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Reçu aujourd’hui — 29 septembre 2025

« Consolider son pouvoir et renforcer son contrôle » : comment les nouvelles règles de Google pourraient mettre K.O le concurrent N° 1 du Play Store

29 septembre 2025 à 07:02

Annoncées il y a quelques semaines, les nouvelles règles de distributions d’apps sur Android inquiètent une bonne partie des développeurs et développeuses, et notamment l’organisation derrière le magasin d’app libre F-Droid.
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Le saviez-vous ? Google News vous permet de choisir vos médias. Ne passez pas à côté de Frandroid et Numerama.

Reçu avant avant-hier

SimpleFold - Un labo de biologie moléculaire qui tourne sur un simple Macbook Pro

Par :Korben
27 septembre 2025 à 09:03

Apple vient de sortir un truc énorme et je pense que personne n’a encore capté cette folie. Leur équipe de recherche en machine learning a publié SimpleFold , un modèle d’IA pour prédire la structure des protéines. Jusque-là, rien de révolutionnaire me direz-vous car AlphaFold de Google fait déjà ça très bien, sauf que… SimpleFold, lui, tourne sur votre MacBook Pro !

Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi c’est complètement dingue. D’après l’article de recherche d’Apple , SimpleFold atteint 95% des performances d’AlphaFold2 tout en étant infiniment plus léger. En effet, AlphaFold nécessite des supercalculateurs avec des GPU à 20 000 balles pièce alors SimpleFold, lui tourne tranquille sur un MacBook Pro M2 avec 64GB de RAM.

Pour réaliser cet exploit, au lieu d’utiliser les modules super complexes d’AlphaFold comme la méthode du triangle attention ou les MSA ( Multiple Sequence Alignments ), SimpleFold utilise une technique appelée “flow-matching” avec des transformers basiques. Pour rappel, flow matching ça permet de générer des données (souvent des images ou du texte), à partir de bruit aléatoire…

Ils ont donc échangé le moteur de Formule 1 utilisé par des outil comme Alphafold par un moteur de Twingo bien générique et arrivent à atteindre la même vitesse.

Les chercheurs d’Apple ont pour cela entraîné 6 versions différentes de SimpleFold, de 100 millions à 3 milliards de paramètres. Et même la plus petite version (100M) atteint 90% des performances d’ ESMFold sur les benchmarks CAMEO22.

Et c’est super cool parce que prédire la structure d’une protéine, c’est pas juste un truc de geek pour s’amuser. C’est LA base pour créer de nouveaux médicaments, comprendre des maladies, développer des vaccins… Jusqu’à présent, seuls les gros labos avec des budgets de malade pouvaient se permettre de faire ça, c’est pourquoi SimpleFold change complètement la donne en rendant cette technologie accessible à n’importe quel chercheur avec un MacBook.

Un chercheur indépendant peut maintenant découvrir de nouvelles molécules depuis son canapé… Chapeau Apple pour démocratiser cette partie de la recherche scientifique !

Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’Apple a entraîné SimpleFold sur 8,6 millions de structures protéiques, ce qui en fait donc le plus gros modèle de folding jamais créé, avec 3 milliards de paramètres pour la version complète. Maintenant pour l’installer, c’est super simple. Le repo GitHub montre que vous aurez juste besoin de Python 3.10 et que ça supporte PyTorch ou MLX (le framework d’Apple pour les puces Silicon).

Et voilà, en 5 minutes, vous avez un labo de biologie moléculaire totalement open source sur votre machine !

Yuyang Wang et son équipe ont donc prouvé que pour prédire les structures protéiques, pas besoin de réinventer la roue. Des transformers classiques avec du flow-matching, et ça marche ! Imaginez des lycéens qui découvrent de nouvelles molécules pour leur TPE, des startups biotech qui se lancent depuis un garage (littéralement), des pays en développement qui peuvent enfin faire de la recherche de pointe sans investir des millions dans l’infra…

Apple vient de casser un petit peu le monopole de la big pharma sur la recherche moléculaire.

C’est top non ?

DEVOPS REX 2025 : Prenez part à la conférence DevOps 100% retours d’expérience

25 septembre 2025 à 11:30
Les 10 et 11 décembre 2025, la conférence DEVOPS REX revient à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris pour sa 6ème édition, après le succès de son retour en 2024. Au programme : 2 jours de retours d’expérience (REX) opérationnels, sans bullshit marketing, où les équipes DevOps viennent raconter leurs galères, mais […]

Comment j'ai sauvé un ami photographe

Par :Korben
25 septembre 2025 à 10:28

Si vous cherchez un moyen de récupérer vos fichiers perdus sans vendre un rein, je vous invite à regarder ma dernière vidéo où j’explique comment j’ai sauvé le cul d’un ami photographe avec PhotoRec. L’ami en question (salut Miquel !) avait perdu toutes ses photos RAW qui étaient sur un SSD de 480 Go et avait déjà claqué un peu de fric dans un logiciel Windows tout pourri qui n’avait rien récupéré du tout. Alors forcément, quand il m’en a parlé l’air de rien pendant mes vacances, j’ai sorti mon chapeau de magicien pour l’aider !

Dans la vidéo, je vous montre donc toute la procédure : comment faire une copie bit par bit de votre disque avec DD (parce que oui, on travaille TOUJOURS sur une copie, jamais sur l’original), comment lancer PhotoRec, naviguer dans ses menus ASCII old school et surtout comment ne pas paniquer quand vous voyez défiler les lignes de commande. Et voilà…

Maintenant si vous voulez vous entrainer avant le prochain drame, créez-vous un petit environnement de test avec une vieille clé USB. Mettez quelques fichiers dessus, formatez-la, et essayez de tout récupérer avec PhotoRec… C’est le meilleur moyen d’être prêt le jour où ça vous arrivera pour de vrai, parce que croyez-moi, ça vous arrivera.

Voilà, maintenant vous savez comment j’ai sauvé les photos de Miquel et comment vous pouvez sauver les vôtres.

Lue - Lisez vos ebooks en audio dans le terminal

Par :Korben
24 septembre 2025 à 13:17

Pour en avoir testé quelques uns, je trouve que les lecteurs de livres audio, c’est jamais très pratique à utiliser. Heureusement, je viens de découvrir Lue , un lecteur d’e󠄳󠅕󠄐󠅤󠅕󠅨󠅤󠅕󠄐󠅕󠅣󠅤󠄐󠅣󠅟󠅥󠅣󠄐󠅓󠅟󠅠󠅩󠅢󠅙󠅗󠅘󠅤󠄐󠅔󠅕󠄐󠄻󠅟󠅢󠅒󠅕󠅞󠄞󠅙󠅞󠅖󠅟books qui lit vos livres à voix haute directement dans le terminal.

