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(BASKET NM 3) : Beuvrages a du se sortir les tripes pour s’imposer face à Juvisy

9 mars 2025 à 07:12

(visuel La défense beuvrageoise s’est souvent montrée intraitable)

BEUVRAGES DANS UNE POSITION INDELICATE

A neuf journées de la fin de l’exercice 2024-2025 (quatre à domicile, cinq à l’extérieur) l’Union Sportive Municipale de Beuvrages est dans une position indélicate, pas catastrophique mais pas très brillante non plus. Onzième du classement sur quatorze formations, elle occupe actuellement la dernière place (quatre descentes) pour l’étage d’en dessous avec 23 pts pour six victoires et onze défaites ! La cause ? Peut être une défense qui encaisse trop de points (un peu plus de 78 pts de moyenne).

UNE REVANCHE A PRENDRE

Florent Delcambre a apporté son métier à la mène

Dans cette 18e journée de NM3, les Beuvrageois avaient  l’occasion, avec l’appui de leurs fidèles supporters, d’améliorer leur classement avec la venue de Juvisy (6e, 26 pts, 9 victoires, huit défaites). Battus dans l’Essonne lors du match aller (84-68) il était crucial de prendre leur revanche sur leur parquet de la salle Delaune.

LA DEFENSE BEUVRAGEOISE A TENU BON

Dès le début des hostilités, un sacré coude à coude s’installait. Personne ne désirait lâcher du lest et du coup la marque avait un mal fou à s’emballer : 5-6 (5e), 12-11 (8e) pour arriver à la première pause roue dans roue (16-17, 10e). Déjà les joueurs de l’Essonne, dans le sillage de Rafai, leur capitaine, contestaient régulièrement les décisions d’arbitrage et à partir de là ils reçurent les foudres des deux arbitres. Pas moins de quatre fautes techniques sur l’ensemble de la rencontre. Jusqu’au repos les deux formations se rendaient panier pour panier : 23-21 (15e), 30-30 au repos. L’USMB n’arrivait pas à distancer ses hôtes du soir à cause d’un manque d’adresse mais également bon nombre de mauvaises passes et mauvais choix.

A la reprise cela s’améliorait chez les hommes d’Alexis Poteau qui prenaient le commandement ; 37-32 (24e). Cette fois, avec une défense de fer et des barbelés dressés devant leur cercle, ils empêchaient Juvisy de revenir à sa hauteur : 56-50 (30e). Dix minutes à tenir dans une grosse ambiance. Une dernière période dans laquelle l’USMB s’est faite un peu peur en vendangeant assez bien de lancers francs. Des points importants lorsque la marque est serrée : 61-59 (38e), mais finalement la victoire avait choisi son camp depuis quelques minutes. Score final : 70-64.

Alexis Poteau avait demandé de combattre : message reçu

Un succès important qui, avec la défaite de Ste Marie aux Chênes à domicile face à Courbevoie (73-109) et celle de Paris 14 à Roncq (87-73), permet à Beuvrages de s’éloigner provisoirement de la zone rouge.

Les réactions :

Osman Abdoul Karim (coach de Juvisy) : << Ce soir nous n’avons pas été lucides. Les gars se sont trop focalisés sur l’arbitrage et du coup se sont mis les arbitres à dos. Dommage, face à cette belle équipe, nous avions de l’adresse, surtout sur la ligne des lancers francs. >>

Olivir Varga (joueur de Beuvrages) : << Une victoire qui fait du bien après une série de défaites, surtout que l’on va enchaîner des gros avec Cambrai, Coubevoie, et Roncq. Un match physique c’est souvent le cas face aux équipes parisiennes très intensives et très grandes. Il fallait tout faire, se battre pour les stopper, ce fut très dur mais nous avons réussi à vaincre. >>

Alexis Poteau (président-coach de Beuvrages) : << J’avais demandé aux gars de combattre, ils se sont battus durant quarante minutes malgré des hauts et des bas. Défensivement, c’est bien avec seulement 64 points encaissés face à  ce style d’équipe. Avec le retour de Delcambre, Flamme et l’intégration de Mouéza fait beaucoup de bien. Là je pense que nous avons le groupe pour aller chercher des victoires. Avec ces lancers francs ratés, on s’est fait un peu peur mais au final cette victoire est une bonne chose au plan comptable et pour la confiance. >>

USM BEUVRAGES  – JUVISY : 70-64 (16-17, 14-13, 26-20, 14-14)

Beuvrages : Odouala 8, Brouillard 16, Delcambre 7, Flamme 18, Dullieux 15, Marnette 1 ; Mouéza 5.

Juvisy : Kinzenzi 12, Diawara 18, Broliron 5, Sibide 2, Lof 2, Azanlekor 9, Konan 3, 

Rafai 3, Person 10.

Olivia et Robert Place

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Reçu hier — 8 mars 2025Va-Infos.fr

La Gauche manifeste contre Jordan Bardella à Valenciennes

8 mars 2025 à 16:00

Pierrick Colpin : « Le RN se moque de ses électrices et de ses électeurs »

Concrètement, la séance de dédicace a rassemblé des fans du Valenciennois, et au delà, du Président du Rassemblement National, la large file d’attente débutait devant le Grand Hôtel, se poursuivait rue des Monnayeurs, tournait devant le lycée Wallon pour s’arrêter devant la CAF. En face, une manifestation autorisée et organisée par les syndicats, Nous Toutes Valenciennes, et les forces politiques, comme Pierrick Colpin, beaucoup plus modeste. Cette dernière était contenue, sur la Place de la Gare SNCF, par une présence de la Police Nationale impressionnante, comme du service de sécurité interne du Rassemblement National. 

Cet événement sur le Hainaut intervient à un moment singulier, pour ne pas dire charnière, dans la vie du mouvement d’extrême droite. En effet, Le RN connaît un momentum politique difficile, poutinophile de longue date, emprunt bancaire à la clé, adorateur de Donal Trump d’un autre côté, et une large majorité de Français inquiète au plus haut point sur la situation internationale. Alors, constater avec dépit que ce parti, dit patriote, choisit l’agresseur russe, voire l’ouragan Trump, plutôt que la carte française, quelle que soit son obédience politique, trouble l’électorat profond. 

Pour contrer cette image, Marine Le Pen se raccroche à la dissuasion nucléaire, qui restera française, seul le périmètre vital changerai, et Jordan Bardella se concentre sur la relation avec l’Algérie sans pour autant tuer dans l’oeuf la popularité montante de Bruno Retailleau. En résumé, première victime en France de la guerre en Ukraine, le Rassemblement National boit la tasse politique et essaye de s’évader de cette spirale négative avec un Tour de France de Jordan Bardella pour des dédicaces de son livre, voire de belles images sur TikTok. On en est là, ça va mal… au RN ! 

Enfin, on n’oublie pas cette échéance du 31 mars 2025 relative au jugement à l’endroit de Marine Le Pen, présumée innocente, concernant les emplois présumés fictifs au Parlement européen. Comme disait l’autre, les « emmerdes, ça volent toujours en escadrille »… comme les missiles en Ukraine sur les civils chaque jour ! Pour la carte locale, on peut toujours compter sur le « Grand Diseux… » du cru, Sébastien Chenu, toujours la diatribe à la ceinture prête à dégainer, mais il serait plus utile pour les Françaises et les Français que le député de la 19ème trouve une SEULE idée constructive face à cette situation internationale, jamais connue depuis 1945… ! En terme de personnalité politique locale, on note la présence au sein du Grand Hôtel de Laurent Lasselin, il venait sans doute prendre un café par le plus grand des hasards. 

« Jordan Bardella vote le contraire de ce qu’il dit », Pierrick Colpin

Pour le jeune candidat du Nouveau Front Populaire en juin 2024, Pierrick Colpin, cette manifestation « pacifique vient combattre les idées, Le RN se moque de ses électrices et de ses électeurs. Jordan Bardella vote le contraire au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale de ce qu’il dit, contre les hausses de salaire, contre les Droits des travailleurs. Enfin, à chaque fois qu’il doit choisir, il soutient E.Macron », tance Pierrick Colpin.

Aucun doute que le drapeau de l’extrême droite est planté pour les prochaines élections municipales dans le Hainaut, les forces politiques de l’arc républicain sont averties.

Daniel Carlier

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Les Droits des Femmes dans le Valenciennois… toute l’année !

7 mars 2025 à 18:45

Fabienne Lambert/Adjointe aux associations : « Il faut faire avancer la cause des femmes »

Au sein de la Maison des Associations de Valenciennes, « la structure la plus importante dédiée aux associations au nord de Paris avec 3 000 M2 », précise Fabienne Lambert, l’adjointe aux associations ; la ville centre organise des expositions, des conférences, notamment Daniel Cappelle sur les « Femmes remarquables » à Valenciennes ou l’UFAL sur les « Femmes héroïnes », des sensibilisations sur les violences intrafamiliales si prégnantes sur le Valenciennois, mais aussi des activités sportives, culturelles, voire gourmandes.

Lydie Zenasni, responsable de la MDA

« L’objectif est de soutenir, car il faut faire avancer la cause des femmes », souligne Fabienne Lambert. Au débotté, l’adjointe a invité le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes. Ce dernier a honoré incognito, ou presque, cette sollicitation. Dans son discours, il souligne son attention « pour le monde associatif. Il faut passer de l’action théorique à la pratique. C’est un engagement au bénéfice de la société. Toutefois, il reste tant de choses à faire. Par exemple, il n’y a jamais eu de Sous-Préfète à Valenciennes, alors que nous sommes à un taux de féminisation dans le corps préfectoral de 40% », conclut Stéphane Costaglioli.

Retrouvez le programme à la MDA de Valenciennes (programme-mda-fete-les-femmes-2025).

Daniel Carlier

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(CAVM) Plan Climat, SAUR, Politique de la Ville, et un coup de vent… !

7 mars 2025 à 05:53

Fin d’un lamentable marché public avec le choix définitif du concessionnaire SAUR/THEYS Assainissement

La délibération n’a pris que quelques minutes pour un vote conclusif afin de graver dans le marbre le choix du concessionnaire par affermage, l’entreprise SAUR/THEYS Assainissement pour une durée de 7 ans et 7 mois. Retour sur les péripéties du plus important marché public 2020/2026 de Valenciennes Métropole sur https://www.va-infos.fr/2025/02/07/cavm-lattribution-du-marche-public-des-eaux-usees-et-des-eaux-pluviales-a-lentreprise-saur-en-mars-2025/

Apparue dans l’hémicycle pour ce vote déterminant, Véronique Dupire, vice-présidente en charge de cet appel d’offres raté, c’est le moins que l’on puisse dire, n’a jamais expliqué les tenants et les aboutissants conduisant à cette erreur majuscule, hors commission dédiée, en plénière aux élus communautaires. Compte tenu du montant de ce marché public, plus de 100 millions d’euros, le minimum minimorum était une certaine transparence sur ce sujet vis à vis des contribuables du Valenciennois. Bref, cachons (les boulettes) de ce marché public que je ne saurais voir… !

« Être efficace », Régis Dufour Lefort

Ensuite, Régis Dufour Lefort a présenté un 1er bilan mi-parcours, de 2021 à 2024, sur l’action engagée dans le cadre du PCAET(Plan Climat-Air-Energie Territorial) signé en 2021 pour six ans. L’objectif est évidemment la réduction de la consommation de CO2 sur les 35 communes, la sobriété énergétique tant attendue par les collectivités publiques, les entreprises, et les particuliers dont le rôle n’est pas celui d’un spectateur, mais d’un acteur responsable à part entière. 

« Sur 3 ans, la réduction de la consommation de gaz est significative, 330 000 MWH, mais une hausse de l’électricité de 118 000 MWH, donc un delta à la baisse d’environ 210 000 MWH. A ce jour, 11 bus au BIO GAZ sont en action, 4 friches sont en renaturation comme la « Ferme d’Anzin », un futur réseau de chaleur a été validé par les institutions publiques et les entreprises fournisseurs, un nouveau centre de tri public est achevé sur le site de Douchy-les-Mines… Plus globalement, pour chaque action, notre volonté est d’être efficace. Nous sommes sur la bonne trajectoire, mais il reste beaucoup à faire », conclut le vice-président en charge du climat.

