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Reçu aujourd’hui — 28 mai 2025

(CAPH) La ruralitĂ© se transforme grĂące Ă  l’intercommunalitĂ© !

28 mai 2025 Ă  16:00

(Visuel le maire de Millonfosse, Gérald Thuru, et Aymeric Robin, Président de la CAPH et Jean-François Delattre, vice-président aux finances)

Avant de rentrer dans le dĂ©tail des projets visitĂ©s durant cette journĂ©e, il est important de situer l’ampleur du soutien Ă  la ruralitĂ© par La Porte du Hainaut. « Ainsi, nous voulons matĂ©rialiser des politiques publiques mĂ©connues, au delĂ  des chiffres, que nous votons au sein de l’hĂ©micycle communautaire Â», explique Aymeric Robin, le President de la Porte du Hainaut. 

Tout d’abord, la premiĂšre mouture de cette aide financiĂšre englobait les communes de moins de 3 000 habitants uniquement. Force Ă©tait de constater que les collectivitĂ©s locales entre 3 000 et 5 000 habitants « n’avaient le droit Ă  rien, ni chez nous, ni chez d’autres institutions publiques. C’est pourquoi, nous avons Ă©largi notre enveloppe aux communes de 3000 Ă  5000 habitants. Ce choix plus large concerne 40 sur les 47 communes de la CAPH », prĂ©cise Jean-François Delattre, le vice-prĂ©sident aux finances. ConcrĂštement, cette dotation Ă  la ruralitĂ© finance 30% du projet avec un plafond de 200 000 euros. Parfois, cette somme n’est pas atteinte compte tenu du coĂ»t global du projet et de ce ratio appliquĂ© Ă  tous les dossiers locaux. Ainsi, cet apport financier peut Ă©viter un emprunt bancaire pour la collectivitĂ© locale ou plus simplement dĂ©clencher la validation de celui-ci.

Le maire de Thun Saint Amand présente le plan des travaux

Durant ce mandat, 64 projets ont Ă©tĂ© soutenus sur la rĂ©alisation d’équipements, 32 sur la santĂ©, et 26 sur la transition Ă©cologique « pour un investissement global de 207 millions d’euros par la CAPH depuis 2020. Sur les 40 communes concernĂ©es, 17 communes ont bouclĂ© leur dossier, 8 sont en cours et 9 en phase d’étude, mais 6 communes rurales n’ont pas sollicitĂ© cette dotation Ă  la ruralitĂ© », commente Aymeric Robin, le PrĂ©sident de la Porte du Hainaut. Ce montant budgĂ©taire existe depuis 2022 avec une enveloppe fermĂ©e d’1,5 million d’euros Ă  destination de ces 40 communes, mais un seul projet par commune et par mandat est validĂ© dans ce dispositif de « Dotation Ă  la RuralitĂ© Â».

Au delĂ  des chiffres, la volontĂ© de la PrĂ©sidence de l’intercommunalitĂ© est de ne pas opposer le dĂ©veloppement urbain, toujours plus spectaculaire, et rural dont l’initiative, mĂȘme modeste, s’avĂšre essentielle. « Cette enveloppe est un levier pour dĂ©clencher un projet. Elle s’ajoute au Fonds de Concours de la CAPH, voire aux aides Ă  la ruralitĂ© du Conseil dĂ©partemental du Nord Â», ajoute le PrĂ©sident. 

Et en dĂ©zoomant un peu plus, les maires ruraux conviennent collĂ©gialement que leur citĂ© s’est transformĂ©e grĂące au soutien de l’EPCI (Etablissement Public de CoopĂ©ration Intercommunale). Ensuite, on observe une rationalisation de cette mutation de proximitĂ©, car les Ă©diles s’obligent le plus souvent Ă  concentrer les services, voire nouveaux, au centre du village au plus proche de l’HĂŽtel de Ville parfois. C’est un trait d’architecture rural tangible afin de faciliter le quotidien des administrĂ©s. Ensuite, cette appĂ©tence pour le regroupement des services Ă  la population dĂ©bouche Ă©galement vers une meilleure attractivitĂ© des commerçants et des artisans dĂ©jĂ  prĂ©sents ou Ă  venir. La respiration rurale est un tout !

Du cĂŽtĂ© de l’Ostrevant, Marquette en Ostrevant

Salle des fĂȘtes rĂ©novĂ©e de Marquette en Ostrevant

Evidemment, l’écueil principal pour une commune rurale, outre le financement, rĂ©side dans les compĂ©tences annexes. En effet, le montage d’un dossier de subvention, voire les volets techniques
 sont aussi importants que le soutien financier. « C’est pourquoi, nous avons mis en oeuvre une cellule d’appui pour les communes de moins de 5 000 habitants Â», prĂ©cise Aymeric Robin.

Ce road trip en ruralitĂ© a dĂ©butĂ© sur la commune de Marquette en Ostrevant oĂč Jean-Marie Tondeur, maire depuis 2001, a prĂ©sentĂ© avec ses Ă©quipes les projets locaux. Sur ce village de 2035 habitants, la rĂ©novation du foyer rural Ă  travers son isolation, la salle des fĂȘtes, mais Ă©galement les vestiaires du club de foot et son club-house : « Nous avons Ă©tĂ© soutenus par La Porte du Hainaut, le Fonds Vert (Etat) et le Conseil dĂ©partemental Â», dĂ©clare le maire. 

Un tour dans l’Amandinois à Thun Saint-Amand

La rĂ©novation en cours de l’ancienne Ă©cole communale

Sur le village de Thun Saint-Amand, Jean-NoĂ«l Broquet prĂ©sente sa salle polyvalente en travaux tout comme la rĂ©novation de son parking attenant de 42 places. « Cette salle communale, baptisĂ©e Jean Stablinski, remplace l’ancienne Ă©cole et son prĂ©au des annĂ©es 80. C’est une extension rĂ©habilitation, pour un montant de 616 000 euros TTC, avec les subventions au plafond autorisĂ© de 80% Â», prĂ©cise l’édile. ConcrĂštement, la dotation Ă  la ruralitĂ© CAPH + le Fonds de Concours CAPH + le Conseil dĂ©partemental constituent l’enveloppe budgĂ©taire de ce projet.

A la frontiĂšre belge Ă  Rumegies

Les Ă©tages de l’ancienne Mairie et Ecole de Rumegies, gros chantier en perspective


Sur Rumegies, l’idĂ©e est vĂ©ritablement une rĂ©novation trĂšs lourde de l’ancienne mairie/Ă©cole, encore superbe en façade, mais vĂ©ritablement dans son jus. Ces travaux vont permettre de donner un Ă©crin Ă  la nouvelle Maison des Associations . « C’est notre projet de fin de mandat avec une dĂ©molition partielle, une rĂ©habilitation, et une extension pour un montant de 650 000 euros TTC Â», explique la maire, Anne-Sophie Ghesquiere. Elle souligne enfin que pour le prochain mandat, en cas de réélection, le dossier de la salle des fĂȘtes sera sur la table. 

Au coeur du Parc Naturel Scarpe Escaut, Millonfosse !

Bois et métal en principal, cette cantine scolaire constitue un chantier majuscule pour Millonfosse

Enfin, sur Millonfosse intervient le gros dossier d’une cantine scolaire pour prĂšs de 60 enfants, en section maternelle ou Ă©lĂ©mentaire.  Sur cette initiative locale trĂšs ambitieuse pour une commune de moins de 1 000 habitants, le maire, GĂ©rald Thuru, convient : « Oui, il y a une prise de risque puisque nous faisons un emprunt de 300 000 euros sur 30 ans. En effet, le montant global du projet est de 1 262 000 euros HT avec la participation de l’Etat, la rĂ©gion Hauts de France, le Conseil dĂ©partemental et La Porte du Hainaut (Dotation Ă  la RuralitĂ© et Fonds de Concours). Â»

Daniel Carlier

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Déboutés au Tribunal administratif de Lille, les Gens du Voyage quittent la commune de Maing !

28 mai 2025 Ă  04:40

Un départ volontaire de la communauté des Gens du Voyage
 !

La consĂ©quence directe du recours dĂ©boutĂ©, contre l’arrĂȘtĂ© d’expulsion des Gens du Voyage, est une mise en oeuvre potentielle de la force publique afin d’expulser ces occupants illĂ©gaux. Comme subodorĂ© par le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes, StĂ©phane Costaglioli, https://www.va-infos.fr/2025/05/27/maing-installation-illegale-arrete-dexpulsion-recours-au-ta-de-lille-et-une-suite/, les personnes concernĂ©es quittent le plus souvent volontairement les lieux. En l’espĂšce, ils ont commencĂ© Ă  Ă©vacuer le stade de foot de Maing en fin d’aprĂšs-midi, dĂ©but de soirĂ©e, de ce mardi 27 mai 2025 vers une nouvelle destination qui pourrait ĂȘtre encore sur le Valenciennois. Ce matin 28 mai, il reste encore une quarantaine de caravanes qui devraient partir dans la journĂ©e.

Face Ă  cette issue positive compte tenu des moments singuliers et vĂ©cus depuis le mardi 20 mai, Philippe Baudrin, l’édile de Maing, rĂ©agit : « Je suis ravi de leur dĂ©part Ă  la suite de la dĂ©cision de justice qui reconnaĂźt les droits de la ville. Merci au soutien sans faille de M. Le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes, du Commissaire Hellu, de l’association des maires du Nord, et aux nombreux soutiens de la population aux Ă©lus prĂ©sents. Maintenant, nous allons faire les comptes des dĂ©gradations et amĂ©nager le plus rapidement possible des ouvrages interdisant l’accĂšs Ă  des individus peu scrupuleux. Â»

Daniel Carlier

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Reçu hier — 27 mai 2025

Une soirée à 62 000 euros à Saint-Saulve !

27 mai 2025 Ă  16:15

Yves Dusart : « Ce n’est pas une dĂ©pense budgĂ©taire supplĂ©mentaire sur le Bas Marias, nous sommes toujours dans l’enveloppe, dĂ©jĂ  votĂ©e, en Conseil municipal. Â»

En propos liminaire, l’édile rappelle le process de concertation dans le cadre de la future implantation de l’entreprise « AXENS Â» sur Saint-Saulve. « Nous sommes sur une terre d’industrie qui se relĂšve avec l’arrivĂ©e d’AXENS Â», commente Yves Dusart. Dans ce cadre, la procĂ©dure de concertation avec la population poursuit son chemin. A cet effet, le 05 juillet 2025, la synthĂšse de cette concertation est prĂ©vue au sein de l’Espace Pierre Richard Ă  Valenciennes. 

Ensuite, François Ducatillon dĂ©livre des informations sur le don de la commune en soutien Ă  Mayotte suite au drame humain et climatique du mois de dĂ©cembre 2024 : « La protection civile travaille avec l’AMF (Association des Maires de France) depuis 14 ans. Sur cet Ă©vĂ©nement, elle a acheminĂ© sur site 110 tonnes d’eau et 55 tonnes de denrĂ©es alimentaires. Â»

CrĂ©ation potentielle d’un PUMPTRACK dans le quartier du Bas Marais

PrĂ©sentĂ©e par Fabrice Lambert, cette dĂ©libĂ©ration portait sur l’autorisation par le Conseil municipal d’une demande de subvention auprĂšs de l’ANS (Agence Nationale des Sports). En fond de toile, cette demande concernerait la construction d’un site sportif PUMPTRACK oĂč « les skates, les rollers, les trottinettes, les BICROSS et les BMX peuvent Ă©voluer sur une piste de 200 mĂštres, d’une largeur de 2 Ă  2,5 mĂštres, avec 4 virages relevĂ©s et une dizaine de bosses Â», prĂ©cise l’élu en charge du volet sportif communal. 

En amont du volet financier, le maire prĂ©cise de suite le cadrage financier : « Ce n’est pas une dĂ©pense budgĂ©taire supplĂ©mentaire sur le Bas Marais, nous sommes toujours dans l’enveloppe, dĂ©jĂ  votĂ©e, en Conseil municipal. »

ConcrĂštement, le coĂ»t de cette rĂ©alisation serait de 123 811 euros oĂč l’ANS apporterait une subvention de 50%, soit 61 905 euros. « Compte tenu de nos finances publiques, nous devions prendre une dĂ©cision ce soir puisque ce dossier doit ĂȘtre instruit en juin avec une rĂ©ponse dĂšs juillet. De fait, nous ne pouvions attendre le prochain conseil municipal du 23 juin prochain », poursuit l’édile.

AprĂšs un Ă©change avec l’élu de l’opposition sur l’opportunitĂ© de rĂ©aliser ce projet sportif, le maire insiste de nouveau sur le contexte : « Nous sommes dans une enveloppe fermĂ©e qui n’a pas changĂ© aujourd’hui, mais nous intĂ©grons Ă  l’intĂ©rieur des Ă©lĂ©ments dans le projet global du Bas Marais. Sans cette subvention de l’ANS, nous nous rĂ©servons le droit de réétudier la rĂ©alisation de ce projet ou pas !»

En filigrane, Fabrice Lambert souligne que cet Ă©quipement sportif serait un parfait « trait d’union entre le Groupe scolaire et le futur Eco-Village. Â» 

Daniel Carlier

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(Maing) Installation illĂ©gale, arrĂȘtĂ© d’expulsion, recours au TA de Lille
 et une suite !

27 mai 2025 Ă  04:30

Un aprùs-midi pas comme les autres
 à Maing

Le maire de la commune de Maing, Philippe Baudrin, se souviendra longtemps de ce 1er coup de fil oĂč l’information tombe sur une Ă©ventuelle installation de gens du voyage sur sa commune. Pour rappel, cette collectivitĂ© locale de moins de 5 000 habitants n’est pas concernĂ©e par la Loi Besson sur un nombre de places rĂ©servĂ©es Ă  l’installation des gens du voyage, donc de fait pas  dans l’obligation de respecter le SchĂ©ma dĂ©partemental du Conseil dĂ©partemental en la matiĂšre
 !

NĂ©anmoins, la surprise est amĂšre lorsque entre 15h et 16h, les premiĂšres vellĂ©itĂ©s de pĂ©nĂ©trer sur le stade de foot communal dĂ©butent. « J’ai mis ma voiture en travers pour empĂȘcher cette installation, une vingtaine de voitures et caravanes Ă©taient passĂ©es, mais le principal n’était pas encore arrivĂ© Â», explique-t-il. 

Echanges, palabres, nĂ©gociations
 « nous avons proposĂ© le terrain de la Fontenelle (sortie de ville le long d’une route avec un virage Ă  90°), mais le terrain Ă©tait trop herbĂ©e Ă  leurs goĂ»ts Â», commente la 1Ăšre adjointe de Maing. Ensuite, les chefs de la communautĂ© ont voulu nĂ©gocier une installation, mais le maire a refusĂ© tout compromis compte tenu de l’impact de cette installation illĂ©gale sur ce terrain municipal. « Notre calendrier pour la fin mai et juin est remis en cause, les salles des sports et des fĂȘtes sont inaccessibles et notre terrain d’honneur de foot est occupĂ©, cela perturbe gravement la vie de notre commune Â», s’exclame le maire.

Durant prĂšs de 3 heures, la communautĂ© a barrĂ© les accĂšs Ă  la commune pour les habitants dans l’attente d’un compromis, le ton est montĂ©. Et puis, le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes a demandĂ© au maire de laisser passer les caravanes (130 au final). « J’ai pris mes responsabilitĂ©s avec comme objectif la sĂ©curitĂ© des biens et des personnes, du maire et de ses Ă©lus, des Maingeois, des forces de Police, et des gens du voyage. Cette installation a permis de recouvrer de la sĂ©rĂ©nitĂ© et de permettre aux Maingeois de rentrer chez eux Â», explique le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes. 

Avec le recul quelques jours plus tard, Philippe Baudrin juge que le reprĂ©sentant de l’Etat de proximitĂ© « a eu raison. Je n’ai aucun reproche Ă  lui faire. Il a calmĂ© le jeu ! Â» Toutefois, StĂ©phane Costaglioli « comprend la colĂšre de l’édile, elle est lĂ©gitime ! Â».

Plus globalement, ce n’est pas le mode de vie du nomadisme qui est en cause, « respectable comme les autres. On ne stigmatise pas du tout ces communautĂ©s Â», ajoute le Sous-PrĂ©fet, mais la mĂ©thode employĂ©e par les gens du voyage : « Ce n’est pas un passage annoncĂ© en amont ! Â»

« Les gens du voyage ont des Droits et des Devoirs Â», StĂ©phane Costaglioli

Revenons sur le point de dĂ©part, une communautĂ© de gens du voyage d’une centaine de caravanes Ă©tait venue sur Denain pour des obsĂšques. « Dans ce cadre, elle avait prĂ©venu avant la maire de Denain, s’est installĂ©e sur un terrain non utilisĂ© par la municipalitĂ©, et signĂ©e une convention pour une durĂ©e courte (15 jours) qu’ils n’ont pas respectĂ© (75 jours), mais l’installation Ă©tait tout de mĂȘme encadrĂ©e. Ici, ils viennent sans prĂ©venir et s’installe sur un terrain de sport municipal, perturbe la vie de la commune sur un site avec une voie unique d’accĂšs, branche (dangereusement) des arrivĂ©es d’électricitĂ© et d’eau illĂ©galement, c’est du vol ! Imaginez un incident, c’est pour moi un trouble Ă  l’ordre public Â», poursuit le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes. 

