Le retour au travail au bureau au Royaume-Uni a suscité une vague de mécontentement parmi les employés. Un rapport d'Owl Labs montre qu'une part importante d'entre eux n'a aucune intention de refuser de s'adapter aux nouvelles règles, voire de les saboter. Simuler le travail, surcharger les plannings et même feindre ouvertement l'occupation des locaux sont des réponses à la perte de la flexibilité à laquelle beaucoup se sont habitués. Plus de 90 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles prendraient des mesures si le télétravail, voire le travail hybride, venait à disparaître. Certains réclament une semaine de travail réduite à quatre jours, tandis que d'autres annoncent ouvertement leur démission. Des études indiquent que la flexibilité est devenue un critère clé pour beaucoup dans le choix d'un emploi. Les statistiques montrent une tendance claire, contraire aux attentes des salariés. En 2024, 7 % des Britanniques travaillaient entièrement à distance, contre seulement 4 % un an plus tard. La proportion d'employés de bureau est passée de 42 % à 51 %, et le modèle hybride impliquait de plus en plus de travailler trois ou quatre jours au bureau.
Bien que de nombreux employés restent officiellement dans un système hybride, la réalité est différente. Ils passent plus de temps au bureau qu'à l'extérieur, ce qui ne correspond pas à leurs préférences. Seul un tiers des répondants ont indiqué souhaiter se rendre au bureau trois fois par semaine, tandis que 11 % préféreraient l'éviter complètement. Des études montrent que les trois quarts des employeurs n'ont pas modifié leurs politiques de présence ces derniers mois. Malgré cela, de grandes entreprises comme Vodafone et Microsoft encouragent activement leurs employés à retourner au bureau et en open space. Les nouvelles offres d'emploi incluent de plus en plus d'exigences en matière de présence sur site.
Une étude d'Owl Labs a révélé que les employés comprennent le point de vue de leurs employeurs. La raison la plus fréquemment invoquée pour justifier leur retour au bureau était le renforcement de la culture d'entreprise et de la cohésion (79 %), suivi par la supervision managériale (78 %) et enfin, l'amélioration de la productivité et du travail d'équipe (77 %). Les principales attentes des employés concernant le travail de bureau sont : le lien avec la mission et l'objectif de l'entreprise (80 %), un environnement de travail attrayant (78 %) et les relations amicales au bureau (77 %). Pourtant, de nombreux employés sabotent leur travail au bureau. Un quart d'entre eux pratiquent le « travail à la lettre », c'est-à-dire qu'ils ne font que ce qui est spécifié dans leur description de poste. Un cinquième d'entre eux surchargent leurs emplois du temps pour éviter les réunions avec leurs collègues. Et 17 % font semblant de travailler sans avoir accompli la moindre tâche. (
Lire la suite)