Suite à cette présentation, Quentin Omont pour l’opposition reconnaît « l’effort engagé, notamment sur le bâtimentaire, mais également sur un réseau de chaleur prometteur. Pour le reste, le bilan est plutôt négatif. La « Ferme d’Anzin » n’est que l’arbre qui cache la forêt. Sur les déchets, l’agriculture, la réduction du CO2 en lien avec l’objectif 2030, ce bilan est assez déprimant sur toutes ces thématiques. »

Pour sa part, le Président de Valenciennes Métropole acquiesce « que ce 1er bilan n’est pas parfait. Pour le réseau de chaleur, le prestataire (privé) sera choisi d’ici la fin de l’année 2025. Charge à lui d’engager la mise en oeuvre de ce réseau de chaleur. Néanmoins, je partage avec vous votre analyse et j’ajoute que le comportement (des citoyens) sera le plus difficile à faire évoluer, car changer les habitudes. »

La politique de la Ville

La « Politique de la Ville » est sans doute la thématique la plus inconnue dans toutes les EPCI, malgré son impact massif sur la vie sociale dans les territoires. A la baguette de cette mission, Laurent Depagne dont l’expertise est reconnue en la matière. Trois axes majeurs sont à dégager sur cette nouvelle page de la « Politique de la Ville », la santé, l’insertion, et l’éducation. « Nous avons des partenariats forts avec le Centre Hospitalier de Valenciennes et l’Agence Régionale de Santé Hauts de France. Nous travaillons aussi sur un appel à projet sur la santé mentale », précise le vice-président. Plus globalement, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes souligne « une agglo proche de l’humain ». Ensuite, une action croisée avec La Porte du Hainaut s’articule autour de la lutte contre les violences intrafamiliales, car « c’est un sujet d’arrondissement », poursuit Laurent Depagne et même un sujet essentiel (malheureusement) sur le ressort judiciaire du Tribunal de Grande Instance de Valenciennes/Avesnes. 

Sur le point financier, Laurent Degallaix rappelle le désengagement de l’Etat au fil des budgets et la compensation de la CAVM afin de maintenir une « Politique de la Ville » ambitieuse. 

Histoire d’éolienne…

On l’a pas vu venir, une délibération de forme sur l’autorisation d’un projet de deux moyennes éoliennes sur Onnaing, à « titre expérimental », explique Jean-Marcel Grandame, a débouché sur un débat sur les éoliennes. 

Chacun se souvient d’une tempête politique entre 2004 et 2008 sur cette thématique, et notamment sur le village de Sebourg, c’était la guerre… à relativiser compte tenu des évènements que nous vivons en ce moment. Pour autant, l’intervention d’un élu communautaire évoquant la problématique du Pays Solesmois avec « l’autorisation de 5 éoliennes au début. Elle est aujourd’hui submergée par les projets en cours. Si vous ouvrez la porte sur le Valenciennois… ». Cette intervention n’a pas manqué d’interpeller l’hémicycle communautaire et en premier lieu le Président de Valenciennes Métropole : « Je partage votre crainte. » Après échange, Laurent Degallaix propose un report de cette délibération dans l’attente de nouveaux éléments d’informations, voté quasi à l’unanimité. Quentin Omont rebondit tout de même pour rappeler que le « l’installation est au bon endroit. Plus globalement, le compte n’y est pas du tout sur les énergies renouvelables. » 

Comme depuis le début du siècle, l’éolien est un sujet tabou sur le Valenciennois, mystère, mais effectivement, comme indiqué précédemment, le changement de comportement des individus va prendre du temps… ! Celui qui peut croire que le solaire et l’éolien ne seront pas une source énergétique majeure pour les particuliers d’ici la fin du 21ème siècle n’est pas du tout en phase avec la réalité du changement climatique. L’Europe du Nord est déjà beaucoup plus avancée que nous avec nettement moins de foncier disponible !

Journée Internationale des Droits de la Femme avec la CAVM

A l’avant veille du samedi 08 mars, Isabelle Choain, en charge de l’égalité homme-femme sur l’EPCI, rappelle les multiples initiatives sur l’arrondissement. « Le 08 mars, ce n’est pas seulement une journée, mais un mois d’animations sur le territoire », conclut-elle (Plaquette-journee-des-femmes-2025-V2).

En bref :

Les élus communautaires ont voté pour un transfert définitif  de la compétence archéologique préventive de la ville de Valenciennes vers Valenciennes Métropole. Au 01 janvier 2026, les 35 communes pourront bénéficier de ce service très important pour les collectivités locales dans le cadre de leurs projets urbains.

Daniel Carlier

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Stéphane Costaglioli en « facilitateur raisonnable »

5 mars 2025 à 18:20

Originaire de ce beau département des Pyrénées-Orientales, 50 ans, le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes arrive dans sa fonction territoriale après un passage éclair au Ministère de l’Intérieur, le temps du Gouvernent Barnier… trois mois ! Comme haut fonctionnaire de l’Etat, les nominations s’articulent entre des fonctions « nationales », en clair dans les Ministères, ou dans la « territoriale », en résumé sur le terrain. « Depuis mes premières prises de fonctions, j’ai fait 1/3 de Nationale et 2/3 de Territoriale. Je préfère le terrain, car il faut aimer les gens. Il y a plus de contacts humains. Pour autant, comprendre les arcanes dans la construction d’une loi, et parfois du temps associé, est utile pour l’expliquer. » Pour ce premier poste dans la région des Hauts de France et donc le Département du Nord, le nouveau Sous-Préfet est conscient de la particularité de ce territoire à la fois dynamique sur le volet économique, avec de grandes signatures et une histoire industrielle, mais également avec un niveau de paupérisation très palpable d’où cette réputation de laboratoire sociale vivant du Valenciennois. 

Autre singularité de ce territoire, le tissu urbain est particulièrement dense. « C’est ma première fonction où la zone police est plus importante que la zone gendarmerie ! », mentionne Stéphane Costaglioli. Pour ces premières rencontres sur le terrain, il subodore que les élus, malgré leur divergence politique, se rassemblent sur les grands sujets. « Les élus du Valenciennois jouent en pack », suggère-t-il en prenant une image rugbystique, sport roi dans le Sud-Ouest.

« Une stabilité des aides de l’Etat vers les territoires », Stéphane Costaglioli 

Cette nomination d’un nouveau Sous-Préfet intervient dans un contexte quasiment unique sous la 5ème République. En effet, la dissolution et ses effets dévastateurs sur la confiance des élus de proximité vers les hautes sphères, puis un temps d’incertitude sur la stabilité institutionnelle, et enfin un budget de l’Etat voté au forceps en février 2025, ont abimé ce lien entre le citoyen et la politique, l’Etat régalien. Toutefois, la dette publique longtemps balayée du revers de la main par l’ensemble de la classe politique, ou presque, devient le coeur du moteur décisionnel. Alors, comment s’inscrit l’action d’un Sous-Préfet sur un territoire, voire d’un Préfet, en terme de collaboration avec les élus sur le terrain ?

A ce titre, tous les édiles ont scruté les lignes budgétaires relatives aux fonds destinés aux collectivités locales, le fameux DETR (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) et l’autre aide très prisée, le Fonds Vert. Pour ces deux dispositifs, Stéphane Costaglioli veut être rassurant : « Nous n’avons pas encore les données exactes par région et encore moins par territoire. Toutefois, nous avons les chiffres globaux et j’observe une stabilité des aides de l’Etat vers les territoires, soit 2 milliards d’euros pour le DTER (au national) et 1,15 milliards d’euros pour le Fonds Vert (au national), vous avez même une progression (légère) de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) de 150 millions d’euros (au national). »

Autre dispositif plébiscité sur le bassin minier, l’ANRU 1 de Jean-Louis Borloo et sa déclinaison par Manuel Valls, le NPNRU où « la signature de l’Etat sera respectée », précise le Sous-Prefet de Valenciennes. De même, le très prisé ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier) devrait poursuivre son chemin. D’ailleurs, sur le Valenciennois « 125 millions d’euros investis sur 10 ans au lieu de 10 millions programmés, cela prouve la dynamique de ce territoire. » Effectivement, dans la lignée du baby boom, vous avez une génération entière de logements vétuste, voire en grande souffrance sur ce territoire ; la réhabilitation de ces quartiers miniers, voire industrieux, est sans doute la problématique numéro un du territoire. Certes, moins spectaculaire que la sécurité, que l’accès à l’emploi pour tous, voire la main tendue sociale, mais le déclencheur de tout. 

« Très attaché à la libre administration des communes », Stéphane Costaglioli

Bien sûr, un arrondissement pauvre se traduit par une activation de la DSU (Dotation de la Solidarité Urbaine) ou DSR (Dotation de Solidarité Rurale) dans de nombreuses communes du Valenciennois. Là également, les enveloppes demeurent stables.

Pour autant, la Sous-Préfecture doit accompagner les dossiers de terrain dans la limite de ses prérogatives. Un point structurant pour le dialogue entre l’Etat de proximité et les communes, Stéphane Costaglioli tient à préciser qu’il est « très attaché à la libre administration des communes et à son pouvoir de Police. » Ce discours n’a pas été, depuis le début du 21ème siècle, le propos commun à tous les Sous-Préfets passés par le Valenciennois, loin s’en faut, et il a l’immense mérite de laisser les maires libres et responsables.

Pour autant, son CV dans l’administration centrale des finances pousse ce serviteur de l’Etat à analyser chaque dossier sous le prisme budgétaire. « C’est un peu ma déformation professionnelle », souligne-t-il. C’est pourquoi, le Sous-Préfet étudiera chaque projet sur 3 angles : « La pertinence du projet, sa cohérence sur sa commune et dans son environnement proche, et les moyens financiers associés. Je peux suggérer de nouvelles pistes de financement, un étalement dans le temps, analyser un dossier à 180° et être un facilitateur responsable. »

Bien sûr, l’Etat est également là pour tirer la sonnette d’alarme. Techniquement, une mise sous tutelle à l’ancienne n’existe plus, mais une saisine préfectorale est possible afin de signaler à la Chambre Régionale des Comptes un souci local. Tout cela en dehors des contrôles récurrents de la CRC au sein des communes avec parfois des rapports très rudes pour une collectivité locale, nous l’avons vu sur le Valenciennois avec des conséquences sur les élections municipales. 

« La sécurité, pas seulement une histoire de statistiques », Stéphane Costaglioli

La sécurité des concitoyens est le contrat de base entre l’Etat et sa population, inutile de dire que cette pensée est très difficile à traduire sur le terrain : « La sécurité, ce n’est pas seulement une historie de statistiques, car le traumatisme d’un cambriolage, d’une agression, etc., demeure. C’est d’abord notre première liberté. C’est pourquoi, nous allons nous attacher à surveiller les lieux de vie au titre de la prévention, voire de la répression. »

Néanmoins, l’Etat ne peut pas tout et la collaboration avec les collectivités locales est indispensable. « Nous avons besoin de partenaires, la Police Municipale assure un continuum de protection avec la Police Nationale, et les caméras de vidéo-protection. De la même manière, nous avons besoin de la participation des citoyens, notamment en terme de prudence », déclare Stéphane Costaglioli.

Fort de cette ligne de conduite, Stéphane Costaglioli va parcourir le territoire pour comprendre les besoins des grandes collectivités comme des plus modestes. A quelques encablures des municipales, les demandes risquent de ne pas manquer… !

Daniel Carlier

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(VA) Fin de convention du « Passage Jehanne de Flandre » et beaucoup de questions ?

5 mars 2025 à 06:00

Il faut revenir sur le déroulé précédent https://www.va-infos.fr/2025/02/28/va-la-majorite-municipale-veut-fermer-definitivement-le-passage-jehanne-de-flandre-sur-la-place-darmes/, car l’article n’est pas assez précis sur certains points essentiels. 

En effet, la réunion du collectif des commerçants, le 28 janvier 2025, avec deux fonctionnaires de la ville de Valenciennes, a permis dans un premier exposé d’écouter la volonté de la collectivité locale « de pérenniser cette fermeture du passage Jehanne de Flandre ». De l’autre, les participants à cette réunion ont indiqué qu’un prochain Conseil syndical se tiendrait le 07 février 2025 et que ledit vote serait à prendre en compte (9 voix pour la réouverture et 2 voix contre). De plus, et ce n’est pas un détail, le Conseil syndical a choisi de faire appel à un architecte pour un projet conciliant.