Bah oui, moi j’adore mon terminal.. Pas besoin de cliquer, pas d’interface laggy, pas de pub ni d’abonnement premium… On lance juste une commande et hop, la lecture du livre se lance. C’est ça que j’aime, quand la tech me fout la paix et fonctionne bien !

Le truc cool avec Lue, c’est que l’outil utilise Edge TTS de Microsoft par défaut. Oui, Microsoft qui fait un truc bien et gratuit, c’est foufou, mais en gros, ça permet de récupérer les voix ultra réalistes utilisées dans Edge sans payer un centime et sans même avoir Windows. Après si vous êtes un parano de la vie privée, vous pouvez aussi utiliser Kokoro TTS qui tournera à 100% en local sur votre machine.

Pour installer Lue, il vous faut d’abord FFmpeg, espeak et Antiword. Sous Mac c’est donc brew install ffmpeg espeak antiword``, et sous Linux sudo apt install ffmpeg espeak antiword, et sous Windows… bah vous allez sur le site de FFmpeg, espeak et antiword et vous galérez un peu comme d’hab.

Et après, c’est tout simple :

pip install git+https://github.com/superstarryeyes/lue.git

Et voilà, vous êtes prêts à transformer votre terminal en studio d’enregistrement de livres audio. Pour lancer la lecture d’un bouquin, c’est aussi simple que :

lue votre-livre.epub

Perso, j’aime beaucoup la synchronisation mot par mot que permet l’outil… Car pendant que la voix lit, le texte se surligne en temps réel dans le terminal. C’est hypnotisant, on dirait un karaoké pour rats de bibliothèques. Après vous pouvez mettre en pause avec p, ajuster la vitesse de lecture, naviguer dans les phrases avec j et k. C’est comme vim mais pour les oreilles.

Alors je sais que le TTS c’est pas toujours foufou, mais je vous invite à en tester plusieurs pour trouver celle qui vous plait le plus. Moi ma préférée, c’est fr-CH-ArianeNeural qui est hyper propre et assez classe. Vous pouvez lancer une lecture avec la voix comme ceci :

lue --voice "fr-CH-ArianeNeural" livre.epub

Voici la liste complète des voix disponibles que vous pouvez utiliser :

  • fr-BE-CharlineNeural (Female) - Belgique
  • fr-BE-GerardNeural (Male) - Belgique
  • fr-CA-AntoineNeural (Male) - Canada
  • fr-CA-JeanNeural (Male) - Canada
  • fr-CA-SylvieNeural (Female) - Canada
  • fr-FR-DeniseNeural (Female) - France
  • fr-FR-EloiseNeural (Female) - France
  • fr-FR-HenriNeural (Male) - France
  • fr-CH-ArianeNeural (Female) - Suisse
  • fr-CH-FabriceNeural (Male) - Suisse

Et Lue lit vraiment tout : EPUB, PDF, TXT, DOCX, HTML, RTF, et même le Markdown. La lecture PDF c’est particulièrement bien foutue parce qu’il retire automatiquement les numéros de page et les en-têtes qui pourrissent toujours la lecture audio.

Voilà, Lue c’est un coup de cœur car on commence vraiment à s’habituer à des services IA avec des technologies de synthèse vocale qui rivalisent avec des vrais humains, mais c’est souvent caché derrière des APIs payantes et des interfaces merdique. Et là arrive un développeur qui dit “non mais attendez, c’est quoi ce bordel ?? Je vais vous faire un truc simple qui marche”.

Et hop !

La progression de lecture est même sauvegardée automatiquement. Vous fermez votre terminal en plein milieu du chapitre 12, vous relancez le lendemain, et hop, ça reprend pile où vous en étiez. Très cool, hein ?

Bref, si vous êtes du genre à préférer la ligne de commande aux interfaces clinquantes, ou si vous voulez juste écouter vos ebooks sans vous prendre la tête, allez tester Lue dispo sur GitHub .

Source

uBlacklist - Reprenez le contrôle de Google

Par :Korben
24 septembre 2025 à 12:35

Vous connaissez sans doute ce petit moment de haine, quand Google vous balance pour la 50ème fois ce même site de merde qui diffuse la doc Python mal traduite avec ChatGPT ? Ou alors quand vous cherchez une recette de cuisine tout simple et que Pinterest squatte la moitié des résultats avec ses images floues et ses popups de connexion obligatoire ?

Bon bah aujourd’hui, ça c’est fini, car on va faire le ménage là-dedans.

Et comment on va faire ? Et bien je vous le donne en mille Emile, on va utiliser pour cela uBlacklist , une extension créée par un certain Iorate qui permet de faire le ménage dans les résultats de recherche.

uBlacklist, c’est la Marie Kondo du web. L’objectif c’est de garder uniquement les sites qui nous procurent de la joie ? Vous allez pouvoir virer les sites qui pourrissent vos recherches Google et croyez-moi, ça fait un bien fou !!

Ce truc fonctionne sur Chrome, Firefox et même Safari. Pour l’installer, direction le Chrome Web Store ou les add-ons Firefox et une fois en place, vous allez voir apparaître des petites icones “Bloquer ce site” directement dans vos résultats Google.

Un clic et pouf, le site disparaît à jamais de vos recherches. C’est le kiff non ?

Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est avec les listes publiques. Parce que oui, des gens ont déjà fait le boulot pour vous. Il existe en effet des listes pour bloquer les sites générés par IA , des listes anti-Pinterest, des listes contre les fermes de contenu SEO… C’est un peu comme les listes de blocage pour uBlock Origin, mais pour les résultats de recherche. Bref, la communauté s’organise pour nettoyer collectivement le web de ses parasites.

Et cette extension ne se contente pas de Google. Elle fonctionne aussi avec Bing, DuckDuckGo, Brave, Ecosia, et même Yandex pour nos amis de l’Est. Et cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi synchroniser vos listes de blocage entre tous vos appareils via Google Drive ou autres service de stockage dans le cloud. Comme ça, le ménage que vous faites sur votre PC, vous le retrouvez automatiquement sur votre téléphone.

