Test Pilot X1 de Aiper : un aspirateur balai sans fil et pratique pour votre piscine ?

Votre piscine est trop petite pour accueillir un Scuba X1 Pro Max de la mort qui tue ? On a essayé en exclusivité en France une alternative pour garder le sol de votre bassin immaculé sans se ruiner… L’aspirateur sans fil Aiper Pilot X1 est dans la place !
“Oui les robots, c’est merveilleux, c’est magnifique, mais c’est aussi très cher et ça ne pousse pas vraiment à sortir de votre petite sédentarité quotidienne !” C’est ce que nous dirions si nous étions un aspirateur à piscine comme le Pilot X1. Et force est d’admettre qu’il n’a pas totalement tort. Pour à peine 300 €, cette perche manipulée manuellement aspire les saletés qui s’accumulent au fond des bassins.

Produit d’appoint pour les grandes piscines ou aspirateur principal pour votre jacuzzi, un tel appareil a toutes les chances de briller par sa simplicité et son accès privilégié à certaines zones des bassins. Nous avons fait le test : 45 minutes à nettoyer 30 m2 de piscine d’1m60 de profondeur max au sel et au chlore. Le résultat est… plutôt satisfaisant ! Voici comment ça s’est passé…
Caractéristique Techniques | |
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Dimensions | 21,8 x 21,8 x 149,9 cm (250 cm max) |
Poids | 3,3 kg |
Usage | tous les sols de piscine, piscines gonflables, jacuzzis |
Profondeur de nettoyage | 0,2-2,5 m |
Débit | 1260 GPH (4800 LPH) |
Système de filtration | filtre fin 360 µm + filtre ultra-fin 100 µm |
Panier à débris | 1 L |
Batterie | lithium-ion 10,8 V-2 600 mAh (28.08Wh) |
Autonomie | 45 minutes |
Temps de charge | 2,5 heures |
Indice d’étanchéité | IPX8 (jusqu’à 3m de profondeur) |
Garantie | 1 an |
Prix indicatif | 299 €. |
Pour ce type d’appareil, on va forcément vérifier le poids : 3,3 kg, c’est tout à fait maniable sur le papier. À voir si la longueur de la perche ne déséquilibre pas trop l’ensemble. La batterie annonce 45 min d’autonomie, ce qui peut paraître assez court, sauf si le travail est efficace. Le panier à débris d’un litre vaut les meilleurs aspirateurs-balais terrestres et la filtration fine à 100 µm, si elle ne vaut pas le micro-mesh qu’on retrouve sur la gamme X1, est meilleure toutefois que les paniers standards de la plupart des robots-piscines.
En ce qui concerne le débit d’aspiration, on est sur une valeur équivalente, voire un peu supérieure aux 20 GPM du Scuba SE (soit 1 200 GPH), mais très en deçà d’un S1 (4 200 GPH), d’un S1 Pro (6 000 GPH), ou de la gamme X1 (6 600 et 8 500 GPH). Bref, on est tout en bas de la chaîne alimentaire d’Aiper, mais gardons-nous de nous en tenir aux chiffres ! En somme, rien de faramineux ni d’alarmant. On pourra soupirer d’une garantie de 12 mois seulement, mais le prix contenu de l’appareil ne la rend pas non plus indécente. En outre, elle est extensible à 2 ans
Contenu de la boîte

Le carton est vraiment léger : l’ensemble du package est donc facile à transporter. Un vrai plus si vous avez besoin de l’emmener en vacances. Concernant les composants, on trouve juste ce qu’il faut, avec :
1 aspirateur de piscine 1 chargeur 1 support pour paroi 1 manuel d’utilisation 1 manche d’extension 2 filtres en coton
On apprécie le filtre coton supplémentaire pour en avoir un d’avance. Le support pour paroi fonctionnera à peu près de la même manière qu’un support Dyson, mais il faudra prévoir de l’installer assez proche d’une prise, à moins d’utiliser une rallonge, car le câble d’alimentation est relativement court.
Design et ergonomie : ne pas aller chercher midi à quatorze heure !
De façon générale, on est sur la même DA qu’un aspirateur-balai dont on aurait troqué le manche contre une perche de piscine. On retrouve les éléments essentiels : un bouton d’alimentation, un panier amovible et un port de charge avec capuchon de caoutchouc. Pas d’écran, pas d’appli, et c’est très bien comme ça. Malheureusement, la batterie n’est pas accessible ; c’est toujours un peu rassurant de savoir qu’on peut la remplacer.