« Nous voulions trouver un compromis entre la fermeture définitive et la réouverture 24h/24. A cet effet, l’architecte est sollicité sur un projet de grille fermée la nuit et ouvert le jour afin de satisfaire une partie des commerçants concernés sur la Place d’Armes et la rue Vieille Poissonnerie », explique Pascal Zago. Chose votée le 07 février dernier par le Conseil syndical de la copropriété « Jehanne de Flandre », autre fait tangible. 

Ensuite, pourquoi ladite convention est dénoncée par la mairie de Valenciennes ? Une raison technique et juridique est-elle la source de cette délibération impromptue ? « La convention court jusque 2030. Pourquoi le maire n’attend pas la prochaine Assemblée générale en décembre prochain ou déclencher une AGE afin d’obtenir un vote clair sur une des trois solutions, fermeture, réouverture ou solution mixte ? », poursuit Pascal Zago. De même, pourquoi ladite délibération ne se contente pas de supprimer cette convention sans autre commentaire, alors que le texte proposé contient une prise de position sécuritaire claire. A la lecture de cette délibération, comment un copropriétaire pourrait voter, à la prochaine Assemblée générale, pour la réouverture du « Passage Jehanne de Flandre » sans penser que sa responsabilité serait potentiellement engagée en cas d’atteinte à un individu ? 

Pour Romain Avot, il ne comprend pas et surtout regrette le manque de co-construction avec la municipalité : « Avec cette fermeture, nous avons perdu en visibilité sur la Place d’Armes. » De l’autre, vu la montée en flèche des cellules vacantes dans la rue Vieille Poissonnerie, la municipalité pensait peut-être de bonne foi relancer l’ancienne grande rue du commerce avant le passage du tramway ? Force est de constater que le succès n’est pas total, ni partiel, car nombre de commerces constatent une baisse significative de leur chiffre d’affaire. 

Enfin, il existe de fait une insécurité dans le centre-ville de Valenciennes, mais « ce n’est pas cette fermeture qui va la réduire. Certes, il faudra gérer différemment celle-ci entre la réouverture totale et la fermeture complète », ajoute Pascal Zago.

Voilà les contours d’un prochain vote d’une délibération peu compréhensible, mais pour laquelle il est évident que la mairie va sortir une argumentation solide, tout au moins à l’affichage, pour justifier l’existence même de cette dernière. Trois choix vont donc s’ouvrir à l’issue de ce vote marquant le retour à un passage privé dont les deux issues sont dans le domaine public. 

  • Le premier est la réouverture totale avec le soin laissé à la copropriété du nettoyage, voire d’un aménagement plus sécuritaire…, en fait le retour dans le giron privé comme depuis la reconstruction du centre-ville de Valenciennes après guerre et de fait pas une incroyable nouveauté ! 
  • Le deuxième est la fermeture pérenne de ce « Passage Jehanne de Flandre », suite à un arrêté prolongeant celle-ci dans l’attente du vote en Assemblée générale de la Copropriété « Jehanne de Flandre », favorable ou non.
  • La troisième, l’attente d’un compromis proposé par le Conseil syndical à travers un projet de fermeture la nuit et une réouverture durant la journée.

Daniel Carlier

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(Rediff/rétro)Jean-Louis Debré : « La politique est devenue un métier de spectacle »

4 mars 2025 à 12:57

Jean-Louis Debré : « Je me méfie des professionnels de la politique »

Pour le lancement du cycle de conférences « Université des savoirs partagés », l’UPHF avait invité un témoin de choix sur la vie des institutions politiques françaises. En effet, Jean-Louise Debré nous a livré les tenants et les aboutissants sur la constitution de la Vème république, sa force, son fondement, et ses dérives actuelles, voire les modifications souhaitées

Cette conférence inaugurale était lancée par Arnaud Huftiez, vice-président en charge de la culture est de la citoyenneté : « Ce 1er cycle des conférences des savoirs partagés est une volonté du président Artiba afin de croiser les regards, les publics, sur des sujets de réflexion. Notre premier sujet est « La Vème République, des institutions à l’épreuve du temps » pour lequel nous avons sollicité Jean-Louis Debré ».

Difficile de faire mieux comme CV, ancien magistrat spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme, ancien ministre de l’intérieur, ex Président de l’Assemblée nationale, et ancien Président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré devant un amphithéâtre copieusement garni par des étudiants et de nombreuses personnalités du Grand Hainaut, fils du rédacteur de la constitution de la Vème république, Michel Debré,  plante le décor d’entrée : « Je suis là pour vous dire Ma vérité et ce n’est pas La vérité ; comme disait Anatole France – enrichissez-vous de la vérité des autres ».

La Vème République instrument de stabilité ?

Jean-Louis Debré entame par la genèse de ce document socle de notre République. Il réfute en bloc « tout texte écrit pour De Gaulle, mais pour la France ». Ensuite, il pointe du doigt l’instabilité chronique de la IVème république avec en moyenne 6 mois d’existence pour un gouvernement. « C’était la crise permanente. Pour voter le budget, on devait parfois arrêter le temps le 31 décembre à minuit durant 3 à 4 jours afin de trouver un compromis », ajoute-t-il. 

Clairement, cette constitution de la Vème République a été taillée « pour éviter les crises institutionnelles à travers son article 19. Le Président a le droit de dissolution de l’assemblée nationale, il nomme le 1er ministre, et il peut saisir le Conseil constitutionnel sur une loi. Enfin, il était élu pour 7 ans, gage de continuité de l’Etat ». Bien sûr, la création du Conseil constitutionnel, autorité suprême garantissant le respect de la Constitution et notamment des droits et des libertés, était également une innovation au sein de cette constitution dont nous venons de fêter le 65ème anniversaire le 04 octobre dernier. La preuve par l’exemple, durant les cohabitations « ça a fonctionné ! ».

Le parallèle avec la situation que nous vivons avec une majorité relative est évident. En effet, la majorité relative du parti présidentiel ne serait-il pas un symptôme d’une crise institutionnelle permanente à ce stade où personne ne fait de compromis sur les grands textes de lois ? 

Enfin, les hommes de lois le savent, le père de la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) est Jean-Louis Debré. Cette possibilité pour un justiciable, depuis le 01 mars 2010, de poser une QPC afin de savoir si la loi applicable à son endroit est conforme, ou pas, à la constitution. « C’était une révolution à l’époque ! », explique-t-il. 

Autre temps, autre comportement…

L’ancien Président de l’Assemblée nationale est consterné par la pratique parlementaire actuelle. « Même avec des membres de l’opposition comme, sur ce territoire, Alain Bocquet et feu Patrick. Roy, nous avions des échanges et du respect. Nous pouvions trouver des accords politiques. Aujourd’hui, la politique est devenue un métier de spectacle. C’est de la com, on cherche la bonne formule uniquement et plus un débat sur le fond  ». 

Le pendant est également l’inflation des textes de lois et des décrets d’applications, etc. En 2002, plus de 52 000 lois, en 2021, plus 86 000 lois et dans la même tonalité pour les décrets. Il rappelle en même temps l’utilité d’un décret, car « sous la IVème république, les députés votaient pour tout, la composition d’un saucisson, l’autorisation d’achat de soutien-gorge pour les femmes militaires. Non, l’Assemblée nationale doit voter des lois importantes, essentielles ; trop de lois, trop de textes », ajoute-t-il.

Jamais avare de quelques saillies dont il a le secret, il révèle certains travers politiques en lien avec l’actualité. En effet, la prochaine « Loi immigration » sera incessamment sous peu étudiée par le Parlement, et ce sera « le 29ème texte, elle a été modifiée 18 fois entre 1996 et 2021. Lorsque j’étais président du Conseil constitutionnel, on m’amène un nouveau texte avec l’argument que la loi n’a pas donné les effets escomptés…  sur l’immigration illégale ! Les sages travaillent et constatent que les décrets de la dernière loi n’ont pas été passés », tance Jean-Louis Debré.

Ses convictions d’Homme d’Etat

D’abord, il tacle sans concessions l’utilisé du CESE, car ses membres « n’ont pas la légitimité du suffrage universel. A quoi sert-il ? ». Il est contre le « vote obligatoire, c’est dangereux dans une démocratie ». Il rappelle sa position constante sur le quinquennat : « C’est une erreur politique, mais ce choix était considéré comme moderne, Pompidou le voulait, comme Giscard, Mitterrand, Jospin, et Chirac l’a réalisé ! ». Et sur le même registre « pourquoi limiter le nombre de mandats pour un Président de la République. Vous réduisez son action à travers cette incapacité. D’ailleurs, vous voyez que les futurs candidats (de la majorité) se déchirent déjà ». 

A une question pertinente sur la prise en compte du vote blanc, il met en exergue le danger absolu de cette hypothèse. « Elle mettait l’élu.e en difficulté. L’opposition pourrait lui indiquer à chaque fois que la somme des voix de l’opposition, plus les votes blancs, font de lui un élu ou une élue minoritaire. Il ou elle perdrait de la légitimité ! ». 

Enfin, il fustige le non cumul des mandats. « Certes, il est possible de le limiter. Mais, vous avez certains parlementaires complètement déconnectés de la réalité du terrain. Ensuite, je me méfie des professionnels de la politique. Il me paraît essentiel qu’un parlementaire est exercé un métier avant son mandat ».

La prochaine conférence de « l’Université des savoirs partagés » est consacrée à « l’univers carcéral, au delà des fantasmes », par Plana Radenovic, écrivaine et journaliste, le jeudi 16 novembre 18H, Bâtiment Matisse, amphi 500…, une annonce que le locuteur de la soirée a repris : « Lorsque j’étais Président du Conseil constitutionnel, j’ai emmené tous ses membres dans un centre de détention, car ils ne savaient visiblement pas de quoi ils parlaient ! ».

Daniel Carlier

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(Onnaing) Une dette publique en réduction malgré des projets depuis 2017

4 mars 2025 à 06:23

Evidemment, face aux réalisations, voiries, nouveau groupe scolaire, travaux sur les écoles existantes, église, rénovation de logements, etc., la rumeur d’une dette publique non maîtrisée par la majorité municipale plane déjà sur la prochaine élection municipale. Dans un contexte où la dette publique fait partie des thématiques que chaque français prend (enfin) en compte, chaque édile de France devra montrer patte blanche sur ce sujet dans la dernière ligne droite de cette élection les yeux dans les yeux en mars 2026.

C’est pourquoi, Xavier Jouanin tient particulièrement à balayer cet écho politique tenace. En effet, l’endettement au 31 décembre 2016 est de 7 024 327 euros, 8 098 058 euros au 31 décembre 2022, et 6 664 814 euros fin 2025, et « cette baisse malgré la réalisation de nos projets passés et à venir. Notre annuité est de 580 000 euros en 2025 contre 714 000 euros en 2020. De plus, nous n’engagerons pas d’emprunt en 2025 sans pour autant altérer nos investissements en cours », explique le maire. 

Bien sûr, il y a une et une seule recette afin de combiner investissement massif et dette publique, la réduction de la dépense publique locale. Brique essentielle au sein des charges de fonctionnement, la masse salariale demeure le frein où le moteur d’une politique locale maîtrisée ou pas. Depuis 2017, et le retrait de Michelle Greaume suite à son élection au Sénat, l’arrivée de Xavier Jouanin avec 187 agents se réduit à 130 agents en 2025. Par suite, la baisse drastique de la masse salariale est la résultante de cette réduction de l’effectif municipal…« et cela avec plus de services au citoyen grâce à une polyvalence des agents et une montée en compétences de ces derniers. Dans ce cadre, nous avons mise en place une mutualisation de certains services à travers une nouvelle organisation », commente le maire, élu du Parti communiste français. Est-ce un discours de gauche ou de droite, ni de l’un, ni de l’autre, car le pragmatisme sur le terrain impose une autre réalité au delà des clivages politiques. Au titre de l’investissement, le maire annonce pour 2025 une enveloppe d’un million d’euros « pour la salle polyvalente et une crèche. »

Dans les autres décisions, Xavier Jouanin annonce deux projets de champs solaires, notamment un sur le Pave 1 (Toyota) sur 14 500 M2. Ensuite, la cité Cuvinot et ses 414 logements en pleine réhabilitation sera achevée fin 2025 dans le cadre du dispositif ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier). 