La procédure en cours


Compte tenu que la commune de Maing respecte la loi en la matiĂšre, cette installation illĂ©gale, le mardi 24 mai,  permet des recours en Droit. Tout d’abord, le maire a dĂ©posĂ© plainte ce mercredi 21 mai. Ensuite, un arrĂȘtĂ© d’expulsion avec tous les paramĂštres Ă©voquĂ©s ci-dessus a Ă©tĂ© initiĂ© par le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes ce vendredi 24 mai et remis par huissier aux intĂ©ressĂ©s. « Ils ont refusĂ© de signer ce dernier et ont dĂ©posĂ© un recours au Tribunal administratif de Lille le samedi 25 mai. Ce dernier est suspensif ! ».

Ce mardi 27 mai, le Tribunal administratif de Lille va statuer dans la matinĂ©e et « je ne prĂ©juge pas avant d’une dĂ©cision de justice Â», prĂ©cise le Sous-PrĂ©fet de Valenciennes. Dans l’hypothĂšse oĂč le TA de Lille confirme cet arrĂȘtĂ© d’expulsion, il revient Ă  l’autoritĂ© de l’Etat de mettre en oeuvre la force publique pour procĂ©der Ă  l’expulsion. « Toutefois, dans l’immense majoritĂ© des cas, les gens du voyage partent d’eux-mĂȘmes, sinon
 ! » 

Une issue Ă  cette tempĂȘte locale est envisageable, mais les dĂ©gĂąts pour la commune de Maing seront tangibles et visibles. MĂȘme si les recours administratifs ou les appels aux forces de l’ordre sont habituels sur le sujet (une soixantaine par an dans le Valenciennois), l’évĂ©nement sur ladite commune Ă©tait inhabituelle « par le nombre et la mĂ©thode utilisĂ©e. C’est la premiĂšre crise du genre que j’ai gĂ©rĂ© depuis mon arrivĂ©e », conclut StĂ©phane Costaglioli.

Daniel Carlier

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Reçu avant avant-hier

Le BTP/CFA de Marly inaugurĂ© et prĂȘt pour la rentrĂ©e 2025

26 mai 2025 Ă  14:00

Xavier Bertrand : « C’est pour l’intĂ©rĂȘt rĂ©gional, pour les apprentis et les entreprises Â»

Cette sortie de terre mĂ©rite un coup de rĂ©troviseur tant son implantation n’était pas acquise au sein du quartier de la Briquette/Marly. En effet, le Directeur gĂ©nĂ©ral de la filiĂšre BTP/CFA Hauts de France voulait cranter sa capacitĂ© d’accueil sur le Valenciennois, car l’établissement actuel sur Marly propose seulement 700 places. A ce titre, Laurent Parra est venu dĂ©fendre en Conseil municipal ce projet au long cours, mais surtout le maire Ă©tait motivĂ© pour un maintien de ce haut lieu de l’apprentissage sur Marly. 

« Laurent Parra voulait absolument un site plus pratique, plus accessible sur le Valenciennois et j’ai tout fait pour qu’il reste sur Marly Â», commente l’édile. Le cactus Ă©tait un quartier dĂ©jĂ  sous l’empreinte d’un dispositif lourd et trĂšs prĂ©cis, l’ANRU 2. En effet, si la ville de Marly avait ratĂ© le train de l’ANRU 1, l’ancien maire dĂ©cĂ©dĂ© (Fabien ThiĂ©mĂ©) avait rattrapĂ© le coup via la seconde mouture, le NPNRU. Toutefois, avec la nouvelle gouvernance depuis 2020, Jean-NoĂ«l Verfaillie devait changer le projet prĂ©voyant une Ă©cole communale au mĂȘme endroit. « Il me paraissait plus pertinent qu’un CFA soit proche d’un arrĂȘt de tramway qu’une Ă©cole maternelle Â», prĂ©cise le maire. 

Le rĂ©sultat est impressionnant. Sur 8 100 M2, ce nouveau site BTP/CFA Hauts de France pourra accueillir 900 apprenants. La visite du site laisse dĂ©couvrir des salles pĂ©dagogiques, des ateliers dans les diffĂ©rentes sections, les espaces multiples pour le travail technique, sans oublier la restauration scolaire au dernier Ă©tage avec une terrasse. Le matĂ©riel Ă  disposition est dernier cri, voire innovant, car le bĂątiment ne peut souffrir d’une Ă©rosion du savoir-faire avec des techniques obsolĂštes. En l’espĂšce, les futurs diplĂŽmĂ©s seront rompus aux techniques d’apprentissage les plus sophistiquĂ©es. 

« La filiĂšre du BTP/CFA Hauts de France forme actuellement 2 536 jeunes dont 109 femmes. Ce bĂątiment sur Marly est magnifique et fonctionnel. Il pourra accueillir les filiĂšres dans la menuiserie, l’électricitĂ©, le gĂ©nie climatique, la peinture, le revĂȘtement de sol, le gros oeuvre et la couverture dĂšs ce mois de septembre. Ensuite, je tiens Ă  remercier la rĂ©gion sans qui cette rĂ©alisation ne pourrait exister, mais je prĂ©cise que 50% de ce projet a Ă©tĂ© autofinancĂ©. C’est Ă©norme ! Â», explique Laurent Parra.

« La 1Ăšre pierre du renouveau du quartier Â», Jean-NoĂ«l Verfaillie

Pour le premier magistrat de Marly, cette cĂ©rĂ©monie est « la 1Ăšre pierre du renouveau du quartier  de La Briquette sur Marly. De fait, les deux premiers bĂątiments sortis de terre seront des Ă©tablissements d’enseignement (avec le Groupe scolaire HĂ©lĂšne CarrĂšre d’Encausse), puis la construction des programmes de logements (NPNRU) va dĂ©buter en 2025 Â», prĂ©cise l’édile.

Pour le vice-prĂ©sident de la rĂ©gion, Arnaud Decagny, ce bĂątiment « sobre et Ă©lĂ©gant va changer l’image de la construction. Sur le Valenciennois, il y a 5 000 apprentis sur le site de la CMA Hauts de France sur Saint-Saulve, sur les Tertiales Ă  Valenciennes pour l’UniversitĂ© Polytechnique Hauts de France, et sur ce nouveau bĂątiment Ă  Marly. Â»

« Je souhaiterai que Paris soit convaincu du soutien Ă  l’apprentissage Â», Xavier Bertrand 

Pour le PrĂ©sident de la rĂ©gion Hauts de France, la subvention de 10 millions d’euros (sur 20 millions au total) « est lĂ  pour l’intĂ©rĂȘt rĂ©gional, pour les apprentis et les entreprises. Ces locaux sont vĂ©ritablement pratico/pratiques », indique Xavier Bertrand.

Laurent Parra

Ensuite, trĂšs moteur sur le soutien et la crĂ©ation d’une industrie (lourde) forte dans cette rĂ©gion, il prĂ©cise sa pensĂ©e : « Je ne veux pas que l’une remplace l’autre. Je veux les deux, l’industrie et le bĂątiment. Â» 

Enfin, il conclut ce temps protocolaire par deux messages sans concessions : « Je souhaiterai que Paris soit convaincu du soutien Ă  l’apprentissage. Ce n’est pas seulement en 2024 (et concrĂštement depuis la loi du 05 septembre 2018), moins en 2025, et encore moins en 2026. Ensuite, j’aimerai aussi que ValĂ©rie LĂ©tard, Ministre du Logement, soit plus Ă©coutĂ©e, soit plus entendue par le Gouvernement. Â» 

Daniel Carlier

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(Handball) Battu par Chambray, St Amand grille un joker hyper important

25 mai 2025 Ă  17:58

(12 arrĂȘts pour OphĂ©lie Tonds)

RIEN N’EST FAIT, TOUT RESTE A FAIRE POUR ST AMAND

Avant cette rencontre face Ă  la formation d’Indre-et-Loire, la situation du SAHPH n’était guĂšre brillante, compliquĂ©e, mais pas dĂ©sespĂ©rĂ©e. Classement actuel en bas de tableau : 10e St Maur 37 pts, 11e St Amand 36, 12e MĂ©rignac 36, 13e Sambre Avesnois 35, 14e Toulon 35. Donc un seul petit point d’avance sur le siĂšge Ă©jectable pour la division d’en dessous. Pourtant les Louves avaient rĂ©ussi Ă  se sortir la tĂȘte de l’eau avec quelques bons rĂ©sultats ces derniĂšres semaines comme le nul Ă  MĂ©rignac (28-28), les victoires contre Toulon (27-21) et dans leur match de retard Ă  Plan de Cuques (27-28). HĂ©las la 23e journĂ©e, disputĂ©e ce mercredi, a tout relancĂ©. D’abord leur dĂ©faite Ă  Besançon (31-27), un revers qui coĂŻncide avec les victoires de MĂ©rignac Ă  Chambray (31-32) et de Toulon Ă  Nice (30-33) ! C’est dire si une victoire Ă  la maison face Ă  Chambray-LĂšs-Tours (3e, 54 pts) Ă©tait indispensable d’autant Ă©galement que la premiĂšre partie de la 24e journĂ©e disputĂ©e ce samedi soir n’était pas en leur faveur, MĂ©rignac ayant atomisĂ© St Maur (36-25) et Toulon a eu raison de Plan de Cuques (30-29).Il leur restera alors un dĂ©placement Ă  Strasbourg Achenheim Truchtersheim (le 4/6) et la rĂ©ception quarante huit heures plus tard de la Stella St Maur.

CE QUE L’ON SAIT SUR LA SAISON SUIVANTE (suite)

Mélanie Jobard termine une contre attaque dans son style personnel.

Au dĂ©part de MaĂ«lle Faynel, dĂ©jĂ  annoncĂ©, viennent s’ajouter ceux de Louison Boisorieux (au club depuis 2022) qui rejoint Nantes son club formateur. Elle sera suivie de Roxanne Franck, quand Ă   Stelvia Pascoal elle quitte Ă©galement la formation amandinoise dans laquelle Emma Puleri (pivot, 28 ans) vient de prolonger jusqu’en 2026. Les mouvements ne s’arrĂȘtent pas lĂ  puisque les supporters vont connaĂźtre de nouveaux visages comme Claire Koestner (demie centre , internationale U20) en prĂȘt de Metz jusqu’en 2027, mais Ă©galement les BrĂ©siliennes Marcela Arounian (25 ans, pivot, internationale brĂ©silienne) qui arrive du CBD Aula Culturel, 1Ăšre division espagnole, et de Jhennifer Lopes (25 ans, arriĂšre gauche) qui dĂ©barque de Rocasa Gran Canaria, 1Ăšre division ibĂ©rique Ă©galement.

LA DECEPTION EST GRANDE DANS LES RANGS AMANDINOIS

Pour cette rencontre hyper importante, le SAHPH Ă©tait privĂ© des services de Emma Puleri, forfait pour blessure jusque la fin de saison. C’est Stoiljkovic qui ouvrait les dĂ©bats (0-1, 1Ăšre) mais trĂšs vite Faynel et Jobard plaçaient St Amand devant : 2-1 ( 3e). A partir de lĂ , un sacrĂ© bras de fer s’installait sur le parquet de la Maurice Hugot, moins remplie qu’à l’accoutumĂ©e Ă  cause de la fĂȘte des MĂšres. Changements de leaders, Ă©galitĂ©s se succĂ©daient : 6-6 (13e), 9-9 (25e), St Amand en tĂȘte Ă  mi-parours avec une toute petite longueur d’avance (10-9) dans le sillage de Boisorieux auteur de trois pĂ©naltys sur  trois.

Edina Borsos, ClĂ©ment Petit, un staff concentrĂ© avant le coup d’envoi.

MĂȘmes actrices, mĂȘme scĂ©nario Ă  la reprise : 13-12 (35e). LĂ , Chambray mettait un peu plus de pression pour prendre une option sur la victoire : 14-17 (42e), 18-21 (52e). St Amand y croyait encore : 20-21 (54e), mais l’embellie Ă©tait de courte durĂ©e, les Louves confondant souvent vitesse et prĂ©cipitation. Score final : 22-25.

Les réactions :

Sophie Palisse (prĂ©sident du SAHPH) : << C’est une dĂ©ception Ă  la vue de la physionomie du match trĂšs engagĂ© dĂ©fensivement. AprĂšs nous avons commis quelques erreurs offensives sur la fin et en Ă©tant en Ă©chec aux tirs. NĂ©anmoins, l’arbitre nous refuse deux buts qui sont bien au fond et cela fait mal dans la tĂȘte. Je n’attend pas d’ĂȘtre aidĂ©e, mais d’avoir un arbitrage juste mais lĂ  j’ai trouvĂ© que sur certaines actions et Ă  des moments critiques, ils n’ont pas Ă©tĂ© spĂ©cialement Ă  la hauteur. >>

MĂ©lanie Jobard (joueuse du SAHPH) : << J’ai vĂ©cu ce match avec des hauts et des bas. On pouvait revenir, mais nous n’avons pas mis ce qu’il fallait. Nous avons un manque de prĂ©cision depuis trois Ă  quatre matchs, il va falloir rectifier le tir. Quant Ă  l’arbitrage, il fait parti du jeu. >>

Edina Borsos (coach du SAHPH) : <<  Il y a une grande pression. Il nous manquĂ© un peu de sang froid sur la fin comme toute la saison. Dans les dĂ©faites, nous ne sommes jamais loin, mais finalement nous n’y arrivons pas. Il reste deux matchs, croisons les doigts. Dans notre mĂ©tier, la pression en fait partie, je ne regarde pas le classement et lĂ  c’est triste, car nous avons tout donnĂ©. Continuons Ă  travailler.>>

ST AMAND – CHAMBRAY-LES-TOURS : 22-25 (10-9) 

St Amand, arrĂȘts: Tonds  12/37.

Buts: Guirassy  1/2 , Jobard 4/7 , Bakker 3/6,   Hrvatin 2/4, Pacoal  1/3, Boisorieux 6/7 , Ebanga  2/6 , Faynel 3/7.

Chambray-LĂšs – Tours, arrĂȘts : Szikora 4/21, Perche  3/7.

Buts: Abdou 3/5 , Stromberg 2/4 , Matthijs 1/1 , Modenel  5/9, Van Der Heijden 4/7,  , 

Sow 5/6 , Stoiljkovic  4/10 , Grimaud 1/2 .

Olivia et Robert Place

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La 500Úme adhérente sur Saint-Amand-les-Eaux à la Mutuelle communale

25 mai 2025 Ă  05:30

AndrĂ©e Arnaut : « J’économise 20 euros par mois avec de meilleures garanties Â»

InitiĂ©e par l’ancien Ă©dile, Alain Bocquet, une convention entre la Mutuelle Just et la commune de Saint-Amand-les-Eaux a Ă©tĂ© signĂ©e fin 2023. Un peu plus d’un an plus tard, le 01 avril 2025, Mme Arnaut devenait la 500Ăšme adhĂ©rente de cette Mutuelle communale. « Sur une ville de 17 000 habitants, cette 500Ăšme adhĂ©sion signifie qu’il y a rĂ©ellement un besoin sur la commune Â», commente Philippe Mixe. A cet effet, le PrĂ©sident de cette Mutuelle tient expressĂ©ment Ă  cette prĂ©cision vocable, car « ce n’est pas une assurance. Nous n’avons pas d’actionnaires, ni de dividendes Ă  distribuer ! Â», poursuit-il.

Concernant cette signature, Mme Arnaut, 87 ans, a attendu un moment avant de changer sa couverture santĂ© : « J’ai entendu parler par des amies de ce contrat, son coĂ»t et ses garanties. Puis, Ă  un moment donnĂ©, j’ai franchis le pas. ConcrĂštement, j’économise 20 euros par mois avec de meilleures garanties. Â» Le bouche Ă  oreille, malgrĂ© les rĂ©seaux sociaux, demeure un relais d’informations de confiance de premier choix
 !

« L’ñge moyen de nos adhĂ©rents est de 62 ans Â», Philippe Mixe

En prĂ©sence de Fabien Roussel, le maire de la commune, Philippe Mixe rappelle que cette Mutuelle est devenue « La Â» spĂ©cialiste de la Mutuelle communale en France : « Nous sommes Ă  1100 conventions (dont 450-500 dans la rĂ©gion Hauts de France).  L’ñge moyen de nos adhĂ©rents est de 62 ans, car les personnes ĂągĂ©es Ă  la retraite subissent la double peine, la baisse de revenus et la hausse du coĂ»t de leur couverture santĂ©. Â» En effet, pour les ex salariĂ©s du privĂ©, ils ne sont plus couverts par le contrat « collectif Â» de l’entreprise (obligatoire) et Ă  cet instant prĂ©cis, les cotisations s’envolent
 ! La consĂ©quence tangible, outre le numĂ©raire, est une rĂ©duction rĂ©elle des consultations d’un mĂ©decin, d’un spĂ©cialiste, etc. 