Pour les power users, uBlacklist permet même d’utiliser des patterns avancés et même des expressions régulières. Vous pouvez ainsi bloquer *://*.pinterest.*/* d’un coup pour dire adieu à toutes les variantes de Pinterest. Ou créer des règles complexes qui bloquent seulement certaines sections de sites. Faire du sur-mesure, quoi…

Google, l’entreprise qui était censée “organiser” l’information mondiale, est de toute façon devenue tellement polluée par le spam SEO, les sites IA et les fermes de contenu, qu’on ne peut plus s’en sortir sans cette extension… Tu m’étonnes que les gens lui préfèrent de plus en plus Perplexity…

L’arrivée de cette extension me rappelle un peu cette époque où les gens ont commencé à bloquer massivement les pubs… ça a forcé tout l’écosystème publicitaire à évoluer et aujourd’hui avec uBlacklist et ses copains, on fait passer un peu le même message en disant aux moteurs de recherche : “non, on ne veut plus de ces sites de merde dans nos recherches”.

C’est triste d’en arriver là, mais au moins, on n’est plus obligés de subir les algos Google ou d’autres moteurs…

Bref, si vous en avez marre de tomber sur les mêmes sites pourris à chaque recherche, foncez installer uBlacklist et n’hésitez pas à partager vos listes de blocage sur le Discord . Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a aussi le Super-SEO-Spam-Suppressor sur GitHub qui propose une approche très “Anticapitaliste” du blocage de spam.

Hé oui, même le blocage de sites devient politique maintenant. On vit vraiment une époque formidable !

Bonne nouvelle ! 6% de français utilisent Linux

Par :Korben
24 septembre 2025 à 10:16

C’est fou car pendant que vous êtes encore en train de vous galérer avec votre bon vieux Windows, sachez que 6% de vos voisins sont en train d’utiliser Linux en totale détente. C’est en tout cas ce que remonte cette étude du CNLL et d’Abilian qui explique qu’on est maintenant 2,2 millions d’utilisateurs Linux en France.

D’après les données de Cloudflare Radar analysées par Abilian , l’usage personnel de Linux (4,3%) est deux fois plus élevé que l’usage professionnel (2,15%) ce qui montre bien que les gens font du Linux à la maison par choix, et non pas par obligation. D’ailleurs cette tendance s’accentue encore plus le weekend où l’usage des ordinateurs se fait essentiellement à titre personnel.

Comme le dit Stefane Fermigier, co-président du CNLL, dans son communiqué, “Ces chiffres sont une claque aux préjugés !”. Et il a raison même si on est encore en dessous de la moyenne Européenne. Celle-ci est de 3,7% de part de marché Linux alors que la France est à 3,1%. Les champions c’est la Finlande avec 7,1%, suivie de l’Irlande (5,3%) et de l’Allemagne (5,2%), donc on a encore une petite marge de progression.

Mais rassurez-vous, ce n’est pas qu’une question de compétence technique. C’est culturel car là-bas, utiliser Linux c’est normal, alors qu’ici c’est encore un peu un truc de geekos rebelles. Mais c’est en train de changer vite, et vous savez grâce à quoi ? Les jeux vidéo, pardi !! Avec Proton et Steam qui permettent de faire tourner les jeux Windows sur Linux, plein de gamers ont sauté le pas. C’est un des facteurs majeurs de la croissance mondiale de Linux qui atteint maintenant 4,55%.

Le gaming sous Linux c’est le cheval de Troie parfait car les mecs installent Ubuntu pour jouer et découvrent qu’il peuvent aussi bosser dessus, faire de la création, gérer leur vie numérique sans passer par Microsoft…. C’est une vraie prise de conscience.

Aux États-Unis, par exemple, Linux vient de passer la barre des 5% de parts de marché desktop. C’est une progression de 2 points en 2 ans, ce qui est énorme ! En plus avec la fin annoncée de Windows 10 qui force les gens à jeter à la poubelle leur ordinateur qui fonctionne s’ils veulent passer sous Windows 11, ça va encore augmenter je pense… Car Linux (ou ce logiciel magique ) est une solution anti-obsolescence incroyable !

Du coup, la CNLL milite pour qu’en France, on ait une vraie politique “Open Source & Sovereignty First” dans les marchés publics ce qui n’est pas gagné car l’Etat est gangréné par Microsoft… La CNLL veut notamment qu’on applique enfin l’article 16 de la loi République Numérique qui favorise le logiciel libre. Une pétition européenne propose même de créer un “EU-Linux” pour les administrations publiques. Imaginez toutes les mairies et préfectures sous Linux ! Ce serait cool !

Voilà, avoir Linux sur sa machine perso à la maison, c’est comme avoir un potager bio ou manger moins de viande… on le fait pour soi, par conviction, sans forcément militer. Et que Linux devienne mainstream c’est vraiment mon rêve car on n’en peut plus des zélites à barbes qui se définissent humainement de part leur OS, en regardant de haut les “autres”, les noobs, sans jamais leur tendre la main. Le jour où Monique de la Mairie ou Francis de la médiathèque sauront se démerder seuls sous Linux, je pense que leur égo en prendra un coup. Ils passeront alors sous BSD ou un truc encore plus techy parce que ça c’est un VRAI OS DE BONHOMME… ahahahah.

Puis en vrai, y’a encore plein de machines sous Linux que l’étude n’a probablement pas comptabilisées… On a tous chez nous des Raspberry Pi dans des tiroirs, des vieux PC reconverties en NAS, des petits serveurs perso…etc. Donc le vrai chiffre est sûrement bien plus élevé.

Alors oui, c’est vrai, on est encore loin des 72,5% de Windows, mais la tendance est claire. Linux grandit, doucement mais sûrement. Et surtout, c’est un mouvement très doux, très organique, qui n’est pas poussé par une méga-corpo, mais juste par des gens qui veulent reprendre le contrôle de leur ordinateur (et qui en ont marre de payer pour rien aussi, je pense…)

Voilà, donc la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un dans une soirée, demandez-vous s’il fait partie des 6% de Français sous Linux ? Vous vous ferez plein de nouveaux amis ;-)

Source CNLL | Source Abilian

SSH Pilot - Un super gestionnaire de connexion SSH pour Linux / macOS

Par :Korben
24 septembre 2025 à 07:21

Et si je vous disais que pendant que vous galérez avec PuTTY et son interface à la Windows 95, ou que vous payez 119 balles pour SecureCRT, il existe un gestionnaire SSH moderne, gratuit et absolument magnifique qui attend tranquillement que quelqu’un le remarque ?

Hé bien c’est exactement ce qui se passe avec SSH Pilot dispo pour Linux et macOS, et je trouve ça vraiment bizarre que personne n’en parle. Quand je suis tombé dessus, c’est vrai que j’ai cru à un énième fork de Terminator ou un wrapper autour de tmux, mais non, c’est un vrai gestionnaire de connexions SSH développé par mfat , avec une interface moderne en libadwaita/GTK4, c’est à dire le truc le plus propre que GNOME ait sorti ces dernières années.