Au niveau des recettes, la ville d’Onnaing va bénéficier du FSIC (Valenciennes Métropole) à hauteur de 122 000 euros, la FCTVA de 605 000 euros (retour de travaux), voire de la fiscalité locale sans « hausse depuis 13 ans », ajoute le Premier magistrat. 

Voilà le dessin financier avant le prochain vote du budget 2025 sur la commune d’Onnaing, mais les contours de ces choix locaux seront assurément le juge de paix dans toutes les communes, de l’investissement et une gestion raisonnable des fonds publics locaux. Voilà un changement presque radical face à un clivage droite/gauche surrané dans la conduite d’une politique locale. Certes les valeurs humanistes demeurent, l’action sociale au coeur d’une politique de la main tendue assumée, mais plus du tout à n’importe quel prix ! C’est la réalité de terrain même si certains vont l’oublier dès l’arrivée des tréteaux… !

Daniel Carlier

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Le SIAVED en route vers son budget 2025

3 mars 2025 à 07:10

Charles Lemoine : « Le choix des travaux sur le CVE de Douchy-les-Mines est une première étape »

En amont du ROB (Rapport d’orientation Budgétaire), le Président du SIAVED rappelle que le nouveau SIAVED continue sa phase de recrutement, 1DGA, le pôle juridique, le pôle financier ; la montée en puissance de cet EPCI le nécessite. Autre constat préalable, la baisse (heureuse) du coût de l’énergie a forcément un impact sur les recettes de cette institution publique, c’est une perte de recettes.

Après un exercice 2024 de transition pour le SIAVED, avec 7 EPCI et et 670 000 habitants, où les CVE ont réduit les déchets à l’incinération, « nous prévoyons une stabilité des tonnages en 2025 sur les CVE. Par contre, les tonnages montent en puissance (x2) depuis le passage de 16 à 36 déchetteries », souligne Charles Lemoine. Enfin, la donnée 2025 essentielle à intégrer pour la construction du budget d’un opérateur public du déchet est le coût exponentiel relatif à l’enfouissement. On passe d’un écart de taxe de 15 € pour l’incinération à 65€ la tonne pour l’enfouissement en 2025, contre 4€ de TGAP(La taxe générale sur les activités polluantes) pour l’incinération et 20€ pour l’enfouissement en 2015. La volonté publique du bannissement des déchets enfouis, une catastrophe pour l’environnement, se traduit dans le coût pour une collectivité publique à agir vers deux axes majeurs, l’incinération et de la même manière une rédaction massive de la production des déchets par les entreprises et les particuliers. En filigrane, les collectivités territoriales publiques en retard à ce rendez-vous, donc toujours avec un ratio d’enfouissement très important, vont mécaniquement faire payer très lourdement leurs contribuables.

« Assurer un emprunt de 100 millions d’euros », Charles Lemoine

L’architecture budgétaire du BP du SIAVED est très complexe. En effet, vous avez un budget principal regroupant les charges communes à toutes les compétences transférées, donc paradoxalement seulement 10% du budget total de l’année. Par suite, les budgets annexes constituent le socle du Budget Primitif de cette intercommunalité au service de la gestion des déchets.

Ensuite, trois compétences annexes réalisent l’architecture du SIAVED, la collecte des déchets ménagers et recyclables (optionnelle), le traitement de tri (obligatoire), et le gros morceau du traitement des déchets ménagers et assimilés en lien avec la gestion des déchetteries (obligatoire). 

Bien sûr, le sujet central pour les 7 EPCI est d’abord la gestion des outils d’incinération, les fameux CVE sur Douchy-les-Mines, Saint-Saulve, et Maubeuge. Trois choix forts sont avancés pour le prochain vote du budget, fin mars 2025. En effet, le CVE de Maubeuge va connaître des travaux lourds à hauteur de 45 millions, absolument indispensables, 5 millions d’euros sur Saint-Saulve, car ce dernier a déjà bénéficié des travaux de rénovation nécessaires, et surtout le CVE de Douchy-les-Mines avec des choix cruciaux. 

Effectivement, sur le CVE de Douchy-les-Mines, un premier projet « très avant-gardiste avait été retenu dans une première approche (pour plus de 100 millions d’euros) avec un outil pour une durée de 30/40 ans. Là, la réunion des 7 présidents des EPCI (Établissement Communal de Coopération Intercommunale) a validé un projet de relamping (rénovation) pour un nouveau CVE d’une durée de 10/12 ans. D’un coté, on peut dire que l’on reporte le problème vers les prochains élus communautaires, mais de l’autre ces travaux ne sont qu’une première étape », explique Charles Lemoine.

Pour Valenciennes Métropole, Régis Dufour Lefort appuie cette décision prudentielle : « Elle donne le temps nécessaire dans l’attente de l’évolution du Droit environnemental. De plus, nous savons aussi qu’il y aura une réduction des déchets d’ordures ménagères, donc des recettes en moins. »

A cet effet, le vice-président Arnaud Decagny met en avant une réflexion de fond centrale : « Doit-on prendre des risque financiers pour des EPCI qui ne font pas les investissements indispensables ? »

Jean-François Delattre (CAPH) reprend la balle au bond en suggérant « chaque année une somme à provisionner en prévision des prochains travaux inéluctables (dans 10/12 ans). Cela serait de la bonne gestion, un million par an suffirait. »

De l’investissement naît la richesse

Bien sûr, le nerf de la guerre demeure le financement de ces investissements. C’est pourquoi, l’essentiel est « d’assurer un emprunt de 100 millions d’euros (pour les 3 CVE). On assume et ce n’est pas facile. » Ceci n’intègre pas les 1,7 à 2 millions d’euros relatif aux travaux récurrents GER (gros entretien et renouvellement) au sein de tous ces outils. 

Toujours sur le volet investissement, le comité syndical valide la construction d’une nouvelle déchetterie, ex nihilo, sur la commune de Saint-Amand-les-Eaux après des tribulations foncières complexes. Dans la même lignée, les déchetterie sur Onnaing, Beuvrages et Aulnoy-Aymeries font partie du programme d’investissement à court terme sur cette thématique. 

Pour le prochain vote du BP 2025, les élus communautaires vont devoir trancher sur le montant des contributions des 7 EPCI, sachant que le coût de gestion des déchets s’alourdit aussi. Ceci amène à résoudre une équation très difficile, car d’un côté les comptes publics des agglo membres sont corsetées et de l’autre la gestion frileuse des déchets serait une bombe à retardement financière et environnementale. Il ne faut pas être grand devin pour supputer que des EPCI voisines vont devoir se rapprocher d’autres structures, et peut-être du SIAVED, en phase avec les obligations légales. Pour conclure, il est urgent de ne pas trop attendre en la matière même si à l’affichage politique cette thématique n’est pas un vecteur de popularité.

Daniel Carlier

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Hordain contribue à rembourser la dette publique… des autres communes !

2 mars 2025 à 06:30

Un conseil municipal d’un village de 1 400 habitants pourrait sembler plus anodin que celui d’une grande ville, mais cette écume ferait fi d’environ 30 000 communes rurales (moins de 2 000 habitants), le coeur battant de la terre de France. A Hordain, les élus devaient voter leur Budget Primitif avec la même problématique que toutes les collectivités locales, l’absence des données précises du Ministère en charge des comptes publics compte tenu d’un vote du budget… en février 2025. 

Contentieux fiscal résolu

En propos liminaire, Arnaud Bavay, l’édile de la commune, rappelle le feuilleton fiscal connu fin 2024. En effet, plusieurs communes du Valenciennois, et moult en France, ont reçu un message des contributions publiques avec un rabot des ressources de la taxe foncière conséquent. Sachant que la taxe foncière reste la dernière véritable ressource fiscale locale, le coup de massue a été très très mal vécu par les communes intéressées. Techniquement, une nouvelle prise en compte d’un bâtiment d’entreprise, avec uniquement un usage social et pas industriel, ne rentre plus dans l’assiette fiscale. C’est une porte ouverte « à une optimisation fiscale par les grandes entreprises », tance Arnaud Bavay.

Sur Hordain, le contentieux se chiffrait à 270 000 euros, une donnée financière déjà importante pour une ville, mais himalayesque pour un village. Fort heureusement, le Premier ministre, maire également, a rectifié cette injustice. « Un décret du 03 janvier 2025 précise que les communes concernées recevront une compensation, 90% en 2024, 75% en 2025, 50% en 2026. Le montant 2024 sera reversé cette année et apparaîtra sur nos comptes publics en 2025 », commente l’édile. 

« On vote ce que l’on peut avec ce que l’on sait », Arnaud Bavay

Le budget primitif 2025 sur la commune d’Hordain se décline et s’équilibre comme suit : 894 000 euros en investissement et 3 694 000 euros en fonctionnement. Les points saillants soulignent une gestion sérieuse des fonds publics. En section fonctionnement, le budget primitif indique un ratio en dessous de 50% (47,48%) en terme de charge de personnel, 1 658 000 euros.

Cette commune bénéficie également d’une crèche, sous DSP (Délégation de Service Public), avec  une subvention de 290 000 euros et 30 berceaux. Dire que ces derniers sont pris d’assaut est un euphémisme. « Les berceaux sont utilisés, mais pas seulement par les habitants d’Hordain. Les familles viennent d’Arras, Cambrai, Douai… Je ne connais pas d’autres villages, et au delà, avec une proposition de service à ce niveau », ajoute le maire. 

Certes, si la commune bénéficie de revenus fonciers de 130 000 euros, elle ne connaît plus à l’avance la fameuse taxe liée à l’installation d’une entreprise sur son sol (ex taxe locale d’équipement). Sachant que Hordain bénéficie encore de la plus grosse réserve foncière sur La Porte du Hainaut, le sujet est sensible. « Dorénavant, le nom a changé. Les contributions fiscales parlent de taxe d’aménagement. Ensuite, à toute question sur un montant prévisionnel pour établir notre budget, les contributions publiques se réfugient derrière le secret fiscal », poursuit Arnaud Bavay.

Enfin, la commune d’Hordain, comme Petite-Forêt, Lieu-st-Amand, et Trith-st-Léger, outre une DGF à zéro, doit payer une contribution au titre de la péréquation entre les territoires. « Fin 2024, nous avons payé 60 000 euros », lâche le maire. Force est de constater que le virement passerait mieux si au moins la redistribution, sous l’égide du Sous-Préfet de Valenciennes, aboutissait à une solidarité avec des communes du Valenciennois.

Face à ces écueils et incertitudes budgétaires, le conseil municipal agit en mode prudentiel. « On vote ce que l’on peut avec ce que l’on sait », conclut Arnaud Bavay.

Daniel Carlier

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« Ados en action », le coup de pouce à la jeunesse !

1 mars 2025 à 06:09

« Ados en action », les premiers pas collectifs vers l’autonomie

Ce mercredi 26 février, ce bel outil dédié à la jeunesse dans cet arrondissement accueillait des porteurs de projets, et des présentations de bilans d’actions passées, au sein du Centre social Beaujardin dans le quartier du Faubourg de Lille à Valenciennes. En digression, rappelons que les travaux de rénovation lourde dans l’univers urbain proche vont concevoir une première en France. « Vous aurez sur un même site, une école maternelle, une école élémentaire, une crèche, et un centre social », précise David Faucart, responsable prévention et loisir au sein de ce Centre social au nord de Valenciennes.

La jeunesse active

Devant un jury composé d’un représentant de la CAF du Nord, un autre du Centre social Beaujardin, un du STAJ Hauts de France, mais également des anciens porteurs de dossiers, des collectifs de jeunes ont présenté leurs projets divers. Bilan d’un séjour au sud de la France, sur Paris, Lille, séjour sportif, sans oublier la présentation de projets comme un voyage sur Paris. Plus que le projet, l’intérêt de ce dispositif « Ados en action » réside dans le comportement des jeunes. On ne parle pas d’assistanat, mais d’un travail sérieux d’organisation assorti d’un soutien financier à la clé. Si simple sur le papier, si complexe à diffuser chez les jeunes. C’est pourquoi, le succès de cette action ne se dément pas année après année. Chaque mois, des jeunes de tout le Valenciennois viennent présenter leurs dossiers, c’est une chance !