« Dans le Valenciennois comme dans la Sambre, nous subissons une surmortalitĂ© consĂ©cutive Ă  la paupĂ©risation de la population, il y a des carences dans la prĂ©vention et mĂȘme les dĂ©pistages des cancers gratuits, comme celui du sein et de la prostate, sont moins frĂ©quents qu’ailleurs. Les gens se soignent moins tout simplement. Je souhaite que la SĂ©curitĂ© Sociale rembourse mieux les Françaises et les Français Â», commente Fabien Roussel.

Le Gouvernement fait les poches des « Mutuelles Â»

En marge de cette cĂ©rĂ©monie festive, le PrĂ©sident de la Mutuelle Just s’insurge sur la mĂ©thode, car « Le Gouvernement continue de nous taxer toujours plus. Historiquement Ă  zĂ©ro, la fiscalitĂ© est passĂ©e Ă  15% et aujourd’hui Ă  17%. En plus, nous sommes assujettis Ă  l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et nous ne rĂ©cupĂ©rons pas la TVA
 Â» Pas de doute, les Mutuelles françaises, prĂ©cisons dans le champ de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), ont une bonne tĂȘte de premier de la classe dont l’exĂ©cutif peut faire les poches comme aux diffĂ©rents organismes consulaires (Chambre de Commerce, Chambre des MĂ©tiers
).

Aux quatre coins de France, ces conventions santĂ© se multiplient avec Mutuelle Just ou d’autres concurrents, car le marchĂ© est devenu fĂ©roce (Assurance, Courtage
) « Nous avons lancĂ© un appel d’offres que la Mutuelle Just a remportĂ© face Ă  4 autres candidats Â», prĂ©cise Fabien Roussel.

Daniel Carlier

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Julia De FunĂšs, un cocktail de « sens Â» et d’une philosophie singuliĂšre
 au travail !

24 mai 2025 Ă  05:01

Julia de FunĂšs : « Remettre de l’humain dans l’entreprise, c’est de la flĂ»te, du pipo. »

La force de Julia de FunĂšs est sa capacitĂ© Ă  naviguer entre les concepts, ses rĂ©fĂ©rences philosophiques, ses exemples extrĂȘmes qu’elles tempĂšrent rapidement pour vous laisser respirer. Elle excelle Ă©galement dans le dĂ©montage des formules tendances. « Tout le monde utilise le mot talent dans les entreprises. Ils ont tous du talent ! C’est faux, certains salariĂ©s sont fainĂ©ants, d’autres hypocrites, certains plus performants
 tout le monde n’a pas du talent ! En plus, en terme Ă©tymologique, le talent est une somme d’argent. Je trouve cela trĂšs mercantile.» 

Le terme « bienveillance Â», certes utilisĂ© Ă  toutes les sauces, l’insupporte Ă©galement au plus haut point. « J’appelle cela la bienveillance du non-dit, cela devient de la complaisance. Un responsable, un manager n’ose plus formuler une seule critique. Il faut surtout ne pas froisser un salariĂ©. Â» 

Enfin, un troisiĂšme terme la dĂ©range en terme de rapport humains dans l’entreprise. « Le bien-ĂȘtre est devenu un objet managĂ©rial. Non, l’entreprise n’ira pas mieux en jouant au babyfoot. L’argument du bien est parfois le pire. Remettre de l’humain dans l’entreprise, c’est de la flĂ»te, du pipo. Â» Non, pour la confĂ©renciĂšre, trois moteurs constituent la base d’une entreprise attractive, l’autonomie du salariĂ©, sa reconnaissance, et la rĂ©munĂ©ration.

Bien sĂ»r, les mĂ©dias ne sont pas Ă©pargnĂ©s oĂč « l’avis est une analyse, une opinion devient une rĂ©flexion, un dĂ©bat toujours un combat. On confond l’identitĂ© et les idĂ©es. J’ai un avis sur la guerre en Ukraine, mais je suis pas qualifiĂ©e pour vous faire une analyse ! Â»

Le process, l’ennemi intime de Julia de Funùs !

Dans un monde normĂ©, corsetĂ© par le poids administratif oĂč l’itĂ©ration des cases Ă  cocher afin d’arriver au bout du process est insondable, nous cherchons tous la lumiĂšre. Dans cette optique, Julia de FunĂšs considĂšre que le process en lui mĂȘme rĂ©duit l’individu, la technicitĂ© dĂ©bouche sur une version rabougrie de l’homme. Nous devons donc faire autrement : « Nous n’avons pas le choix. Sinon, l’IA nous dĂ©passera et nous serons remplacĂ©s dans nos mĂ©tiers. Pour l’éviter, il faut de l’action qui vous diffĂ©rencie d’une IA bas de gamme, du sens dans votre travail, mais Ă©galement une confiance en soi. La confiance est une dĂ©cision (au final), elle amĂ©liore l’humain. Ces trois piliers peuvent nous distinguer de la machine. Â» 

« La rĂ©alitĂ© impose une autre rĂ©alitĂ© Â», Julia de FunĂšs !

Ensuite, elle dĂ©crit Ă  travers l’histoire les progrĂšs de l’humanitĂ©, les bonds spectaculaires de notre organisation sociale : « Nous n’avons jamais vu de progrĂšs majeurs sans pĂ©riode de crise qui la prĂ©cĂšde. La rĂ©alitĂ© impose une autre rĂ©alitĂ©. La crise est une contrainte pour l’esprit ! Je suis donc   une optimiste de la rĂ©alitĂ©. »

Le sens nous permet de suivre un autre chemin

Sur le sens donnĂ© Ă  une mission : « Elon Musk est hyper brutal dans son management, mais il dit
 nous allons coloniser Mars et tout le monde veut travailler pour lui. Â» Elle n’hĂ©site pas une seconde sur les rĂ©fĂ©rences afin de planter son raisonnement philosophique. «  Le gĂ©nĂ©ral SS Adolf Eichmann (exĂ©cutant zĂ©lĂ© de la solution finale) s’est justifiĂ© devant le tribunal de la maniĂšre suivante- J’ai suivi tout le process, toute la technique de la procĂ©dure. J’étais un bon soldat – ConcrĂštement, il justifie ces actes, car il ne voyait plus le sens derriĂšre la technicitĂ© de ces actes. Une philosophe prĂ©sente Ă  ce procĂšs a nommĂ© cette argumentation comme -la banalitĂ© du mal- ! Â»

En résumé, le pire peut se cacher derriÚre un protocole, un process, un cahier des charges ou un algorithme hostile
 si vous ne prenez pas un minimum de recul !

« Donnons le sens que l’on veut Ă  l’IA Â», Julia de FunĂšs

Autre sujet incontournable pour la philosophe, l’émergence de l’intelligence artificielle constitue, pour Julia de FunĂšs, une opportunitĂ©. Sur cet item, elle est incontestablement ambitieuse et veut que l’homme maĂźtrise son destin. Cette nouvelle technologie pourrait permettre Ă  l’homme de dĂ©passer les actions rĂ©pĂ©titives, de laisser la technique et de (re)donner du sens Ă  son travail. La philosophe promeut l’innovation tous azimuts comme pour mettre face Ă  face l’IA bas de gamme et une intelligence humaine modernisĂ©e : « La technique, c’est le moyen ; le sens est sa finalitĂ©. Donnons le sens que l’on veut Ă  l’IA. Â»

Elle conclut son propos par une belle citation du philosophe Alain : « Ne dĂ©cidant jamais, nous dirigeons toujours ! Â» En effet, pour Julia De FunĂšs, cette phrase met en lumiĂšre un Ă©tat de fait : Â« On ne dĂ©cide quasi de rien, restons humbles sur les prĂ©visions et lucides sur le prĂ©sent. Â»

Une philosophe challengée par la table ronde !

Aymeric Robin, PrĂ©sident de la CAPH, le responsable RH de Stellantis Valenciennes, le patron de GSK sur Saint-Amand-les-Eaux, et l’entrepreneur du Groupe Delquignies, ont dĂ©battu avec la philosophe en pointant des rĂ©alitĂ©s sur le terrain peu compatibles avec sa dĂ©monstration. A aucun moment, elle ne se laisse dĂ©monter et remet une couche de sens, elle voltige entre les rĂ©fĂ©rences, parfois contradictoires, mais retrouve toujours le fil de sa pensĂ©e. On valide ou on rĂ©fute, mais la contradiction Ă©tait prĂ©sente Ă  chaque minute au sein de la salle LĂ©aud pour ces RDV Made In Hainaut. C’est aussi cela la dĂ©mocratie, l’échange !

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) JoĂ«l Bois porte une « liste ouverte Â» sur CondĂ©-sur-l’Escaut

23 mai 2025 Ă  04:30

(Visuel de gauche à droite, Daniel Lamac, Alexandre Raszka, Brigitte Duc, Joël Bois, et Alice Polisini-André)

JoĂ«l Bois : « Notre liste est beaucoup plus ouverte qu’en 2020 Â»

On ne peut Ă©voquer cette candidature sans (re)parler du dĂ©roulement du prĂ©cĂ©dent scrutin en 2020, car selon la future tĂȘte de liste « l’élection a Ă©tĂ© faussĂ©e au second tour compte tenu des conditions de l’entre-deux-tours
 NĂ©anmoins, si nous Ă©tions plus comprĂ©hensifs pour son premier mandat, le second est encore pire malgrĂ© l’expĂ©rience du premier. Notre commune est triste et dĂ©gradĂ©e. » 

Comme point de dĂ©part d’une ambition partagĂ©e, Joel Bois souligne la collĂ©gialitĂ© de cette candidature et de sa dĂ©signation comme tĂȘte de liste. Ensuite, d’une liste de gauche en 2020, le choix est plus large. « Je ne suis plus cartĂ© d’une formation politique comme les autres membres de l’opposition. Cette liste sera plus ouverte pour les gens qui aiment CondĂ©-sur-l’Escaut. Nous dĂ©fendons simplement des valeurs Â», commente-t-il. De fait, la prĂ©sence de Daniel Lamac, sur la liste de Paolino Manganaro en 2020, est Ă©clairante sur le pĂ©rimĂštre de celle-ci.

« Nous avons perdu environ 700 habitants en deux mandats de GrĂ©gory Lelong Â», JoĂ«l Bois

La baisse du nombre des habitants au sein de sa commune est la hantise des Ă©diles depuis la marche en avant d’une rĂ©duction de la DGF (Dotation GĂ©nĂ©rale de Fonctionnement/Fonds d’Etat) basĂ©e, en partie, sur ce paramĂštre. AllĂšgrement au dessus de 10 000 habitants au XXĂšme siĂšcle, cette commune voit sa population baissĂ©e lentement, mais sĂ»rement, depuis 2017 (donc mĂȘme avant La Covid). Aujourd’hui, elle se situe entre 9250 et 9 300 habitants, une claque pour l’ancien chef lieu du Pays de CondĂ© pendant des dĂ©cennies dont l’empreinte dans l’histoire de France, et de l’Europe, demeure indĂ©lĂ©bile. « Nous avons perdu environ 700 habitants en deux mandats de GrĂ©gory Lelong », pointe JoĂ«l Bois, un fait tangible avec des consĂ©quences par porositĂ© sur de multiples thĂ©matiques communales, nous y reviendrons !

Les séniors

La premiĂšre consĂ©quence du fait Ă©voquĂ© ci-dessus est un vieillissement marquĂ©e de la population de ladite commune. « Nous avons prĂšs de 1 800 seniors (plus de 65 ans) sur CondĂ© et la majoritĂ© municipale a supprimĂ© le service de transport communal. C’est un choix politique et Ă©conomique, mais il Ă©tait important pour les personnes ĂągĂ©es (en plus du tramway) Â», prĂ©cise Joel Bois. De plus, l’élu d’opposition reproche un manque de logements pour les sĂ©niors, avec notamment la fermeture de la seule rĂ©sidence communale pour personnes ĂągĂ©es autonomes. En rĂ©sumĂ©, JoĂ«l Bois prĂŽne une reprise en main des politiques engagĂ©es vers cette population : « Nous devons mieux accompagner les sĂ©niors CondĂ©ens ! Â»

Dans cette optique, le nouveau candidat au fauteuil majoral propose de relancer un transport communal, prĂ©cisĂ©ment des quartiers vers le centre-ville, comme celui de CondĂ©-Macou. 

La jeunesse/petite enfance

Sur cet item, le candidat souhaite bonifier l’outil culturel et social de la MĂ©diathĂšque, rĂ©alisĂ©e sous l’ancienne gouvernance de Daniel Bois. Certes, il reconnaĂźt un « bon travail de l’équipe sur site, mais la population doit plus s’approprier cet Ă©quipement. Par contre, j’attends que celle-ci intĂšgre le rĂ©seau Myriade (mĂ©diathĂšques communautaires) de Valenciennes MĂ©tropole. Â»

Toutefois, JoĂ«l Bois considĂšre que cette mĂ©diathĂšque communale est sous-utilisĂ©e : « Je veux proposer Ă  la population des ateliers rĂ©currents au sein de celle-ci, comme une aide Ă  la scolaritĂ© et autres services Ă  la population. Â»

Les associations

Sauf « deux exceptions, les associations condĂ©ennes ont souffert avec une rĂ©duction de budget et/ou des moyens humains, voire de l’équipement Â», prĂ©cise JoĂ«l Bois. Bien sĂ»r, la diminution des moyens financiers est en lien avec cette approche comptable, mais Brigitte Duc soutient que « mĂȘme en quittant l’association, tout soupçon d’une affinitĂ© avec l’opposition a Ă©tĂ© sanctionnĂ©e par une baisse de moyens. Â» JoĂ«l Bois rebondit sur cette gestion diffĂ©renciĂ©e pour se projeter en mode gouvernance : « Nous voulons remettre en avant toutes les associations sur CondĂ©. Â»

« Le dossier de l’école du centre Ă©tait mal ficelĂ© Â», JoĂ«l Bois

Le leader de l’opposition acquiesce sur la mission municipale accomplie sur les quatre Ă©coles publiques, voire l’école privĂ©e. Toutefois, comme de nombreuses communes du Valenciennois, cette collectivitĂ© locale a voulu porter Son Groupe scolaire (Ă©lĂ©mentaire + maternelle) durant ce mandat, comme Marly, Saint-Saulve, Aulnoy-lez-Valenciennes, Vieux-CondĂ©, Denain
, mais CondĂ©-sur-l’Escaut est la seule Ă  connaĂźtre un refus des partenaires sur un tel projet. 

« Le dossier de l’école du centre Ă©tait mal ficelĂ©. Il est passĂ© de 8 millions d’euros Ă  15 millions d’euros avec des annonces de partenaires sans certitudes », tance JoĂ«l Bois. Lorsque votre seul gros projet, propre Ă  votre initiative, du mandat passe Ă  la trappe, il est Ă©vident que la porte est ouverte Ă  la critique faute d’un seul investissement majeur. Evidemment, la fin du dispositif du PNRQUAD, signĂ© en dĂ©cembre 2012 pour le centre-ville de CondĂ©-sur-l’Escaut, prend forme Ă  travers la belle Place Pierre Delcourt, voire l’ancienne Imprimerie reprise par le pugnace bailleur social « Habitat du Nord ».

En contrepoint, le maire a respectĂ© sa promesse de campagne de rĂ©duction de la fiscalitĂ© locale fonciĂšre durant tout son mandat. De mĂȘme, faute d’investissement, la dette publique a baissĂ© mĂ©caniquement. « Etait-ce le moment de diminuer encore les recettes de la commune, car les impĂŽts fonciers augmentent avec la part de l’Etat, avec moins de population et au final moins de recettes ! Â», s’étonne JoĂ«l Bois.

Chabaud Latour, un écrin vert sous-exploité ?

Evidemment, le sujet de Chabaud Latour est incontournable lorsque la politique « verte Â» est abordĂ©e. En surplomb, la fermeture du centre d’éducation Ă  l’environnement d’Amaury sur Hergnies a surpris les plus affutĂ©s sur le sujet. Comme PrĂ©sident du Parc Naturel Scarpe Escaut, GrĂ©gory Lelong va-t-il faire bĂ©nĂ©ficier le maire de CondĂ©-sur-l’Escaut, toujours lui, de ce trou dans la raquette en terme d’hĂ©bergements de loisirs et Ă©ducatifs ?

La liste portĂ©e par Joel Bois veut proposer des nouveautĂ©s pour dynamiser l’attractivitĂ© touristique de cette pĂ©pite du territoire : « Tout d’abord, la mise en oeuvre d’une piscine naturelle, avec le traitement de l’eau associĂ©, sur le site de Chabaud Latour. Ensuite, la construction de logements de loisirs et une aire de camping. C’est Ă  la ville de CondĂ© de proposer au PNR ou Conseil dĂ©partemental des projets, des dossiers Ă  soutenir. Je rappelle qu’à l’origine de ce site, il a fallu se battre. En l’espĂšce, il faut donc agir pour dynamiser ce site unique dans le Valenciennois. »

La gestion des remparts

DĂšs qu’un Sous-PrĂ©fet dĂ©barque sur l’arrondissement, il reste stupĂ©fait de la qualitĂ© du patrimoine bĂąti, Ă  travers les siĂšcles, avec des remparts en pierre d’un rare potentiel historique. Pour autant, les Ă©diles Ă  travers le temps ne sont pas parvenus Ă  trouver les moyens, ni les partenaires, afin de rĂ©habiliter ces derniers. 