La tête d’aspiration se présente comme une sorte de palette en plastique toute simple, dont l’angle va épouser les mouvements de l’utilisateur. Elle va pouvoir glisser sur tout type de revêtement. Néanmoins, elle donne une légère impression de fragilité. Et contrairement à un aspirateur-balai de maison et à un robot-piscine classique, elle n’embarque pas de brosse, ce qui risque de réduire son efficacité.

Enfin, la perche télescopique est extensible via deux points à déverrouiller en tournant dans le sens indiqué. Quand on a atteint la longueur souhaitée (2,5 m maximum, bloc principal inclus), on la reverrouille à notre guise. Elle est facile à fixer au corps de l’appareil, mais un peu plus difficile à ôter.
Installation, branchement et mise en route : c’est pas sorcier !
Comme toujours, avant de se lancer, on passe par une séance de charge pour avoir la batterie pleine. Comme il n’y a pas de jauge de batterie, il suffit de se référer à la lumière qui entoure le bouton d’alimentation. Tant que l’appareil est en charge, elle clignote en bleu. Elle devient bleu fixe une fois la batterie pleine.

Nota Bene : les pages 17, 18 et 19 du manuel utilisateur fournissent un tableau complet des significations du voyant LED (état, dysfonctionnement, causes possibles, etc.).
Pendant ce temps, vous pouvez jeter un œil au panier et au système de filtration. Si la piscine est en piteux état, laissez le filtre par défaut à 360 µm. Si elle déjà relativement propre mais que vous souhaitez vous occuper des finitions, n’hésitez pas à ajouter le filtre à 100 µm. Quand l’appareil est prêt à être utilisé, il ne vous reste plus qu’à placer la perche.


Nota Bene : il est préférable de laisser la perche à l’extérieur afin de ne pas risquer de renverser un vase, de cogner dans un luminaire ou d’éborgner un enfant en manipulant l’objet dans un espace restreint.
Pour activer le Pilot X1 d’Aiper, il suffit d’appuyer quelques secondes sur le bouton marche/arrêt. Idem pour le mettre hors tension. L’appareil dispose d’un mode fond (> 50 cm) et d’un mode peu profond (< 50 cm et > 20 cm).

Par défaut, c’est le mode fond qui s’activera en premier (voyant bleu fixe). Pour changer de mode, appuyez sur le bouton “marche” sans laisser enfoncé. Le voyant passe alors au vert clignotant pendant 15 secondes puis redevient fixe. Vous pouvez alors commencer le nettoyage.
Efficacité et maniabilité : le job est fait
Sur notre bassin (30 m², 1,60 m max), la perche suffit pour tout couvrir sans se mouiller. Si votre piscine est un poil plus profonde ou plus large, prévoyez soit de vous allonger au bord, soit d’entrer dans l’eau pour viser confortablement les zones éloignées.


Côté accès, le Pilot X1 passe partout où c’est plat : fond, marches, “banc” et recoins raisonnables. En revanche, parois, margelles et ligne d’eau ne sont pas son terrain de jeu. On regrette l’absence de brosse pour récurer les taches incrustées ; pour nous, c’est clairement la première amélioration à aller viser !
Pour l’aspiration pure, c’est propre et net : feuilles, sable (gros et fin), insectes (vers, fourmis, araignées) et petits cailloux finissent au panier sans remettre un nuage de saletés en suspension — gros avantage par rapport à une brosse seule.
Aussi recommandons-nous la routine suivante :
- un premier passage au Pilot X1 pour retirer le “gros”,
- un coup de brosse sur les zones récalcitrantes,
- la finition au Pilot X1 pour récupérer ce que la brosse a décroché.
Quant à la maniabilité, elle est correcte dans l’ensemble, mais la résistance dans l’eau combinée à la longueur de la perche finissent par tirer sur le poignet et l’avant-bras. À deux mains, c’est nettement plus confortable pour garder une trajectoire régulière.

Quoi qu’il en soit, selon l’état du bassin, comptez 10 à 40 minutes pour un décrassage complet. Pas magique, juste efficace — et c’est exactement ce qu’on lui demande. On vous laisse juger du résultat sur pièce, après une séance d’une bonne demi-heure !
Autonomie : ça tient la route
45 minutes annoncées, 45 minutes tenues — avec une petite baisse de souffle sur la fin, rien d’anormal. Franchement, au vu de ce qu’on abat en ~30 minutes, c’est confortable pour un nettoyage “one shot”. Un robot tiendra le double (Scuba SE) voire le quadruple (Scuba S1), mais il n’aura pas notre précision humaine, ce qui implique souvent une navigation… alambiquée. Ici, chaque minute est utile.