Alors j’ai creusé un peu, je l’ai installé, et là, révélation. Cette appli fait TOUT ce qu’on attend d’un gestionnaire SSH moderne : des onglets pour jongler entre les connexions, un gestionnaire SFTP intégré qui s’ouvre direct dans Nautilus, la génération de paires de clés en deux clics, le port forwarding (local, remote, dynamic), et même le regroupement de serveurs pour ceux qui gèrent des “fermes” entières. Ah et toutes les infos de config sont chiffrées sur votre disque dur.

On peut aussi naviguer entièrement au clavier dans l’appli, ce qui est super pratique. Ctrl+L pour passer de la liste des serveurs au terminal, Ctrl+F4 pour fermer un onglet, Alt+flèches pour switcher entre les tabs. C’est tellement bien pensé que ça en devient suspect ^^.

Car quand on gère plusieurs serveurs, on s’y perd vite si on n’est pas organisé ! On jongle avec des dizaines de connexions SSH, on tape des alias bash à rallonge, on installe des extensions tmux incompréhensibles…

Alors pourquoi SSH Pilot reste si peu connu alors qu’il est trop méga super génial ??? Hé bien j’ai ma petite théorie…

Dans le monde Linux, on a tellement d’alternatives pour chaque truc qu’on finit par se noyer. Quand on cherche un client SSH, on a PuTTY, KiTTY, SuperPuTTY, mTPuTTY, Solar-PuTTY, Bitvise, Tabby, MobaXterm, Termius, SecureCRT… et j’en passe. Trop de choix qui tue le choix !

Bref, jetez un oeil SSH Pilot, ça vous changera des client SSH avec une interface de Minitel.

Famicom-OpenAV - Pour ajouter une sortie AV composite sur une Famicom

Par :Korben
23 septembre 2025 à 15:02

Bertrand, fidèle lecteur de mon site m’a envoyé un super projet ! Il a développé des PCB open source pour moderniser les Famicom japonaises et comme j’ai trouvé ça trop cool, je me suis dit que j’allais en faire un article.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, la Famicom c’est la version japonaise de la NES, sortie en 1983. C’est une petite console rouge et blanche avec les manettes intégrées, super mignonne mais avec un défaut majeur : elle sort uniquement en signal RF . Et le RF en 2025 sur nos télés modernes, c’est l’enfer… Image dégueulasse, interférences, et certaines télés refusent carrément de l’afficher parce que le signal RF japonais utilise les canaux 95-96 au lieu des canaux 3-4 occidentaux.

Bertrand a donc créé Famicom-OpenAV , deux petits PCB qui permettent d’ajouter une sortie AV composite à votre Famicom. Comme ça, exit le RF pourri, et bonjour l’image propre !

Bertrand propose donc deux versions selon vos préférences de soudure. La version DIP avec des composants traversants old school pour ceux qui ont appris à souder sur des kits Radio Shack dans les années 80. Et une version SMD avec des composants montés en surface, plus compacte et moderne pour les jeunes qui n’ont pas peur des pattes de mouche et qui maitrisent le flux ^^.

Ses PCB ont été testés sur les modèles de carte mère Famicom HVC-CPU-07 et HVC-CPU-GPM-02 et y’a pas besoin de percer la console ou de faire des modifications irréversibles… Ce sont juste quelques points de soudure bien placés et hop, votre Famicom crache du composite propre.

Ce mod est important car le signal RF de la Famicom génère souvent des “jailbars”, des lignes verticales bien chiantes qui gâchent l’image. Cela est dû à l’alimentation bruyante de la console et au fait que les traces du circuit imprimé qui transportent le signal vidéo passent juste à côté de lignes électriques parasitées. Les vieilles puces NMOS de l’époque émettent aussi pas mal d’interférences RF.

Avec le mod AV de Bertrand, on récupère donc directement le signal composite natif NTSC depuis la pin 21 du PPU (le processeur graphique de la Famicom). C’est le signal le plus propre qu’on puisse obtenir sans passer par des mods plus complexes comme le NESRGB qui coûte une fortune.

Maintenant pour créer ces PCB, c’est super simple. Bertrand fournit les fichiers Gerber sur son GitHub, vous les envoyez à un fabricant comme JLCPCB ou PCBWay , et pour quelques euros, vous recevrez 5 PCB. Après il faut acheter les composants électroniques (quelques résistances, condensateurs, transistors) mais au total, on s’en sort pour moins de 10 balle par console modifiée.

Bref, pour les collectionneurs et les joueurs, c’est vraiment un super mod car la Famicom a une bibliothèque exclusive au Japon avec des jeux qui ne sont jamais sortis sur la NES occidentale. Je pense par exemple aux Famicom Disk System exclusives, aux cartouches avec puces sonores supplémentaires comme Castlevania III japonais qui sonne différemment de la version US. Avec ce mod, vous pourrez enfin profiter de ces jeux dans de bonnes conditions sur une télé moderne ou via un upscaler type RetroTink .

Encore merci à Bertrand pour ce projet et pour m’avoir contacté et si vous aussi vous avez des projets DIY cools à partager, n’hésitez pas à m’envoyer un mail !

TernFS - Un système de fichiers distribué capable de gérer des exaoctets

Par :Korben
22 septembre 2025 à 20:14

Et encore un article un peu technique pour finir la journée en beauté ! Si je vous disais que votre serveur Linux pouvait gérer 10 exaoctets de données sans broncher ? Vous ne me croiriez pas je pense… D’ailleurs c’est quoi 10 exaoctets ?? Et bien ça correspond à 10 millions de To. C’est pas mal hein ?

Hé bien c’est exactement ce que permet de gérer TernFS, le système de fichiers qu’XTX Markets vient de libérer après trois ans d’utilisation intensive. XTX Markets est une boîte d’algo-trading qui brasse 250 milliards de dollars par jour et j’avoue que c’est un joli cadeau de presque-Noël qu’elle vient de nous faire…

D’après ce qu’ils expliquent sur leur site , NFS et les autres solutions classiques ne tenaient plus la charge face à leurs 650 pétaoctets de données utilisées leur machine learning. Alors ils ont fait ce que font les vrais geeks, ils ont codé leur propre solution… et après trois ans de production sans perdre “un seul octet”, ils ont tout balancé en en open source sur GitHub .

