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Reçu aujourd’hui — 3 décembre 2025

Cascii - Un éditeur de diagrammes ASCII qui tient dans un fichier HTML

Par :Korben
3 décembre 2025 à 09:01

Dessiner des schémas en ASCII art, c’est un peu le sport national des devs qui documentent leur code dans des fichiers texte. Sauf que jusqu’ici, soit on se tapait ça à la main caractère par caractère, soit on passait par des outils en ligne qui demandent de se créer un compte et gardent vos diagrammes sur leurs serveurs. Heureusement, Cascii règle le problème puisqu’il s’agit d’un éditeur graphique complet qui tient dans un seul fichier HTML !

Et comme Cascii est écrit en JavaScript pur, y’a aucune dépendance, aucun framework, aucun npm install…etc. Vous téléchargez juste le fichier HTML, vous l’ouvrez dans votre navigateur, et c’est parti mon kiki.

Et pour l’installer, une commande suffit :

curl https://cascii.app -o cascii.html && open cascii.html

Ahaha ouais c’est la commande curl la plus nulle de l’histoire des commandes curl mais ça vous montre que je n’abuse pas.

Côté fonctionnalités, on a donc tout ce qu’il faut pour dessiner des diagrammes propres. Des lignes libres, des lignes en escalier, des carrés, des cercles, des losanges, du texte, des tableaux. Un système de calques permet d’organiser les éléments et de les grouper. Le plus malin, je trouve, c’est les “jointures intelligentes” qui connectent automatiquement les formes entre elles… parce que dessiner des flèches qui arrivent pile au bon endroit à la main, c’est l’enfer. Même comme ça, je suis pas doué, cela dit…

Ne le jugez pas…

L’éditeur propose plusieurs charsets tels que ASCII classique ou Unicode pour ceux qui veulent des lignes plus jolies et il y a 3 styles de lignes (pointillées, solides fines, solides épaisses) ainsi que des flèches directionnelles. Côté thèmes, du sombre, du clair, ou un mode “console” pour les nostalgiques du terminal.

La sauvegarde se fait automatiquement dans le stockage local du navigateur, donc même si vous fermez l’onglet par erreur, votre travail n’est pas perdu et pour partager ou archiver, il y a un export en Base64 qui permet de tout récupérer plus tard. Si vous utilisez la version hébergée sur cascii.app, vous pouvez aussi générer des liens courts pour partager vos créations.

Le projet est sous licence Apache 2.0 et le code source est dispo sur GitHub et pour les raccourcis clavier, c’est du classique : Ctrl+Z pour annuler, Ctrl+C/V pour copier-coller, Ctrl+G pour grouper des éléments, Shift+Click pour la multi-sélection. L’historique est illimité donc vous pouvez revenir en arrière autant que vous voulez.

Voilà, si vous documentez du code, dessinez des architectures système ou avez juste besoin de faire un petit schéma rapide sans sortir l’artillerie lourde, Cascii fera le job !

Reçu hier — 2 décembre 2025

CM-Colors - Un petit changement de couleurs pour une accessibilité maximum

Par :Korben
2 décembre 2025 à 10:09

L’accessibilité web c’est comme le tri sélectif… tout le monde dit que c’est génial mais azy, j’ai pas le temps. Et pourtant, c’est super important car près de 80% des pages web ont des problèmes de contraste de texte.

C’est le souci noumber ouane détecté sur le million de sites analysés chaque année par WebAIM . En gros, si vous avez un site, y’a de fortes chances que certains visiteurs galèrent à lire votre contenu, et je ne vous parle pas uniquement des personnes malvoyantes, hein… y’a aussi le daltonisme qui touche environ 8% des hommes et 0,5% des femmes. Rajoutez à ça les gens qui lisent leur téléphone en plein soleil, ceux qui ont une dalle de laptop toute pourrie, et vous comprendrez vite que le problème concerne pas mal de monde.

Alors est ce que vous connaissez les normes WCAG ?

Hé bien c’est le standard international pour l’accessibilité web. Ainsi pour être conforme au niveau AA (le minimum recommandé), votre texte doit avoir un ratio de contraste d’au moins 4,5:1 avec son arrière-plan. Pour le niveau AAA (l’idéal), c’est 7:1. Et là vous vous dites “super, je vais calculer ça à la main pour mes 47 couleurs de palette, mais va bien te faire cuire le cul, Korben”. (Oui, c’est comme ça que je vous imagine quand vous lisez mes articles).

Heureusement, y’a un outil qui vient de sortir et qui va vous changer la vie : CM-Colors . Vous lui donnez vos couleurs, et il les ajuste automatiquement pour qu’elles soient accessibles, le tout en modifiant les teintes le moins possible pour garder votre design intact.

L’installation est super fastoche…. C’est du Python donc un petit pip install cm-colors et hop c’est réglé. Ensuite, vous pouvez l’utiliser soit en ligne de commande directement sur vos fichiers CSS, soit via l’API dans votre code. Par exemple, vous avez un gris #5f7887 sur un fond #e6f0f5 qui passe pas les tests, hop, CM-Colors le transforme automatiquement en #5c6f7b et maintenant c’est conforme AA. Et la différence à l’œil nu est quasi invisible. Bref, c’est nickel pour l’accessibilité !

from cm_colors import ColorPair

# Your colors
pair = ColorPair("#999999", "#ffffff")

# Fix them and preview in the terminal
fixed_color, success = pair.make_readable(show=True)

print(f"Use {fixed_color} instead of #999999")
# Output: Use #8e8e8e instead of #999999

Le truc vraiment cool, c’est que l’outil gère plusieurs niveaux de lisibilité. Y’a “Readable” qui correspond au AA, “Very Readable” pour le AAA, et même une option large_text=True pour les gros titres qui ont des exigences moins strictes. Vous pouvez donc adapter selon vos besoins et pour les devs qui bossent sur de gros projets, y’a aussi une fonction make_readable_bulk qui permet de corriger plusieurs paires de couleurs d’un coup.

from cm_colors import make_readable_bulk

my_colors = [
 ("#777", "#fff"),
 ("#888", "#000"),
]

results = make_readable_bulk(my_colors)

for color, status in results:
 print(f"{color} is {status}")

Vous lui balancez une liste de tuples (texte, fond) et il vous retourne tout ça au propre. Et si vous voulez traiter directement vos fichiers CSS, la commande cm-colors styles.css génère un nouveau fichier styles_cm.css avec toutes les couleurs corrigées. L’outil peut même générer des rapports HTML pour visualiser les changements avant/après.

Alors oui, je sais, se taper de l’accessibilité c’est un peu relou car on a toujours l’impression que c’est du temps perdu sur des détails. Mais dites vous que ça impacte vraiment l’expérience de millions d’utilisateurs, donc ça vaut le coup d’y passer 5 minutes, surtout avec un outil automatisé !