« Nous sommes pour (re)lancer des chantiers d’insertion sur nos remparts. Bien sĂ»r, cette opĂ©ration se travaille sur le temps long ! Â», indique JoĂ«l Bois. 

La sĂ©curitĂ© 

Face Ă  la crise de l’énergie dont l’impact sur les budgets des communes a Ă©tĂ© traumatique, la commune avait dĂ©cidĂ© de fermer l’éclairage public dĂšs minuit. « Tout l’éclairage public est passĂ© en LED
 et maintenant, nous voyons une recrudescence de l’insĂ©curitĂ© et des cambriolages. Je propose de remettre l’éclairage public la nuit Â», prĂ©cise JoĂ«l Bois. 

Ensuite, avec trois agents dĂ©diĂ©s Ă  la Police Municipale, il est possible qu’en mars 2026 le pĂ©rimĂštre d’action de la PM sera plus large. « Je suis favorable Ă  une police intercommunale, mĂȘme sectorisĂ©e, sur les 35 communes de la CAVM Â», commente JoĂ«l Bois. 

Le logement et le handicap

Comme sur toutes les communes du Valenciennois, la liste d’attente des familles en attente d’un logement est plĂ©thorique. A ce point, c’est effrayant sur le Valenciennois ! Sur cette collectivitĂ© locale, il y a un seul programme (hors Habitat du Nord) sur la Route de Bonsecours. « Nous devons travailler sur des projets de logements et notamment sur la mixitĂ© sociale Â», indique JoĂ«l Bois.

Le nombre de bĂątiments publics sur cette commune est impressionnant et par suite leur accessibilitĂ© demeure un dĂ©fi colossal. Pour l’anniversaire de la loi de fĂ©vrier 2025 sur le handicap, il faudra poursuivre durant ce mandat l’accessibilitĂ© des bĂątiments et ce n’est pas un petit dossier
 !

Santé

Avec la perte de sa maternitĂ©, la commune a perdu beaucoup de sa centralitĂ© sanitaire. Certes, la maison mĂ©dicale sur le mĂȘme site a palliĂ© un peu cette carence, mais comme toutes les autres communes il y des trous dans la raquette, notamment en spĂ©cialistes sur CondĂ©. 

Pour la liste portĂ©e par JoĂ«l Bois, c’est l’axe de prĂ©vention oĂč le bĂąt blesse. « Il faut travailler sur des actions de prĂ©vention dans le domaine de la santĂ© sur les diffĂ©rents publics Â», prĂ©cise JoĂ«l Bois. La ville de Valenciennes Ă  travers plusieurs villages dĂ©diĂ©s Ă  oeuvrer Ă  la prĂ©vention sanitaire, des problĂšmes cardiaques, la sensibilisation au cancer les plus courants, du sein voire de la prostate, la lutte contre l’obĂ©sitĂ©, sans oublier les addictions de toutes les natures, c’est un autoroute de l’information prĂ©ventive possible avec une Place centrale trĂšs propice Ă  ce type d’évĂšnement. 

Travaux

Sur les travaux, la rĂ©novation des trottoirs et voiries est en cours pour cette annĂ©e 2025, comme partout ailleurs sur le Valenciennois, un classique d’un maire/candidat Ă  sa succession. Pour autant, JoĂ«l Bois juge ces derniers avec un goĂ»t de trop peu
 : « Il y a 250 000 euros au budget 2025, alors que nous aurions besoin d’un PPI sur l’ensemble du mandat pour ces voiries et trottoirs de la commune. LĂ , on comble les trous
 ! »

Ressources Humaines

Effectivement, face Ă  la baisse des recettes de l’Etat et locales, le maire en exercice a rĂ©duit drastiquement le nombre de fonctionnaires territoriaux. La commune de CondĂ©-sur-l’Escaut est passĂ©e de plus de 300 agents Ă  196 (titulaires et contractuels) et ces derniers « sont en grande souffrance. Il faut rĂ©tablir le dialogue social Â», explique le candidat, reprĂ©sentant syndical CFDT au sein de Valenciennes MĂ©tropole.

Commerce et le travail transfrontalier

Ces deux thĂ©matiques sont liĂ©es intrinsĂšquement, car les communes de Bernissart et PĂ©ruwelz (environ 30 000 habitants) sont proches et leurs populations sont des clients rĂ©currents des commerçants et artisans sur CondĂ©-sur-l’Escaut. Les professionnels de proximitĂ© l’ont constatĂ© durant la COVID 1, c’est moins 30% dans la caisse immĂ©diatement avec la fermeture des frontiĂšres. C’est un fait, les Belges viennent sur CondĂ© et il ne faut pas se contenter d’ĂȘtre captif, mais plus attractif sur de multiples domaines. « Depuis 2014, il n’y a aucun projet transfrontalier, alors qu’il est possible de travailler sur des dossiers de coopĂ©ration transfrontaliĂšre avec l’Europe (Fonds Interreg), voire Valenciennes MĂ©tropole et autres partenaires Â», commente JoĂ«l Bois.

Plus spĂ©cifiquement sur le commerce de proximitĂ©, le candidat veut mettre en place une aide Ă  l’installation et/ou l’installation Ă  la rĂ©novation des sites existants. Ensuite, il propose « un Office du commerce, pas une Union du Commerce, mais des commerçants/artisans force de proposition, et inversement. C’est Ă  la commune de soutenir Ă  travers des animations le commerce local. Â» Cette suggestion s’appuie sur une mise en oeuvre rĂ©ussie sur Saint-Amand-les-Eaux

CAVM

Enfin, Joel Bois, technicien au sein de Valenciennes MĂ©tropole, connaĂźt parfaitement de l’intĂ©rieur le fonctionnement de la communautĂ© d’agglomĂ©ration : « Aujourd’hui (et notamment depuis la loi NOTRe), elle est incontournable. CondĂ©-sur-l’Escaut doit retrouver son rĂŽle de pĂŽle secondaire de territoire. Nous ne devons pas nous faire imposer des choix communautaires, mais proposer des projets. Â» 

VoilĂ  un premier jet d’un futur programme plus dĂ©taillĂ©. L’heure est Ă  la constitution de « cette liste ouverte Â» (soit 29 +2) avec visiblement un rapprochement souhaitĂ© des diffĂ©rentes forces engagĂ©es sur la commune. En creux, c’est dĂ©jĂ  un message programmatique !

Daniel Carlier

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La 2Ăšme Ă©dition de la « Marche des FiertĂ©s Â» le samedi 07 juin Ă  Valenciennes

22 mai 2025 Ă  04:30

Emile Vandeville : « J’ose espĂ©rer que les prochaines Ă©chĂ©ances Ă©lectorales ne modifient pas les autorisations par la ville de Valenciennes ! Â»

Le plus dur pour toute manifestation est de confirmer la qualitĂ© d’une premiĂšre Ă©dition, car l’effet de surprise et d’attractivitĂ© n’opĂšrent plus, il faut justifier plus son action. A cet effet, Camille Edouard est le porte-parole de cette organisation, issue des jeunesses communistes, d’une manifestation en faveur des Droits des personnes LGBTQIA+ et « aussi contre l’extrĂȘme droite favorable au recul des Droits personnes LGBTQIA+ Â»â€Š « voire de la droite qui flirte avec elle », prĂ©cise un autre membre du collectif. 

« L’annĂ©e derniĂšre, nous avons recensĂ© environ 300 personnes et nous visons comme objectif une frĂ©quentation de 500 personnes Â», prĂ©cise Camille Edouard. Cette manifestation dĂ©marrera le samedi 07 juin, dĂšs 14H, de la Place d’Armes, mais tout n’est pas simple avec la mairie de Valenciennes


« Nous connaissons beaucoup de blocages avec la mairie de Valenciennes. Nous avons demandĂ© l’installation d’un petit village durant la journĂ©e du 07 juin, de 10h Ă  18H, afin de sensibiliser les passants sur la Place d’Armes. AprĂšs une demande il y a plus d’un mois, nous avons reçu un refus trĂšs rĂ©cemment. Nous essayons un autre lieu (Place du MarchĂ© aux Herbes), mais la mairie fait semblant de ne pas comprendre le lien entre la manifestation et un village pour informer Â», ajoute Camille Edouard. Comme syndicaliste expĂ©rimentĂ©, Emile Vandeville pose tout haut une question claire : « J’ose espĂ©rer que les prochaines Ă©chĂ©ances Ă©lectorales ne modifient pas les autorisations par la ville de Valenciennes ! Â»

Ensuite, l’esprit de la manifestation reste sur une ligne de crĂȘte. « Nous ne voulons pas uniquement mettre en avant le cĂŽtĂ© festif, mais maintenir un volet revendicatif compte tenu qu’il existe de la discrimination dans les Ă©tablissements scolaires, pour l’accĂšs Ă  un logement, les jeunes subissent. Il faut garder une colonne vertĂ©brale militante ! Â», poursuit Camille Edouard.

« Valenciennes MĂ©tropole ne soutient plus financiĂšrement le Planning familial Â», Camille Edouard

Plusieurs partenaires soutiennent cette « Marche des FiertĂ©s » comme l’UFAL (L’Union des Familles LaĂŻques), le syndicat CGT, et la Mutuale (La Mutuelle Familiale). Son reprĂ©sentant, Nicolas PomiĂšs, prĂ©sident de la section Nord Pas de Calais, rappelle certaines rĂ©alitĂ©s de terrain : « Lorsqu’il y a une situation de Outing dans une famille, il peut y avoir une rupture familiale. C’est pourquoi, nous avons mis en place une complĂ©mentaire santĂ© Ă  prix discount pour ces jeunes. On s’adapte Ă  la rĂ©alitĂ© sociĂ©tale ! Â»

Pour sa part, GeneviĂšve Leclerc, reprĂ©sentante de l’UFAL, souligne l’évolution familiale au XXiĂšme siĂšcle : « Nous dĂ©fendons le kalĂ©idoscope familial. Aujourd’hui, nous avons des familles avec diffĂ©rentes types de parentalitĂ©, la famille n’est plus monolithique. Et parfois, il y a des campagnes de fausses informations comme sur la PMA. En effet, la majoritĂ© des demandes viennent des femmes seules souhaitant accĂ©der Ă  la maternitĂ©. Non, les LGBTQIA+ ne monopolisent pas la PMA ! »

Enfin, dans les nouveaux partenaires, vous avez le Planning Familial dont l’existence sur le Valenciennois est en pointillĂ©. « Valenciennes MĂ©tropole ne soutient plus financiĂšrement le Planning familial », prĂ©cise Camille Edouard. ConcrĂštement, une seule permanence est possible au Centre Hospitalier de Valenciennes ou il faut se rendre sur Lille, le Cambraisis, ou l’Avesnois. Pour revenir sur la CAVM, sa signature d’un contrat local de santĂ©, au travers de partenariats multiples, ne serait-elle pas en totale contradiction avec l’absence d’un planning familial sur son territoire https://www.linkedin.com/posts/valenciennes-metropole_partenariat-sant%C3%A9-valenciennesmetropole-activity-7084812619953401859-KCSO/?originalSubdomain=fr. ?

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Laurent Lasselin, candidat trĂšs « LAPI Â» d’air pour Valenciennes

21 mai 2025 Ă  05:07

(Visuel du candidat devant la Gare SNCF de Valenciennes)

Une mise au point
 politique de Laurent Lasselin !

Avant d’évoquer son avis sur la gestion municipale et un Ă©tat des lieux de la ville-centre, Laurent Lasselin tient Ă  planter son dĂ©corum politique : « Je suis Valenciennois, j’habite Valenciennes, et je me prĂ©sente dans ma ville. Je n’ai aucune ambition dans une autre commune mĂȘme si on me conseille de me prĂ©senter sur Marly ! » En dĂ©codĂ©, la guerre hybride, ou plutĂŽt de positionnement, a dĂ©jĂ  dĂ©marrĂ© pour la (re)conquĂȘte de la PrĂ©sidence de Valenciennes MĂ©tropole ! C’est beau la Politique
 !

Ensuite, il est toujours cartĂ© au Rassemblement National, mais ne partira pas sous ses couleurs. « Je souhaite l’union des droites et j’invite les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs du centre droit et de la droite a votĂ© pour moi. Je suis la seule vĂ©ritable opposition (de droite) au maire de Valenciennes. » Enfin, il ne fait pas de faux-semblant quant Ă  son vote pour la PrĂ©sidentielle 2027 (sauf changement de calendrier) sachant que cette municipale 2026 sera son antichambre : « Je voterai pour la, ou le, candidat(e) du Rassemblement National. Â»

Le point de vue de Laurent Lasselin sur quelques thématiques :

La sécurité en premier

Le choix du candidat comme visuel ciblĂ© est symptomatique : « Le quartier de la Gare SNCF est le plus dangereux de la ville. Cette place devrait pourtant ĂȘtre un lieu attractif pour les voyageurs (12 000 par jour hors vacances scolaires). Je suis pour la tolĂ©rance zĂ©ro en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, il faut rendre la vie difficile aux dĂ©linquants. Â»

Valenciennes est malheureusement trĂšs mal classĂ©e dans les statistiques sur la sĂ©curitĂ© dans les villes de mĂȘme strate, la thĂ©matique de la sĂ©curitĂ© sera certainement un sujet central dans cette campagne municipale prochaine.

Le stationnement, sa verbalisation, et le commerce

Pour Laurent Lasselin, la 1Ăšre cause des maux du commerce et d’une baisse du pouvoir d’achat des administrĂ©s est « la voiture LAPI. C’est une planche Ă  billet ! Elle a fait dĂ©jĂ  des dĂ©gĂąts sur l’attractivitĂ© commerciale de Valenciennes comme la rue de Famars roulante, voire la piĂ©tonne, et bien d’autres rues. C’est une catastrophe ! »

Inutile de dire que la fameuse voiture bleue avec les camĂ©ras n’est pas populaire. « Je veux la voir disparaĂźtre. Il faut remettre de l’humain. Je veux rendre du pouvoir d’achat aux Valenciennois » et d’ailleurs, il maintient que le maire s’est rendu compte de l’effet de sa politique sur le commerce « avec l’heure gratuite. C’est trĂšs positif et les commerçants/artisans ont de suite senti la diffĂ©rence. La seule question que ces professionnels de proximitĂ© se posent est simple. Si Laurent Degallaix est réélu, ce nouveau dispositif, trĂšs Ă©lectoraliste avant les municipales, sera-t-il maintenu ? Â». Sur cette thĂ©matique stationnement, Laurent Lasselin propose la gratuitĂ© du parking de l’hĂŽpital public pour les visiteurs du Centre Hospitalier de Valenciennes (avec ticket
). 

Pour les Valenciennois, la disparition quasi totale de cette pĂ©nĂ©trante au sud de la commune est un crĂšve-coeur. Comment est-on arrivĂ© Ă  ce stade d’une perte de clientĂšle quasi totale d’une rue motrice historiquement pour la commune, sans parler de la rue vieille poissonnerie dont le fait originel est le passage du tramway comme chacun sait, un choix sous Dominique Riquet et pas Laurent Degallaix ; le retour en arriĂšre est impossible ! Le stationnement Ă  Valenciennes sera donc un sujet dominant durant cette campagne municipale sachant que concrĂštement quasi aucun commerçant ne peut vivre qu’avec (seulement) les autochtones. Le rĂ©sultat de la politique commerciale de la ville est factuel, il suffit de compter les cellules vides. La COVID et les crises successives n’expliquent pas tout, car la tendance Ă©tait bien antĂ©rieure mĂȘme si des trajectoires nationales se vĂ©rifient partout en France comme dans l’habillement.

Des économies !

Le candidat veut Ă©galement rĂ©aliser des Ă©conomies sur le fonctionnement de la ville de Valenciennes, voire de Valenciennes MĂ©tropole : « Il faut dĂ©graisser tout en prĂ©servant des conditions de travail des agents de la ville. Il faut respecter les gens ! Â», explique Laurent Lasselin.

Pour un binîme


En terme de nouveautĂ©, il met en lumiĂšre que lui, tĂȘte de liste, ne sera pas flĂ©chĂ© en premier pour la communautĂ© d’agglomĂ©ration Valenciennes MĂ©tropole, une autre personnalitĂ© sera dĂ©signĂ©e avant pour se prĂ©senter Ă  la PrĂ©sidence de la CAVM : « Cette candidature sera un binĂŽme. Â»

VoilĂ  briĂšvement quelques traits du candidat Ă  cette municipales 2026 dont l’envie Ă©tait d’abord d’officialiser cette derniĂšre afin de couper l’herbe sous le pied Ă  quelques pressions
 !

Daniel Carlier

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La « Fondation des Possibles » à Valenciennes

20 mai 2025 Ă  15:55

La terminologie « des Possibles Â» est devenue assez rĂ©currente dans le langage de l’action sociale, voire plus simplement dans le propos politique. Pour autant, la « Fondation des Possibles Â» est un peu particuliĂšre par sa structure et son fonctionnement. « Nous avons cinq salariĂ©s au sein de la Fondation des Possibles, mais nous faisons partie d’un Ă©co-systĂšme de 23 structures/entreprises fondatrices avec potentiellement 900 collaborateurs, dont 20 prĂ©sents aujourd’hui », explique Katline Bessaguet, la chargĂ©e de communication de cette Fondation. Un peu comme une entitĂ© satellite, cette Fondation organise environ quatre ou cinq actions d’ampleur chaque annĂ©e.