Le truc génial avec TernFS, c’est qu’il a été pensé pour les fichiers immuables, vous savez, ces gros datasets de plusieurs gigaoctets qu’on écrit une fois et qu’on relit des milliers de fois pour entraîner des modèles. Pas de modification après création, pas de prise de tête avec les locks et la cohérence. C’est simple et efficace.

L’architecture repose sur quatre composants principaux qui bossent ensemble : les metadata shards (256 shards logiques pour gérer les métadonnées), le CDC (Cross-Directory Coordinator) pour les opérations entre répertoires, les block services pour stocker les données, et un registry pour orchestrer tout ce petit monde. Le tout communique en UDP/TCP avec du Reed-Solomon pour l’erasure coding et du CRC32-C pour vérifier l’intégrité. Bref, ça semble être du solide.

Et les chiffres qu’ils donnent sur leur production sont assez dingues. Ils parlent de 500+ pétaoctets répartis sur 30 000 disques durs et 10 000 SSD, dans 3 datacenters différents, avec des débits qui montent à plusieurs téraoctets par seconde en vitesse de pointe. Et leur système gère ça tranquille, avec du multi-région natif et une tolérance aux pannes qui ferait pâlir d’envie n’importe quel admin sys.

Si ça vous chauffe, pour installer TernFS, c’est du classique. Vous clonez le repo, vous lancez ./build.sh alpine ou ./build.sh ubuntu selon votre distrib, et c’est parti. Il y a un module kernel Linux pour gratter les perfs maximales et toucher les étoiles, mais vous pouvez aussi utiliser FUSE si vous préférez rester en userspace. Ils ont même implémenté une API S3 pour ceux qui veulent migrer depuis AWS sans tout réécrire.

git clone https://github.com/XTXMarkets/ternfs
cd ternfs
./build.sh alpine
# Et pour tester en local
./scripts/ternrun

Par contre, attention aux limitations ! Car TernFS n’est pas du tout fait pour les petits fichiers (genre les millions de fichiers de 1KB d’un projet Node.js). C’est vraiment optimisé pour du gros volume du style datasets ML, logs d’applications, archives, ce genre de trucs. Et y’a pas de système de permissions intégré non plus, car ils ont préféré garder ça basique et laisser chacun implémenter sa propre couche de sécurité.

Ils ont mis au point également un système de “block proofs” où chaque bloc de data a une preuve cryptographique qui permet de vérifier que le client n’a pas corrompu les données avant de les écrire. Ça évite qu’un client bugué ou malveillant ne pourrisse tout le filesystem. Ils ont aussi un système de “scrubbing” automatique qui détecte et remplace les secteurs défaillants sur les disques.

Chouette non ?

D’après Bloomberg , XTX Markets investit actuellement 1 milliard d’euros dans de nouveaux datacenters en Finlande. Avec leurs 25 000 GPUs (dont 10 000 A100 et 10 000 V100) et maintenant TernFS en open source, ils montrent surtout qu’ils ne rigolent pas avec l’infrastructure. C’est pas pour rien qu’ils arrivent à traiter un trillion d’enregistrements par jour pour leurs algos de trading.

Leur code est disponible sous double licence à savoir GPLv2+ pour le core et Apache 2.0 avec exception LLVM pour les bibliothèques client et les définitions de protocole. Ça permet d’intégrer TernFS dans à peu près n’importe quel projet, commercial ou non.

Bref, si vous gérez des pétaoctets de données et que ZFS commence à tirer la langue, TernFS vaut vraiment le coup d’œil. Reste à voir si d’autres géants du big data vont l’adopter ou si ça restera un outil de niche pour les vraiment gros volumes, mais avec l’explosion du Machine Learning et des LLMs, je parie qu’on va en entendre parler de plus en plus…

Source

Alibi - Faites de votre smartphone Android, une dashcam

Par :Korben
22 septembre 2025 à 10:06

Alors voilà, on en est là. On râle contre la surveillance généralisée, on s’insurge quand Facebook nous écoute, on fait des crises d’angoisse quand on découvre que nos smart TV nous espionnent, et en même temps, on va volontairement installer sur notre téléphone une app qui enregistre tout ce qu’on fait.

Cette app s’appelle Alibi , elle est développée par Myzel394 et ce qu’elle permet, c’est de transformer votre smartphone en dashcam qui filme et enregistre en permanence, 24h/24.

Alibi garde en permanence les 30 dernières minutes de votre vie en vidéo et audio, prêtes à être sauvegardées si vous en avez besoin comme ça si quelque chose se passe du genre un accident de voiture (avec une Volkswagen forcément), une altercation avec un con sanguin, une situation litigieuse dans un manif ou autre, vous avez votre alibi, quoi. D’où le nom !

L’app fonctionne entièrement en arrière-plan, et surtout, tout reste sur votre téléphone. Pas de cloud, pas de serveurs externes, pas de partage involontaire. C’est de la surveillance, mais c’est vous qui gérez les données. Vous êtes donc à la fois l’espion et l’espionné.

En France, les vidéos tournées dans l’espace public sont autorisées tant qu’elles restent à usage personnels et pas diffusées publiquement sans floutage des visages et des plaques d’immatriculation, n’en déplaisent à ceux qui aiment faire croire le contraire ^^.

C’est plutôt triste à dire mais les dashcams réduisent les conflits et les arnaques à l’assurance car quand tout le monde sait qu’il est filmé, tout le monde se tient à carreaux. C’est sûr que si les gens étaient droits dans leurs bottes, y’aurait pas besoin de ce genre de conneries… C’est le panoptique de Bentham version caméra où la surveillance modifie les comportements de par sa simple existence. Argh !

L’app elle-même est plutôt bien fichue puisqu’elle est open source sous licence GPL-3.0, disponible sur F-Droid , Google Play et GitHub avec une interface claire, pleins d’options et la possibilité de verrouiller l’app pour éviter les fausses manipulations. Par contre, au niveau des méta données, c’est un peu léger. On a que la date et l’heure mais pas les infos GPS par exemple pour la localisation…

Voilà, si vous lorgniez sur les dashcams, c’est peut-être pas la peine de mettre trop d’argent là dedans. Un vieux smartphone Android et c’est plié !

Enjoy !

MakeACopy - Le scanner de documents Android qui ne raconte pas votre vie

Par :Korben
21 septembre 2025 à 09:28

Hey les Androidopathes, j’ai une bonne nouvelle pour vous ! Un développeur allemand vient de sortir un scanner de documents pour Android qui fonctionne sans connexion internet.