Bref, CM-Colors c’est gratuit, c’est open source sous licence GPL-3, et ça peut vous éviter pas mal de galères. Toute la documentation est ici et y’a même une démo interactive sur leur site si vous voulez tester avant d’installer.

ALTCHA - Le CAPTCHA qui ne file pas vos données à Google

Par :Korben
2 décembre 2025 à 05:32

Vous savez ce qui est marrant avec reCAPTCHA ? C’est que pendant des années, on nous a fait déchiffrer des plaques d’immatriculation floues, cliquer sur des feux tricolores bizarres, et identifier des vélos volés dans des images pixelisées, tout ça pour prouver qu’on était pas un robot. Alors qu’en fait, on entrainait gratos les IA de Google à reconnaitre ce genre de choses… Du coup, faudrait savoir s’en passer maintenant.

Et ça tombe bien puisqu’il existe une alternative qui change le game : ALTCHA . C’est un système de protection anti-spam et anti-bot open source qui utilise le Proof-of-Work à la place des puzzles visuels. Comme ça, au lieu de faire bosser votre cerveau ramolli pour Google, c’est votre processeur qui fait le boulot, tout ça en local, depuis chez vous, sans envoyer le moindre octet de donnée à Mountain View.

En gros, quand vous validez un formulaire, votre navigateur résout un petit calcul cryptographique. Pour un humain avec un ordinateur normal, c’est transparent et instantané mais pour un bot qui essaie de spammer 1000 formulaires par seconde, ça devient très vite coûteux en ressources. Et le plus beau c’est qu’il n’y a pas besoin de serveurs externes, pas de tracking, pas de cookies, pas de fingerprinting puisque tout se passe en local.

En plus, ALTCHA pèse 30 KB une fois compressé alors que reCAPTCHA c’est 300 KB… Vous vous demandez pourquoi reCAPTCHA est si gros en vrai ? Hé bien c’est parce qu’il est composé d’un tas de scripts de tracking, de fingerprinting, d’analyse comportementale et j’en passe…

ALTCHA est sous licence MIT , donc vraiment libre et ça fonctionne avec tous les navigateurs modernes (Chrome 67+, Firefox 63+, Safari 11+), avec plus de 50 langues dispo et niveau conformité, c’est carré sa Cnil : GDPR, WCAG 2.2 AA, HIPAA, CCPA…etc.

ALTCHA détecte aussi les headless browsers (les navigateurs sans interface graphique utilisés pour automatiser), les scripts automatisés, et même les bots qui utilisent du machine learning. Le système analyse le contenu et le contexte utilisateur pour adapter le niveau de protection et vous pouvez le déployer partout sans problème : AWS, Azure, Kubernetes, Docker, ou juste sur votre serveur web classique. Il y a même un plugin WordPress si vous voulez pas vous embêter avec du code.

En plus, comme c’est à 100% auto-hébergé, vous ne dépendez d’aucun service externe. Alors que quand reCAPTCHA tombe en panne (spoiler : ça arrive régulièrement), votre site est pété.

Bref, si vous en avez marre de faire bosser les visiteurs de votre site gratos pour Google qui en profite pour les tracker, jetez un œil à ALTCHA . Pour une fois que l’Europe arrête de mendier ses outils de sécurité auprès des géants américains et qu’en plus c’est meilleur, ce serait dommage de s’en priver.

Reçu — 1 décembre 2025

Nano-PDF - Éditez vos PDF grâce à l'IA Nano Banana

Par :Korben
1 décembre 2025 à 12:10

Modifier un PDF, c’est toujours la galère surtout si c’est un PDF avec que des images sans texte sélectionnable. Soit vous avez Adobe Acrobat qui coûte une couille, soit vous vous tapez des outils en ligne douteux, soit vous exportez en Word et vous priez pour que la mise en page survive. Bref, vous faites vos trucs de losers….

Mais ça c’était sans compter sur Nano-PDF qui propose une approche radicalement différente : Vous décrivez ce que vous voulez changer en langage naturel, et l’IA se chargera du reste.

Par exemple, si vous avez une présentation PDF avec une faute de frappe sur la slide n°5, au lieu de galérer avec un éditeur, vous tapez juste

`nano-pdf edit ma_presentation.pdf 5 "Corrige la faute sur le mot 'investisement'"`

Et hop, c’est réglé. Vous voulez mettre à jour un graphique avec les données de 2025 ? Pareil, vous décrivez le changement et l’outil se débrouille !

Nano-PDF utilise le modèle Gemini 3 Pro Image de Google (surnommé “Nano Banana Pro”) pour interpréter vos instructions et générer les modifications visuelles. Le workflow technique est d’ailleurs bien fichu puisque les pages PDF sont converties en images via Poppler , envoyées au modèle avec votre prompt, puis les images générées sont reconverties en PDF avec une couche de texte restaurée par OCR via Tesseract. Du coup, vos PDF restent sélectionnables et cherchables après modification, contrairement aux solutions qui vous filent des images aplaties.

Côté fonctionnalités, y’a pas mal de choses sympas. Vous pouvez par exemple éditer plusieurs pages en une seule commande, créer de nouvelles slides qui respectent le style visuel de votre deck existant, même utiliser des pages de référence pour que l’IA comprenne mieux votre charte graphique, et le traitement par lot est géré en parallèle pour gagner du temps sur les grosses présentations.

L’installation passe par pip avec

`pip install nano-pdf`

Et comme je vous le disais, il vous faudra aussi Poppler pour le rendu PDF et Tesseract pour l’OCR. Et attention, petit détail qui a son importance, l’API Gemini Pro Image nécessite un compte payant. Faudra sortir la thune car les clés gratuites ne permettent pas de générer des images… donc bon, prévoyez quelques euros de crédit Google Cloud si vous voulez tester.

Le truc cool, c’est par défaut c’est du 4K en résolution, mais vous pouvez descendre en 2K ou 1K si vous voulez économiser sur les coûts d’API. Y’a aussi une option --use-context qui envoie tout le texte du PDF au modèle pour qu’il comprenne mieux le contexte de vos modifications. Et si vous créez une nouvelle slide, cette option est activée par défaut pour que le résultat soit cohérent avec le reste du document.

Voilà, si vous passez votre vie à modifier des présentations PDF et que vous en avez marre des workflows à rallonge, installez Nano-PDF . C’est open source sous licence MIT, et ça change la vie !

Merci Lorenper pour le partage !

Pixel Snapper - L'outil qui répare le pixel art baveux des IA

Par :Korben
1 décembre 2025 à 11:21

Si vous avez déjà essayé de générer du pixel art avec une IA comme Midjourney ou le nouveau modèle Nano Banana Pro de Google, vous avez forcément remarqué ce problème : c’est moche de ouf ! Enfin non, c’est pas moche dans l’absolu, mais les pixels sont tout sauf alignés sur une grille propre. On se retrouve avec des trucs qui ressemblent à du pixel art de loin, mais qui sont en fait une bouillabaisse de pixels de tailles variables, mal placés, avec des anti-aliasing qui n’ont rien à faire là.