Pour la 1Ăšre fois depuis la crĂ©ation de cette structure en 2016, la Fondation des Possibles sort de la MEL (MĂ©tropole EuropĂ©enne Lilloise) pour une action au coeur de la citĂ© phare du Hainaut. Ainsi, cinq personnes de la « Fondation des Possibles », plus d’autres collaborateurs, Ă©taient prĂ©sentes au sein de la Maison de Quartier de Centre Ville Ă  Valenciennes. L’objectif de cette action est une rencontre d’une soixantaine de jeunes pour un temps d’échange et d’écoute, mais aussi avec des entreprises pour un 1er contact, voire la rĂ©daction et le savoir ĂȘtre au cours d’un entretien d’embauche. « Ce n’est pas un forum de l’emploi, mais un forum de rencontres. 60 jeunes trĂšs Ă©loignĂ©s de l’emploi sont prĂ©sents ce mardi 20 mai 2025 en provenance de La Mission Locale des Jeunes du Valenciennois, l’Ecole de la deuxiĂšme Chance du Grand Hainaut, la Sauvegarde du Nord
 Â», ajoute-t-elle. 

Chemin faisant, nous voyons des jeunes prendre langue et Ă©changer avec les animatrices et animateurs de la « Fondation des Possibles ». Le but sur ce 1er atelier est de parler de soi, ses goĂ»ts, ses activitĂ©s, ses envies, un temps d’écoute important, car ce public souffre tant d’un dĂ©faut de communication les yeux dans les yeux hors des rĂ©seaux sociaux. Dans cette salle, la fameuse Jobibox Ă©tait aussi disponible pour la rĂ©alisation de son CV en vidĂ©o, trĂšs tendance.

Tisser du lien entre les jeunes Ă  travers l’écoute et une pelote de laine, c’est malin !

Le deuxiĂšme atelier est plus pragmatique, elle offre aux jeunes en prĂ©sentiel un moment d’échange avec l’univers de l’entreprise (la Caisse d’Épargne Hauts-de-France, Leroy Merlin, Cofidis Group, Manpower, etc.), un premier contact informel et prĂ©cieux. Enfin, un troisiĂšme atelier Ă©tait dĂ©diĂ© Ă  la rĂ©ussite de son entretien (CV, savoir ĂȘtre) d’embauche. 

VoilĂ  un temps de dĂ©minage des premiĂšres situations angoissantes pour des jeunes, parfois au parcours chaotique ou confrontĂ© Ă  des aspĂ©ritĂ©s multiples. Depuis leur crĂ©ation, cette « Fondation des Possibles Â» a accompagnĂ© prĂšs de 4 700 jeunes dans leur dĂ©marche vers l’emploi et/ou la formation. De fait, ce « Forum des Rencontres » est terriblement utile et cette premiĂšre sur Valenciennes ne manquera pas d’un retour intĂ©ressant. 

Plus d’infos sur https://lafondationdespossibles.com

Daniel Carlier

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Audrey Ventura : Le Chien-Le Jeu, une éducation canine sous un format ludique

20 mai 2025 Ă  04:30

Audrey Ventura : « Qui est mon chien ? Â»

Audrey Ventura est une professionnelle versĂ©e dans la relation Homme/Chien. Ce mĂ©tier ne s’improvise pas, car le dĂ©veloppement d’une expertise dans le domaine nĂ©cessite, certes un diplĂŽme, mais plus encore une connaissance fine et Ă©volutive du comportement canin. Elle exerce dans tous les pays francophones (en distanciel), jusqu’au Canada, et participe comme intervenante Ă  des confĂ©rences en prĂ©sentiel en Europe. Audrey Ventura a dĂ©butĂ© son activitĂ© de coach en 2015, sous l’enseigne cynoconsult (https://www.va-infos.fr/2016/10/04/audrey-ventura-chien-devient-lon/), avec une montĂ©e en puissance au fil des ans. Petit Ă  petit, sa compĂ©tence sur un secteur, paradoxalement immense et anguleux, a fait son chemin en dix ans de mĂ©tier. En une phrase, elle rĂ©sume la colonne vertĂ©brale de son activitĂ©. On dĂ©tourne son comportement obsĂ©quieux Ă  l’égard de son chien ou inversement trĂšs brutal Ă  son endroit, puis on rĂ©flĂ©chit Ă  « qui est mon chien pour mieux le comprendre ? Â».  

Pour complĂ©ter cette expertise/mĂ©tier, elle Ă©crit aussi, car la passion est souvent gĂ©nĂ©rative d’une envie de coucher sur le papier (ou plutĂŽt l’écran) ses rĂ©flexions, son besoin irrĂ©pressible de transmettre. A cet effet, elle a dĂ©jĂ  Ă©crit deux livres oĂč elle a choisi la voie de l’auto-Ă©dition. Elle dĂ©passe Ă  ce stade les 20 000 ex vendus et prĂ©pare un 3Ăšme opus (Le lien du premier livre : https://amzn.eu/d/drh5a53 et le lien du deuxiĂšme : https://amzn.eu/d/g00momk)

Concurrence inexpĂ©rimentĂ©e 

Pour la face cachĂ©e du mĂ©tier, la concurrence n’est pas loyale.« Malheureusement, ce mĂ©tier n’est ni reconnu, ni encadré  », explique Audrey Ventura. Par consĂ©quence, il y a sur ce secteur des professionnels peu qualifiĂ©s en concurrence directe avec des experts canins. « On m’appelle parfois pour un coaching aprĂšs 3 ou 4 autres intervenants avec des rĂ©sultats catastrophiques. Ils ne connaissent mĂȘme pas la proxĂ©mie
 Â», regrette la coach canin. La proxĂ©mie est l’étude du rĂŽle des distances entre le chien et son gardien (le maĂźtre), car celles-ci expliquent certains comportements du chien.

Comprendre son environnement pour mieux gĂ©rer l’agressivitĂ© d’un chien !

« Ma spĂ©cialitĂ© est le travail sur le chien agressif ! Â», poursuit-elle ! Comme toujours la connaissance et l’expĂ©rience mĂ©tier font la diffĂ©rence au final : « Je ne fais plus de visite dans un logement, car le comportement du chien changeait automatiquement ! Je ne constatais donc pas son agressivitĂ© rĂ©elle. C’est pourquoi, je demande au gardien de rĂ©aliser des vidĂ©os d’intĂ©rieur et d’extĂ©rieur que je peux analyser en observateur. Ensuite, je rencontre le binĂŽme en extĂ©rieur oĂč l’évolution est dĂ©jĂ  diffĂ©rente. » De mĂȘme, elle accueille aussi des groupes, des stagiaires sur plusieurs jours, comme trĂšs prochainement venus de Suisse : « LĂ , notre point de rendez-vous est Ă  l’étang du Vignoble pour une prise en charge d’un chien agressif. Â»

Un travail au long cours, Ă©tape par Ă©tape, oĂč l’étude de l’environnement est essentielle. Analyser l’environnement du chien, personne seule, couple, ou famille avec des enfants, lieu d’habitation, tous les paramĂštres sont Ă  prendre en compte pour la coach. « La comprĂ©hension de l’environnement du duo (individu/chien) change tout. D’ailleurs, dĂšs que nous avançons, le gardien apprend, comprend, et Ă©volue ! », souligne-t-elle. Cette derniĂšre cite une rĂ©ponse rĂ©currente d’un gardien satisfait : « J’y arrive ! Â»

Certes, ce n’est pas le seul mĂ©tier oĂč le petit prix remporte les suffrages, mais en l’espĂšce, vous n’avez pas un logo de piĂštre qualitĂ©, une dĂ©marche commerciale piteuse, mais des consĂ©quences dangereuses pour les individus avec ledit chien agressif. On ne plaisante pas avec la sĂ©curitĂ© de sa famille et d’autrui plus globalement ; la mĂ©diocritĂ© professionnelle est source de troubles majeurs en l’espĂšce


« Le chien a des Ă©motions, la colĂšre, la jalousie, l’envie Â», Audrey Ventura

Comme nous parlons depuis le dĂ©but d’un duo Ă©volutif, le chien du XIXĂšme siĂšcle est trĂšs diffĂ©rent de celui du XXIĂšme siĂšcle, car le binĂŽme a Ă©voluĂ© avec son temps. ConcrĂštement, le chien est un ĂȘtre vivant chargĂ© d’émotions comme nous avec sa propre perception : « Il a des Ă©motions, la colĂšre, la jalousie, l’envie. Parfois, ce n’est pas le bon moment tout simplement ! Â»

A chaque Ă©poque sa tendance et actuellement la mode est Ă  l’acquisition d’un chien de protection. « Il sont destinĂ©s uniquement Ă  protĂ©ger des humains, pas comme les chiens de bergers, et parfois participent Ă  l’isolement complet d’une personne, voire d’une famille. C’est un vĂ©ritable problĂšme Â», explique la coach avec certaines situations inextricables.

En lien direct avec l’étude comportementale canine, elle cite le rapport Ă  l’animal avec les violences intrafamiliales. Dans un colloque rĂ©cent, Philippe JaffrĂ©, réélu Ă  l’ONU au ComitĂ© des droits de l’enfant pour la pĂ©riode 2023-2027, commençait son intervention par un propos cinglant : « Qui bat son chien, bat les siens ! Â»â€Š en filigrane une rĂ©sonance entre le traitement de son animal de compagnie et l’existence de violences intrafamiliales. Comme dirait la Procureure de Valenciennes, ce sont des « signaux faibles Â» Ă  capter.

« Un jeu ludique pour les personnes plus Ă©loignĂ©es de la lecture Â», Audrey Ventura

Pour Ă©largir la thĂ©matique, Audrey s’est tournĂ©e vers le jeu sous la forme de quiz. « Je voulais un jeu ludique pour les personnes plus Ă©loignĂ©es de la lecture. J’ai mis prĂšs de deux ans et demi Ă  le concevoir. LĂ  Ă©galement, je suis dans l’auto-Ă©dition, mais avec un fabricant (Ludotopia).» Evidemment, ce jeu a Ă©tĂ© bĂȘta-testĂ© par deux professionnels et des particuliers avec ou sans chien, seuls ou en famille, et mĂȘme avec des geeks. 

« J’ai eu plusieurs propositions d’éditeurs, mais ils voulaient tous passer par les grands distributeurs (FNAC, etc.) et de fait Ă©carter tout autre forme de relais-vente. Pour moi, c’était impossible, car je diffuse d’abord chez les professionnels, les associations, des relais ciblĂ©s, et sur mon rĂ©seau (33 000 followers sur https://www.facebook.com/Cynoconsult/). J’ai donc lancĂ© en janvier dernier ce jeu en prĂ©servation. 700 jeux ont Ă©tĂ© prĂ©-commandĂ©s ce qui a permis de lancer la fabrication ! C’est Ă©norme et trĂšs satisfaisant Â», remercie Audrey Ventura.

Cinq thĂ©matiques sont abordĂ©es du comportement Ă  la sĂ©lection-race en passant par la culture et les croyances. « C’est un jeu familial, mais les enfants doivent ĂȘtre accompagnĂ©s par des adultes pour le cĂŽtĂ© pĂ©dagogique Â», conclut-elle.

Si vous voulez apprendre beaucoup plus sur le chien, votre perception comme celle de votre animal de compagnie, n’hĂ©sitez plus (lien de la boutique pour commander le jeu : https://cynoconsult.fr/#jeu ).

Daniel Carlier

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La justice du quotidien en grande souffrance au Tribunal de Valenciennes

18 mai 2025 Ă  08:30

(De gauche Ă  droite, MaĂźtre Lhussiez, MaĂźtre Ruol (bĂątonnier), MaĂźtre Lejeune, et MaĂźtre Menu)

C’est un vĂ©ritable cri d’alarme que le bĂątonnier, MaĂźtre Ruol, et trois consoeurs du Conseil de l’Ordre de Valenciennes, trĂšs pointues dans le domaine sensible des affaires familiales, MaĂźtre Menu, MaĂźtre Lhussiez, et MaĂźtre Lejeune, ont lancĂ© vendredi dernier auprĂšs de la presse locale. Fort d’un barreau de 117 avocats Ă  Valenciennes, ces professionnels du Droit constate sans concessions un dysfonctionnement majeur dans la pratique de la justice civile au Tribunal de Valenciennes.

Pour planter ce dĂ©cor particulier, le Tribunal du Valenciennes est le deuxiĂšme, en terme de taille, du DĂ©partement du Nord. DerriĂšre Lille, le ressort de Valenciennes/Avesnes est particuliĂšrement sollicitĂ©. C’est un Tribunal Ă  3 Chambres, une pĂ©nale, et deux civiles, une signature de poids en la matiĂšre. ConcrĂštement, le constat est amer pour la famille des Professionnels du Droit. « Le Tribunal de Valenciennes, ses magistrats, le greffe (ses greffiers et ses agents administratifs), et ses avocats, est en grande souffrance. Certes, la chaĂźne pĂ©nale fonctionne parfaitement, mais la justice civile a Ă©tĂ© sacrifiĂ©e compte tenu des restrictions budgĂ©taires Â», lance le bĂątonnier.

La justice civile ne se voit pas !

Les violences intrafamiliales, les atteintes aux personnes et aux biens, les dĂ©lits majeurs tous azimuts reprĂ©sentent en France environ 25% des dossiers au sein d’un Tribunal en France. Toutefois, sur Valenciennes, « nous sommes plutĂŽt au dessus de 30% au niveau pĂ©nal. NĂ©anmoins, la justice civile ne se voit pas, mais constitue l’essentiel de l’activitĂ© du Tribunal de Valenciennes Â», prĂ©cise MaĂźtre Ruol. 

Bien sĂ»r, le justiciable au bout de la procĂ©dure civile pĂątit de cette situation, mais ce n’est pas le seul. « Certains magistrats sont en dĂ©pression, tout comme des greffiers et des agents administratifs, voire des collĂšgues avocats. Nous avons un mal ĂȘtre gĂ©nĂ©ral Â», ajoute MaĂźtre Ruol. L’inquiĂ©tude transpire des propos de ces avocats. « Attention, nous ne chargeons pas les magistrats et les greffiers, nous sommes totalement solidaires. Nous avons tout simplement un stock de dossiers qui ne diminue pas et des dĂ©lais trop longs pour le traitement de ces derniers Â», ajoute-t-il.

« Aucun magistrat ne veut venir Ă  Valenciennes ! Â», MaĂźtre Ruol

Avant la COVID, le Tribunal de Valenciennes assurait 5 audiences par semaine dans le domaine des Affaires Familiales. La COVID a ralenti drastiquement le nombre de dossiers traitĂ©s Ă  Valenciennes comme ailleurs, mais « nous n’avons jamais repris le rythme d’avant la Covid. Nous avons deux audiences par semaine actuellement et plus aucune Ă  compter du 03 juillet jusque fin aoĂ»t Â», s’exclame MaĂźtre Lhussiez.

Pourtant, la rĂ©forme de l’ancien Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, a permis de doubler le nombre d’apprenants Ă  l’ENM (Ecole Nationale de la Magistrature). A ce titre, une promotion importante des futurs Magistrats du SiĂšge arrivera dans tous les tribunaux de France. Afin de dĂ©terminer le nombre indispensable de magistrats au bon fonctionnement des instances de justice, les Cours d’Appel ont Ă©tĂ© chargĂ©es de recenser les besoins. Pour le dĂ©partement Nord, la Cour d’Appel de Douai s’est acquittĂ©e de cette mission sauf que


En septembre 2025, les magistrats seront de fait rĂ©partis dans les diffĂ©rents tribunaux, mais une problĂ©matique se profile
 « La charge de travail, le stock accumulĂ© de dossiers en retard, le manque de magistrats, de greffiers
, le mal ĂȘtre gĂ©nĂ©ral, conduisent Ă  cette situation. Aucun magistrat ne veut venir Ă  Valenciennes. Pourtant, nous avons le soutien total de la PrĂ©sidence du Tribunal de Valenciennes et de celle de la Cour d’Appel Â», indique le bĂątonnier. A noter, le nombre de dossiers civils sur Valenciennes n’augmente pas plus que les autres, « il reste stable Â», prĂ©cise MaĂźtre Ruol.

Pour le justiciable, la traduction est simple dans son quotidien. « La PrĂ©sidence du Tribunal n’a pas validĂ© d’audiences en septembre prochain, car les 5 magistrats du JAF (Juges des Affaires Familiales) cessent leurs fonctions le 31 aoĂ»t prochain et n’avons aucune information pour le mois de septembre 2025 ! », ajoute MaĂźtre Lhussiez.