Ça s’appelle MakeACopy et ça arrive vraiment comme une bouffée d’air frais dans cet écosystème d’app de numérisation un poil toxique. Créé par Christian Kierdorf, ce scanner open source fait exactement la même chose que les mastodontes du secteur mais en mieux. L’app utilise OpenCV pour détecter automatiquement les bords du document, Tesseract pour l’OCR (reconnaissance de texte), et peut exporter en PDF avec le texte cherchable intégré. En gros, toutes les fonctionnalités premium d’ Adobe Scan , mais gratuites et privées.

Ce qui rend donc MakeACopy différent, vous l’aurez compris, c’est son approche radicale de la vie privée. Le dev compile même OpenCV depuis les sources au lieu d’utiliser des binaires précompilés, histoire de respecter les standards F-Droid et garantir qu’aucun code malveillant ne peut se glisser dans la chaîne de compilation. Bref, Kierdorf ne fait pas ça en amateur et a même implémenté une détection des coins assistée par machine learning (c’est un modèle ONNX) pour ceux qui veulent la totale.

Dans le même genre, on a aussi OpenScan qui est une autre alternative privacy-friendly qui cartonne mais MakeACopy va plus loin avec ses fonctionnalités notamment d’OCR. L’app est disponible sur Android 10 et plus, et fonctionne même sur des téléphones d’entrée de gamme. Le développeur précise que les futures versions incluront le multi-pages, l’export du texte éditable, et plus de langues pour l’OCR, tout ça en gardant le principe du 100% offline.

Bref, MakeACopy c’est le scanner de documents qu’on aurait dû avoir depuis le début. Pas besoin de compte, pas de cloud, pas de tracking, pas de pubs… juste un soft qui fait son job.

Vous pouvez télécharger MakeACopy sur le Play Store ou F-Droid , et si vous trouvez ça bien, parlez-en autour de vous, histoire d’aider votre prochain qui se galère surement encore avec Camscanner.

Seelen - Transformez complétement le look de votre Windows

Par :Korben
19 septembre 2025 à 10:53

Si comme moi vous avez déjà bavé devant un setup i3 sous Linux mais que vous êtes coincé sous Windows “pour le boulot” (lol), j’ai une excellente nouvelle pour vous. Seelen débarque et va transformer votre Windows 10/11 en véritable environnement de bureau customisable à moooort.

Concrètement, Seelen c’est un overlay qui vient se greffer sur Windows sans toucher au système. Tout est codé en Rust et TypeScript, avec Tauri qui fait le lien entre les deux et le résultat c’est un truc léger qui ne bouffe pas 2 Go de RAM comme Electron.

Avec Seelen, vos fenêtres s’organisent automatiquement en tuiles, façon i3 ou dwm, comme ça, plus besoin de passer 10 minutes à redimensionner vos fenêtres à la souris comme un furieux. Un raccourci clavier et hop, tout se range proprement. C’est ce qu’on peut avoir de plus proche d’un environnement de bureau custom sous Windows.

Et l’installation est hyper facile. Ça se fait soit par le Microsoft Store (option que je vous recommande), soit via Winget avec un petit winget install Seelen.SeelenUI, soit en téléchargeant le .exe sur GitHub. Attention quand même, ça nécessite WebView2 et Microsoft Edge pour fonctionner correctement.

Et les fonctionnalités sont plutôt sympas. Vous avez un launcher façon Rofi pour lancer vos apps rapidement, des contrôles média intégrés pour gérer Spotify sans ouvrir la fenêtre, et surtout une personnalisation poussée avec thèmes, des widgets et des layouts. Le projet supporte même +70 langues, donc votre grand-mère pourra l’utiliser en breton si elle veut.

Après c’est pas parfait non plus. Par exemple, les previews des fenêtres mettent parfois 2 secondes à charger, et certaines apps (celles avec des fenêtres flottantes custom) refusent de se faire tiler correctement. Mais c’est déjà impressionnant.

Voilà, donc si vous en avez marre de l’interface figée de Windows et que vous voulez retrouver la flexibilité visuelle de Linux et pouvoir exprimer le plein potentiel de votre mauvais goût, sans changer d’OS, Seelen vaut vraiment le coup . C’est gratuit, open-source, et ça ne casse rien dans votre système…. Au pire, si ça vous plaît pas, vous le désinstallez et Windows redevient comme avant.

Quand l'IA apprend à simuler l'univers sur un simple laptop

Par :Korben
18 septembre 2025 à 16:14

Alors là, accrochez-vous à votre clavier parce que je vais vous parler d’un truc qui défrise. Si je vous disais qu’il est possible de simuler l’univers entier, sa structure à grande échelle, ses milliards de galaxies… sur votre MacBook Air ??

Pas besoin de réserver du temps sur un supercalculateur, pas besoin de faire la queue pendant des semaines pour obtenir vos résultats. Hé bien c’est ce que permet de faire Effort.jl, et c’est de la bombe pour astrophysiciens !

Mais avant que je vous retourne le cerveau encore une fois, voici un peu de contexte. En mars 2025, le projet DESI a lâché une nouvelle incroyable : l’énergie noire, cette force mystérieuse qui fait accélérer l’expansion de l’univers, pourrait ne pas être constante mais évoluer dans le temps. C’est potentiellement le plus gros bouleversement en cosmologie depuis des décennies, sauf que pour prouver ça, il faut analyser des quantités astronomiques de données (j’assume ce jeu de mots), et c’est là que ça coince.

Le problème, c’est que modéliser la “cosmic web” (cette toile cosmique gigantesque où les galaxies forment des amas reliés par des filaments de matière) ça nécessite des calculs d’une complexité monstrueuse. On utilise pour ça la théorie des champs effectifs de la structure à grande échelle ( EFTofLSS pour les intimes), et une seule analyse peut prendre des jours entiers sur un supercalculateur. Multiplié par les milliers d’analyses nécessaires pour faire de la science solide, on arrive vite à des mois de calculs !!

C’est là qu’intervient Marco Bonici de l’Université de Waterloo et son équipe. Plutôt que de continuer à se battre avec des files d’attente interminables sur les supercalculateurs, ils ont eu une idée géniale : Apprendre à une IA comment la physique fonctionne, et la laisser faire les calculs à notre place.

Effort.jl, c’est donc un peu comme le DLSS de Nvidia mais pour l’univers. Vous savez le DLSS c’est cette techno qui utilise l’IA pour calculer des images haute définition sans faire suer votre GPU. Bon bah là, au lieu de cracher des graphismes de jeux vidéo, on crache… l’univers lui-même. Et le résultat est incroyable… C’est une accélération de x1000 fois par rapport aux méthodes traditionnelles de génération.