Heureusement pour nous, Pixel Snapper va nous aider à corriger tout ça en quelques secondes !

L’outil est développé par Hugo-Dz sur GitHub dans le cadre du projet Sprite Fusion. Vous balancez votre image de pixel art foireuse, et il recale automatiquement chaque pixel sur une grille propre comme ça, fini les pixels qui font du 1,3 × 0,8 au lieu de faire un beau carré 1 × 1 comme le bon dieu du rétro gaming l’a voulu.

Voici la différence… A gauche c’est l’image IA, et à droite, c’est l’image recalée comme il faut :

Le truc cool, c’est que l’outil préserve tous les détails de votre image, c’est à dire le dithering, les courbes, les petits trucs subtils que vous ne voulez pas perdre dans la conversion. C’est pas un outil qui va vous massacrer l’image en la pixelisant bêtement même si certaines couleurs sautent car faut pas dépasser les 16 couleurs.

Voilà, il analyse la structure et recale intelligemment chaque élément sur la grille cible en moins de 2 secondes. Y’a pas besoin de vous créer un compte et c’est sans limite.

En plus, c’est gratuit et open source, donc vous pouvez l’utiliser pour vos projets perso comme pour vos jeux commerciaux sans vous poser de questions. D’ailleurs si vous bossez avec Unity, Godot, Defold ou Flame, les assets générés sont directement utilisables dans vos projets.

Voilà, si vous utilisez des générateurs d’images IA pour créer des assets de jeux rétro et que vous en avez marre de passer des heures à recaler les pixels à la main, testez Pixel Snapper !

UnMarker - Les watermarks IA ne servent à rien

Par :Korben
1 décembre 2025 à 10:20

Vous vous souvenez quand les géants de la tech ont promis à la Maison Blanche qu’ils allaient marquer toutes les images générées par IA avec des filigranes invisibles pour lutter contre les deepfakes ? Hé bien, des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada viennent de démontrer que c’était du pipeau avec un outil de leur cru baptisé UnMarker qui supprime n’importe quel watermark IA en quelques minutes, sans même avoir besoin de savoir comment le filigrane a été créé.

Andre Kassis et Urs Hengartner , les deux chercheurs derrière ce projet, ont publié leurs travaux lors du 46ème symposium IEEE sur la sécurité et la vie privée en mai 2025 et leurs résultats sont assez dévastateurs pour l’industrie.

En effet, ils ont testé leur attaque contre à peu près tous les systèmes de watermarking existants : Yu1, Yu2, HiDDeN, PTW, StegaStamp, TRW, Stable Signature… Et le meilleur taux de détection après passage dans UnMarker qu’ils ont obtenu c’est 43%. Et en dessous de 50%, c’est considéré comme inutile statistiquement parlant.

Ils ont aussi testé le tout nouveau, tout beau SynthID de Google, que Mountain View présente comme LA solution miracle. Et résultat le taux de détection est passe de 100% à environ 21% donc autant vous dire que c’est complètement pété.

Alors comment ça marche ce truc ?

Hé bien l’astuce d’UnMarker, c’est d’exploiter une faille fondamentale que tous les systèmes de watermarking partagent. Comme l’explique Kassis avec une analogie plutôt parlante, “Si vous gribouillez l’adresse sur une lettre, le facteur ne pourra plus la livrer.” et comme tous ces systèmes doivent stocker leur watermark dans les variations spectrales des pixels, UnMarker cible précisément ce canal pour le perturber, sans créer d’artefacts visuels. L’image reste ainsi identique à l’œil nu, mais le filigrane invisible est devenu illisible.

Unmarker.it est donc une version côté client de leur outil , qui tourne entièrement dans votre navigateur. Vous déposez une image, vous la “secouez, remuez et écrasez” comme ils disent, et hop, plus de watermark ! Par contre, si le watermark est aussi visuel comme la petite étoile de Gemini, pensez à mettre un petit coup de pinceau dessus pour la cacher.

Et c’est là que ça devient vraiment inquiétant pour la lutte contre les deepfakes car toute la stratégie des gouvernements et des plateformes repose sur l’idée qu’on peut marquer les contenus IA pour les identifier automatiquement. Donc si n’importe quel clampin peut supprimer ces marqueurs en quelques clics, tout le système s’effondre. Les chercheurs sont d’ailleurs assez cash dans leur conclusion, je cite : “Nos résultats montrent que le watermarking n’est pas une défense viable contre les deepfakes, et nous exhortons la communauté à explorer des alternatives.

Voilà, si vous pensiez que les watermarks invisibles allaient nous sauver de la désinformation par l’IA, vous vous mettez le doigt dans l’œil !

Furnace - Le tracker qui transforme votre PC en console 8 bits musicale

Par :Korben
1 décembre 2025 à 08:46

Si vous avez grandi avec les bips et les blops des consoles 8 bits et que vous avez toujours rêvé de composer vos propres musiques façon NES, Game Boy ou Mega Drive, pas besoin d’investir dans un Ableton Live ou un FL Studio à whatmille boules car je vous ai trouvé un truc qui va vous permettre de composer de la musique 8 bit comme un chef !

Ça s’appelle Furnace et c’est un tracker de chiptune open source qui émule plus de 60 puces sonores différentes et vous fera peut-être regretter de pas avoir appris le solfège quand vous étiez plus jeune..

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, un tracker c’est un logiciel de composition musicale où on empile des notes et des patterns les uns sur les autres, un peu comme dans les jeux de rythme (Guitar Hero ?), sauf que là c’est vous qui créez la musique. Et Furnace, c’est probablement le plus gros tracker multi-système jamais créé avec plus de 200 configurations prêtes à l’emploi dispo.

Le truc vraiment cool, c’est que ce logiciel utilise des cœurs d’émulation de qualité comme Nuked, MAME, SameBoy ou encore reSID pour reproduire fidèlement le son du hardware original. Donc que vous vouliez le son crunchy du Commodore 64, les nappes FM de la Mega Drive ou les samples de l’Amiga, tout y est émulé avec une précision quasi parfaite !

Côté puces supportées, y’a vraiment de quoi faire… La famille Yamaha FM au complet (YM2151, YM2612, YM2413, l’OPL3…), les puces Nintendo (NES, SNES, Game Boy), le mythique SID du C64, les puces d’arcade Neo Geo et CPS-1, et même des trucs plus exotiques comme l’Atari 2600 ou le Vectrex. En tout, le tracker gère jusqu’à 32 puces simultanées soit 128 canaux au total… De quoi composer une symphonie 8 bits de compétition.