Concrètement, l’ensemble du voyage doit être organisé sous toutes ses facettes, le mode et le coût de déplacement, l’hébergement, l’alimentation, sans oublier le financement des activités. Le budget présenté ne doit laisser place à aucun trou dans la raquette. Dans cette optique, ces jeunes travaillent, effectuent des recherches, organisent un calendrier, et viennent solliciter un financement. Concrètement, la CAF du Nord dégage une bourse de 1 500 à 5 000 euros par action, 80% à la présentation et 20% suite au retour de l’action. Toutefois, le projet doit comporter impérativement un volet d’autofinancement à travers des initiatives comme des ventes alimentaires le plus souvent. 

Par contre, ces jeunes ne peuvent se présenter directement. En effet, ils doivent trouver un organisme de tutelle. En l’espèce, le CAPEP de Denain, d’Anzin, le centre social de Valenciennes centre, etc., ont été les structures représentatives du jour.

D’évidence, ce dispositif attire la jeunesse pour réaliser des voyages collectifs, des situations marquantes, des bons souvenirs ou pas, et surtout une expérience humaine !

Daniel Carlier

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(VA) La majorité municipale veut fermer définitivement le « Passage Jehanne de Flandre » sur la Place d’Armes

28 février 2025 à 05:25

(Visuel fermeture côté Place d’Armes)

Histoire d’un passage pas comme les autres « Place d’Armes-Rue Vieille Poissonnerie »

Pour bien comprendre le sujet de cette servitude sous la résidence Jehanne de Flandre, il faut remonter l’horloge et les aiguille du temps. En effet, la reconstruction de la ville de Valenciennes suite à la seconde guerre mondiale, mais surtout la réparation d’un incendie ravageur dans le centre-ville en 1940 a généré de nombreux plans de reconstruction. En 1943, le Marechal Pétain valide le projet d’Albert Laprade, architecte parisien bâtisseur du Palais de la Porte Dorée à Paris, afin de reconstruire le centre de Valenciennes. Ainsi de 1943 à 1959, le plan de reconstruction de la ville centre se déploie avec ses îlots et une signature si particulière, des passages sous habitation dans quasi chaque îlot urbain. Le plus célèbre est celui sous l’immeuble Jeanne de Flandre reliant l’ancienne rue Vieille Poissonnerie et la Place d’Armes, un lien urbain charismatique du centre-ville. Baptisé « Passage de la Paix » pendant des décennies, mais aujourd’hui passage « Jehanne de Flandre », cette artère simple n’est pas seulement un passage, c’est un pan de l’histoire urbaine locale et son utilité au bénéfice du commerce de proximité n’était pas à prouver. C’était réfléchi, bien pensé et faisait face à cette façade de l’Hôtel de Ville, aujourd’hui sublimée, dont le parrain est le Général de Gaulle en 1959.

Chemin faisant, les fameux « Grands travaux » de la ville de Valenciennes, entre 2003 et 2006, tramway traversant la commune et 80% des voiries, en surface et en sous-sol, rénovées ont donné une nouvelle fonction à ce passage emblématique. En effet, les constructeurs de la Galerie « Centre Place d’Armes » ont parfaitement mentionné l’existence de cette ouverture entre la Place d’Armes et la rue Vieille Poissonnerie comme un vecteur d’affluence supplémentaire pour leur installation. Bien sûr, l’arrivée spectaculaire en juin 2006 de la ligne de tramway « Transvilles » et son arrêt « Hôtel de Ville » avait mis à l’époque tout le monde d’accord. C’est pourquoi, la ville de Valenciennes a rapidement encadré l’usage de cette servitude à travers une convention (04 mai 2006) de mise à disposition de ce passage dans le cadre de ce flux d’usagers du tramway vers la Place d’Armes…. En clair, il fallait surtout se mettre à l’abri d’une décision de la copropriété contraire à l’existence de cette servitude et sa fonction nouvelle. Preuve faite de son utilité… il y a presque 20 ans. 

Ensuite, la crise des commerçants de proximité entre 2015 et 2017 avec un nombre de cellules abyssal sur la ville-centre a plongé la rue Vieille Poissonnerie dans une insécurité grandissante. A tel point que l’arrêt « Hôtel de Ville » a été zappé temporairement en 2017 https://www.va-infos.fr/2017/06/01/tramway-ne-sarrete-plus-provisoirement-a-station-hotel-de-ville-a-valenciennes-video/

Puis, la mise en oeuvre du CRAC à destination d’une reprise en main du commerce de proximité, par la CCI Grand Hainaut et la ville de Valenciennes au sein d’une foncière commune, a permis une remontée spectaculaire à Valenciennes, sauf que l’après Covid a remodifié la donne dans le mauvais sens. A ce stade, le nombre de cellules vacantes sur une Place centrale d’une ville de 43 000 habitants frise l’indécence là où une liste d’attente d’investisseurs devrait quasiment être sur les écrans de chaque agent immobilier… de Valenciennes. 

Visuel fermeture côté rue Vieille Poissonnerie

Le fil de la polémique…

Pour couronner le tout, les polémiques se succèdent, la voiture LAPI pour la verbalisation, le stationnement, la fameuse pietonnisation de la Place d’Armes avec ses fervents partisans et ses chauds détracteurs, et pour achever la bête commerçante, cette condamnation du passage « Jehanne de Flandre » envisagée par le maire de Valenciennes et sa majorité. 

Chronologiquement, au printemps 2024, la copropriété « Jehanne de Flandre » décide de réaliser des travaux et ferme provisoirement ledit passage. De fait, sur cet axe urbain, la nuit est peu sécuritaire, voire zone de deal pour la drogue et de squat. Que fait la municipalité pour traiter cette insécurité, la police municipale, les caméras de vidéo surveillance, servent-ils à ce besoin de sécurisation d’un passage, jugé essentiel pour certains, d’une rue commerçante à une place centrale ? 

A la fin des travaux en novembre 2024, la mairie lance un arrêté le 02 décembre 2024 pour maintenir la fermeture de cette servitude. L’argument avancé par la municipalité -c’est une volonté des copropriétaires, sauf qu’un document CR CS 07.02.2025 Point Bardage.pdf prouve le contraire. En effet, un vote du conseil syndical de la résidence « Jehanne de Flandre » du 07 février 2025 entérine le souhait d’une réouverture du passage en question. 

Point important, un vote intervenant après une rencontre avec des techniciens de la ville de Valenciennes le 28 janvier 2025 sans aucun élus comme si ces derniers n’assumaient pas leur décision politique… dans la ville. Autre argumentation avancée par la mairie, cette fermeture est souhaitée par les commerçants des rues concernées..sauf que « c’est encore faux, comme pour les copropriétaires, un collectif de 11 commerçants/artisans de la Place d’Armes et de la rue Vieille Poissonnerie ne veut pas de cette fermeture. D’ailleurs, d’autres professionnels s’ajoutent à ce collectif comme la Friterie Meunier, la Micaline, la nouvelle salle de sport dans l’ex cinéma, potentiellement Foot Looker, etc., pour éviter cette fermeture. M. Beaudoin, le patron du Boston, Place d’Armes, avec son fils a une expérience de plus de 30 ans, sur Valenciennes, Lille, et d’autres communes. Il est catégoriquement contre cette fermeture », explique Romain Avot, le patron de la brasserie Le Président sur la place centrale de Valenciennes.

Tout aussi remonté contre cette volonté municipale, Pascal Zago, le propriétaire de l’enseigne Waffle sur la Place d’Armes, s’exprime, car « la baisse de chiffre d’affaire est avérée chez les commerçants de la Place d’Armes et de la rue Vieille Poissonnerie. On parle de moins 10 à moins 20%, voire plus chez les commerçants de bouche. C’est logique, les chalands choisissent le chemin le plus court, il zappe la Place d’Armes et ne vont pas plus consommer dans la rue Vieille Poissonnerie. C’est pourquoi, nous avons décidé d’engager une procédure amiable en premier lieu », déclare Pascal Zago. Selon ce collectif voire d’autres professionnels agrégés à cette cause, personne ne gagne in fine, ni le commerce de proximité, ni la tranquillité publique devant être assurée par les forces de l’ordre municipale et nationale, et ces fameuses caméras en centre-ville. 

En conséquence, ce collectif a déposé un recours gracieux le 31 janvier 2025, enregistré par la ville (Recours Gracieux contre Mairie Vals 20250131.pdf). La ville avait donc deux mois pour répondre, mais elle a choisi une voie plus brutale, via un vote au sein du Conseil municipal, pour une fermeture définitive par ricochet. En effet, cette délibération dans l’hémicycle municipal pose plusieurs arguments pour étayer sa proposition ou plutôt sa bulle papale à la copropriété « Jehanne de Flandre » et ses copropriétaires quasi jugés d’irresponsables en cas de vote pour une réouverture. (Extrait de la délibération suite à la fin de la convention entre la ville et la copropriété): « Pendant cette période (de fermeture), il a pu être constaté une baisse des situations de tension… Elle ne nuit pas à la facilité de circulation… et ne déplace pas les phénomènes d’insécurité en d’autres points de la rue Vieille Poissonnerie… et au regard des risques d’atteinte à la sécurité publique induits par l’ouverture au public de ce passage, etc. » 

« C’est très bien vendu, mais depuis quand une palissade stoppe la délinquance ! », Romain Avot

Concrètement, la lecture stricto sensu de cette délibération laisserait presque entendre que l’insécurité était légère après cette fermeture, alors que la ville de Valenciennes figure dans un cercle très restreint des communes, de même strate, les plus déficientes en terme d’atteinte aux biens et aux personnes, passage ou pas. « C’est très bien vendu, mais depuis quand une palissade stoppe la délinquance ! Que fait la Police Municipale ou la vidéo surveillance pour réduire l’insécurité à Valenciennes ? Autant fermer toute la Place d’Armes et tuer économiquement les commerces et là, il y aura d’autres problèmes. Les copropriétaires témoignent également, il n’y a pas moins de squat, mais des conditions d’hygiène désastreuses, présence d’excrément, un urinoir sur la palissade. Cette décision va donc encore aggraver la situation du commerce dans le centre de Valenciennes », ajoute Romain Avot. 

En prenant un peu de hauteur, ce nouveau dossier n’est pas le pire, ni le plus impactant, ni le plus essentiel pour l’activité économique à Valenciennes, mais il a le profil type de la tension de trop comme si on poussait le commerçant/artisan, jonglant avec les crises, dans le précipice. Vous pouvez analyser toutes les crises locales et nationales, il y a toujours un élément déclencheur ; il pourrait que cette délibération de ce 05 mars 2025 sanctuarise une crise bien plus profonde à Valenciennes. Certains diront que la situation est revenue avant 1989 et l’arrivée salvatrice de Jean-Louis Borloo, car des boulevards rénovés et de nouveaux équipements ne font pas tout. C’est comme le sentiment d’insécurité bien plus fort que l’insécurité elle-même, et en l’espèce le sentiment d’abandon du commerce de proximité est incommensurable à Valenciennes. Cela fait peur aux investisseurs, aux commerçants/artisans de proximité, et même au réseau bancaire, car à part la Caisse d’Epargne Grand Hainaut, les banques traditionnelles ne veulent même plus prêter pour un emplacement dans le centre de Valenciennes… sauf fonds propres illimités !

Dans cette optique, une réunion des commerçants de la rue Vieille Poissonnerie et de la Place d’Armes est prévue ce mardi 04 mars 2025 pour échanger sur cette initiative de la mairie de Valenciennes.

Daniel Carlier

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Eric Bricout, nouveau DGS de l’UPHF

27 février 2025 à 06:41

Pour autant, l’histoire est moins évidente qu’il n’y paraît puisque le nouveau DGS arrive un peu à l’insu de son plein gré. En effet, Philippe Dulion avait postulé pour deux de plus, car un DGS a un contrat de 4 ans, renouvelable une fois, mais il peut obtenir une dérogation pour deux ans de plus en cas de départ à la retraite à l’issue de cette période plus courte sauf que… l’administration centrale a refusé cette  prolongation jusque fin 2026. « DGA depuis 2024, je ne m’attendais pas à prendre les fonctions de DGS cette année », précise Eric Bricout de plus durant une année charnière à plus d’un titre, nous y reviendrons !