La beauté du truc, c’est que l’équipe n’a pas juste balancé des données dans un réseau de neurones en espérant que ça marche. Non, ils ont intégré dès le départ les lois physiques connues dans l’architecture même de leur IA. Comme l’explique Bonici dans une interview , c’est comme décrire l’eau dans un verre. Plutôt que de calculer le mouvement de chaque molécule (ce qui serait impossible), on encode les propriétés microscopiques importantes et on regarde leur effet au niveau macroscopique.

Le réseau de neurones d’Effort.jl est donc relativement simple. Il est constitué de 5 couches cachées de 64 neurones chacune, entraînées sur 60 000 combinaisons de paramètres cosmologiques. Ainsi grâce à l’intégration intelligente de la physique, il peut calculer en 15 microsecondes ce qui prenait des heures avant. Et niveau précision c’est identique, voire parfois meilleure que les modèles originaux.

En plus, tout est codé en Julia , un langage de programmation scientifique qui monte en flèche. L’équipe a même créé deux backends différents : SimpleChains.jl pour faire tourner ça sur CPU (ultra rapide) et Lux.jl pour exploiter les GPU si vous en avez. Et cerise sur le gâteau, tout est différentiable, ce qui veut dire que l’IA peut non seulement calculer les résultats, mais aussi comprendre comment ils changent quand on modifie légèrement les paramètres.

Pour valider leur bébé, l’équipe a donc fait tourner Effort.jl sur les vraies données du Baryon Oscillation Spectroscopic Survey (BOSS) et le résultat est ouf.. On obtient exactement les mêmes conclusions que les méthodes traditionnelles, mais en seulement quelques minutes sur un laptop au lieu de plusieurs jours sur un cluster. C’est testé, validé, et ça marche.

Au-delà de l’exploit technique, Effort.jl arrive à un moment important car avec les télescopes comme DESI et Euclid qui génèrent des téraoctets de données, et surtout cette découverte potentielle que l’énergie noire évolue, on a besoin d’outils capables de suivre le rythme. Bah oui, c’est fini le temps où les chercheurs passaient plus de temps à attendre le résultat de leurs calculs qu’à faire de la science.

Et en plus, Effort.jl est totalement open source et sur GitHub . N’importe qui peut donc télécharger le code, l’installer sur son laptop, et commencer à explorer l’univers depuis son canap'.

Alors oui, on pourrait dire que c’est “juste” une accélération de calculs, mais en réalité, c’est bien plus que ça. C’est la différence entre attendre des mois pour tester une hypothèse et pouvoir explorer des milliers de scénarios en temps réel. C’est la possibilité pour des équipes sans accès aux supercalculateurs de faire de la recherche de pointe. Et c’est, potentiellement, ce qui nous permettra de comprendre enfin ce qu’est cette foutue énergie noire qui compose 70% de l’univers…

Bref, l’IA quand elle est bien utilisée et combinée avec une vraie compréhension de la physique, ça décuple les capacités de la science et ça c’est beau !

Source

Vie privée : Les meilleurs outils selon ton niveau de parano

22 août 2025 à 10:00

On n’a pas tous le même besoin de confidentialité. Certains veulent surtout éviter la pub et le tracking, d’autres doivent protéger des échanges sensibles, et une minorité vise l’empreinte numérique minimale. Ce guide classe les principaux outils par profils, du plus relax au plus exigeant, pour t’aider à choisir ce qui te convient vraiment.

Pas de jargon inutile, pas de jugement. On explique rapidement le contexte de chaque profil, puis on liste des solutions éprouvées avec leurs liens officiels : navigateur et bloqueurs, messagerie, e-mail, VPN, système, voire routeur. L’idée est simple : tu repères ton niveau de « parano », tu installes l’essentiel, et tu peux monter d’un cran si besoin.

Rappel utile : la sécurité n’est pas la vie privée. Aucun outil ne rend « invisible ». Les bases restent incontournables (mises à jour, mots de passe uniques, 2FA). À partir de là, tu choisis le kit qui correspond à ton usage — perso, pro, étudiant, peu importe — sans te prendre la tête.

Profil 1 — Le Tranquille (« je n’ai rien à cacher »)

Ordinateur avec symboles d’oignon, clé et serveur sur fond bleu-vert

Tu utilises les outils populaires, tu veux que ça marche, point. C’est OK, mais la collecte de données est massive et les paramètres par défaut ne t’aident pas … au moins tu es prévenu !

Outils typiques

Ce qu’il faut comprendre

  • Les services « gratuits » se financent souvent par la publicité ciblée.
  • Quand c’est gratuit, c’est toi le produit
  • Le suivi inter-sites est devenu très fin (cookies, empreintes, SDK, etc.), le fait d’utiliser ses sites fait qu’ils détiennent une grande quantité de données personnelles permettant de parfaitement connaître tes habitudes.

Premiers réglages utiles

  • Activer l’authentification à deux facteurs partout.
  • Passer Chrome en mode « Enhanced Safe Browsing » ou envisager Brave/Firefox.
  • Nettoyer et verrouiller les permissions (micro, caméra, GPS) sur mobile.

Profil 2 — Vu à la télé (« cet article est sponsorisé par… »)

Bouclier et cadenas brillants sur ordinateur, ambiance promo high-tech

Tu as conscience du problème et tu choisis des marques grand public, souvent mises en avant.

Outils typiques

NordVPN ▶ Voir ma sélection des meilleurs VPN
ExpressVPN ▶ Voir ma sélection des meilleurs VPN
Bitdefender ▶ Voir mon Guide des meilleurs Antivirus
Incogni (gestion d’effacement chez brokers)
Malwarebytes
Opera (navigateur)

Ce qu’il faut comprendre

  • Un VPN améliore la confidentialité réseau (Wi-Fi public, FAI), mais ne rend pas anonyme s’il y a connexion à tes comptes.
  • L’antivirus reste utile sur Windows, moins critique si tu appliques les bonnes pratiques et mises à jour.
  • Les services type Incogni aident à réduire la présence dans les fichiers marketing.

Poursuivre la progression

  • Ajouter un bloqueur de traqueurs côté navigateur.
  • Évaluer ton besoin réel de VPN en continu ; parfois, Mullvad (plus strict) conviendra mieux, on y vient plus bas.

Profil 3 — Le Débutant prudent (« je n’aime pas les pirates et l’espionnage »)

Commutateurs de confidentialité activés et navigateur avec blocage de pubs

Tu veux des outils faciles qui réduisent clairement la collecte.