L’interface est entièrement modulable et vous pouvez arranger les fenêtres comme bon vous semble. Y’a même un oscilloscope par canal avec centrage de la forme d’onde pour les perfectionnistes et si vous utilisiez DefleMask avant, bonne nouvelle puisque Furnace charge et sauvegarde les fichiers .dmf et .dmw donc vous pouvez migrer tranquillou.

Pour l’export, c’est pas mal non plus puisque vous pouvez sortir vos compos en WAV (par puce ou par canal), en VGM, en ZSM pour le Commander X16, et même directement en ROM Atari 2600 ou 400/800. Hé oui, vous pouvez littéralement mettre votre musique sur une vraie cartouche si ça vous éclate, les nerdzzzz.

Le projet tourne sous licence GPL, donc c’est gratuit et open source et il est dispo pour Windows, macOS (Intel et Apple Silicon), Linux et FreeBSD.

Voilà, si vous avez la fibre chiptune et que vous cherchez un outil complet pour composer de la musique rétro, foncez tester Furnace . Peut-être que ça vous permettra enfin de créer la bande son du jeu vidéo de vos rêves !!!

SponsorBlock – Gérez les sponsors YouTube à votre façon

Par :Korben
1 décembre 2025 à 08:25

Ce matin, vous vous êtes levé, motivé, vous vous êtes posé sur l’ordinateur, très concentré, pour vous lancer dans la réparation de votre aspirateur robot qui fait encore des siennes. Vous lancez le tutoriel YouTube et au bout de 3 minutes, d’un seul coup le mec pose son tournevis et se met à vous parler de sa gourde magique sponsorisée durant 90 longues secondes.

Grmpfff… Bon, après on va pas se mentir, les sponsors, c’est ce qui permet aux créateurs de vivre de leur passion et de continuer à produire du contenu gratuit dont vous vous goinfrez comme des petits cochons grassouillets. C’est le deal. Mais parfois, quand on est pressé ou qu’on enchaîne les tutos, on aimerait bien pouvoir zapper ces passages pour y revenir plus tard évidemment (ou pas ^^).

C’est là qu’intervient SponsorBlock, une extension open source qui permet de sauter automatiquement les segments sponsorisés dans les vidéos YouTube. Le principe : quand quelqu’un identifie un passage pub dans une vidéo, il le signale via l’extension, et ensuite tous les autres utilisateurs peuvent choisir de sauter automatiquement ce passage. C’est du crowdsourcing, et plus de 13 millions de personnes utilisent l’extension .

Bien sûr, si vous utilisez ce genre d’outil et que vous appréciez vraiment un créateur, pensez à le soutenir autrement. Que ce soit via un like, un partage, un abonnement à son Patreon, ou tout simplement en désactivant l’extension sur ses vidéos. Les sponsors, c’est souvent ce qui leur permet de bouffer et de continuer à créer du contenu de qualité. Cet outil est pratique, mais il ne faut pas oublier qu’il y a des humains derrière les vidéos.

Ceci étant dit, l’extension ne se limite pas qu’aux sponsors. Vous pouvez aussi la configurer pour sauter les intros interminables, les outros avec les rappels d’abonnement, ou même les passages non-musicaux dans les clips. L’extension affiche des segments colorés sur la timeline YouTube : du jaune pour les sponsors, du vert pour les intros, du bleu pour les outros, violet pour l’auto-promo, rose pour les intermissions… Vous choisissez ce que vous voulez skipper et ce que vous gardez.

Niveau stats, les utilisateurs ont soumis plus de 17 millions de segments et il y a un système de votes qui permet d’évaluer la qualité des signalements, donc les segments mal identifiés finissent par disparaître.

L’extension est dispo sur tous les navigateurs classiques : Chrome, Firefox, Edge, Safari, Opera… Et si vous êtes sur mobile, y’a des solutions aussi. Par exemple sous Android, des apps comme ReVanced intègrent SponsorBlock nativement. Sur iOS, y’a une app dédiée pour Safari. Enfin, pour les plus geeks d’entre vous, des ports existent pour MPV, Kodi, les TV connectées, Android TV, et même Chromecast.

Côté vie privée, la base de données est publique et n’importe qui peut la télécharger ou l’auditer. Le développeur principal, Ajay Ramachandran, a même mis en place un système de requête qui préserve la vie privée, donc l’extension ne sait pas quelle vidéo vous regardez quand elle interroge le serveur.

Voilà, si vous passez beaucoup de temps sur YouTube et que vous cherchez à optimiser votre temps de visionnage, SponsorBlock peut vous intéresser. C’est gratuit et open source.

Reçu — 29 novembre 2025

WSABuilds - Le retour du Windows Subsystem pour Android (Avec le Google PlayStore, svp !)

Par :Korben
29 novembre 2025 à 07:47

Microsoft a officiellement enterré le Windows Subsystem for Android (WSA) le 5 mars dernier car le projet n’a jamais réussi à générer d’argent et l’absence de Google Play Services a été le dernier clou dans le cercueil. Du coup, plus de mises à jour, plus de support, plus d’Amazon Appstore dans le Microsoft Store.. Snif…

Sauf que voilà, y’a des gens qui refusent de lâcher l’affaire et c’est comme ça qu’est né le projet WSABuilds dispo sur GitHub qui propose des builds pré-compilées de WSA avec tout ce qui manquait à la version officielle : le Google Play Store, Magisk ou KernelSU pour le root, et des versions stables régulièrement mises à jour !

WSABuilds vous permet donc de continuer à faire tourner des apps Android sur Windows 10 et 11, même après l’abandon de Microsoft et les builds sont disponibles en plusieurs variantes. Soit avec ou sans Google Apps, avec Magisk ou KernelSU pour le root, en version stable ou LTS…etc. Et vous avez aussi le choix entre x86_64 et ARM64 selon votre config.

L’installation est plutôt simple puisque vous n’avez qu’à télécharger l’archive depuis les releases GitHub ou OneDrive, vous extrayez tout ce bordel, vous renommez le dossier en “WSA” (important d’avoir un nom court), et vous lancez l’install via PowerShell. Le projet contient des scripts qui gèrent tout le processus, donc c’est encore plus confortable que votre chaise de gamer acheté sur Aliexpress.

Côté prérequis, il vous faut Windows 11 build 22000.526 ou plus, ou Windows 10 22H2 avec minimum 8 Go de RAM, même si 16 Go sont recommandés pour une expérience fluide. Et bien sûr, faudra activer la virtualisation dans le BIOS.

Et si vous aviez déjà WSA installé d’avant ce 5 mars 2025 fatidique, il continue de fonctionner mais sans aucune mise à jour, donc WSABuilds devient donc la seule option viable pour avoir une version maintenue et avec le Play Store intégré !

Et pour ceux qui préfèrent les alternatives classiques comme BlueStacks ou NoxPlayer , c’est toujours possible mais WSA reste la solution la plus propre car elle s’intègre nativement à Windows sans passer par un émulateur tiers.