« Un justiciable peut craquer face Ă  un dĂ©lai de justice », MaĂźtre Lhussiez 

Que traite la justice civile ? Ce sont les contentieux entre particuliers, le bail, les tutelles, les litiges de toute nature, et surtout les affaires familiales, le divorce oĂč la dĂ©termination de la pension alimentaire, le droit de visite
 et lorsque « vous attendez 18 mois pour une dĂ©cision relative Ă  un droit de visite, un pĂšre peut craquer sans voir ses enfants durant une si longue pĂ©riode et vous passez d’un dossier civil de divorce (classique) a un dossier pĂ©nal », commente MaĂźtre Lhussiez. De mĂȘme, « si vous obtenez la fixation de la pension alimentaire (collectĂ©e par la CAF) au bout de 2 ans pour une mĂšre sans revenus. Comment fait-elle pour les nourrir ? Â», ajoute MaĂźtre Menu. Attention, ces propos ne justifient en rien un passage Ă  un acte dĂ©lictuel, mais dans la recherche de la vĂ©ritĂ©, la cause initiale peut gĂ©nĂ©rer des consĂ©quences graves. 

« Un dĂ©lai minimum de 7 mois Â», MaĂźtre Menu

Clairement, le dĂ©lai dans cette matiĂšre trĂšs sensible du Droit de la Famille est source de multiples consĂ©quences pour les parties concernĂ©es. Traduction simple, mĂȘme en cas d’un choix mutuel pour une procĂ©dure de divorce « je conseille parfois Ă  un couple de rester sous le mĂȘme toit jusqu’au jugement, car aprĂšs un dĂ©lai si important, l’enfant sera remis Ă  la garde exclusive de celui qui accueille ces derniers et la garde partagĂ©e (souhait initial) ne sera plus possible. D’entrĂ©e de jeu, vous avez un dĂ©lai de 7 mois au Tribunal de Valenciennes Â», indique Fabienne Menu.

« Le justiciable a besoin de voir un juge, cela reste une autoritĂ© Â», MaĂźtre Ruol

Contrairement au pĂ©nal oĂč les audiences avec les coupables prĂ©sumĂ©s peuvent ĂȘtre trĂšs tendues,  la justice civile impose une parole Ă©coutĂ©e du Magistrat. « Il y a encore un respect de son juge en matiĂšre civile. Le justiciable a besoin de voir un juge, cela reste une autoritĂ© Â», commente le bĂątonnier.

Pourtant, une autre rĂ©forme positive a permis d’installer des ARA (Audience RĂšglement Amiable) oĂč un magistrat du siĂšge essaye avec les parties (et leurs avocats) de trouver un accord amiable, sans passer par une procĂ©dure. Excellente idĂ©e pour accĂ©lĂ©rer le temps de justice, sauf que « nous ne pouvons pas la mettre en oeuvre au Tribunal de Valenciennes, faute de magistrats. En effet, le juge de l’ARA doit ĂȘtre diffĂ©rent de celui qui pourrait traiter le dossier si ce dispositif Ă©chouait pour revenir Ă  une procĂ©dure classique Â», ajoute le bĂątonnier. 

Dans un monde anxiogĂšne, l’impression de tourner en rond est angoissante Ă  plus d’un titre au Tribunal de Valenciennes. Manque de magistrats pour traiter les dossiers et ils le vivent « trĂšs mal sachant que l’annonce d’un dĂ©lai trĂšs long est trĂšs mal reçu par les parties le jour d’un procĂšs Â», indique MaĂźtre Ruol. Parfois, le jugement n’est pas rendu faute de greffiers, ce qui a concrĂštement Ă©tĂ© le cas sur Valenciennes. « Je vous rappelle qu’un greffier s’est suicidĂ© en septembre 2023 et qu’un autre a fait une tentative de suicide en mai 2024 Â», indique MaĂźtre Lussiez. « C’est la justice du quotidien dont nous parlons ! Â», tance MaĂźtre Menu.

Dans la suite logique, les avocats n’en peuvent plus d’argumenter l’inexplicable dĂ©lai de traitement de leurs dossiers, une source d’angoisse, voire simplement Ă©conomique pour certains. Enfin, au bout de la chaĂźne, cet Ă©tat de fait rĂ©duit la portĂ©e, l’acceptation en rĂ©sumĂ©, de la chose jugĂ©e. C’est simple Ă  comprendre et dans la nature humaine !

Des moyens humains, encore des moyens humains, et toujours des moyens humains

Il est intĂ©ressant de rivaliser d’imagination Ă  travers une loi utile contre les Narcotraficants, voire une extension de la CRPC (ou plaider-coupable) Ă  une CRPC criminelle, mais il serait tout aussi pertinent de trouver des solutions pragmatiques et efficientes pour le ressort de Valenciennes/Avesnes ! La procĂ©dure civile, les yeux dans les yeux, n’est pas la plus spectaculaire, mais elle instille le respect de la justice passĂ©e. Par contre, l’attente d’un individu face Ă  des dĂ©lais incomprĂ©hensibles, voire insupportables, renforce cette petite musique, comme pour l’insĂ©curitĂ©, d’un sentiment d’injustice oĂč plutĂŽt d’absence de justice. L’effet est le mĂȘme sur la citoyennetĂ© de tout un chacun, dĂ©lĂ©tĂšre et ravageur !

Le traitement dans un dĂ©lai de justice raisonnable fait partie (aussi) de ce bien-vivre ensemble. Il n’y a pas que les grands dossiers au pĂ©nal, le litige au coin de la rue, une affaire familiale modifiant le cours de votre vie
 traitĂ©e dans un temps dĂ©raisonnable transforme (parfois) un dossier civil en drame humain. Une justice civile Ă©prouvĂ©e par sa mission accomplie et plus fatiguĂ©e par son incapacitĂ© Ă  la remplir au Tribunal de Valenciennes, voilĂ  l’objectif pour cette fin d’annĂ©e 2025 ! « Nous avons besoin de moyens humains supplĂ©mentaires dans les meilleurs dĂ©lais Â», conclut le bĂątonnier de Valenciennes.

Daniel Carlier

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La jeunesse précaire a besoin de Toi(T)

17 mai 2025 Ă  05:32

Ce soutien aux jeunes vulnĂ©rables n’est pas nĂ© aprĂšs la Covid. La fin du XXiĂšme siĂšcle a dĂ©jĂ  mise en exergue une jeunesse abandonnĂ©e, dans une situation familiale intenable, sans droits sociaux (administrativement), sans moyens financiers, et en errance urbaine. Le tĂ©moignage d’une rĂ©sidente de 20 ans rĂ©sume mieux que tous les discours cette situation : « J’ai 20 ans, je suis depuis 18 mois dans une RHJA, car je suis passĂ©e par le 115. Je remercie l’association Prim’Toit pour son accompagnement, c’est une nouvelle stabilitĂ© dans ma vie. Je suis en LEA Ă  l’universitĂ© de Valenciennes Â», commente CamĂ©lia. Comme souvent avant cette Ă©tape de reconstruction, ces jeunes ont connu plusieurs vies, des galĂšres en chaĂźne, et une situation sociale dĂ©sespĂ©rante. 

 La RĂ©sidence Jean-Marie Blas

A la diffĂ©rence des anciennes structures, comme sur QuiĂ©vrechain, les logements partagĂ©s ne sont plus tendances. « Aujourd’hui, le jeunes n’acceptent plus la colocation. C’est pourquoi sur cette nouvelle structure, nous avons 48 studios Ă©quipĂ©s, pour 51 places Â», prĂ©cise la Directrice des hĂ©bergements pour l’association Prim’Toit. Chemin faisant la visite, nous pĂ©nĂ©trons dans un studio de 32 M2, son occupante (21 ans) Ă©tait « tout simplement Ă  la rue avant de venir sur CondĂ©. Aujourd’hui, elle a signĂ© un contrat de travail chez Toyota Â», confirme Saliha Akakza, Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e et rĂ©fĂ©rente de cette nouvelle rĂ©sidence RHJA. Dans le 2Ăšme studio, un jeune (19 ans) est en formation travaux publics aprĂšs l’obtention d’un CAP en restauration. 

En l’espĂšce, la RĂ©sidence Jean-Marie Blas est composĂ©e de 48 logements, pour 51 places, avec des studios de 19M2 ou 32 M2. L’immense majoritĂ© est rĂ©servĂ©e pour des individualitĂ©s, et quelques couples, pour des jeunes de 18 Ă  30 ans. « Nous les accompagnons dans leur dossier administratif, voire la recherche d’une formation ou d’un emploi Ă  travers nos partenaires, et aussi leurs premiĂšres dĂ©marches pour les impĂŽts
, car ils sont complĂštement larguĂ©s Â», ajoute-t-elle. Preuve par le rĂ©el que l’illectronisme n’est pas du tout une question d’ñge. Il faut souligner que les travaux lourds de rĂ©novation de cet ancien EHPAD, la sĂ©paration des logements en deux pour certains, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par la structure d’insertion AGEVAL.

Attention, la dĂ©marche d’accĂšs Ă  ce logement est essentielle dans le processus. Certes, ils bĂ©nĂ©ficient de l’APL 2, donc le reste Ă  charge pour le 32 M2 (460 €) comme le 19M2 (360€) est d’environ 50€, mais ces jeunes payent un loyer, verse une caution, « ils apprennent Ă  gĂ©rer leur budget Â», commente Jean-Luc Caudmont, le PrĂ©sident de l’association Prim’Toit. 

Ensuite, des espaces communs autour d’une cuisine partagĂ©e, mĂȘme si chaque appartement permet une autonomie complĂšte des occupants, sont Ă  disposition. A chaque Ă©tage, lieux tĂ©lĂ©s, jeux, canapĂ©, de convivialitĂ©, et des extĂ©rieurs de qualitĂ©, cette RHJA hisse rĂ©ellement le niveau d’accueil des jeunes actifs sur le Valenciennois.

« Pas une rĂ©sidence Ă©tudiante Â», Saliha Akakza

En effet, quelques Ă©tudiants dans des conditions trĂšs prĂ©cises sont autorisĂ©s dans cette RĂ©sidence Habitat Jeunes Actifs. « Ce n’est pas une rĂ©sidence Ă©tudiante. Nous ne pouvons pas accueillir plus de 25% d’étudiants sur ce site. Il est rĂ©ellement rĂ©servĂ© aux jeunes travailleurs ou en formation pour une durĂ©e maximale de 18 mois. LĂ  Ă©galement, cette durĂ©e peut se prolonger compte tenu du projet du jeune Â», prĂ©cise Saliha Akakza.

Comme le souligne le PrĂ©sident de l’association Prim’Toit, l’essentiel est dans la dignitĂ© de l’accueil des jeunes. Il n’est plus seul. Ainsi, l’accompagnement vise d’abord Ă  lever les freins de ces situations compliquĂ©es. 

Hommage Ă  un cofondateur du PACT

L’épouse de Jean-Marie Blas

Cette inauguration est aussi un temps d’hommage Ă  Jean-Marie Blas, un co-fondateur de Prim’Toit, car celui-ci Ă©tait dĂ©jĂ  sur cette thĂ©matique en 1963 au sein du PACT. En effet, cette structure historique est Ă  l’origine de Prim’Toit portĂ©e sur les fonts baptismaux en 1989. 

Mort en 2022, son Ă©pouse Ă©tait prĂ©sente : « Je suis trĂšs Ă©mue et trĂšs fiĂšre par cette dĂ©marche de l’association Prim’Toit. Baptiser cette rĂ©sidence du nom de mon mari le fait vivre ! Â»

Bien sĂ»r, la municipalitĂ© de CondĂ©-sur-l’Escaut est Ă©troitement associĂ©e Ă  cette installation. AprĂšs une visite le 12 mai denier du maire de la citĂ©, Marc Pontus et Ilyasse Drider, deux Ă©lus de la majoritĂ© municipale, Ă©taient prĂ©sents pour cette cĂ©rĂ©monie protocolaire porteuse de sens.

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Une motion de censure locale et un mandat de 7 ans ?

16 mai 2025 Ă  04:10

La motion de censure locale, le moyen évident de changer la donne !

Pour le coup, pour comprendre l’enjeu de cette Ă©lection locale en mars 2026, outre une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale pour les grandes formations politiques avant la PrĂ©sidentielle 2027, il faut repenser la perception de l’administrĂ© vis Ă  vis de son maire. Qui se cache derriĂšre l’homme ou la femme politique de proximitĂ© ?

C’est pourquoi, il faut balayer 50 ans au XXĂšme siĂšcle et 20 ans au XXIĂšme de pratiques politiques municipales. Pour comprendre ce big bang, nous devons remonter Ă  la sortie de la seconde guerre mondiale oĂč il fallait reconstruire les villes et les villages de France. En 2026, il faudra remodeler le costume de l’édile tant l’attitude durant la COVID 1, 2, 3, puis son action durant les diffĂ©rentes crises successives ont dĂ©pecĂ© et mise Ă  nu la nature humaine de leur premier magistrat. Plus rien ne sera comme avant, lĂ  oĂč six mois de bienveillance et d’accessibilitĂ© de terrain fonctionnait sans problĂšmes, rien de tout cela ne trompera les administrĂ©s en 2026.

D’évidence, et les premiers sondages le prouvent au niveau national, une prime massive au sortant va se reporter sur les Ă©diles (ultra majoritaires) qui ont fait le boulot durant ces temps difficiles. Les autres, mauvais gestionnaires d’émotions durant ces pĂ©riodes improbables, vont payer le prix du tous contre au second tour
 quoi qu’il en coĂ»te ! Cela s’appelle une motion de censure locale ! C’est nouveau et directement liĂ© Ă  cette avalanche de crises uniques entre 2020 et 2024 oĂč les Françaises et les Françaises ont eu besoin d’une main tendue sur le volet social, un peu d’empathie, de la disponibilitĂ©, des mesures solidaires
, tout sauf la logique du tableau excel de la comptabilitĂ© publique. Et ceci n’enlĂšve en rien Ă  la maĂźtrise des charges de fonctionnement, la prĂ©servation de l’autofinancement, et l’investissement favorable Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, c’est un mensonge scandaleux ! C’est une question de choix dans les lignes budgĂ©taires, ni plus, ni moins. On attend le pompier lorsque votre maison brĂ»le et pas juste pour lui acheter son calendrier
 !

Dans cette optique, lorsque les administrĂ©s jugeront que le ou la maire n’a pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de ces rendez-vous extraordinaires, les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs pourraient, dans l’hypothĂšse d’un second tour, s’agrĂ©ger autour d’un paysage politique trĂšs Ă©clectique un peu comme contre le Gouvernement de Michel Barnier le 5 dĂ©cembre 2024
 !

Un mandat de 7 ans ?

Dans une hypothĂšse probable d’un mandat prĂ©sidentiel se prolongeant jusqu’en 2027 pour le PrĂ©sident de la RĂ©publique en exercice, mĂȘme si le Gouvernement actuel peut connaĂźtre une nouvelle censure, le calendrier stabilisĂ© aura des incidences sur la durĂ©e du prochain mandat municipal !

En effet, la prochaine prĂ©sidentielle 2027/2032 (5 ans) amĂšne cette derniĂšre Ă  se superposer avec le prochain mandat local 2026/2032 (6 ans). Bien sĂ»r, l’élection reine prend le pas sur toutes les autres. Nous devrions donc basculer vers une Ă©lection d’un nouvel Ă©dile sur une durĂ©e de 7 ans, comme pour le mandat 2001/2008 avec un prolongement d’une annĂ©e du mandat local compte tenu de la PrĂ©sidentielle en 2007. En rĂ©sumĂ©, le bulletin de vote en mars 2026 doit prendre en compte (aussi) cette durĂ©e exceptionnelle !

Daniel Carlier

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(Municipales/Aulnoy) Laurent Depagne : « C’est une candidature locale et politique ! »

15 mai 2025 Ă  04:38

Tout le monde sent que cette Ă©lection locale 2026 sera diffĂ©rente de toutes les autres et le seul fait d’ĂȘtre prĂ©sent comme maire en exercice, mĂȘme comme simple Ă©dile, fait que vous ĂȘtes (encore) dans le game Ă  tous les niveaux. C’est trĂšs diffĂ©rent d’une retraite (politique) oĂč vous n’ĂȘtes plus un acteur ou une actrice de la vie du pays quel que soit votre niveau d’intervention. Certes, la discipline est ostensiblement dĂ©criĂ©e par les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs, mais elle demeure le ferment de l’action publique. Contrairement Ă  certains discours, la politique est une chose sĂ©rieuse et cette Ă©lection de proximitĂ© 2026 ne mĂ©rite pas une approche, sous la forme d’une candidature de tĂ©moignage ou plus cruellement touristique ! L’affaire est trop grave dans le contexte local, territorial, national et international que nous connaissons. 

« En un 1/4 de siĂšcle, nous pourrions finir de rĂ©nover l’ensemble du patrimoine local », Laurent Depagne

Le premier magistrat l’avoue, le choix a Ă©tĂ© cornĂ©lien, car son combat pour une santĂ© recouvrĂ©e demeure essentiel. « Je sors d’un rendez-vous avec le chirurgien. Les rĂ©sultats sont positifs, je suis en voie de rĂ©tablissement mĂȘme s’il reste quelques sĂ©quelles ! Â», dit-il en toute transparence. L’époque du cancer cachĂ© de François Mitterand est bien rĂ©volue !

