robots Inchworm ont été également validés TRL 6 (Technology Readiness Level), ce qui signifie qu’ils ont passé les tests en chambre à vide thermique reproduisant les conditions du pôle sud lunaire. Ça inclut la résistance aux températures extrêmes et la gestion du régolithe, cette poussière lunaire ultra-abrasive qui bouffe tout ce qu’elle touche (comme moi ^^).
L’objectif de GITAI est donc de réduire les coûts opérationnels dans l’espace en construisant à l’avance les infrastructures à l’aide de robots autonomes avant l’arrivée des humains et également en assurant la maintenance technique avec ces mêmes robots, ce qui réduira aussi les risques pour les humain et permettra d’allonger la durée des missions.
Le rover lunaire devait être lancé vers la Lune en 2025 mais, le 31 décembre arrive et toujours rien, donc ce sera peut-être pour 2026 ? Qui sait ? Et si ça roule, après ce sera direction Mars pour préparer l’appart de Thomas Pesquet.