Amusez-vous bien !

Ban-Rays - Les lunettes qui détectent les smart glasses

Par :Korben
29 novembre 2025 à 06:42

De nos jours, quand un mec chelou avec des lunettes cheloues nous fixe, on ne sait plus si c’est parce qu’il nous trouve irrésistible ou s’il est en train de balancer notre tronche à une IA pour savoir qui on est. Bon, pour vous, la question se pose peut-être moins, mais vous voyez l’idée ^^.

Heureusement, pour lutter contre ça, y’a maintenant un projet open source pour détecter ces petits curieux équipés de Ray-Ban Meta ou d’autres lunettes-caméras. Ce projet s’appelle Ban-Rays (jeu de mots avec “banned”, roh roh roh) et le but c’est de créer des lunettes capables de repérer les smart glasses équipées de caméras.

Et pour arriver à cela, le dev derrière ce projet utilise deux approches complémentaires.

La première, c’est l’approche optique basée sur un principe physique assez marrant. En effet, mes capteurs CMOS des caméras ont la particularité de renvoyer la lumière infrarouge directement vers sa source. C’est ce qu’on appelle l’effet “cat-eye” ou rétro-réflectivité, du coup, en balançant des impulsions IR vers une paire de lunettes suspecte et en analysant le signal réfléchi, on peut théoriquement détecter la présence d’une caméra. Et les capteurs produisent des pics de signal bien nets et rapides, contrairement aux surfaces réfléchissantes classiques qui génèrent des ondes plus longues.

Pour le moment, les tests avec les Ray-Ban Meta montrent des résultats un peu inconsistants à courte distance (genre 10 cm), mais le principe est là et ça s’améliore. Ah oui et le matos utilisé c’est un Arduino Uno, des LEDs infrarouges (940nm et 850nm), une photodiode et un transistor. Rien de bien méchant donc niveau budget.

Et la deuxième approche, c’est côté réseau avec la détection Bluetooth Low Energy. Les Ray-Ban Meta utilisent un identifiant fabricant spécifique (0x01AB pour Meta) et un Service UUID bien particulier (0xFD5F). Le souci c’est que pour le moment, ça ne détecte les lunettes que pendant l’allumage ou le mode appairage. Pour une détection continue pendant l’utilisation normale, faudrait du matos plus costaud genre modules nRF pour sniffer les paquets CONNECT_REQ. Mais bon, ça viendra puisque c’est dans la roadmap du projet.

Alors oui, vous allez me dire que les Ray-Ban Meta ont une petite LED qui s’allume quand elles filment, donc c’est pas discret. En théorie oui auf que cette LED est tellement minuscule que la Data Privacy Commission irlandaise a carrément remis en question son efficacité comme protection de la vie privée. Et surtout, un bidouilleur propose maintenant de désactiver cette LED pour une soixantaine de dollars. Meta a bien prévu une protection qui empêche les lunettes de fonctionner si on couvre la LED avec du scotch, mais le gars a trouvé comment contourner ça et sa liste de clients s’allonge…

Et l’autre truc que j’ai remarqué avec ces lunettes connectées, c’est qu’elles se déclenchent tout le temps pour tout et n’importe quoi. Comme ça écoute en permanence pour répondre aux commandes vocales, impossible d’avoir une conversation normale sans que le machin réagisse à un mot qui ressemble vaguement à “Hey Meta”. C’est encore pire que Siri ou Alexa qui font déjà des déclenchements intempestifs. Perso, c’est pour ça que je ne veux pas de ce genre de lunettes, même si je reconnais que c’est pratique pour photographier ou filmer des choses (dans le cadre de mon boulot hein…)

Et les inquiétudes sont d’autant plus justifiées qu’une étude de 2024 a montré qu’en combinant des Ray-Ban Meta hackées avec de la reconnaissance faciale en temps réel, on pouvait identifier des inconnus dans la rue. Encore plus récemment, l’Université de San Francisco a dû alerter ses étudiants après qu’une personne mystérieuse ait utilisé ces lunettes pour filmer des femmes sur le campus et partager les vidéos en ligne. Sympa l’ambiance de parano.

Bref, si vous êtes inquiet par ça (ou juste soucieux de votre vie privée), le projet Ban-Rays est sur GitHub avec tout le code en C++, Python et un peu de C. C’est encore expérimental mais les deux approches sont prometteuses et si vous voulez contribuer, y’a plein de trucs à améliorer comme les patterns de balayage IR, la fusion des données multi-longueurs d’onde, l’interrogation active BLE…

Source

La montre Pebble est de retour - Mais ça part en vrille

Par :Korben
29 novembre 2025 à 06:06

Je ne suis pas très montre. Je n’en porte pas, je n’en possède pas… Ce temps qui passe c’est l’angoisse mais je me souviens très bien des montres Pebble qui avec leur écran e-ink tenaient des semaines sur une charge et qui ont carrément démocratisé le concept de smartwatch grand public dès 2012.

Hé bien good news, le fondateur Eric Migicovsky a décidé de les ressusciter sauf que c’est en train de tourner au vinaigre avec les bénévoles qui ont maintenu l’écosystème durant 9 ans.

Pour ceux qui ont raté tout le feuilleton, après la faillite de Pebble en 2016 et le rachat par Fitbit (puis Google), une communauté de passionnés appelée Rebble s’est formée pour sauver les meubles. Ils ont récupéré les données de l’App Store, monté une infrastructure de serveurs, financé des développements… Bref, ils ont maintenu en vie un écosystème que tout le monde avait abandonné.

Puis en janvier 2025, Google a ouvert le code source de PebbleOS et Migicovsky a sauté sur l’occasion et a lancé sa boîte Core Devices en mars pour vendre de nouvelles montres Pebble : La Pebble 2 Duo à 149$ et la Pebble Time 2 à 225$. D’ailleurs, 70% des premières unités ont déjà été livrées. Bref, jusque là, tout va bien.

Sauf que Rebble accuse maintenant Core Devices de piller leur travail sans compensation. Selon ce qu’ils racontent leur blog , Migicovsky aurait “scrapé leurs serveurs” le jour même où il devait les rencontrer pour discuter partenariat. Rebble affirme avoir investi des centaines de milliers de dollars pour maintenir l’App Store et les services backend… et Core voudrait un accès illimité à tout ça pour potentiellement créer un App Store concurrent propriétaire.

La bibliothèque mobile libpebble3 utilisée par l’app Core Devices s’appuie notamment sur du code que Rebble a financé via son programme de subventions. Et c’est pareil pour le portage Bluetooth open source vers PebbleOS puisque c’est Rebble qui a payé les devs. Et bien sûr quand ils demandent un engagement écrit que Core ne créera pas un store concurrent… C’est silence radio.