Néanmoins, la maison UPHF, il connaît. En effet, Eric Bricout, 45 ans, a fait carrière au sein de cette institution du Valenciennois. Arrivé en 2001 comme responsable financier à l’IUT, il a été 20 ans vacataire sur la même thématique. Puis, en 2006, la loi de Valérie Pécresse sur l’autonomie des universités a impliqué la création d’un poste de contrôleur de gestion. « J’ai passé le concours et obtenu ce poste au sein de l’UVHC à l’époque », poursuit-il. Chemin faisant, il franchit les échelons en 2016 avec une fonction d’aide au pilotage où un pôle dédié est mis en place regroupant tous les postes déjà existants sur cet item. La fonction réside dans l’alimentation des décideurs en données afin qu’ils puissent prendre les décisions dans les meilleures conditions. Enfin, il devient au 01 janvier 2024 DGA, puis DGS au 01 janvier 2025.

Une période complexe

Chaque année, le budget de l’UPHF est voté au mois de décembre, mais les relations avec le Ministère de l’Enseignement supérieur demeurent fondamentales même si au niveau budgétaire, les universités françaises bénéficient d’une enveloppe globale. D’ailleurs, on peut noter qu’aucun mouvement politique, toute obédience confondue, n’a suggéré dans une campagne électorale la remise en cause de cette loi sauf sur certaines libertés !

C’est pourquoi, la déflagration de la dissolution en juin 2024 a été un temps complexe à gérer dans l’attente d’un nouveau Ministre et plus encore un budget 2025 voté en février 2025… Toutefois, sachant que le DGS fait partie intégrante de cette cellule décisionnelle, le Conseil d’administration « avait anticipé les difficultés du dialogue de gestion avec une baisse actée de 10% du budget 2025 de l’UPHF en décembre 2024 », souligne le DGS. Force est de constater que ce choix prudentiel a été de bon aloi, car malgré le vote du budget 2025 au parlement, le retour descendant n’est pas encore sur la table. « Nous n’avons pas les données budgétaires définitives du Ministère pour l’UPHF. On attend les arbitrages de l’Etat, voire même de nos autres partenaires comme la région Hauts de France dont le budget sera voté prochainement », ajoute Eric Bricout. Le corollaire évident avec ce retard est le gel de tous les projets, des promotions et des embauches, bref une vie au ralenti pour les 1 200 salariés, tous secteurs confondus, sans oublier les 3 000 vacataires. Le discours naïf où la continuité de l’Etat nous permettrait de tout poursuivre comme si ne rien n’était, sans budget, a fait preuve d’une méconnaissance abyssale de la réalité du terrain.

L’UPHF, futur « Grand Etablissement »

Evoqué en début d’article, cette année 2025 est particulière avec un renouvellement complet de l’offre de formation. « Nous devons faire nos propositions d’ici le printemps 2025 pour une mise en oeuvre en septembre 2026 », explique Eric Bricout. Là, nous touchons du doigt le temps de réalisation et sa traduction opérationnelle sur le terrain, quel que soit le niveau pédagogique. 

Autre sujet de taille, l’UPHF est depuis 2019 un établissement expérimental conformément à l’ordonnance du 12 décembre 2018 relative à l’expérimentation de nouvelles formes de regroupement d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche. « Cela permet des initiatives comme l’intégration d’une école d’ingénieur, d’une école d’Art, et concrètement l’arrivée de l’INSA Hauts de France, depuis 2020, sur le site de l’UPHF au Mont Houy », explique le DGS. Après la phase expérimentale, l’intérêt est de franchir une étape supplémentaire et passer sous l’appellation « Grand établissement » avec mécaniquement plus de souplesse dans les choix structurels, les rapprochements, les intégrations comme la méga fusion des 3 universités du Lillois, plus des écoles d’ingénieurs, propulsant l’Université de Lille comme la plus importante de France. Derrière les deux universités de Lille et Amiens, avec l’axe santé, l’UPHF se positionne comme une université moyenne très puissante dans le panorama régional.

Dans ce cadre, l’arrivée de l’INSA a un impact réel sur le quotidien de l’université. « C’est une marque. Précédemment, les étudiants provenaient du territoire, voire de la région. Avec l’INSA, la renommée est nationale et internationale. Cela représente environ 3 500 étudiants et par suite plus de vie estudiantine dans le Valenciennois. » En ligne de mire, ce passage au statut de « Grand Etablissement » sera une nouvelle étape de la montée en puissance de l’UPHF.

« Remplir notre mission de service public », Eric Bricout

Sur l’université du sud du département du Nord, l’UPHF accueille 12 00 étudiants permanents, mais également des apprenants particuliers (environ 2000) comme ceux des écoles d’infirmières. En effet, les étudiants des écoles d’infirmières ont obtenu le grade de licence. Ils sont de fait inscrits à l’UPHF même si les apprenants continuent leur cursus au sein de leurs établissements.

L’UPHF est étendu sur 5 sites, l’historique Mont Houy avec un programme de rénovation majuscule https://www.va-infos.fr/2024/01/31/luphf-en-pleine-revolution-structurelle-et-systemique, mais surtout un lien très fort avec le Technopole et les laboratoires (CISIT…), Wallers Arenberg où les étudiants en Master effectuent certains modules, les Tertiales sur Valenciennes sans oublier la rénovation récente de l’établissement Ronzier. Enfin, les sites universitaires de Cambrai et de Maubeuge sont également indispensables à la bonne conduite de l’enseignement supérieur dans le sud du département. 

Le discours très sonore sur la dette publique, et les économies budgétaires associées, pourrait faire croire que la concentration des sites serait une probabilité. Le DGS balaye immédiatement toute velléité en la matière. « Nous devons remplir notre mission de service public. Nous sommes une université des territoires. Ces sites ont leurs propres spécialités comme le BUT informatique à Maubeuge où la filière logistique sur Cambrai. Concrètement, nous avons très peu de doublons sur l’UPHF », déclare le DGS de l’UPHF.  D’ailleurs, ce dernier rappelle la volonté de création d’une restauration scolaire sur le site de Maubeuge afin de créer, comme sur les autres sites, les meilleures conditions pour les apprenants.

Enfin et ce n’est pas le plus petit dénominateur, Eric Bricout arrive à cette fonction centrale après la phase Covid, mais aussi une étape complexe d’établissement expérimental, avec in fine une « perte de liant entre les sites, les filières, et les collaborateurs de l’UPHF. Je souhaite moins de travail en mode tubulaire et plus de partage entre les services. »

Daniel Carlier

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Renaissance d’une salle polyvalente à Neuville-sur-Escaut

27 février 2025 à 05:30

L’âge d’or commence à 50 ans… !

Outre la carapace imposante de cette quinquagénaire, vous ressentez dès l’entrée dans cette salle « Léo Lagrange » une finition aboutie même si la présence d’un parquet, fragile par nature, peut inquiéter sur la durée. Globalement, vous êtes impressionné par la qualité du rendu travaux malgré l’existant à une époque où une ossature métallique, sans le souci de la consommation énergétique, constituait la norme écrite de construction. « Pour construire cette salle en 1972, la commune a investi 1 250 000 francs. Aujourd’hui, l’investissement est de 3,5 millions d’euros, mais avec 80% de subventions dont deux emprunts, un de 700 000 euros et un prêt relais », commente Pascal Jean, l’heureux édile du jour à Neuville-sur-Escaut.

Pour la pratique de la boxe thaï

Bien sûr, l’efficacité thermique se travaille in and out d’un bâtiment. Concernant l’enveloppe extérieure, elle recouvre l’ossature métallique existante avec une certaine esthétique. Ensuite, le système de chauffe et de ventilation a été revu complètement, des doubles fenêtres roulantes avec des volets apportant une luminosité rare dans ce type de complexe. Ensuite, vous bénéficiez d’un vestiaire hommes et d’un vestiaire femmes, des sanitaires différenciés, des locaux de rangement de matériel pour les associations sportives et un autre pour le stockage du matériel communal. De plus, vous avez même une loge d’artiste, car cette salle n’est pas seulement un espace sportif, mais aussi un site d’accueil pour des manifestations culturelles, voire de la vie associative avec une cuisine fonctionnelle à disposition. Tout juste achevée pour les voeux 2025, cette salle « Léo Lagrange » a nécessité presque deux ans de travaux. 

Faire du neuf avec du vieux… !

Pascal Jean n’est pas le seul à apprécier ce nouvel outil d’une collectivité locale de « 3 043 habitants suite à notre dernier recensement », précise le maire même si l’INSEE étale cette hausse sur trois ans. « Cette salle avec son armature imposante navigue entre modernité et tradition. En fait, elle permet encore de montrer le rôle de maire/bâtisseur empêché longtemps durant ce mandat (Covid/Crises) », explique Aymeric Robin, le Président de la CAPH.

De son côté François Xavier Cadart, le vice-président en charge du sport au Conseil départemental du Nord, souligne l’entreprise du maire « audacieuse et courageuse ». Ensuite, sa polyvalence avec l’accueil du sport scolaire, des clubs sportifs, du tissu associatif local plus largement comme des temps forts privés et publics démontre que « cet équipement vit déjà », conclut le vice-président et aussi maire de Seclin.

Pour sa part, le conseiller régional, Jean-Michel Michalak, rappelle l’utilité d’une construction répondant aux normes du moment : « C’est un bâtiment exemplaire avec au final un coût de fonctionnement plus réduit. »

Enfin, le tout nouveau Sous-Préfet de Valenciennes apprécie ce moment « fort et symbolique à travers une opération s’appuyant sur la passé, mais avec toutes les exigences d’aujourd’hui. » Un léger regard nostalgique dans le rétroviseur des J.O et Para 2024 conclut cette cérémonie protocolaire sur Neuville-sur-Escaut.

Les fonds alloués sont de 615 000 euros par le Conseil départemental du Nord, 500 000 euros par le Conseil régional Hauts de France, de 700 000 euros par l’Etat via la dotation DETR et l’Agence Nationale du Sport, et enfin La Porte du Hainaut pour coller au plafond de subvention de 80 % du total de l’investissement. 

Daniel Carlier

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« Job Reverse », un job dating à l’envers !

26 février 2025 à 06:03

Virginie Scelsi/Salariée insertion AGEVAL : « Les JOB DATING sont démotivants, voire frustrants.»

Face au succès très mitigé des participations répétées à des « Job dating », Céline Fleury, la responsable de l’accompagnement des CIP (Conseillers en Insertion Professionnelle) a demandé aux salariés en insertion de réfléchir à une autre proposition : « C’est pourquoi, nous avons réuni 2 personnes par filière au sein de l’association AGEVAL (9 sections au total) afin de chercher une meilleure solution. » Comment combattre une idée, tout simplement avec une autre idée plus porteuse et justement les premiers concernés, l’équipe projet de l’AGEVAL, a suggéré une inversion du système. 

« Nous sommes peu à l’aise dans les conditions d’un job dating classique. De plus, on dépose juste son CV et on entend le même discours du représentant de l’entreprise, il ne s’adapte pas du tout à la personne en face », tance Virginie Scelsi, une salariée en insertion depuis un an dans la filière maraichère. 

« Je me suis adaptée », Virginie Scelsi

Le profil de Virginie est symbolique du besoin d’un autre regard pour appréhender son potentiel. « Nous avons eu l’idée d’inverser les choses en invitant les entreprises à venir découvrir notre savoir faire. Ici, nous sommes dans un lieu que nous connaissons. Nous évoluons dans de meilleures conditions pour montrer nos qualités », poursuit-elle. 

Effectivement, le public en insertion n’est pas une celui de cadres en col blanc prêt à enfiler le costume, parfois trompeur, de superman du verbe. Non, ces personnes souvent très éloignées de l’emploi ont besoin de reprendre confiance, la clé de tout. « J’étais secrétaire et j’ai dû arrêter pendant 5 ans pour suivre la maladie de mon enfant. Puis, 5 autres années et je suis restée 10 ans sans travailler. Ensuite, je n’ai pas pu intégrer la filière voulue, couture, compte tenu de sa disparition au sein d’AGEVAL. En fait, je suis arrivée dans celle de la maraichère sans affinités, mais je me suis adaptée. Aujourd’hui, j’apprécie mon travail. » Cette dernière vise un emploi pérenne dans le social car elle a trouvé sa voie, celle de l’accompagnement !