Plusieurs paramĂštres ont pesĂ© dans cette dĂ©cision importante, le sentiment que la population, pour certains et certaines, voulait prolonger la gouvernance locale actuelle, mais aussi un goĂ»t d’inachevĂ© compte tenu de quelques chantiers en cours comme « le Groupe Scolaire Zola, l’éco-quartier, voire des programmes de logements, des projets stoppĂ©s durant la Covid. En un 1/4 de siĂšcle, nous pourrions finir de rĂ©nover l’ensemble du patrimoine local  », souligne le maire. Dans le cadre de cette Ă©lection, l’heure du bilan, mĂȘme si le Groupe scolaire Jules Ferry reste dans toutes les mĂ©moires, et d’un programme dĂ©taillĂ© n’est pas encore venu. Enfin, la volontĂ© de poursuivre une aventure municipale auprĂšs d’une nouvelle Ă©quipe « Ă©lue le dimanche soir et confinĂ©e le mardi midi. Une crise Ă©nergĂ©tique, etc., ce mandat a Ă©tĂ© horrible pour un nouveau conseiller municipal ! Cette majoritĂ© a Ă©tĂ© vĂ©ritablement handicapĂ©e, c’est un mandat trĂšs particulier. »

Aulnoy-lez-Valenciennes, le bon élÚve de la dette publique
 !

Si vous considĂ©rez Ă  juste titre que la dette publique globale du pays est un tout, un seul tuyau oĂč l’argent public est Ă  utiliser avec parcimonie, la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes n’est pas son pire dĂ©biteur. En effet, cette derniĂšre dĂ©tient le meilleur ratio des villes (Ă  vĂ©rifier sur les villages) du Valenciennois, celui clef de la capacitĂ© de dĂ©sendettement par an, moins d’une annĂ©e
 ! Ça fait presque rĂȘver ! Bien sĂ»r, comme toute une gĂ©nĂ©ration de maires, la maĂźtrise des charges de fonctionnement est concomitante Ă  une capacitĂ© d’investissement. « Il n’y a pas de miracle. J’ai engagĂ© ce choix de rĂ©duction de la dette publique dĂšs 2006 Â», souligne-t-il. ArrivĂ© aux manettes en 2005 aprĂšs le dĂ©cĂšs de Jules Chevalier, figure locale du PCF, « un grand homme, mais c’était une autre Ă©poque. Durant les annĂ©es 80 et 90, la commune Ă©tait plutĂŽt un guichet social, les fonds publics abondait aprĂšs la loi de dĂ©centralisation en 1982 Â», ajoute-t-il. Ces rĂ©fĂ©rences de « l’ancien monde, Jean-Louis Borloo, Jules Chevalier, Patrick Roy qui m’a beaucoup appris et aussi Luc Copin Â», car aujourd’hui il est le plus ancien maire des villes de plus de 5 000 habitants sur Valenciennes MĂ©tropole. 

« L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays Â», Laurent Depagne

L’envie d’avoir envie est revenue. Epanoui dans son mandat de maire, mais Ă©galement de vice-prĂ©sident en charge de la cohĂ©sion sociale Ă  la CAVM, il tacle (un peu) les dĂ©tracteurs de l’EPCI : « L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays. Les maires rĂąlent, mais sont bien contents de son soutien financier. Â»

Un choix politique
 aussi !

Outre la poursuite d’un mandat local avec du sens, voire la formation sur ce nouveau mandat d’une Ă©quipe municipale aguerrie, la dimension politique fait partie intĂ©grante de cette Ă©quation personnelle. A l’heure oĂč nombre de candidates et candidats vont se rĂ©fugier derriĂšre un sans Ă©tiquette jugĂ© protecteur, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes tamponne son caractĂšre politique. « Certes, je ne suis plus cartĂ© au P.S depuis janvier 2017, mais je suis toujours un social dĂ©mocrate. J’irai au bout de mon mandat (si Ă©lu), sauf pour raison mĂ©dicale Â», dĂ©clare-t-il.

Son aversion publique pour le parti d’extrĂȘme droite, le FN hier et le Rassemblement National aujourd’hui, pĂšse aussi dans cet engagement local. Chacun sait que cette Ă©lection municipale 2026 sera une rĂ©vision grandeur nature de la PrĂ©sidentielle 2027, les formations politiques vont affuter leur alliance, ou leur discorde, durant une campagne oĂč la prise de tempĂ©rature sur le terrain pourrait modifier les choix nationaux des grandes formations politiques. En clair, pas question que le RN rafle la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes, son ennemi personnel, SĂ©bastien Chenu, est prĂ©venu ! « C’est une candidature locale et politique, j’assume complĂštement », conclut-il.

Daniel Carlier

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(CAPH) Outinord au coeur du Conseil communautaire

14 mai 2025 Ă  04:39

Aymeric Robin : « La saignĂ©e de l’industrie mĂ©tallurgique organisĂ©e n’est pas acceptable ! Â»

Bien sĂ»r, l’oukaze du Groupe Skena Ă  l’endroit du site d’Outinord sur la ville de Saint-Amand-les-Eaux a chamboulĂ© tous les Ă©diles du Valenciennois au delĂ  des frontiĂšres administratives. En effet, la suppression de 120 emplois (sur 126 postes) laissant seulement 20 salariĂ©s sur le site actuel de la citĂ© thermale bouleverse tout le tissu territorial, habituĂ© sur les 2 agglo aux luttes pour Sevelnord, Ascoval, et bien d’autres. « La saignĂ©e de l’industrie mĂ©tallurgique organisĂ©e n’est pas acceptable ! Nous allons voter ce soir une motion de soutien Ă  Outinord face Ă  ce groupe spĂ©culatif. Nous devons trouver une solution pour maintenir ce site industriel Â», commente Aymeric Robin, le PrĂ©sident de la Porte du Hainaut. L’actualitĂ© est toujours intense sur le sujet, Ă  chaque jour son information sur https://www.va-infos.fr/2025/05/13/outinord-une-lutte-a-rebondissements-et-sans-doute-pas-le-dernier/

L’entretien des berges des cours d’eau 

Autre sujet prĂ©gnant face au rĂ©chauffement climatique oĂč ses effets sont de plus en plus palpables Ă  travers des Ă©pisodes dramatiques comme dans le Pas-de-Calais, le dĂ©bordement des cours d’eau dans le Hainaut constitue un sujet de proximitĂ© de premier plan. 

C’est pourquoi, le PrĂ©sident du syndicat mixte du SMAPI, Marc DelĂ©cluse, est venu devant les Ă©lu(e)s communautaires. Ce dernier a expliquĂ© avec pĂ©dagogie les missions d’un syndicat dĂ©diĂ© Ă  l’entretien des berges, des voie d’eau, et Ă  la surveillance d’une qualitĂ© de ces derniĂšres. Un GEMAPI Tour a permis de mieux cerner cette thĂ©matique trĂšs complexe https://www.va-infos.fr/2025/02/10/la-gestion-des-cours-deau-pour-les-nuls/

Face Ă  cette donnĂ©e sensible, une carte des cours d’eau GEMAPIEN (en lien avec la taxe GEMAPI collectĂ©e par l’agglo en faveur des syndicats mixes) a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  l’hĂ©micycle communautaire. « Ces cours d’eau d’intĂ©rĂȘt GEMAPIEN sont dĂ©terminĂ©s par la Police de l’Eau. Sur l’ensemble, nous sommes Ă  jour ! Â», prĂ©cise Marc DelĂ©cluse.

«  Nous avons rattrapĂ© notre retard. Aujourd’hui, 100 % de la population est protĂ©gĂ©e des Ă©vĂ©nements climatiques (particuliĂšrement Lecelles) Ă  notre connaissance Ă  ce stade. Toutefois, il reste un point de vigilance sur Wallers.  Nous travaillons dessus avec les services de l’Etat Â», commente Aymeric Robin. NĂ©anmoins, Jean-François Delattre, le vice-prĂ©sident aux finances souligne «  que le risque zĂ©ro n’existe pas ! Â»

Le maire de Bouchain, Ludovic Zientek, rappelle des dossiers concrets existent oĂč « nous avons une quinzaine de maisons les pieds dans l’eau sur ma commune. Nous y travaillons avec l’agglo et le syndicat concernĂ©, mais c’est trĂšs complexe ! ». 

Pour sa part, Christophe Vanherseker, Ă©lu d’opposition sur Trith-st-LĂ©ger, souligne que deux paramĂštres sont indissociables, la quantitĂ© et la qualitĂ© de l’eau. Fort heureusement, l’hiver trĂšs pluvieux dans sa globalitĂ©, derriĂšre un printemps calamiteux, a permis de remplir les nappes phrĂ©atiques du bassin Valenciennois. NĂ©anmoins, il met en lumiĂšre la succession prĂ©visible « des Ă©pisodes d’extrĂȘme sĂšcheresse, puis d’extrĂȘme pluviositĂ©. Aujourd’hui, parfois, l’eau est mĂȘme impropre Ă  l’arrosage des fleurs. La chimie naturelle ne peut traiter complĂštement la qualitĂ© de l’eau. Â»

Le prĂ©sident du SMAPI souligne un point central : « La qualitĂ© de l’eau ne fait pas partie des compĂ©tences d’un syndicat mixte. Notre rĂŽle est l’entretien des berges et des cours d’eau. NĂ©anmoins, nous signalons toute atteinte Ă  la qualitĂ© de l’eau et nous prenons quelques mesures. A cet effet, nous travaillons sur l’étiage avec VNF (Voies Navigables de France) afin d’éviter de laisser un cours d’eau Ă  sec durant une pĂ©riode de sĂšcheresse. C’est bon pour la biodiversitĂ© ! Â» 

En conclusion, le maire de Mortagne-du-Nord exprime sa colĂšre face Ă  l’inertie en la matiĂšre : « Vous travaillez sur le bassin versant de la Scarpe et celle-ci est pleine de vase. VNF doit faire son travail. » Face Ă  ce constat, le PrĂ©sident du SMAPI rĂ©pond tout de go : « De fait, VNF bĂ©nĂ©ficie pour cette annĂ©e d’une enveloppe de 1,1 milliard d’euros, alors qu’un budget de 3 milliards serait nĂ©cessaire Ă  l’entretien des voies d’eau (curage, dĂ©pollution). Â» Comme souvent, c’est le budget dĂ©volu Ă  un service de l’Etat qui donne le pĂ©rimĂštre de sa mission
 !

Les ZAC 

Sur la thĂ©matique des ZAC, le conseil communautaire vote pour la possibilitĂ© de dĂ©gainer une DUP (DĂ©claration d’UtilitĂ© Publique) sur celle d’Hordain 2. En effet, sur les 52 hectares « neuf propriĂ©taires sont en nĂ©gocations avec nos services. Si nous n’arrivons pas Ă  un compromis, nous pourrions utiliser cette DUP pour avancer sur la mise en oeuvre de cette ZAC Â», prĂ©cise Aymeric Robin.

Sur ce sujet sensible, Christophe Vanhersecker rappelle qu’il est trĂšs hostile « Ă  l’artificialisation des sols sur la ZAC d’Hordain 2 et celle de Douchy-les-Mines. Â» Pour autant, le PrĂ©sident de la CAPH rappelle « que ces sites sont flĂ©chĂ©s sur notre compte foncier depuis longtemps. Ce n’est pas une nouveautĂ©, mais cette dĂ©libĂ©ration est une prĂ©caution dans l’hypothĂšse oĂč les nĂ©gociations avec les propriĂ©taires n’aboutiraient pas ! Â»

L’ANAH suffisante en 2025

La rĂ©novation thermique des logements constitue un objectif de premier ordre afin de rĂ©duire la facture des mĂ©nages, mais Ă©galement diminuer la consommation Ă©nergĂ©tique pour la planĂšte. Comme outil trĂšs efficace pour les particuliers, le dispositif « Ma Prime Renov Â» demeure trĂšs sollicitĂ© par les particuliers. 

En 2024, La Porte du Hainaut a gĂ©rĂ© une enveloppe de l’Etat, via l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), de 10,5 millions d’euros pour une rĂ©novation de 358 logements. En 2025, Pascal Jean, le vice-prĂ©sident en charge, indique qu’en « 2025, nous avons pour le moment un budget de 8 millions d’euros, mais nous espĂ©rons bien atteindre le montant de 10 millions d’euros. Â»

Plan de mobilité/SIMOUV

En pleine rĂ©vision de la DSP (DĂ©lĂ©gation de Service Public) avec KEOLIS, le dĂ©lĂ©gataire du rĂ©seau de transport public sur le Valenciennois, l’approbation par les diffĂ©rents conseils municipaux et territoriaux du Hainaut d’un Plan de MobilitĂ© du SIMOUV est assez complexe pour les Ă©lu(e)s, car les reproches sont plĂ©thoriques. De l’autre cĂŽtĂ©, les agglo sont obligĂ©s de soutenir Ă  200% le transport public, gratuit pour les moins de 25 ans sur les 2 agglo, car il demeure un outil de dĂ©placement indispensable mĂȘme insuffisant !

En bref :

Retrouvez toute la programmation culturelle des mĂ©diathĂšques communautaire sur https://www.calameo.com/read/0048017911f6a6e4e93fa et la nouvelle publication culturelle « Le Coup de Sifflet Â» (tĂ©lĂ©chargez le document ci-joint)

Daniel Carlier

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Outinord, une lutte Ă  rebondissements et sans doute pas le dernier !

13 mai 2025 Ă  11:25

Ludovic Bouvier : « Un plan de
 est toujours un licenciement massif mĂȘme sous le nom de PSE ! Â»

L’actualitĂ© de ce fleuron de l’industrie dans la construction bĂątimentaire est omniprĂ©sente. En effet, les salariĂ©s d’Outinord passent par toutes les Ă©motions, car depuis l’annonce d’un PSE la 20 avril dernier, les rencontres s’enchaĂźnent ! Jetons un petit regard dans le rĂ©troviseur. 

DĂšs 2021, le Groupe SKENA rachĂšte l’entreprise Outinord, experte reconnue dans la fabrication de banches de coffrage (coffrets mĂ©talliques) pour la construction. En l’espĂšce, nous sommes dans un marchĂ© industriel de niches oĂč vous avez seulement 3 acteurs robustes. Ensuite, l’étape suivante aprĂšs le rachat s’apparente Ă  une logique de rentabilitĂ© sur un seul site de production, en l’occurrence dans la pĂ©riphĂ©rie de Poitiers. 

Premier doute sur l’envie de pĂ©renniser le site sur la citĂ© thermale, une aide publique a Ă©tĂ© validĂ©e Ă  hauteur d’un million d’euros en avril 2022, mais jamais rĂ©clamĂ©e par le Groupe SKENA. Donc, deux hypothĂšses ou vous avez aprĂšs la Covid un Groupe Industriel dans une santĂ© financiĂšre au delĂ  de toute main tendue de l’Etat ou l’intention de vider le site du Nord de sa substance flottait dĂ©jĂ  dans l’air
 !

« La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgrĂ© ces 3 commandes Â», David Lienard

Suite Ă  cette annonce d’un PSE dont l’issue est programmĂ©e la 2Ăšme quinzaine de juillet, une rĂ©union en Sous-PrĂ©fecture de Valenciennes a dĂ©voilĂ© les intentions rĂ©elles de la Direction. « En public, la Direction a dĂ©clarĂ© ouvertement qu’une commande d’un million d’euros Ă©tait destinĂ©e Ă  la fabrication en Inde Â», assĂšne Ludovic Bouvier, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGT MĂ©tallurgie.

Oui, la rĂ©alitĂ© est que le Groupe Skema joue deux tableaux, l’unitĂ© de fabrication de production des banches sur Poitiers et sur un nouveau site montĂ© en urgence en Inde. « Clairement, le Groupe SKENA est venue racheter le nom d’Outinord, trĂšs connue dans cette filiĂšre, et les brevets associĂ©s Â», souligne Patrick Dufour, adjoint Ă  la ville de Saint-Amand-les-Eaux, et salariĂ© retraitĂ© d’Outinord.

Sans doute aprĂšs un coup de pression d’en haut, la Direction a dĂ©cidĂ© de valider la fabrication de ces banches, pour un million d’euros, sur le site de Saint-Amand-les-Eaux. « C’est un volte face par rapport au propos du Directeur huit jours plus tĂŽt. Ensuite, nous avons reçu deux autres commandes, une pour une filiale de Vinci (450 000 euros) et une autre pour un montant de 500 000 euros Â», prĂ©cise David LiĂ©nard. Cela reprĂ©sente environ un mois de charge de travail. 

NĂ©anmoins, le cadrage exposĂ© ne bouge pas d’un cil ! « La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgrĂ© ces 3 commandes. La fin d’Outilnord reste prĂ©vue pour fin juillet ! », ajoute Ludovic Bouvier. 

Une nouvelle expertise

Les dĂ©gĂąts pour les droits de travailleurs dans le cadre de la loi El Khomri (2016), confortĂ©e par le PrĂ©sident Emmanuel Macron, sont tangibles durant cette pĂ©riode oĂč l’industrie française est en souffrance. En effet, la durĂ©e d’un PSE a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  trois mois. Ensuite, mĂȘme si une Ă©tude a Ă©tĂ© demandĂ©e lĂ©galement Ă  l’U.C.S (UNITE DE CONTROLE SOCIAL), elle ne peut ĂȘtre opposable Ă  la Direction. Le Conseil d’Etat valide cette pratique. 