Migicovsky a ensuite répondu sur son blog perso histoire de se justifier. Il nie tout vol et affirme que 90% du code de libpebble3 a été écrit par Core Devices, et pas par la communauté. Et pour le scraping, il explique qu’il construisait juste une petite webapp pour afficher ses watchfaces préférées et que ça n’a rien téléchargé de substantiel.

Et il contre-attaque en accusant Rebble de vouloir créer un pré-carré bien verrouillé emprisonnant les 13 000 et quelques applications que des développeurs indépendants ont créées. Rebble revendiquerait 100% des données de l’App Store alors qu’ils ne sont que l’hébergeur…

Alors qui croire ? Difficile à dire mais la bonne nouvelle c’est que Core Devices a ouvert les schémas électriques et mécaniques de la Pebble 2 Duo sur GitHub et bientôt, l’installation d’apps se fera via un système de feeds multiples, un peu comme les gestionnaires de paquets open source. Chacun pourra alors choisir son store.

Reste à savoir si les deux camps arriveront à s’entendre puisque Rebble a apparemment fait marche arrière sur certaines revendications, notamment sur la propriété du contenu hébergé. Mais le climat de confiance est sérieusement entamé et pour la communauté qui a bossé durement et gratos pendant 9 ans pour sauver tout écosystème… c’est sûr que ça fait mal de voir le fondateur original débarquer et se servir OKLM.

Après pour ceux d’entre vous qui ont une Pebble ou qui lorgnent sur les nouvelles, surveillez le subreddit r/pebble et le Discord Rebble car c’est là que tout ça se passe.

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Reçu — 28 novembre 2025

+4300 workflows n8n prêts à l'emploi pour automatiser toute votre life !

Par :Korben
28 novembre 2025 à 09:51

Si vous n’utilisez pas encore n8n pour automatiser vos tâches, c’est le moment de vous y mettre parce que c’est open source et c’est la meilleure alternative que vous pourrez trouver à Zapier et ce genre de services payants.

La boîte a levé 180 millions de dollars récemment avec une valorisation à 2,5 milliards, et contrairement à Zapier qui facture à la tâche (et ça devient vite très cher), n8n facture à l’exécution ! Mais bien sûr, si vous aimez mettre les mains dans le cambouis c’est totalement gratuit !

Si vous connaissez pas encore n8n, c’est vraiment le genre d’outil qui peut vous changer la vie car ça vous permet de connecter vos apps entre elles avec une interface visuelle (genre des blocs qu’on relie), et vous pouvez automatiser à peu près n’importe quoi : synchroniser des données entre outils, envoyer des notifications, créer des pipelines de traitement… Et comme c’est open source et que vous pouvez l’héberger sur votre propre serveur, ce qui règle tous les problèmes de confidentialité des données.

Après, j’avoue que créer des workflows from scratch, c’est parfois un peu relou. Heureusement, y’a ce super dépôt GitHub qui contient plus de 4 300 workflows prêts à l’emploi que vous allez pouvoir utiliser pour vous !

La collection est organisée en 15 catégories : Marketing, Sales, DevOps, et tout ce que vous voulez ! Y’a même un système de recherche full-text qui répond en moins de 100ms, des filtres par niveau de complexité (Low, Medium, High), par type de trigger, par service… Bref, vous trouverez ce que vous cherchez en quelques secondes.

Pour l’utiliser, vous avez plusieurs options. Soit vous passez par l’interface web hébergée sur GitHub Pages, soit vous installez ça en local avec Python :

git clone https://github.com/Zie619/n8n-workflows.git
cd n8n-workflows
pip install -r requirements.txt
python run.py

Ou si vous préférez Docker :

docker run -p 8000:8000 zie619/n8n-workflows:latest

Une fois lancé, vous avez accès à une API REST pour chercher et récupérer les workflows. Le endpoint /api/search pour les requêtes, /api/workflow/{id} pour récupérer le JSON d’un workflow spécifique, /api/categories pour la liste des catégories… Tout est documenté évidemment.

Ce truc utilise SQLite avec FTS5 (Full-Text Search) pour les recherches rapides, FastAPI pour le backend, et Tailwind CSS pour le frontend.

Bref, si vous cherchez de l’inspiration pour vos automatisations ou si vous ne voulez pas réinventer la roue à chaque fois, cette collection vaut vraiment le détour.

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Reçu — 27 novembre 2025

Un système de fichiers compressé grâce à un LLM

Par :Korben
27 novembre 2025 à 12:02

Vous connaissez peut-être FUSE (Filesystem in Userspace), ce truc qui permet de créer des systèmes de fichiers custom sans toucher au noyau Linux. C’est grâce à lui notamment qu’on peut monter un Google Drive, un bucket S3 ou même un dossier distant via SSH comme un simple répertoire local.

Hé bien, Rohan Gupta a poussé ce concept jusqu’à l’absurde en créant LLMfuse, un système de fichiers où toutes les opérations sont gérées par un modèle de langage fine-tuné.

Ainsi, quand vous faites un ls, un chmod ou un cat sur ce filesystem, c’est un LLM qui répond et chaque opération FUSE devient une requête au modèle. Pour parvenir à ces fins, le développeur a entraîné un Qwen3-4B sur environ 15 000 paires prompt/completion générées à partir de simulations d’opérations filesystem. Le modèle a alors appris à lire le contenu des fichiers, modifier les métadonnées, et même à représenter l’arborescence complète en XML.

Bon, dit comme ça, ça ressemble à une expérience de savant fou un peu conne… Mais y’a un truc vraiment intéressant qui découle de tout ça. En effet, l’auteur a découvert que la combinaison du codage arithmétique avec son modèle fine-tuné permettait d’atteindre des taux de compression délirants. Sur un fichier texte classique, il obtient par exemple une compression 22 fois meilleure que gzip. Et pour une arborescence de fichiers représentée en XML, c’est environ 8 fois mieux que squashfs.

Alors comment c’est possible cette magie noire ? Bah ça remonte au théorème de Shannon de 1948 sur l’entropie où plus un modèle prédit bien les données, moins il faut de bits pour les encoder. Un LLM fine-tuné sur un type de données spécifique devient alors un compresseur hyper efficace pour ces données.

L’auteur est le premier à admettre que c’est une expérimentation, donc, pas de quoi vous emballer non plus… Après si vous souhaitez l’utiliser, vous avez besoin d’un GPU, que l’intégralité du système de fichiers tienne dans la fenêtre de contexte du modèle, et ça ne marche vraiment bien que sur des données textuelles. Pour vos vidéos 4K ou votre bibliothèque de jeux Steam, on repassera… snif…

D’ailleurs, le fait que lipsum.txt (le classique Lorem Ipsum) soit surreprésenté dans les données d’entraînement des LLM aide beaucoup à gonfler les chiffres de compression mais même sur d’autres types de textes “normaux” qui ressemblent à ce qu’on trouve sur Internet, les gains restent entre 5x et 20x par rapport à gzip.