Côté indicateurs, la LED passe au rouge quand la batterie est à plat. Pour la recharge, on a mesuré 2 h 42 (au lieu des 2 h 30 annoncées) : pas dramatique, mais on l’avait déjà classé dans les points faibles. Néanmoins, cela reste une valeur inférieure aux 3 et 4 heures des Scuba SE et S1.
Entretien et stockage
Le système de réservoir est ingénieux. Il sera plein d’eau quand vous le sortirez. Versez-la directement dans le bassin ; les saletés seront retenues par le filtre. Celui-ci se retire et se rince très facilement, à l’instar du panier. Le filtre en coton annexe sera vite encrassé par les petites particules (algues et sable fin).

Un jet d’eau à pression moyenne suffira à le remettre en état. L’opération dure en tout deux minutes avec un tuyau d’arrosage. N’oubliez pas de le faire systématiquement, sous peine de perdre en puissance d’aspiration.


Le manuel prévoit le remplacement de la crépine du filtre principal, qui consiste simplement à saisir les deux extrémités et à tirer. Il suffira ensuite d’insérer la nouvelle via l’extrémité large et d’appuyer jusqu’au clic d’emboîtement.
Quand vous ne vous en servez plus, vous pouvez utiliser le support en le positionnant à 60 cm (23,6 pouces) au-dessus du sol et en le fixant avec les vis fournies. Une fente vous permettra de le suspendre facilement.
Enfin, pour l’hivernage, le processus à suivre est le suivant :
recharge complète, puis extinction et débranchement. nettoyage complet (coques, roues, tête d’aspiration). séchage et fermeture du cache ; stockage dans l’emballage d’origine si possible, dans un endroit frais, sec et ventilé (loin du soleil direct et du gel).
Nota Bene : si vous ne vous en servez pas pendant une durée vraiment longue, rechargez l’appareil tous les 6 mois environ.
Accessoires et pièces détachées : pas tout à fait au point
Côté accessoires, ne vous attendez pas à une caverne d’Ali Baba : l’écosystème autour du Pilot X1 reste très limité pour le moment. On trouve des filtres en coton, mais pas de vraie gamme de pièces détachées visibles pour la tête, la perche ou la batterie. Même la crépine mentionnée dans le manuel est introuvable à date. La marque nous précise que le filtre de 360 µm n’a pas besoin d’être changé régulièrement. Concernant le filtre ultrafin de 100 µm, il peut être lavé et réutilisé après nettoyage, et peut être remplacé si nécessaire, en fonction des habitudes de l’utilisateur.

Vu le prix et la simplicité de l’appareil, on ne va pas s’en offusquer outre-mesure mais mieux vaut anticiper en ayant un jeu de filtres d’avance et, au besoin, contacter le SAV Aiper.
Verdict et position sur le marché
À ≈ 299 €, le Pilot X1 vise les propriétaires de petites piscines, spas et plages immergées, ou ceux qui veulent un complément pratique entre deux cycles de robot. Dans ce cadre, son rapport “temps passé/résultat” est convaincant : on retire le gros, on finit les recoins, et le panier ramasse sans remettre un nuage de particules en suspension. On accepte en échange des limites claires : sols uniquement, pas de brosse, et un écosystème d’accessoires quasi inexistant.
Nota Bene : branché au skimmer via une perche/tuyau, un kit manuel à 50 € (AquaClean et consorts) pourrait faire le job pour le gros du ménage si votre pompe est assez puissante ; le Pilot X1, lui, aspire avec sa propre pompe (4 800 L/h) et filtre jusqu’à 100 µm, ce qui est préférable quand la filtration native est limitée.
Face au Aiper Scuba SE, l’équation change. Le SE est un robot autonome (floor only également) fait pour nettoyer à votre place et couvrir plus large. Il coûte moins cher (169–199 €), et vous épargne du temps et de l’énergie. En revanche, il peut suivre des trajectoires parfois fantaisistes et consommera mécaniquement plus de cycles pour un résultat comparable sur le seul fond. Dit autrement : si vous cherchez la commodité totale pour un bassin de taille standard, le SE se défend mieux. Si votre priorité est de cibler finement les zones sales et d’obtenir un résultat immédiat sur le fond, le Pilot X1 garde l’avantage.
Côté concurrence, on trouve des aspirateurs manuels sans fil moins chers, souvent avec bacs plus petits, filtration moins fine et une sensation de puissance inférieure. À l’inverse, monter en gamme sur un robot plus musclé (type séries S1/X1) fait exploser le budget, mais apporte un vrai confort “zéro effort” sur un bassin similaire à notre test. Le Pilot X1 s’intercale donc comme un “bras droit” futé : idéal pour les petits volumes, les nettoyages d’appoint et les utilisateurs pragmatiques qui préfèrent un appareil simple, efficace et rapide à remettre en service. Si vous acceptez de mettre la main à la perche, il délivre exactement ce qu’il promet.