De l’humain…

La rupture par rapport à un job dating traditionnel n’est pas seulement pour les salariées en insertion. En effet, près d’une vingtaine d’entreprises sont venues sur site (O2, Supplie, Axeo, Nord Habitat, Manpower, Partenord, etc.) et l’une d’entres elles demandait à son arrivée « où est mon emplacement pour mon stand ? ». 

Non, pas ici, car le public concerné se balade son CV à la main, voire réalise des démonstrations en direct dans ses domaines de compétences au sein du bâtiment de la « Ferme du Major ». Le responsable d’entreprise est abordé comme quelqu’un dans la rue et le membre d’AGEVAL se présente au débotté, un échange pas banal. Là, la crainte de mal faire s’envole ! 

Cette idée d’une rencontre différente n’est pas neuve ; elle est plutôt dans le tempérament anglo-saxon, chez les britanniques et surtout aux USA où la culture de la compétence dépasse celui du diplôme. Faire de l’argent sans diplôme démontre que tu es plus intelligent que celui d’à coté au CV de trois pages, mais sans ce petit plus qui fait la différence. Ça s’appelle l’envie !

Ce JOB REVERSE est un succès et après un débrief, mais surtout l’attente des retours suite au contact avec les entreprises, une nouvelle mouture pourrait voir le jour. « Nous pourrions organiser deux temps forts du même type durant l’année », conclut Céline Fleury. Une manifestation sans doute itinérante sur les sites de l’AGEVAL (bâtiment, espace vert, maraicher…) pourrait se graver dans le marbre durant les prochaines années. 

En tout état de cause, attirer l’attention des employeurs dont chacun sait leurs difficultés de recrutement, montrer son savoir faire, son savoir être, et sa détermination à occuper un emploi sur le temps long ; voilà les atouts de cette organisation atypique, mais terriblement symbolique de notre mal du siècle… combattre l’indifférence !

Daniel Carlier

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(CAPH) Cri d’alarme des pompiers, Intelligence artificielle, et énergie durable

25 février 2025 à 06:30

David Mirland, délégue syndical pompier/Denain : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.»

En propos liminaire, le Président de La Porte du Hainaut rappelle que l’intercommunalité avait déjà « alerté, le 08 avril 2024, le Conseil départemental du Nord pour le défaut d’entretien des casernes de Denain, Saint-Amand-les-Eaux, Raismes, et Douchy-les-Mines. Depuis cette date, peu ou pas de réponses et quelques travaux d’urgence. Ensuite, force est de constater que tous les territoires de Fourmies à Dunkerque ne sont pas logés à la même enseigne, malgré notre contribution de 7,9 millions d’euros encore cette année 2025. » En 22 ans, depuis le passage à la Départementalisation, le fameux SDIS, La Porte du Hainaut a versé 112 millions d’euros. En filigrane, sans le dire clairement, mais avec un gros sous-entendu du Président de la CAPH, les territoires d’une obédience de la majorité politique du Conseil départemental du Nord sont mieux servis par le SDIS à tous les niveaux. A ce titre, un pompier de Saint-Amand-les-Eaux, précédemment sur la caserne de Tourcoing, souligne « le choc » en arrivant sur le site de la cité thermale… !

Ensuite, Aymeric Robin revient sur la nouvelle coupe opérationnelle avec la suppression de deux voitures avec des soins infirmiers, « le premier relais rapide afin de prodiguer des soins, sinon la victime attend 30 minutes minimum », souligne un pompier-infirmier. 

Plusieurs pompiers professionnels ont exprimé leurs conditions de travail, la vétusté bâtimentaire « avec l’apparition de rats », souligne l’un deux, les moyens roulants réduits, voire déficients, et les moyens humains de plus en plus compressés. C’est un cocktail explosif au détriment d’un exercice de base de la protection civile. Les témoignages se sont succédé sur le quotidien de ces professionnels du feu, affligeants, pathétiques, effrayants parfois…

Evidemment, l’hémicycle, tous bords politiques confondus, a partagé la colère froide de ces pompiers professionnels et volontaires. Les réactions n’ont pas manqué dans l’auditoire, Joshua Hochart soulignant la demande du Conseil départemental du Nord pour « plus de résultats avec moins de moyens. » Pour sa part, Anne-Lise Dufour, maire de Denain, a fait une intervention remarquée, très applaudie, avec un petit rappel de l’historique : « Avant la départementalisation, nous gérions avec d’autres communes du Denaisis les équipements et les effectifs. A cet effet, nous avons transmis une belle caserne, du matériel roulant de qualité, etc., au Conseil départemental du Nord. C’est honteux ! »

Un soutien presque collégial, malgré le bémol de l’intervention d’Eric Renaud, conseiller départemental et membre du Conseil d’administration du SDIS, comme Michel Lefebvre. « Je souscrits à vos propos (du président), mais je déplore la départementalisation de cette compétence qui a éloigné les centres de décision. Toutefois, ce n’est pas une déclaration de guerre avec le SDIS, car il n’est pas responsable de tous les maux. Vous oubliez la responsabilité de l’Etat, car le Prefet du Nord a la compétence opérationnelle. » Enfin, il se félicite de la construction prochaine d’une nouvelle caserne sur Saint-Amand-les-Eaux en 2027.

Une intervention peu goutée par l’hémicycle, et Aymeric Robin au premier chef : « Il n’y aura pas de complaisance avec le Conseil départemental du Nord. Le département nous balade. C’est pourquoi, nous allons bloquer notre contribution. Ils viendront chercher l’argent, c’est le seul moyen de nous faire entendre. » 

David Mirland, délégue syndical pompier/Denain, rappelle à la communauté une chose simple : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.» Toutefois, pour 2025, le plus important pour Christian Poiret est le bon déroulement du Tour de France de passage en juillet prochain dans le Nord…, donc dossier à suivre en 2026 !

« Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien », Jean-Michel Michalak

Dans la lignée d’un sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle à Paris, la Porte du Hainaut s’inscrit dans cette actualité sous la houlette de Jean-Michel Michalak. A cet effet, cette technologie doit s’appréhender afin de la maîtriser. Tout d’abord, l’IA n’est pas un domaine loin de nous…, le vice-président en charge du numérique rappelle l’évidence : « Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien, l’IA n’est pas née avec ChatGPT, car nous participons déjà à la transformation numérique de notre société. »

C’est pourquoi, la CAPH a fait le choix d’un accompagnement, par une expertise extérieure, vers la maîtrise de l’IA au bénéfice de cette collectivité territoriale. En l’espèce, le CITC Hauts de France, centre d’expertise et d’innovation dédié aux technologies, est venu présenter aux élus communautaires. « Nous étudions avec vous les cas d’usage, pertinent ou pas, dans votre collectivité publique. L’IA peut trouver une utilisation dans l’analyse des voiries et les travaux à réaliser, voire de contrôler un meilleur tri des déchets tout comme repérer et sanctionner les dépôts sauvages, voire une analyse du gâchis alimentaire dans les cantines scolaires », commente l’expert de CITC. Enfin, Jean-Michel Michalak rappelle à juste titre un point un peu oublié « l’IA est un traitement (massif) de données ». 

Au niveau de l’hémicycle, Christophe Vanhersecker met en exergue les propos d’un collectif de chercheurs « l’IA est un objet politique non identifié. »

Sobriété, efficacité…

Dans le cadre du vote de deux délibérations écologiques, le vice-président en charge du « Plan Climat » et la cheffe de service, Celine Imbert, ont présenté la ligne stratégique de l’intercommunalité sur cette thématique. 

Dans le viseur de la collectivité publique, la réduction de la consommation énergétique est sur la table. Bien sûr, le développement des énergies renouvelables, l’isolation des passoires thermiques, le gaz de mine, voire la géothermie profonde, l’éolien, le solaire… constituent la panoplie classique, mais l’originalité de cette action passe aussi par la maîtrise de la consommation énergétique.

Ce territoire a déjà passé plusieurs étapes, la mise en place d’un  PCAET (plans climat-air-énergie territorial) intégré dans un Projet de Territoire ambitieux. Ces avancées pourront (peut-être) déclenchées une signature avec le fonds d’Etat dédié, mais avec une enveloppe très contrainte, à ces initiatives territoriales.

Enfin, la CAPH a pris la compétence du réseau de chaleur ou de froid, et notamment des CVE acteurs acteurs dans le domaine. En effet, le CVE de Douchy-les-Mines, sous la houlette du SIAVED, a déjà activé deux réseaux de chaleur sur Douchy-les-Mines et Denain. Ainsi, le transfert vers l’EPCI grave dans le marbre « cette compétence évolutive suivant les énergies durables », précise Bruno Saligot. 

En bref :

Fabien Roussel, nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux, a été intégré au nouveau Bureau de La Porte du Hainaut. 

Une friche de 86 hectares, proche du site des « Six Mariannes » sur Escaudain, fait l’objet d’une préemption de La CAPH afin « d’assurer un continuum sur cette zone d’activité », précise Aymeric Robin.

Décision des maires : « Le vandalisme dont a été victime l’antenne du Hainaut des Restos du cœur située à Raismes a suscité une vive indignation chez les Maires de la Porte du Hainaut. Des malfrats sans scrupules s’en sont pris aux véhicules d’une association dont l’objectif est de venir en aide aux autres. Notre responsabilité est, à notre tour, de leur venir en aide. Les Maires de la Porte du Hainaut ont décidé hier en bureau d’apporter leur concours pour permettre à l’association d’assurer leur mission de solidarité en mobilisant des camions afin de garantir la « ramasse » de cette semaine de denrées alimentaires.« 

Daniel Carlier

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1ère sortie officielle de Stéphane Costaglioli, le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes et malaise du député de la 21ème

24 février 2025 à 14:51

Après un passage éclair, mais réussi, de Guillaume Quenet à la Sous-Préfecture de Valenciennes entre janvier 2023 et janvier 2025, l’arrivée d’un nouvel fort de l’Etat de proximité était très attendue dans le Valenciennois. Comme de coutume, le dépôt de gerbes par le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes, en l’occurrence Stéphane Costaglioli, au monument aux Morts dans la ville centre marque la prise de fonction officielle du représentant de l’Etat sur le vaste arrondissement de Valenciennes. 

Monument aux morts Avenue Carpeaux à Valenciennes, voilà le lieu symbolique du rendez-vous des premiers pas du Sous-Préfet de Valenciennes où les élus du territoire sont conviés. A cet effet, ce lundi 24 février 2025, Salvatore Castiglione, le député de la 21ème avant son malaise (photo ci-dessus), Joshua Hochart, sénateur du nord, Laurent Degallaix et Aymeric Robin, les deux présidents des communautés d’agglomérations, Bruno Fontaine, le Président de la CCI Grand Hainaut, Christelle Dumont, la procureure de la République, des conseillers régionaux, mais également de nombreux maires du territoire ont marqué par leur présence cette cérémonie officielle. De la même manière, ce temps est également une occasion de prise de contact par les édiles avec le nouvel homme fort de l’Etat sur le Valenciennois, jamais inutile dans le traitement d’un dossier ultérieur. 

Pour sa part, Stéphane Costaglioli part du Cabinet du Ministère de l’intérieur, Bruno Retailleau, où il est arrivé à la mise en place du Gouvernement de Michel Barnier. Son CV démontre sa capacité à enfiler l’uniforme de la fonction, tant Sous-Préfet de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) de 2013 à 2015, comme Sous-Préfet organisateur de la préparation du G7 sur Biarritz, voire une sous-direction de l’administration territoriale (SDAT) à la direction de la modernisation et de l’administration territoriale (DMAT) au sein du Ministère de l’Intérieur d’où une certaine logique dans sa dernière fonction. Enfin, il n’est jamais inutile de rappeler que ladite représentation de l’Etat de Valenciennes figure parmi les 3 ou 4 plus imposantes Sous-Préfecture sur les territoires, elle est par suite synonyme d’une promotion d’un haut fonctionnaire, en l’occurence Stéphane Costaglioli.