Le code source est disponible sous licence MIT, avec notamment un utilitaire CLI appelé llmencode que vous pouvez tester en local si vous avez une bonne carte graphique sous la main.

Amusez-vous bien !

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La plateforme de création de jeux s&box passe en open source !

Par :Korben
27 novembre 2025 à 09:58

Vous vous souvenez de Garry’s Mod ? J’en ai parlé y’a loooongtemps !! C’est ce bac à sable complétement dingue où on pouvait faire absolument n’importe quoi avec le moteur Source de Valve.

Eh bien bonne nouvelle les amis, puisque Facepunch, le studio derrière Garry’s Mod (et aussi les créateurs de Rust), vient de frapper un grand coup en passant s&box en open source sous licence MIT.

S&box est une plateforme de création de jeux construite sur Source 2 (le moteur de Half-Life: Alyx et Counter-Strike 2) combiné avec .NET 10. Le truc, c’est que contrairement à Unity ou Unreal où vous créez votre jeu dans votre coin, s&box adopte un modèle plus proche de Roblox. Vous créez des “expériences” jouables directement via la plateforme, avec un launcher qui permet aux joueurs de découvrir et rejoindre les créations de la communauté.

Côté technique, c’est du lourd puisque tout le code haut niveau est en C# : l’éditeur, le networking, le système de scènes, l’UI… Ils ont même implémenté un système de hotload qui permet de modifier son code et voir les changements instantanément sans recompiler. Pour les créateurs de contenu, y’a l’éditeur Hammer (les vétérans de Source connaissent..), un système de terrain, ActionGraph pour le scripting visuel, et ShaderGraph pour les shaders custom.

Bien sûr, si le code de s&box est sous licence MIT et donc librement réutilisable, le moteur Source 2, lui, reste propriétaire à Valve donc vous pouvez contribuer au projet, le forker, l’analyser… mais vous restez quand même dépendants de Valve pour le cœur du moteur.

Mais en tout cas, vu ce qu’ils ont fait avec Garry’s Mod (qui reste un des jeux les plus joués sur Steam, 20 ans après sa création), y’a moyen que s&box devienne un terrain de jeu assez énorme pour les créateurs !

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AltSendme - Pour transférer vos fichiers en P2P

Par :Korben
27 novembre 2025 à 08:53

Marre de passer par WeTransfer ou Google Drive pour envoyer un fichier à quelqu’un ? Bah ouais, faut se créer des comptes, attendre que ça upload sur un serveur tiers, et puis est ce que vous savez ce qu’ils font réellement de vos données ?

Ça tombe bien alors car AltSendme est fait pour vous ! C’est un fork

C’est une application desktop open source (sous licence AGPL-3.0) qui permet d’envoyer des fichiers directement d’un ordi à un autre en peer-to-peer. Pas de serveur intermédiaire, pas de stockage cloud, pas de compte à avoir, vous déposez simple votre fichier sur l’app et celle-ci génère un code de partage (un “ticket”) que vous devez ensuite envoyer à votre destinataire par le moyen de votre choix (mail, SMS, chat, pigeon voyageur…), et le transfert se fait en direct !

Le truc cool avec AltSendme c’est que ça utilise, tout comme SendMe , la techno Iroh pour le networking P2P avec du QUIC + TLS 1.3 pour le chiffrement. Donc vos fichiers sont chiffrés de bout en bout et ne transitent jamais par un serveur tiers. Et si la connexion directe entre les deux machines n’est pas possible (becoz du NAT un peu capricieux), l’app fait du hole punching automatique et peut basculer sur un relais chiffré en fallback.

Côté performances, ça peut monter jusqu’à 4 Gbps en théorie ce qui est pas mal pour du P2P. Et si votre connexion saute en plein transfert, pas de panique les amis puisque les téléchargements peuvent reprendre là où ils en étaient.

L’application est dispo sur Windows, macOS et Linux et le code est sur GitHub . Y’a même une interopérabilité possible avec l’outil CLI sendme pour ceux qui préfèrent le terminal. Notez aussi que le dev accepte les dons via Buy Me a Coffee ou GitHub Sponsors si vous voulez soutenir le projet.

Bref, si vous cherchez une alternative à WeTransfer qui respecte votre vie privée et qui ne fait pas transiter vos fichiers par des vilains serveurs d’américains, AltSendme vaut le détour !

Merci à Lorenper pour la découverte !

Gradio 6 débarque pour créer des interfaces encore plus fluides

Par :Korben
27 novembre 2025 à 06:30

Si vous bidouiller un peu de machine learning et que vous avez la flemme de coder une interface web from scratch pour montrer vos jolis modèles, vous connaissez probablement Gradio , cette librairie Python qui permet de créer des démos interactives en quelques lignes de code.

Hé bien, excellente nouvelle, la version 6 vient de sortir et elle apporte pas mal de nouveautés intéressantes.

La grosse news de cette mise à jour , c’est d’abord la refonte complète de l’architecture avec le passage à Svelte 5 . Pour ceux qui s’en fichent du frontend, ça veut dire concrètement que vos apps seront plus légères et plus rapides à charger. L’équipe a aussi bossé sur l’optimisation des files d’attentes (quand y’a du monde sur votre démo), surtout pour les serveurs MCP (Model Context Protocol), donc si vous hébergez des trucs sur Hugging Face Spaces, vous devriez sentir la différence.

Côté fonctionnalités, y’a aussi quelques ajouts sympas comme le support natif des sous-titres pour les vidéos et l’audio, une nouvelle interface “MultimodalTextbox” améliorée pour le mobile (qui était franchement pas terrible avant), et pour ceux qui font des apps multipages, y’a maintenant un composant “Navbar” dédié à ça !

Le truc qui va plaire aux devs aussi, c’est qu’on peut désormais écrire des composants web personnalisés directement en HTML/JavaScript inline dans le code Python. Comme ça, plus besoin de sortir l’artillerie lourde avec des outils de build externes. Vous collez juste votre HTML, votre JS, et c’est parti mon kiki.

Par contre, attention si vous avez des projets existants… Y’a des changements qui vont casser des trucs. Par exemple, le format tuple dans le Chatbot a été supprimé, le composant Sketch est déprécié, et pas mal de paramètres ont bougé dans les composants graphiques natifs. L’équipe a quand même prévu un guide de migration avec des warnings de dépréciation pour vous aider à faire la transition.

A partir de maintenant, seule la branche 6.x sera maintenue, donc si vous êtes encore sur une vieille version, c’est le moment de migrer. La mise à jour se fait classiquement avec un

pip install --upgrade gradio

Notez que Gradio 6 nécessite Python 3.10 minimum et le support de Python 3.14 a été ajouté pour vous, les early adopters ^^.

Voilà, si vous faites du ML ou autre et que vous voulez montrer vos démos sans vous prendre la tête avec du React ou du Vue, Gradio reste une valeur sûre, et avec cette version 6 qui arrive, ce sera encore plus fluide et rapide !