Outils recommandés
Telegram
Brave (navigateur) ▶ Voir mon article sur Brave Browser
Privacy.com (cartes virtuelles US)
DuckDuckGo (moteur + apps) ▶ Voir mon article sur les meilleurs moteurs de recherches
Messages / iMessage (chiffrement Apple)
Proton Mail
AdBlock (extension) ▶ Voir mon article sur les meilleurs bloqueurs de publicité

Ce qu’il faut comprendre

  • Brave bloque par défaut pubs/trackers, ce qui change déjà la donne.
  • Proton Mail limite l’accès au contenu de tes mails côté fournisseur.
  • Telegram n’utilise pas le chiffrement de bout en bout par défaut pour tous les chats ; active les « chats secrets » si besoin.
  • AdBlock réduit la pub graphique, mais préfère uBlock Origin si tu peux gérer un peu plus finement.

Étapes suivantes

  • Remplacer AdBlock par uBlock Origin.
  • Migrer progressivement vers Signal pour les échanges sensibles.

Profil 4 — L’enthousiaste de la vie privée («je n’ai rien à montrer»)

Ordinateur avec symboles d’oignon, clé et serveur sur fond bleu-vert

Tu passes à des outils pensés « privacy-by-design ». Tu arbitres confort vs. confidentialité.

Outils clés
Signal
Tuta (ex-Tutanota)
AnonAddy / Addy.io (alias mail)
GNU/Linux (système)
uBlock Origin ▶ Voir mon article sur uBlock Origin
Tor Project (navigateur/réseau)
Proton VPN
Bitwarden (gestionnaire de mots de passe)

Ce qu’il faut comprendre

  • Signal chiffre tout par défaut, avec un protocole solide.
  • Alias e-mail (AnonAddy) masquent ta vraie adresse, pratique pour les inscriptions.
  • Linux réduit la télémétrie industrielle et te donne plus de contrôle.
  • uBlock Origin filtre script, traqueurs et domaines malveillants.
  • Tor protège l’IP et le trajet réseau, mais c’est lent et certains sites le bloquent.

Bonnes pratiques

  • Stocker tes secrets dans Bitwarden avec une passphrase longue.
  • Mettre à jour tout, souvent.
  • Séparer identités : une boîte « poubelle », une « pro », une « personnelle ».

Profil 5 — L’activiste (« la vie privée est un droit humain »)

Smartphone sécurisé et routeur devant un maillage réseau chiffré

Tu veux des garanties fortes, tu anticipes la surveillance, tu limites au maximum les tiers de confiance.

Outils avancés
GrapheneOS (Android renforcé)
SimpleX Chat (messagerie sans identifiant) ▶ Voir mon article sur SimpleX Chat
SearXNG (métamoteur auto-hébergeable) ▶ Voir mon article sur SearXNG
Monero (XMR) ▶ Voir mon article sur Monero
OpenWrt (OS pour routeurs) ▶ Voir mon article sur les routeurs OpenWrt
Mullvad VPN (paiement anonyme possible) ▶ Voir mon article sur Mullvad VPN

Ce qu’il faut comprendre

  • GrapheneOS durcit Android : permissions par défaut strictes, isolation, mises à jour rapides sur appareils Pixel compatibles.
  • SimpleX n’emploie pas d’identifiant permanent ; orientation « metadata-minimization ».
  • SearXNG interroge plusieurs moteurs sans te profiler. Tu peux l’auto-héberger.
  • Monero masque expéditeur, destinataire et montants par défaut ; à manier légalement, évidemment.
  • OpenWrt apporte règles pare-feu fines, DNS chiffré, segmentation réseau.
  • Mullvad accepte cash, n’impose pas e-mail, et applique une politique technique stricte.

Stratégie d’ensemble

  • Cloisonner les appareils et comptes.
  • Utiliser un modèle de menaces : risques concrets, adversaires plausibles, impacts.
  • Éviter la centralisation (big clouds), préférer auto-hébergement léger ou fournisseurs sobres en données.

Profil 6 — Le Fantôme (« je disparais du radar… presque »)

Silhouette discrète se fondant dans un paysage sombre, téléphone barré

Ici on parle d’hygiène opérationnelle plus que d’apps. Hors-ligne, espèces, numéros jetables, minimisation radicale de données. Ce n’est pas réaliste pour la plupart des gens. Et certaines pratiques sont illégales ou dangereuses : on ne recommande pas. Si tu penses en avoir besoin, cherche un conseil juridique et des formations à l’OPSEC, légalement.

Idées générales (non prescriptives)

  • Limiter drastiquement les comptes nominatifs.
  • Utiliser du matériel dédié, sans liens croisés avec l’identité réelle.
  • Cartes prépayées conformes à la loi de ton pays, quand elles existent.
  • Rappels : fraude, usurpation, faux documents = illégal. Ne le fais pas.

Cet article original intitulé Vie privée : Les meilleurs outils selon ton niveau de parano a été publié la première sur SysKB.

Google lance OSS Rebuild pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement open source

25 juillet 2025 à 07:28
L’open source représente aujourd’hui 77 % des applications et sa valeur mondiale excède 12 000 milliards de dollars (environ 11 130 milliards d’euros). Mais cette omniprésence en fait une cible privilégiée pour les attaques sur la chaîne d’approvisionnement, où des acteurs malveillants insèrent du code frauduleux dans des composants de confiance. Les attaques sur la chaîne d’approvisionnement logicielle ciblent principalement

LEGO Island Portable – Le retour du classique de 1997 sur toutes les plateformes

Par :Korben
27 juin 2025 à 12:10

Attention les nostalgiques ! Si vous avez grandi dans les années 90 avec un PC sous Windows 95 et que vous étiez fan de LEGO, y’a de fortes chances que vous ayez passé des heures sur LEGO Island. Ce jeu culte de 1997 où on incarnait Pepper Roni, le livreur de pizzas le plus cool de l’île, vient de recevoir une seconde jeunesse grâce au projet isle-portable.

Pour ceux qui ne connaissent pas, LEGO Island c’était LE jeu en monde ouvert avant l’heure. On pouvait se balader librement sur une île peuplée de personnages loufoques qui se démontaient dans tous les sens pour nous faire marrer. Entre les courses de jet-ski, les missions de dépannage et la fameuse poursuite en hélicoptère où on balançait des pizzas sur le méchant Brickster (oui, des pizzas, le truc qui l’avait aidé à s’échapper), c’était du grand n’importe quoi mais qu’est-ce qu’on adorait ça !

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