Daniel Carlier

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(HANDIBASKET N3) Battue par Lille, l’ASHH Valenciennes perd son invincibilité

23 février 2025 à 07:08

(12 pts pour Laurent Galan)

L’ASHH VALENCIENNES A UN BON COUP A JOUER

C’est un derby  nordiste que proposait la treizième journée de Nationale 3 entre l’Association Sportive des Handicapés du Hainaut Valenciennes (ASHHV) et le LUC Lille Basket Fauteuil. Une rencontre qui promettait d’être disputée. Avant celui-ci  les Lillois occupaient la première place du classement avec 22 pts, pour 10 victoires et 2 défaites. Quant à l’ASHH Valenciennes elle pointait à la troisième place avec 20 pts tout en étant invaincue à ce jour (10 victoires en autant de rencontres). La cause ? Tout simplement parce que les équipiers de Thibault Fromont ont deux matchs de retard  sur leur hôte du jour. Deux rencontres qu’ils disputeront le 1er mars en déplacement à Cap Sport Art Aventure Amitié (CAPSAAA Paris) et recevront Cergy Pontoise le 22 mars.

VALENCIENNES S’EST IMPOSEE A L’ALLER

A Lille, l’ASHHV s’était imposée 38-56. Un succès qui aurait pu être plus ample : << Avec plus  de réussite aux tirs et moins de balles perdues par manque de concentration >>, analysait Jean-Michel Pittavino au soir du succès de ses ouailles dans la métropole lilloise.

L’ASHHV A RESISTE UNE MI-TEMPS

Amar Hamdat l’un des plus anciens licenciés de l’ASHHV

Ce sont les Lillois qui  prenaient un meilleur départ par Boulet et Gouzaut  surprenant régulièrement la défense valenciennoise : 4-8 (4e), 8-12 (6e). C’est là que les équipiers de Thibault Fromont allaient se reprendre par Marcant, Sarrazin et Galan pour égaliser : 14-14 (10e). Lille en remettait une couche : 18-24 (16e), mais une nouvelle fois l’ASHHV revenait par Fromont auteur de sept points de suite. Résultats des courses elle passait devant au repos dans une rencontre très physique : 29-26.

Le bras de fer se poursuivait encore quelques minutes : 33-32 (23e), mais Lille terminait le 3e quart temps par un 2-18 meurtrier. Les Valenciennois manquaient de carburant, roulaient  même sur la réserve et pas de pompe à l’horizon pour se ravitailler 39-58 (34e). L’ensemble avait bien quelques soubresauts mais sans plus. Panne sèche sur le parquet de la salle Jean Mineur. Score final : 45-68.

Les réactions :

Philippe Durand (coach de Lille) : << Un match très serré, équilibré en première mi-temps après nous avons mis une presse qui leur a fait travailler davantage, je pense qu’ils ont fatigué et nous avons pu agir défensivement. Cela avec plus de présence, de physique et d’adresse surtout en seconde mi-temps. Bravo à la très belle équipe de Valenciennes et si elle termine première, elle le mérite. >>

Jean-Michel Pittavino (coach de Valenciennes) : << Nous avons joué à notre niveau, mais en face c’était une équipe bien plus forte qu’à l’aller avec des renforts d’au dessus. Nous n’avons pas su jouer sur leur presse, sans oublier les nombreux ballons perdus bêtement. Nous savions que la défaite arriverait un jour, il vaut mieux contre une telle formation qu’une de bas de classement. >>

Alvyn Marcant (joueur de l’ASHHV) : << Un match assez difficile, physique, surtout quand l’adversaire pressait. Je trouve que l’on s’est quand même bien battu. Lille a été plus fort il faut le reconnaître, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois. >>

ASHH VALENCIENNES  – LUC LILLE : 45-68 (14-14, 15-12, 6-24, 10-18)

ASHHV : Sarrazin 4, Marcant 18, Fromont 11, Galan 12.

LUC Lille : Chririnos 16, Boulet 22, Beaumont 10, Gouzaut 20.

Derniers conseils de Jean-Michel Pittavino avant le début du match.

Olivia et Robert Place

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Le Café de Paris à Valenciennes baisse le rideau… !

21 février 2025 à 10:34

Evidemment, vous avez la sélection naturelle du commerce de proximité, les changements de destination d’une rue comme celle de la rue Vieille Poissonnerie qui a payé le prix fort le passage du tramway en 2006, la vente ou la transmission d’un fonds de commerce de plus en plus difficile face à la réticence du réseau bancaire, mais certaines enseignes, comme la FNAC dans la Galerie Centre Place d’Armes, donne le « la » d’un commerce de proximité dans une collectivité locale.

Dans la capitale du Valenciennois, le « Café de Paris » sur la Place d’Armes demeurait le totem du commerce de proximité dans le centre-ville. Certes, d’autres enseignes du même acabit comme le « Français » sur ladite place ont disparu aussi, mais un ratio phénoménal de Valenciennois sont venus prendre un verre au XXème siècle dans ce lieu de convivialité, souvent à l’étage, comme un passage naturel d’une adolescence. Bien sûr, cette enseigne a connu plusieurs changements de main à travers des professionnels reconnus. 

Concrètement, le choix de l’exploitant de partir de cet emplacement « prémium » n’est pas un drame, il a conduit naturellement à la recherche de nouveaux professionnels de proximité, mais le plus inquiétant est qu’aucun dossier n’a abouti in fine. Un projet de malbouffe a effleuré le sujet, mais finalement positionné ailleurs, puis un autre repreneur aurait fait machine arrière à la toute dernière minute au deuxième semestre 2024. Ces petits cailloux additionnés amènent donc cette fermeture spectaculaire, le baissé de rideau d’une enseigne aussi forte pour le privé que l’hôtel de ville en face pour le public. 

Force est de constater qu’un site commercial aussi puissant, dans des dizaines d’autres villes de province, ne serait pas resté une journée sans une autre enseigne, même avec un changement radical, car le lieu respecte les trois lois d’une entreprise de proximité réussie, l’emplacement, l’emplacement, et l’emplacement. 

Bien sûr, on peut gloser sur les tenants et aboutissants de cette claque publique sur la ville-centre, mais il démontre que le commerce de proximité dans les rues de Famars, de Lille, sans parler de la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes ne sont plus les seuls en délicatesse. Avant la Vieille rue du Quesnoy détenait ce fardeau d’aspirateur à l’échec commercial. Aujourd’hui, peu à peu, toutes les rues sont entrainées dans la spirale négative malgré tous les efforts très louables du dispositif « Attractive », ville de Valenciennes + CCI Grand Hainaut, reprenant des cellules vides avec une prise en charge des travaux et un retour à la vie grâce à un loyer très accessible. 

Presque comme une sonnette d’alarme, les investisseurs ne se précipitent plus pour capter un emplacement, présumé fantastique, sur la Place d’Armes à Valenciennes. Les élus de tout le Conseil municipal peuvent s’interroger sur cette fermeture, espérons temporaire, mais le déménagement de tout le mobilier intérieur et extérieur en début de semaine et la pose de cette pancarte est traumatisante. La parfumerie Posak le 31 décembre 2024 Avenue D’Amsterdam, le coiffeur Depret en janvier dans la même Avenue, et aujourd’hui l’historique « Café de Paris » Place d’Armes à Valenciennes… La crainte du Président du Tribunal de Commerce de Valenciennes, pour cette année 2025, à l’occasion de la cérémonie solennelle en début d’année s’avère de plus en plus prégnante.

Daniel Carlier

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Saint Amand logiquement et sévèrement battu par Sambre-Avesnois

20 février 2025 à 07:11

(La défense sambrienne n’a pas souvent fait de cadeaux)

DECES/HANDBALL LIGUE BUTAGAZ ENERGIE

Le handball national est en deuil. Jémima Kabeya, la jeune gardienne de Plan-de-Cuques, a succombé brutalement le lundi 10 février à une méningite bactérienne à l’âge de 21 ans. Suite à ce drame la rencontre prévue le mercredi 12 février entre Plan-de-Cuques et St Amand les Eaux a été reportée à une date ultérieure.

LES FORCES EN PRESENCE

Petit moment de répit dans l’échauffement des Louves.

C’est un derby nordiste que proposait la quatorzième journée du championnat Butagaz Energie entre Saint Amand les Eaux et Sambre Avesnois. Deux formations qui n’étaient pas très loin l’une de l’autre les Louves se postant, avant ce match à la 14e place avec 16 pts pour deux victoires et dix défaites, avec une rencontre de moins de joué. Quant à leurs hôtes elles occupaient la 10e place du classement avec 21 pts pour quatre victoires et neuf défaites. A l’aller Sambre Avesnois l’avait emporté : 25-19. Niveau efficacité notons que St Amand a marqué 298 buts et en a encaissé 341 en 12 matchs, alors qu’en face elles en ont inscrit 314 pour 368 encaissés en 13 matchs. Lors de la 13e journée, dans laquelle les Amandinoises n’ont pas pris part (voir au dessus), Sambre Avesnois est allé s’imposer à Toulon : 29-32.

SAMBRE-AVESNOIS DEROULE D’ENTREE

Après un hommage très émouvant d’une minute d’applaudissements pour Jémima Kabeya décédée bien trop jeune par une salle remplie comme un œuf, la rencontre, patronnée par le département du Nord, débutait à l’avantage de Sambre-Avesnois. Celui-ci montrait moins de peur au ventre et tour à tour Ballureau, Rutil et Kiprijanovska trompaient Tonds oubliée par sa défense : 1-5 (7e). Les louves se reprenaient mais Jobard ratait la balle d’égalisation, son tir frappant la base du poteau de Toubissa Elbeco : 7-8 (20e). Saint Amand poursuivait ses imprécisions comme le jet de 7 mètres raté de Kvasova et au repos le doute s’était installé dans ses rangs (9-14).

Emma Puleri n’a pas souvent été trouvée en pointe de l’attaque locale

Bretelles remontées aux vestiaires, les équipières de Frank revenaient sur le parquet avec un tout autre visage pour redonner espoir à leurs fidèles supporters : 13-14 (34e). Un 4-0 signé Boisorieux, Cordier et Jobard. Hélas cette embellie n’allait pas plus loin. La cause ? Des amandinoises qui retombaient dans leurs travers, surtout avec de mauvais choix,  des transmissions vendangées et quand elles cadraient elles trouvaient Toubissa Elbéco, le dernier rempart avesnois, sur leur chemin. Les Sambriennes n’en demandaient pas tant et repartaient de l’avant : 16-21 (43e). Les contacts devenaient de plus en plus rugueux, Ebanga écopait d’un carton rouge (44e) et était priée de regagner les tribunes. Boisorieux tirait bien son épingle du jeu mais n’était pas imitée et la messe était dite : 18-25 (52e). Les << On est chez nous >>, fusaient alors des gradins par les nombreux supporters sambriens qui saluaient la domination de leurs protégées. Score final : 21-28.

Les réactions

Julien Vasseur (coach de Sambre-Avesnois) :<< Un derby, c’est surtout pour les supporters, mais nous nous devons de rester focus sur notre objectif qui est de se maintenir. Pour cela il nous faudrait atteindre 6-7 victoires. Ce soir l’équipe a fait un match énorme en y mettant tous les ingrédients pour s’imposer en gérant les deux mi-temps. >>

Edina Borsos (coach de Saint Amand) : << C’est une grosse déception. Il nous a manqué beaucoup de choses. Des choses techniques, handballistiques  mais surtout un gros manque de combativité. Il y avait également beaucoup d’hésitations, de peur et mauvaises décisions. C’est décevant et difficilement acceptable. Il va falloir une vraie remise en question car la situation est très préoccupante. Pour jouer le maintien, il va falloir avoir un énorme changement d’attitudes. >>

SAINT AMAND  – SAMBRE AVESNOIS : 21-28 (9-14)

St Amand, Arrêts : Tonds 6/7, Frank 2/9 ; Buts : Cordier : 2/4, Lundgreen : 1/1, 

Guirassy : 1/1, Ilic : 0/2, Jobard : 1/5, Bakker : 0/2, Hrvatin : 3/9, Puleri : 0/1, Faynel : 2/4, Pascoal : 3/6, Boisorieux : 6/7, Ebanga : 2/5.

Sambre Avesnois : Arrêts : Ilic 1/3, Toubissa 12/31; Buts : Rutil : 3/4, Adon : 1/1, 

Kvasova : 5/10, Aoustin : 2/2, Tourigny : 1/1,  Chalmandrier : 2/2, Abdourahim : 2/4, Ballureau : 2/3, Godet : 3/4,  Kiprijanovska : 5/6, Sias : 1/4,  Kouaya: 1/3.

Olivia et Robert Place

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