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Reçu — 26 novembre 2025

GrapheneOS continue son acharnement anti-France et supprime ses serveurs OVH

26 novembre 2025 à 11:06

Mécontents d'un article négatif du Parisien, qui associe à tort leur système d'exploitation au narcotrafic, les développeurs de GrapheneOS ont publié plusieurs centaines de tweets contre les pouvoirs français, qu'ils accusent de mener une campagne de harcèlement à leur encontre. La pression autour de cette affaire ne semble pas du tout redescendre.

Reçu — 25 novembre 2025

Iteration 3D - Le Netflix du fichier 3D

Par :Korben
25 novembre 2025 à 09:58

On est mardi, il est midi, et vous voulez accrocher un câble USB sur le bord de votre bureau. C’est simple, non ? Vous ouvrez votre dossier “STL-A-TRIER-2024” (anciennement “STL-A-TRIER-2023”, lui-même successeur de “STL-A-TRIER-2022”) avec dedans 47 versions de clips pour câbles.

Mais malheureusement, aucun au bon diamètre. Alors vous pétez un plomb et vous allez sur Thingiverse , vous tapez “cable clip”, et là vous obtenez…. 12 000 résultats. Ouin ! Une heure plus tard, vous avez téléchargé 8 nouveaux clips, vous les réimprimez… Et c’est toujours pas le bon diamètre.

Bref, la vie est dure (surtout la vôtre, c’est vrai).

Et bien figurez-vous qu’un développeur de Rennes a décidé un jour de sauter un apéro ^^ pour s’attaquer à ce problème existentiel qui touche tous les possesseurs d’imprimante 3D : la collectionnite aigüe de fichiers STL. Son truc s’appelle Iteration 3D , et c’est donc une plateforme qui génère des modèles 3D paramétriques à la demande.

Ainsi, au lieu de télécharger 50 versions d’un clip avec des diamètres différents, vous générez LE clip de vos rêves avec VOTRE diamètre. 32mm ? Hop. 47mm ? Hop. 18,5mm parce que vous avez un câble bizarre ? Hop aussi.

Sylvain Judeaux, le créateur, a lancé la version beta début 2025 avec déjà plus de 600 fichiers disponibles gratuitement. Ce sont 600 templates donc 600 familles de pièces différentes et chaque template peut générer des centaines, voire des milliers de variations.

C’est de la modélisation paramétrique qui consiste au lieu de figer un objet 3D avec des dimensions fixes, à définir des variables et des relations mathématiques. L’épaisseur, le diamètre, les angles, la taille des trous, les propriétés du matériau…etc, tout devient ajustable. Vous rentrez vos valeurs, le moteur recalcule le modèle, et vous téléchargez votre STL personnalisé.

L’interface propose 3 grandes catégories : les pièces techniques (clips de tuyaux, supports, adaptateurs), les accessoires (boîtes de rangement, organisateurs, poignées), et les formes de base. Il y a aussi un moteur de recherche multi-critères qui permet d’affiner selon les paramètres et de pondérer les résultats pour obtenir ce qui vous intéresse vraiment du premier coup !

Les formats supportés sont le STL et le 3MF, avec une compatibilité STEP en préparation et en bonus, la plateforme gère déjà le multi-pièces et le multicolore.

Bien sûr, vous l’aurez compris, cette façon de faire, ça marche super bien pour les formes géométriques, les pièces techniques, les trucs fonctionnels, par contre, pour les formes organiques ou les objets avec une vraie dimension esthétique, ça reste compliqué. Un support de téléphone, oui, une figurine de dragon, non !

Toute la plateforme est gratuite et accessible ici : iteration3d.fr !

Merci à B0t_Ox pour l’info !

MicroCAD - Pour coder vos modèles 3D dans la joie !

Par :Korben
25 novembre 2025 à 08:50

Depuis quelques années, dès qu’un outil open source devient un peu vieux ou bancal, un dev Rust débarque et dit “Attendez mes petits poulets, je vais vous refaire ça au propre”. Ça a commencé avec les outils système comme ripgrep qui a remplacé grep, puis fd qui a ringardisé find, et maintenant ça arrive dans l’impression 3D.

Hé oui, MicroCAD est la preuve que même OpenSCAD, ce vénérable langage de modélisation paramétrique qui existe depuis 2010, n’échappe pas à cette mode de réécriture systématique en Rust.

OpenSCAD, tout le monde le connaît dans le monde des makers et de l’impression 3D car c’est un super IDE / langage qui permet de programmer ses modèles 3D plutôt que de les dessiner à la souris dans Blender. Vous écrivez quelques lignes de code pour générer un engrenage, une brique de Lego, ou n’importe quelle forme géométrique complexe, et en théorie, c’est génial, sauf qu’en pratique, la syntaxe a vachement vieilli, les performances sur les gros modèles sont bofs, et l’écosystème est un peu figé dans la pâté.

Bref, OpenSCAD a 15 ans maintenant, et ça se sent. (Un peu comme moi et mes 21 ans de Korben… Snif la poussière ^^)

C’est pourquoi une équipe de développeurs allemands a décidé de tout reprendre de zéro. Le projet s’appelle µcad (prononcez ça microcad), et c’est la même philosophie qu’OpenSCAD, mais avec une syntaxe moderne inspirée de Rust, avec évidemment de meilleures performances, et une architecture plus solide. Vous pouvez donc toujours composer des formes basiques pour créer des géométries complexes, faire des opérations booléennes, et exporter vos modèles en .STL pour l’impression 3D ou en SVG pour la découpe laser.

L’installation est hyper simple si vous avez Rust sur votre machine :

`cargo install microcad`

Ensuite vous lancez

`microcad export ./examples/bricks/brick.µcad`

et vous avez votre fichier STL prêt à imprimer.

Les exemples sur leur site incluent un spirographe, des briques Lego, et des engrenages donc rien de révolutionnaire, mais c’est le hello world de la modélisation 3D.

MicroCAD est soutenu par le Prototype Fund , un programme qui finance 25 à 30 projets open source tous les six mois. C’est un fond géré par l’Open Knowledge Foundation Deutschland et financé par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche allemand. C’est donc une vision stratégique à long terme de la souveraineté numérique de l’Allemagne par l’open source.

Voilà, pendant qu’en France on subventionne des licornes et des startups qui font des apps de livraison, l’Allemagne finance tranquillement son infrastructure logicielle open source. Ils préfèrent bâtir des fondations solides plutôt que de balancer des paillettes au visage de tout le monde.

Le projet vient de sortir en version alpha 0.2.14 , juste à temps pour leur DemoDay. A tester d’urgence donc et on verra à terme si MicroCAD arrive à remplacer OpenSCAD dans le cœur des makers (le fameux Makœur ^^).

Reçu — 24 novembre 2025
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