Toutefois, le syndicat a trouvĂ© une parade Ă  ce dĂ©faut de documents prĂ©sentĂ©s par le Groupe SKENA. « Nous demandons une nouvelle Ă©tude (trĂšs technique) et cette fois, elle obligera cette entreprise Ă  fournir les tenants et les aboutissants de ces choix Â», ajoute Ludovic Bouvier.

A ce titre, Isabelle Bosman, l’experte de l’U.C.S, indique clairement ses demandes : « Nous voulons les dĂ©tails depuis 2021 concernant les 3 choix sur la table, fermeture complĂšte, partielle sur le site de Poitiers et Saint-Amand-les-Eaux, et la solution retenue de 120 licenciements (sur 126 postes) dans le Nord. »

Une manoeuvre échappant à la loi Florange
 !

Confirmant une prĂ©paration de longue date de ce dĂ©peçage en rĂšgle de l’usine de Saint-Amand-les-Eaux, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral rĂ©gional de la CGT/MĂ©tallurgie rappelle un fait tangible : « Cette proposition Ă©chappe Ă  la loi Florange, car il y a un maintien de 20 emplois (effectifs) sur le site. Ce sont des fonctions supports, des commerciaux et la DRH. Toutefois, un plan de
 est toujours un licenciement massif mĂȘme sous le nom de PSE !»

L’objectif in fine est une invalidation du PSE, mais la marge est faible. Pour autant, la mobilisation reste totale, car il ne faut rien lĂącher face Ă  cette dĂ©shumanisation industrielle flagrante. 

La Porte du Hainaut vote une motion ce lundi 12 mai 2025

Bien sĂ»r, cette situation industrielle inquiĂšte tous les Ă©lus de proximitĂ©. A cet effet, La Porte du Hainaut Ă  votĂ© Ă  l’unanimitĂ© une motion de soutien face au combat des salariĂ©s d’Outinord contre la direction.

Dans cette optique, le responsable du PSE, David LiĂ©nard Ă©tait Ă©galement Ă  la rencontre des conseillers communautaires. Ce dernier rappelle le dĂ©roulĂ© de cette dĂ©marche du Groupe SKENA. A ce titre, il interpelle le conseiller rĂ©gional Jean-Michel Michalak. Ce dernier rĂ©pond en soulignant que la rĂ©gion avait octroyĂ© une aide publique, mais « la Direction n’a pas donnĂ© suite. Je veux souligner aussi la dignitĂ© des salariĂ©s d’Outilnord, notamment en reprenant le travail afin de rĂ©aliser la commande ». Ce mardi 13 mai, David LiĂ©nard indique qu’Aymeric Robin, prĂ©sident de la CAPH, et Jean-Michel Michalak, conseiller rĂ©gional, ont obtenu un rendez-vous avec la Direction du Groupe SKENA. 

« Je suis fiĂšr de votre combat. Cette usine ne peut pas s’arrĂȘter lĂ . Il faut passer cette pĂ©riode difficile Â», commente Patrick Dufour. 

Effectivement, l’activitĂ© est un peu atone compte tenu d’un ralentissement manifeste du marchĂ© de l’immobilier sauf que
 : « La Direction ment, Outinord ne travaille pas uniquement pour le logement et pas seulement en France. Cette entreprise travaille Ă  l’international et dans de multiples domaines, centrale nuclĂ©aire, centre pĂ©nitentiaire, Arche de la DĂ©fense Ă  Paris et en ce moment sur le port d’attache des sous-marins nuclĂ©aire sur Toulon, voire sur le centre CEA de Cadarache, le plus grand centre de recherche et dĂ©veloppement en Europe sur l’énergie nuclĂ©aire Â», tance Ludovic Bouvier.

La solution d’une nationalisation temporaire ne semblerait pas retenue par l’Etat, le dossier est Ă  suivre et surtout ne rien lĂącher ! Tout est encore possible mĂȘme si la logique d’un actionnariat tournĂ© vers une meilleure rentabilitĂ© tient la corde. 

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) : Dali LaĂŻd, une candidature surprise et sĂ©rieuse sur CondĂ©-sur-l’Escaut

13 mai 2025 Ă  04:06

Dali LaĂŻd, un projet et une certaine idĂ©e d’une gestion municipale !

Face au dĂ©samour des citoyennes et des citoyens vis Ă  vis de la chose politique, les candidates et les candidats Ă  la gouvernance locale vont devoir affirmer et transmettre un programme et au delĂ . En effet, le choix de la personne derriĂšre une Ă©tiquette politique, ou pas, pourrait ĂȘtre plus important que dans les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes. Rassurer des administrĂ©s passera autant par des mesures que par une attitude diffĂ©rente du clivage purement politique, du sortant et de l’opposition, ce petit truc en plus. « J’ai du respect pour GrĂ©gory Lelong et JoĂ«l Bois, j’apprĂ©cie ces hommes. Je ne m’engage pas dans une candidature de caniveau, en dessous de la ceinture, mais je pense faire mieux que la gestion municipale actuelle Â», entame Dali LaĂŻd. Ça c’est dit !

Dali LaĂŻd, qui est-il ?

Dali LaĂŻd, 66 ans, retraitĂ© d’une carriĂšre dĂ©diĂ©e vers « l’accompagnement en import/export des entreprises de l’Asie Ă  l’AmĂ©rique latine en passant par l’Europe, notamment l’Espagne et la Belgique Â», dit-il, est aussi un CondĂ©en de longue date. En effet, cet ancien commando de marine durant ses jeunes annĂ©es est arrivĂ© sur CondĂ©-sur-l’Escaut Ă  l’ñge de 4 ans. D’origine algĂ©rienne avec la double nationalitĂ© Franco-Belge, il connaĂźt sa commune de coeur sur le bout des doigts ; trĂšs impliquĂ© dans le sport, ex champion de Belgique en judo, ex champion de France militaire de KaratĂ©, cet homme cultive un parcours de vie particulier lui attribuant une vision macro Ă©conomique comme un sens de la rĂ©alitĂ© locale. Il martĂšle son adage socle : Â« Quand l’économie va, tout va. Toutefois, on m’a appris Ă  ne jamais laisser quelqu’un de cĂŽtĂ© ! Â» Il y a du libĂ©ral social dans le propos, du JL Borloo dans ce raisonnement qu’il « apprĂ©cie beaucoup Â». Certes, l’ancien maire de Valenciennes est un peu notre GĂ©nĂ©ral de Gaulle
 au niveau du Valenciennois, tout ce qui n’est pas extrĂȘme s’inspire de lui. C’est pourquoi, il faut gratter l’Homme/candidat pour en savoir un peu plus et ce qui le diffĂ©rencie d’une candidature de tĂ©moignage, trop nombreuses, parfois rĂ©ellement fantaisistes, et un engagement politique pour aller au bout mĂȘme si jamais rien n’est acquis en la matiĂšre. 

« J’ai l’expĂ©rience et l’expertise Â», Dali LaĂŻd

Sans expĂ©rience politique, sans l’étiquette d’un parti, sans mandat local dans sa besace, il affiche pourtant sa capacitĂ© Ă  gĂ©rer une municipalitĂ© : « J’ai l’expĂ©rience et l’expertise ! Â». Au cours d’un Ă©change mano Ă  mano, on s’aperçoit que cette initiative est travaillĂ©e avec un programme dĂ©jĂ  structurĂ© et pas seulement une vague idĂ©e des sujets assortie d’une confiance en soi surdimensionnĂ©e
, loin s’en faut !

La sécurité

Comme une majoritĂ© des candidates et des candidats dans le Valenciennois Ă  venir, il commence par la sĂ©curitĂ© des biens et des personnes, preuve d’un certain rĂ©alisme local et politique : « Il faut muscler notre Police Municipale de proximitĂ© avec plus d’agents de terrain, plus de camĂ©ras de surveillance dans certains quartiers sensibles. De plus, il faudrait revenir Ă  de l’ülotage pour la Police Nationale. » Si ce dernier point ne dĂ©pend pas de l’édile, il flĂšche l’esprit du candidat tournĂ©e vers une politique locale prĂ©ventive et pas seulement rĂ©pressive. A cet effet, il propose la crĂ©ation d’un poste de mĂ©diation citoyenne, mais Ă©galement un travail partenarial avec les associations dĂ©diĂ©es Ă  l’insertion. 

L’immigration 

« Nous avons besoin de l’immigration, mais l’excĂšs n’est pas bon ! Â», lance-t-il. FatiguĂ© que la communautĂ© musulmane soit stigmatisĂ©e quel que soit le sujet, il est pour autant conscient qu’il y a des brebis galeuses. « Mes grands-parents et parents ont combattu durant la 1Ăšre guerre mondiale et la seconde pour la France. Je n’ai pas peur de m’engager pour la France qui m’a tout donnĂ©e. NĂ©anmoins, j’ai vu en Afrique des populations vivant avec l’équivalent d’un euro par jour et on s’étonne que ces hommes et femmes aspirent Ă  venir en Europe ! Nous n’aidons pas assez les pays africains Â», lance-il. Dans cette logique, il souhaite une « meilleure intĂ©gration des populations issues de l’immigration » sur cette citĂ©, mais en pointant « des Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre que nous devons renvoyer chez eux Â».

L’environnement 

Peu de communes dans le Hainaut peuvent se targuer d’un Ă©crin de verdure du niveau de Chabaud Latour. CondĂ©-sur-l’Escaut est sur ce point une collectivitĂ© locale trĂšs avantagĂ©e, mais le dĂ©veloppement de ce site n’est pas au niveau de son potentiel selon Dali LaĂŻd : « Chabaud Latour est un outil phĂ©nomĂ©nal, il mĂ©rite un meilleur amĂ©nagement. Nous devons aussi travailler sur une ville verte, son volet touristique et culturelle. Nous voulons Ă©galement planter 1 000 arbres durant le mandat, amĂ©nager des jardins partagĂ©s, et lutter contre les dĂ©pĂŽts sauvages. » Ce constat d’incivilitĂ©s est « de pire en pire sur la commune Â», commente Youssef Hallouane, originaire du quartier de CondĂ©-Macou, futur colistier et militant de cette candidature locale. 

L’emploi et le commerce

Comme indiquĂ© plus haut, pour la tĂȘte de liste, l’économie est le fer de lance d’un renouveau de cette gestion municipale. « On n’aide pas les commerçants locaux. Je propose un allĂšgement de leur taxe fonciĂšre (modalitĂ©s Ă  suivre), une aide au loyer tout comme une diminution du coĂ»t d’occupation de l’espace public pour les terrasses, une relance du marchĂ© hebdomadaire, et un incubateur des futurs entrepreneurs locaux. Un chĂŽmeur est potentiellement un futur entrepreneur ! » Certes, cette vision manichĂ©enne, semblant simpliste sur le fond, ne manque de mettre en lumiĂšre un certain volontarisme face Ă  un fatalisme parfois dĂ©motivant. Le dĂ©clinisme ambiant Ă©touffe aussi les Françaises et les Français, qu’on se le dise !

La jeunesse 

Son passĂ© sportif de haut niveau ne peut pas passer Ă  cĂŽtĂ© de la jeunesse. « Je souhaite la gratuitĂ© dans l’accĂšs Ă  tous les Ă©quipements sportifs et la rĂ©novation (dans le temps) de ces derniers. Je veux lancer Ă©galement un budget participatif dĂ©diĂ© Ă  la jeunesse ! Â» Nouvelle marotte des maires depuis la Covid, voire un peu avant, le budget participatif dans les quartiers est l’outil de dĂ©mocratie participatif le plus prisĂ© Ă  ce stade. En l’occurrence, flĂ©cher celui-ci sur la jeunesse constitue une diffĂ©rence notable !

« CondĂ©-sur-l’Escaut est un dĂ©sert mĂ©dical Â», Dali LaĂŻd

Le candidat tient en premier lieu Ă  associer deux mots : santĂ© et solidaritĂ©. « On sait d’oĂč l’on vient et on ne renie rien ! C’est pourquoi, il est important de mettre en place une aide alimentaire pour les plus dĂ©munis et un soutien face Ă  la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique. Â» Sur le registre strict de l’accĂšs aux soins, CondĂ©-sur-l’Escaut, ville qui flirte suivant les recensements entre 10 000 et plus et en dessous de ce chiffre fatidique pour les recettes publiques, est comme les autres un dĂ©sert mĂ©dical patent Ă  l’instar de Valenciennes centre-ville ! 

« CondĂ©-sur-l’Escaut est un dĂ©sert mĂ©dical. Nous n’avons plus de maternitĂ©, de moins en moins de libĂ©raux. C’est pourquoi, nous voulons lancer de nouveaux centres pluridisciplinaires, mais Ă©galement des transports solidaires pour y accĂ©der Â», indique Dali LaĂŻd.

Culture et Patrimoine

Stricto sensu, tous les maires du Valenciennois sont un peu jaloux d’un tel patrimoine vert et bĂąti au sein d’une seule commune. Plusieurs siĂšcles d’histoire traversent cette citĂ© oĂč elle joua un rĂŽle Ă©minent dans le ComtĂ© du Hainaut. Ses vestiges, ses remparts, ses portes, sont incroyables, mais aucun maire Ă  ce stade n’a rĂ©ussi Ă  restaurer massivement ce patrimoine unique. A cet effet, une Ă©tude sous l’égide de Valenciennes MĂ©tropole et d’autres partenaires devrait mettre sur la table un projet, une faisabilitĂ©, mais cette perspective n’est qu’une volute Ă  ce stade et loin d’ĂȘtre blanche !

Ensuite, la ville travaille indĂ©niablement son dĂ©veloppement culturel, mais le candidat dĂ©plore un « manque de soutien aux artistes locaux. Il faudrait aussi relancer un festival culturel annuel d’ampleur ! Â»

DĂ©mocratie participative 

Sur ce point de plus en plus sujet Ă  tous les imaginaires, le candidat veut travailler sur certains problĂšmes trĂšs locaux sous la forme de mini-rĂ©fĂ©rendum, une votation locale Ă  la Suisse. « On peut demander aux habitant(e)s leur avis sur un sujet local trĂšs prĂ©cis. Je souhaite redonner la parole aux habitants Â», lance-t-il et pas tous les six ans oĂč Ă  coup de subventions. 

Une candidature et un contexte global atypique 

Cette agitation du mois de mai/juin/juillet est un fait politique liĂ© Ă  des paramĂštres multiples, une dissolution catastrophique en juin 2024, un contexte international trĂšs angoissant, un paysage politique intĂ©rieur en quĂȘte de cohĂ©rence, et par suite une envie d’en dĂ©coudre au niveau local de suite. On remarque que les sortants mĂšnent Ă  bĂątons rompus leurs projets afin qu’ils sortent leur dernier chantier en 2025 et travaillent aussi, et parfois essentiellement, leur image trĂšs abimĂ©e en ripolinant leur accessibilitĂ©. Dans cette optique, les candidat(e)s sortent du bois, car il est urgent de se positionner sur l’échiquier politique, la nature (politique) a horreur du vide. Cette Ă©lection au coin de la rue 2026, comme les EuropĂ©ennes 2024, sera de facto unique en son genre tant ce momentum va construire une colonne vertĂ©brale programmatique comme une antichambre programmĂ©e de la future prĂ©sidentielle 2027. Ensuite, l’élection de mars 2020 a Ă©tĂ© tronquĂ©e par la Covid sans diminuer, en aucune maniĂšre, la lĂ©gitimitĂ© des Ă©diles, mais le goĂ»t est amer pour tous les dĂ©chus.

En rĂ©sumĂ©, les sortants ne peuvent se prĂ©valoir d’un rĂ©sultat positif au 1er comme au second tour avec des alliances improbables en 7 jours de battement seulement. Toutefois, les nouveaux candidat(e)s savent, aujourd’hui plus qu’hier, le torrent de difficultĂ©s Ă  la clĂ© assorti Ă  la fonction de maire pour ne pas dire un concentrĂ© d’« emmerdes ». Enfin, la constitution d’une liste sera incontestablement un dĂ©fi pour chaque vellĂ©itĂ© en la matiĂšre, dĂ©jĂ  un juge de paix plus dĂ©terminant que les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes. En toute logique, il serait peu surprenant que certaines oppositions s’agrĂšgent partout en France afin de limiter les risques politiques et financiers*. « Nous n’avons aucun doute sur la constitution de notre liste. Mes futurs colistiĂšres et colistiers sont dĂ©jĂ  prĂ©parĂ©s et dĂ©terminĂ©s Â», assĂšne sans peur le chef de file de cette premiĂšre de cordĂ©e sur CondĂ©-sur-l’Escaut.

En fait, la candidature de M. Dali LaĂŻd, c’est un peu, pour les cinĂ©philes, l’invitĂ© inattendu que l’on avait pas forcĂ©ment envie de voir s’asseoir Ă  la mĂȘme table. Pas franchement envie de rire
 !

Daniel Carlier

* La tĂȘte de liste est engagĂ©e personnellement Ă  s’acquitter des frais de campagne dans son intĂ©gralitĂ© dans l’hypothĂšse oĂč ladite candidature rĂ©alise moins de 5% des suffrages exprimĂ©s. Nous avons en mĂ©moire le score impensable, six mois plus tĂŽt, de la candidate « Les RĂ©publicains Â» Ă  la prĂ©sidentielle 2022
 !

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